Omg j'ai 247 votes c'est incroyable les gens :o Merci >w< Bon, place au chapitre hein ewe

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Quelques jours étaient passés depuis que Myungsoo avait disparu. Honnêtement, je me sentais incroyablement vide. "Comme si" quelque chose de terrible manquait à ma vie. J'avais résisté à la tentation de boire. Après tout, boire pour moi ne me faisait pas oublier mais me rappelait les événements passés. Et même si j'avais envie d'en apprendre plus... Il me fallait une pause.

Donc ces derniers jours, j'étais allé en cours. Maintenant que je savais que les gens de ma classe connaissaient ma situation, ils ne faisaient plus semblant de me regarder avec pitié. Je leur avais dit que je savais, et ils essayaient maintenant de m'entourer. Ça me faisait plaisir, mais je me sentais toujours aussi vide. Sans eux à mes côtés... Ce n'était plus la même chose. Je ne pouvais plus vivre comme avant. Je ne pouvais pas. C'était au dessus de mes forces. Vivre sans eux, c'était comme vivre sans nourriture. C'était tout bonnement impossible.

Malgré tout, je voulais vivre. Je voulais vivre, et finir cette vie. Pour le bien de mes proches ainsi que de mes amis. Je ne voulais pas qu'ils aient à supporter une autre mort à nouveau. Je ne voulais pas qu'ils subissent la même chose que moi. Alors pour ça, je devais vivre. Je devais vivre, pour leur prouver à tous que même sans cette nourriture dont j'avais tant besoin, je pouvais vivre. Je pouvais vivre sans eux. Je pouvais vivre sans que ces regrets ne viennent me hanter dans la tête. Je pouvais vivre sans me rappeler constamment que j'étais un fou qui avait lamentablement perdu ses trois amis les plus chers et qui n'avait pas pu se relever après dix ans. Je pouvais vivre sans penser à ça. Je le pouvais.

Ce fut avec ces mots dans la tête que je rentrai dans ce bâtiment que je connaissais mieux, maintenant. Ça faisait maintenant un mois et plus que je connaissais Sunggyu. Honnêtement, je n'aurais jamais pensé que dans un mois, je serais devenu aussi pathétique et misérable. Il y a un mois, je ne comprenais pas pourquoi j'avais besoin d'un psychologue et je pensais avoir des amis. Je pensais en avoir... Mais ce n'était plus le cas depuis longtemps. En seulement un mois, j'avais bien évolué...
"- Oh, Nam Woohyun, cette fois-ci vous êtes venu correctement et sans enfreindre les règles ? me fit remarquer l'homme qui m'accueillait.
- En effet...
- Très bien. Bon, eh bien suivez-moi, jeune fou."
Je fis une grimace puis le suivis vers cette porte blanche. Il toqua, puis me fit entrer.
"- Bonne consultation.
- Pour une fois que vous le dîtes... marmonnai-je.
- Pardon ?
- Rien."
Je m'avançai dans la salle, tout en entendant la porte qui était derrière moi se fermer. Sunggyu avait remis ses lunettes sur son nez, et il était toujours aussi beau. Il était vêtu de sa tenue habituelle : blouse blanche, t-shirt, jean. C'était extrêmement simple mais il était parfait ainsi.
"- Alors Woohyun ? T'es-tu souvenu de d'autres choses ?
- Non... J'ai préféré avoir une pause. J'avais découvert bien trop de choses en si peu de temps.
- En effet. Je n'avais pas prévu que tu découvres tout aussi vite. C'était pour ça que j'avais prévu un an. Le problème, c'est que tu es allé fouiller dans tes souvenirs par toi-même, et du coup tu as simplement tout accéléré. Mais tu as pu le supporter, donc tu es vraiment fort mentalement Woohyun. Vraiment.
- Merci...
- Bon, maintenant assieds-toi.
- Non. Je ne m'assiérai pas."
Sunggyu me regarda, un peu interloqué, puis comprit. Alors il soupira légèrement et se leva.
"- Tu es vraiment un bébé..."
Il contourna la table, et avant même qu'il ne m'atteigne je lui sautai dessus. Il m'avait manqué. Sa douceur, sa voix, son odeur et son visage m'avaient manqué...

