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Chapitre 3

« Tu as honte ? demanda Carlito, avec une voix douce, qui reflétait une lueur d’inquiétude, pourtant.

- Je sais pas… On devrait ? sa voix brisée le surprit.

- Je ne pense pas. Je veux dire, y’a rien de mal à ce qu’on a fait !

- … Ils vont nous juger.

- Mais non McFly. Personne ne va nous juger. D’ailleurs, notre communauté, qui est la meilleure du monde, s’en moque parce qu’elle nous aime. Nous sommes majeurs et vaccinés. On fait ce qu’on veut tant qu’on n’interfère pas avec la liberté d’autrui. Alors, quel est le problème ?

- On fait toujours des choses insensées, mais là c’était peut-être de trop ? »

Ils se regardèrent, troublés.
Ils finirent par éclater de rire.

« Je rigole, publie la vidéo ! »

Raphaël s’exécuta et le placement produit « poire à lavement » apparu dans la fils d’actualité de leurs abonnés. Quelle idée aussi d’avoir perdu à la bataille des opés… Ce gage était des plus burlesques.

*

« J’ai perdu 4,5 kilos ! Ouiiii ! s’enthousiasma McFly ce soir-là, à peine la porte ouverte.

- Bien joué ! Je devrais penser à me peser un de ces quatre, ceci dit. On fête ça avec une omelette au cumin, ça te va ?

- Tu t’en es rappelé ! larmoya David en le serrant dans ses bras. Je t’aime.

- Je t’aime aussi. »

Carlito lui laissa la peine de rompre leur étreinte et referma la porte derrière lui, l’invitant à entrer. David laissa tomber son sac avec ses affaires personnelles non loin de la chambre à coucher, et abandonna sa veste au vestiaire. Ce six novembre s’annonçait plutôt tranquille. Les courants glacials planaient sur la France, et la menace de neige ne faisait qu’augmenter de jour en jour ces derniers temps. C’est la raison pour laquelle Raphaël était aussi chaudement vêtu. David s’interrogea, et lorsqu’il quitta ses chaussures, il inspira bruyamment par le nez et se crispa tant le parquet paraissait insupportablement froid sous ses chaussettes.

« Panne de chauffage, désolé mon pote.

- Tu aurais pu me prévenir.

- Nan. Pas trop. »

McFly s’autorisa à le traiter de « iench ».

« Ça me fend le cœur.

- Je ne m’excuserai pas.

- Pas d’excuse, pas d’omelette.

- Raph’, c’est de la torture.

- Tu sais ce qu’il te reste à faire si tu la veux, chantonna Carlito en ouvrant les bras, la joue tendue. »

David lui claqua l’épaule. Interloqué, son vis-à-vis lui fit les grands yeux.

« Je vais t’butter !!! »

Il attrapa McFly par les coudes et le colla férocement contre le mur. Celui-ci cogna la tête contre et couina.

« Aïheuu ! »

Profitant que Carlito desserre sa prise, il remonta sa main derrière le crâne en rigolant.

« Ah l’batard ça fait mal.

- Tu m’as provoqué !!

- Maiiis attends je t’ai juste donné une minuscule toute riquiqui tape ! »

Les traits de son visage s’étirèrent, se durcirent, en une grimace que seul lui avait le secret.
David, en contrepartie, râla et l’embrassa au coin des lèvres. La moue de Carlito remplaça son air arrogant, puis satisfait, son hôte s’effaça de la pièce et s’activa pour préparer le repas du soir.

« Je gagne toujours ! »

David s’ennuya de se masser l’arrière du crâne, comme la douleur fut disparue, et ignora royalement la moquerie de Raphaël.

Il ne savait que faire à présent. Le trentenaire en chemise à carreaux ouverte rejoignit alors son meilleur ami, et erra sans but précis à travers la cuisine de ce dernier. S’il frissonnait, il n’en disait rien. Mais s’il avait su, il aurait pris un sweatshirt pour mieux se couvrir… Et lorsque la hotte au-dessus des plaques fut activée, David finit toutefois par exploser.

« Non mais avoue qu’on caille ici !

- Tu dois avoir laissé un habit ou deux, regarde dans ma chambre et arrête d’te plaindre putain !!

- D’accoooord j’y vais, t’excite pas.

