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Chapitre 5

La rue était longue et légèrement inclinée. Carlito la connaissait par cœur. McFly, qui conduisait le véhicule familiale, la longea le temps de quelques minutes. Il engagea dans un carrefour et prit la direction de la sortie de Paris. Sur la banquette arrière, Lucas et Maxence chahutaient comme des petits diablotins.

« Calmez-vous les enfants !! s’énerva Raphaël en se retournant sur le siège passager, peu ravi d’avoir reçu le livre de la fille aînée de son meilleur ami sur la tempe.

- Roh mais quelle humeur ! rouspéta Squeezie.

- Ouais, quel humeur ! renchérie son voisin, cependant plus hilare.

- Ne saccagez pas ma voiture ! s’exclama simplement David en freinant brusquement, faisant klaxonner l’automobile de derrière. »

Les trois amis grimacèrent et le laissèrent redémarrer convenablement.

« Hé relaxe David, t’as l’air encore plus sur les nerfs que moi. C’est cette histoire de cookies qui continue de te trotter dans la tête ?

- Quelle histoire de cookies ? s’empressa de demander Maxence en étirant sa ceinture de sécurité, un peu trop curieux, afin de caler sa tête entre les deux sièges de devant.

- Laisse. Il n’y a absolument rien. »

Comme la réponse de McFly le surprit, il s’affaissa dans son siège et croisa le regard interrogateur de Lucas. Visiblement, leur ami était contrarié par quelque chose, mais ne voulait pas dire quoi. Et cette histoire de pâtisseries intéressait vraiment le duo à l’arrière.

Le silence pesant fatigua Raphaël qui se tourna vers eux pour leur expliquer la situation.

« David est frustré parce qu’il a été le premier de nous deux à craquer sur le sucre.

- Vous êtes si durs que ça sur votre régime ? interrogea le gamer en serrant Natsu qu’il portait sur ses cuisses. Vous devriez songer à consacrer un repas où vous faites plaisir, je pense. »

Carlito se contenta d’un haussement d’épaules. Si David ne voulait pas en parler, alors lui non plus. Pourtant, il ne put s’empêcher de ricaner dans son coin.

« J’ai mangé un arc-en-ciel, souffla-t-il en imitant son meilleur ami. »

Le conducteur leva les yeux au ciel mais ne souleva pas la moquerie. Il prit une entrée autoroute, et estima la circulation tout juste satisfaisante.

« Bon, sinon, Maxime nous attend pour quelle heure ? demanda Lucas pour changer de sujet.

- Onze heures, souffla Raphaël en baillant.

- Moi je suis content de faire un pique-nique à la Redbox, ça change de nos habitudes, dit Maxence avec douceur, d’une tonalité de voix qui ne risquerait pas d’irriter David. »

Comme personne n’ajouta de fin mot à la conversation, il laissa sa tête reposer contre la portière et laissa son regard dévier sur le paysage. La circulation ralentissait petit à petit, jusqu’à les immobiliser totalement. Si les deux passagers arrière ne s’en plaignirent pas, Carlito, lui, haussa la voix et insulta toutes les voitures à proximité, en espérant que cela face réagir son meilleur ami. En vain. Et après c’est moi le susceptible…

*

McFly avait retrouvé le sourire. Il ne pouvait pas rester frustré éternellement, surtout depuis qu’ils avaient rejoint leurs amis et que l’amusement lui avait changé les idées. Assis sur le bord d’une pente dans le skate-park de Valentin, éloigné de l’aire de pique-nique improvisé, il traînait sur les réseaux sociaux avec l’envie grandissante de s’informer sur l’actualité internetaire. Il prenait un plaisir immense à mettre en story des grimaces avec Carlito en fond, allongé à côté de lui, sur la descente. Le soleil resplendissait contre son visage détendu, rougissait ses paupières closes, mais le petit froid mordant s’appropriait la tranquillité de son cou dans de langoureuses caresses à l’uniformité du vent cristallin. Sa veste n’était pas fermée jusqu’à son menton, et il avait un peu la paraisse de remonter la fermeture éclair. David passa une main dans ses cheveux pour se recoiffer, et s’engagea sur Facebook, jugeant avoir eu suffisamment de clichés de son meilleur ami.

« Encore des gens qui écrivent des fanfictions sur nous… gloussa-t-il, faussement lassé par les quelques liens Wattpad échangés sur la plateforme blanche et bleue, avant d’entrer un SMS à Tiffany, soudainement d’humeur à lui parler. »

[David]
Je t’aime, vivement qu’on se retrouve ce soir <3

Comme il n’obtint aucune réponse la minute suivante, il rangea son cellulaire dans la poche et pivota la tête vers son meilleur ami, sensiblement léthargique. Il lui pinça le nez et fit mine de siffloter innocemment, tandis que Raphaël, dans un sursaut soudain, ouvrit les yeux et glissa en bas de la pente de BMX. Si le plus petit était hilare, ravi de sa farce, lui, ne l’était pas du tout.

« Très mature.

- Et c’est toi qui me dis ça ?

- Je dormais ! Respecte un peu putain ! »

Il tira la jambe de David et l’entraîna contre lui, d’humeur vengeresse.

« Ce toboggan est super ! ironisa le guitariste en se relevant, moins satisfait de la tournure que prenait la situation.

- Ne me réveille plus jamais comme ça, merde ! Sur la tête de la daronne aux vol-au-vent je te f’rais baiser tes morts !! »

Carlito se leva à son tour, plus rapidement cela dit, et attrapa son camarade par le col de sa veste, faisant grigner ce dernier sous la surprise et l’agilité inquiétante du plus grand.