Nous finîmes contre le mur, Sunggyu totalement collé contre ce dernier et moi contre Sunggyu. Il m'avait tellement manqué. Ce n'était que quelques jours mais pourtant... Il m'avait manqué. Ça me prouvait que je l'aimais réellement à la folie.
"- Yah, Woohyun... Je ne suis pas une bête de foire ! me fit-il remarquer.
- Évidemment. Il n'y a que moi qui puisse profiter de toi."
Je sentis les battements de son coeur accélérer contre le mien, et je fis un sourire.
"- Hum... Tu as donc... Fini de rêver de ton passé ?
- Sûrement oui... Mais j'avais oublié que j'avais été à l'hôpital parce que j'avais eu un coma. Ou plutôt, tout le monde me l'avait caché...
- D'accord... As-tu rencontré les parents de Sungjong ?
- Non, et je n'ai pas rencontré les parents de Myungsoo non plus...
- Hm, je ne pense pas que tu puisses les rencontrer facilement... Ils sont occupés avec leur travails respectifs.
- Oh, je vois...
- Tu ne risqueras pas de rencontrer le père de Sungjong de si tôt non plus, mais la mère de Sungjong est toujours chez elle. Elle a adopté une petite fille âgée maintenant de dix-sept ans. Elle n'a pas tellement de rapports avec Sungjong, donc lui parler de ce dernier ne servira probablement à rien.
- D'accord... Où habitent-ils ?
- Je te donnerai l'adresse. Cependant... Peut-on mettre fin à ce câlin ? Je ne suis pas très bien moi...
- Ah ? Pourquoi ?
- Je ne suis pas dans une très bonne position.
- Oh, dans ce cas replaçons-nous."
Je me décalai de lui, puis le vis replacer ses lunettes et sa blouse. Honnêtement, il était bien trop craquant. L'envie de l'embrasser me prenait à pleins poumons, mais je ne pouvais pas le faire. Ce serait bien trop risqué...
"- Bien, maintenant asseyons-nous et discutons convenablement.
- Mais, je croyais qu'on referait un câlin...
- Écoute Woohyun, je sais pas si c'est très clair mais je suis homosexuel. Est-ce que tu comprends ça ?
- Oui.
- Bien. Donc tu devrais aussi comprendre que faire un câlin à un homme... Me gêne et me confuse...
- Oui.
- Voilà... Et... Ça me fait ça encore plus lorsque... C'est toi... Donc ne faisons plus de câlins comme ça, ok ...?"
J'étais tout simplement choqué. Ça voulait donc dire... Que... J'étais spécial non ? Alors... Qu'étaient ses sentiments à mon égard ? Je me demandais bien, parce que je trouvais ça plutôt étrange. Je le gênais et le mettais dans un état de confusion... Attends...
"- Sunggyu... Deux minutes... Est-ce que...
- Hm ?
- Est-ce que tu viens de me dire que tu m'aimais ?
- Q-quoi ? Non ! Jamais je n'oserais t'aimer.
- Vraiment ?
- Ben... Oui... C'est quoi ces questions bizarres ?
- Bah... Alors pourquoi je te mets dans un état pareil ?
- Va savoir..."
Sunggyu repartit à sa place, puis s'affala sur son bureau, apparemment lessivé de sa dure journée. Son explication était un peu bizarre mais bon... Je décidai de laisser tomber ça.
"- Sunggyu, tu es fatigué ? demandai-je tout en m'asseyant à ma place.
- Oui... J'ai passé une assez dure journée tu sais...
- Alors dors.
- Quoi ?
- Je te réveillerai lorsque ce sera l'heure.
- Sérieusement ?
- Oui.
- T'es vraiment un bon gars, Woohyun..."
Je rougis suite au compliment puis je le vis fermer ses yeux.
"- Merci."
Puis il sembla s'endormir paisiblement. Il devait être vraiment fatigué... Surtout si pour chaque patient il faisait une fiche si détaillée telle que la mienne... Lui aussi, il était vraiment fort. Kim Sunggyu était un homme que j'admirais.

Je lui enlevai délicatement ses lunettes puis les posai sur la table. Puis je m'affalai à mon tour sur son bureau, et le regardai. Il était vraiment beau. Il était magnifique. Parfait à mon goût. Tellement qu'il avait charmé mon coeur, et ça, certainement pour toujours.

Mon regard se porta cependant sur ses cheveux. Ils avaient l'air doux. Je vérifiai qu'il dormait bel et bien en prenant son pouls. Je touchai légèrement son cou, ce qui me provoqua des frissons dans mon corps. Néanmoins, je pus remarquer que son pouls était plutôt lent, donc j'en conclus qu'il devait dormir. Alors je me décidai à toucher ses cheveux.

J'approchai ma main de ses merveilles, puis touchai ses cheveux. Ils étaient vraiment doux... Et vraiment parfaits... Enfin... Comme lui quoi...

Mon regard descendit vers le visage de Sunggyu. Il avait l'air vraiment paisible et doux quand il dormait... Tel un ange. Ma main descendit sur son front pour aller toucher ses joues. Sa peau était toute douce. Il était vraiment adorable...

Puis, sans que je ne le veuille, mes doigts allèrent se poser sur ses lèvres. Elles étaient fines et douces... J'avais tellement envie de les embrasser. Si seulement un jour je pourrais les embrasser... Ce serait mon rêve. Ai-je le droit de rêver d'un baiser avec lui ? Est-ce qu'on me le permettra ? Est-ce qu'ils allaient me laisser dans le bonheur, puis tout casser, comme par le passé ?

Si c'était ça, alors autant que ce rêve ne se réalise jamais. Finalement, mon plus beau rêve serait simplement de voir Sunggyu heureux. Qu'il rie, qu'il aime quelqu'un d'autre ne me dérange pas. Par contre, si cette personne le fait pleurer... Je le lui ferais payer.