- Je ne m’existe pas !! s’excita Carlito avec sa spatule dans la main. »

Comme il avait l’habitude du tempérament à sang chaud de son mégalomane préféré, David s’éclipsa sans plus de commentaire. Il connaissait les lieux par cœur, aussi, il eut vite fait ouvrir l’armoire de la chambre du couple. Au vue des motifs d’un vêtement roulé en boule au fond du meuble en bois, il eut vite fait comprendre que ça lui appartenait.

« Ah bah il était là ! »

Il l’enfila par-dessus sa chemise et son tee-shirt noir, et retourna auprès de son meilleur ami.

« C’est mon sweat Rick & Morty, non ? demanda Carlito avec un haussement de sourcil qui soulignait si bien son interrogation.

- C’est mon sweat préféré !

- C’est le mien aussi !

- Mais il est à moi ! Ma taille, mon odeur !

- Mais laisse-moi le renifler quand je dors bordel !

- … T’es grave mon pote.

- Je ne vois pas de quoi tu parles. Maintenant laisse-moi cuisiner !! »

*

McFly semblait s’être finalement endormi. Il devrait le réveiller pour se déplacer dans la chambre, au lieu de rester sur le canapé. Il n’avait même pas tenu jusqu’à la fin de Cauchemar en cuisine. Impressionnant, se disait Carlito en s’étirant. Cependant, il ne pouvait se résoudre à se lever. La tête de son meilleur ami reposait sur ses cuisses. Bien que dans une position confortable pour son dos, elle avait tout de même l’air de l’être un peu trop… Il était le seul allongé. Raphaël, quant à lui, demeurait assis, le bras reposé sur dossier. Toutefois, il faisait vraiment frisquet, et ses claquements de dents eurent bien vite l’énerver.

Un peu hasardeux, à travers la douce pénombre produite par une télévision qui s’éteignit dans la seconde où il pressa le bouton de sa télécommande, Carlito se mouva délicatement pour se dégager. S’il récolta un murmure inaudible, il ne semblait pas l’avoir réveillé dans son entièreté. Profitant du repos léthargique de David, le plus grand fit un rapide passage dans la salle de bain pour se préparer et retourna dans le salon. La nébulosité frappait fort. Il secoua doucement l’épaule de McFly.

« Réveille-toi, on va au lit. »

Il savait que son ami avait une forte résistance aux réveils nocturnes, aussi, David ne prit pas plus de temps pour ouvrir les yeux et se plier à la volonté de son hôte.

*

Six minutes plus tard, il se laissa échouer sur le matelas de tout son poids, en pyjama et toiletté. Carlito tomba sur lui, pris au jeu, dans un râle plus exagéré. Quelques secondes s’écoulèrent dans l’agréable silence. Bien que son corps voulût se rendormir, l’esprit du plus petit n’y était pas de concert. Il laissa Raphaël rouler sur le côté. Les voilà tous les deux allongés, l’un sur le dos, l’autre sur le ventre, côte à côte.

« C’est drôle.

- De quoi ?

- Tout ça, là… Tout ça. »

David ne comprenait pas ce qu’il voulait dire par là. Il glissa sur le flan et s’accouda comme Appolon, le regard fixé sur camarade.

« La situation est drôle ? Je suis drôle ? La Marseillaise chanté en Nightcore par un parallélépipède monopède déguisé en marsouin est drôle ?

- Je parlais de la chance qu’on avait, soupira Carlito. C’est drôle de se trouver là, ensemble, toi et moi alors qu’à peine sortis du lycée, on avait d’autres plans en tête encore.

- Ça s’appelle le destin.

- Oui bah j’aime le destin.

- Tu aimes beaucoup de choses.

- Si tu es beaucoup de choses, alors oui. J’aime beaucoup de choses.

- Oh Raph’, tu es si poétique, se moqua-t-il en fronçant du nez.

- Je suis un vrai poète, rajouta son vis-à-vis en s’étirant, sans prendre en compte la raillerie de son meilleur ami.

- Je le sais, ça. Tu n’es juste pas sérieux. »

Carlito voulut se relever, mais comme il voulait embêter David, sa main vint se coller contre le visage de celui-ci pour s’y appuyer et l’aider à se hisser en position assise. Malheureusement, McFly eut vite fait tourner la tête pour rompre le désagréable contact, usant de mouvements maladroits pour le chasser.