« H-heh heh Raph’, relaxe ! Ce n’était pas méchant ! … »

Raphaël le regarda droit dans les yeux, avec le sourire en coin dont lui seul avait le secret. Ah, il ne pouvait pas faire le colérique interminablement, d’autant plus que celui qui l’importunait n’était autre que son pote terriblement doux et objectivement hétéro. La moue de celui-ci se crispa pour ne pas se transformer en éclat de rire, comme il savait que tous deux jouaient effroyablement bien la comédie.
Ainsi sous l’emprise d’une attraction éphémère, David approcha ses lèvres de ses jumelles, fébrilement proches, mais Carlito le lâcha à temps pour esquisser un mouvement de repli sec, manquant par ailleurs de tomber de la piste de skateboard surélevée.

« Wow wow wow, non, pas en public David, dit-il, faussement sérieux.

- Ah mais je ne vois pas de quoi tu parles. J’allais simplement t’embrasser.

- Tout va bien alors. J’ai cru que tu allais me rouler une pelle.

- Ce n’est pas pareil.

- Loin de l’être.

- Objectivement différent.

- Sensiblement opposé à l’action d’origine. »

Ils étaient seuls, et ils avaient l’habitude de s’enlacer en présence de leurs amis. Mais ils en riaient beaucoup. Un peu trop, pour être honnête. Si bien que certains doutaient de leur sexualité, alors que tout était parfaitement clair entre eux. Et quand bien même, leurs pulsions n’en faisaient qu’une bouchée de leur bon sens, la plupart du temps… Et il arrivait, comme actuellement, que Carlito se rapproche sans raison définie afin de lui voler le bisou fraichement évité. David ne cilla pas, comme s’y attendant, ou peut-être au contraire, n’avait-il pas prévu cette suite.

« Est-ce que c’est gay de vouloir t’embrasser sans arrêt ? lui souffla Raphaël, front contre le sien.

- Je ne crois pas, non… murmura-t-il dans un souffle erratique, qui prouvait bien que cela ne le laissait pas indifférent totalement.

- Et est-ce que c’est gay de vouloir me coller contre toi sans que rien ni personne ne puisse nous séparer ?

- Pas du tout…

- Est-ce que… poursuivit le plus grand en caressant la nuque du chevelu, lui offrant un frisson étrange, c’est gay de te désirer au point de vouloir te faire l’amour dans un skate-park ?

- Objectivement ? N-… »

Carlito s’empara de ses paroles, ne se souciant que très peu de la lèvre inférieure qu’il mordillait souplement. Son meilleur ami, dans un couinement taciturne, ramena ses mains contre les hanches de Raphaël et apprécia, à travers le voile brumeux qui se formait dans son esprit, la finesse dessinée des formes nouvellement sorties de la salle de sport. Il se rendit alors compte qu’il ne pouvait plus se faire appeler Gordo, de Gordo y Calvo (souvenirs de leurs périples en Espagne pour le BAC 2.0). Peut-être Músculo ? Et Carlito bah… Bon il était toujours chauve donc Calvo lui allait bien, mais… Bordel pourquoi penser à ça dans un moment pareil, merde ??

« R-Raph, t’es fou ou quoi ? bredouilla-t-il avec stupéfaction. Ce baiser était si long que Lucas aurait pu bander huit fois devant Maxence.

- Je voulais voir si t’allais prendre l’initiative de me repousser.

- Pourquoi ? C’est tordu comme idée.

- Comme ça, ricana Carlito. J’en avais envie.

- C’est pas gay, hein ?

- Non, c’est juste de l’amitié. »

Ils se réembrassèrent, mais cette fois, David y mettait du sien. Un peu hasardeux, il poussa son ami hors de la plateforme parabolique, et le piégea contre le mur de la Redbox.

Carlito rompit le baiser mais pas l’étreinte, et d’une main, il cella la bouche de McFly. Il tendit l’oreille, amusé mais soudainement emplie d’une montée d’adrénaline. La situation était si existante que leurs cœurs, battant à l’unisson, percussionnaient plus rapidement. Le sang affluait le long de leurs veines, battant sous leur peau moite, les tempes gonflés, le visage carmin ; ils avaient l’impression d’entendre le bruit de quelqu’un qui s’approchait.

« Tu crois qu’ils sont là ? demanda la voix de Neoxi au loin.

- Peut-être, ça fait un moment qu’ils se sont éloignés, rigola Amixem en réponse, coupé par Lucas qui éclata de rire à quelque chose que ni Carlito, ni McFly n’avaient pu entendre. »

Raphaël reposa ses yeux sur son meilleur ami.

« Qu’est-ce qu’on fait ? demanda ledit ami, prêt à se dégager. »

Pourtant, dans la panique, le plus grand le repoussa au dernier moment et le fixa sérieusement. Retombant sur les fesses, McFly fit les grands yeux. Le quatuor de tout à l’heure arrivèrent à leur hauteur, rassurés de les retrouver.

« Bah, vous faisiez quoi les gars ? demanda innocemment le gamer, sachant pertinemment bien les étranges manies intimes qu’avaient les deux amis, sans s’en douter pour autant.

- Vous faisiez des bisous ? renchérie Maxence tel un enfant, pourtant lui aussi au courant de la bromance inquiétante, et sa perspicacité amusa Maxime. »

David rit nerveusement sans se relever. Carlito, quant à lui, était hilare. Mais bientôt, son meilleur ami imita son fou-rire, sous les yeux égayés d’habitude des quatre autres, dont Maxence, désireux de contribuer à leur amusement, força un rire robotisé qui se mua rapidement en un véritablement éclat, telle de la poussière d’étoiles qui faisait éternuer leurs cœurs. 

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