« Dans le ciel il y a des nuages, dans le désert il y a des mirages, et dans mon cœur il y a ton visage.

- Il faut vraiment que tu arrêtes de te perdre sur Facebook, soupira-t-il en se massant la mâchoire endolorie. »

Raphaël ricana et fit le tour du lit pour atteindre sa place. McFly, se sentant seul, se leva à son tour et glissa sous la couverture, à la droite de son hôte.

« Bonne nuit mec.

- Bonne nuit Raph’. Par contre tu m’as vraiment fait mal.

- Cesse de te plaindre. »

*

Quelques jours plus tard.

« Raaaaaph’ !

- Quoi ? Quoi ? Quoi ? »

Il posa ses mains sur les épaules de McFly. Il avait l’air bouleversé.

« Qu’est-ce qu’il se passe ? insista Carlito, comme aucune réponse ne lui venait.

- J’ai échoué ! Je ne suis pas digne ! J’ai craqué ! Je suis désolé !

- De quoi ??

- J’ai été tenté par un cookie d’une abonnée ! J-j’arrivais devant le Webedia et un groupe d’abonnées m’ont pris par surprise !

- Oh… Mais… Ce n’est pas grave, on en croise chaque fois qu’on sort et on a le droit de se faire plaisir avec un cookie, c’est pas tout le temps. Ton régime n’en sera pas affecté, je te le promets.

- M-même si c’était le sachet entier ? …

- … McFly…

- Je suis désolé !! C’était si beau ! Faits avec amour ! E-et ils avaient la forme d’un arc-en-ciel !

- McFly, ne dramatise pas. Ce n’est pas grave.

- J’ai mangé un arc-en-ciel, Raph’ ! Non, six ! J-j’ai mangé les six qu’il y avait dans le paquet ! …

- Calme-toi. »

Carlito le serra dans ses bras, la tête posée sur celle du plus petit. Il avait l’habitude des regards curieux et du jugement, sauf quand la situation même lui échappait. Et s’ils adoraient attirer l’attention avec leurs jeux d’acteur, aujourd’hui n’était pas le cas. Parce que pour une fois il ne s’amusait pas. Parce que pour une fois c’était bien réel.

« Viens, allons au studio. »

À leur passage, les quelques personnes qui prenaient leur petit-déjeuner à la cafétéria détournèrent le regard.

Carlito ferma la porte derrière eux et s’approcha de son meilleur ami.

« Tu ne vas pas déprimer pour ça, pas vrai ? On a le droit d’avoir nos petits moments de faiblesse, David. Ce groupes d’abonnées, là… Peut-être qu’elles ne savaient pas qu’on était en régime ?

- Elles mangeaient des cookies et je leur en ai demandé un… Ils avaient l’air si bons !! »

Carlito n’ajouta rien. Patiemment, il posa ses mains sur les épaules du plus petits.

« Un cookie, deux cookies, trente-deux cookies. Qu’importe ? Du moment que tu comprends que tu ne peux pas le faire parce que tu l’as choisi, ce n’est pas bien grave. Et puis dis-toi que tu les méritais. Ça fait deux mois qu’on y travaille, on a le droit à une petite récompense. »

David hocha la tête.

« Voilà, c’est mieux. Tu veux un café ?

- Volontiers… »

Le plus grand du binôme lui donna une petite tape affective sur la joue et quitta leur pièce de tournage.

*

« Comment ça, hors service ?

- C’est exactement ce qui est écrit, insista un homme dont le nom lui échappait.

- Et il n’y a pas un autre distributeur de cafés ? Une vieille cafetière ? s’énerva Carlito.

- Tout le monde est allé au bistro pour en avoir un, prends-en de la graine, conclut-t-il en lui envoyant une grande tape virile sur l’épaule, qui déstabilisa un peu le youtubeur, avant de s’éloigner avec un sandwich dans la main. »

Raphaël se retint d’ajouter quoique ce soit, préférant finir au plus vite. Il quitta le bâtiment, dévala les marches deux à deux et balaya la rue d’un seul regard. Il aperçut rapidement ledit bistro. Ni une ni deux, il s’en approcha. Les clochettes retentirent au-dessus de sa tête. Une serveuse semblait être libre. Lorsqu’elle vit le nouveau client, Raphaël eu l’impression de lui voir ses yeux quitter ses orifices. Une abonnée qui l’avait reconnu, sûrement.

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