Je retirai ma main de son si beau visage, puis me contentai de l'observer. Il était tellement beau... Je me demandai si un jour, je pourrais lui avouer que je l'aimais. Est-ce qu'un jour, je le lui dirais ? Je pensai que non. Pourquoi ? Parce que je n'étais pas assez courageux. Nous étions amis, mais nous avions aussi une relation entre un patient et un psychologue. Ce serait bizarre que votre patient vous dise qu'il vous aimait, non ? Alors je ne le ferais pas. Je ne le lui avouerai pas. Je voulais simplement que Sunggyu vive heureux. S'il devait vivre en sachant qu'il avait brisé le coeur de quelqu'un, je pensai qu'il ne serait pas heureux. Et il ne le sera probablement jamais. Comment je le savais ? C'était parce que j'avais connu cette situation. Avec Sungyeol. Et si ce jour, Sungyeol ne serait pas mort, il m'aurait avoué son amour, pas vrai ? Alors... Que se serait-il passé ? Je me demandais bien. Aurais-je été heureux, finalement ? Avec le poids d'un coeur brisé, aurais-je pu m'épanouir ? Sûrement non. Après tout, j'étais doté d'un coeur.

Le temps passa rapidement, et je vis qu'il était l'heure. Alors je réveillai doucement Sunggyu.
"- Il faut te lever, Sunggyu...
- Mmh... Je ne veux pas...
- Fais-le, car c'est l'heure.
- Maman... Sois plus indulgente s'il te plaît..."
Il croyait que j'étais sa mère ? Ça voulait dire qu'il dormait encore...
"- Je ne me réveillerais pas si tu ne me fais pas le bisou quotidien..."
Quoi ? Il... Me demandait de l'embrasser, là ?
"- Allez... Sur le front..."
Timidement, je pris son visage avec mes deux mains et embrassai son front.
"- C'est... Bon ?
- Merci Maman..."
Il ouvrit lentement les yeux. Mon dieu... Je venais de l'embrasser sur le front là. C'était extrêmement bizarre. Vraiment.
"- Oh, c'est l'heure Woohyun ?
- Oui...
- J'ai cru que j'étais chez mes parents moi...
- J'ai entendu ça oui...
- Quoi ?
- Rien ! À plus, Sunggyu.
- Euh, attends !"
Je me stoppai dans mes mouvements, attendant sagement debout. Qu'est-ce qu'il voulait ?

Il se leva, puis fit le tour de son bureau avant de se placer devant moi. Puis, sans que je ne m'y attende, il entoura mon corps avec ses deux bras. Me faisait-il un... Câlin ? Mais... Pourquoi ? Je sentis mon coeur battre fort dans ma cage thoracique et mes joues rougir. Ah, calme-toi Woohyun...
"- Je t'ai fait un câlin d'adieu. Content ?"
Il se détacha de moi. J'étais planté là, choqué. Sunggyu m'avait fait un câlin. Et comme un idiot, je souriais.
"- Oui... Je suis content."
Je commençai à rire, puis Sunggyu me rejoignit. Son rire était vraiment précieux. Il sonnait bien à mes oreilles.
"- Bon, à la semaine prochaine. Va chez Sungjong, sa mère aura certainement des choses à te dire... Plus ou moins calmement.
- Hm... D'accord..."
Je n'avais pas envie de quitter Sunggyu, mais il fallait bien que je le fasse.
"- À la prochaine, Sunggyu."
Il me sourit en retour, ce qui fit battre mon coeur et je fermai la porte derrière moi. Bon... Il fallait que j'aille chez Sungjong ? Mais... Sunggyu avait oublié de me donner son adresse. Bah... Je devais retourner le voir, non ? Ça m'arrangeait pas mal...

Je fis demi-tour puis ouvris la porte à nouveau.
"- Sunggyu !"
Il afficha une mine étonnée, ce qui me fit sourire.
"- Tu as oublié de me donner l'adresse de Sungjong.
- Ah oui, c'est vrai... Tiens."
Il prit un bout de papier puis me le tendit. Je le pris délicatement puis fis un petit sourire à Sunggyu.
"- Merci.
- Non, mais c'est moi qui avais perdu la tête... J'étais trop crevé...
- Je vois ça oui ! En tout cas, ça m'a permis de te revoir encore quelques secondes !"
Sunggyu rougit puis je quittai définitivement la salle, le sourire aux lèvres.

J'étais arrivé chez Sungjong. Il habitait dans une maison vraiment grande et spacieuse... Son père devait sûrement avoir un excellent boulot pour payer tout ça... Bon, il était temps d'entrer.

J'appuyai sur la sonnette. Elle fit un bruit agréable et non un bruit strident comme j'avais l'habitude d'entendre. C'était plutôt bizarre. On aurait cru que la sonnette faisait le même bruit que les annonces dans les aéroports. Sûrement parce que son père ou sa mère l'avait fait changer. Ce fut un bon choix, selon moi.

Une jeune fille vint m'ouvrir.
"- C'est pour quoi ?"
Ça devait être la jeune fille de dix-sept ans.
"- Oh, laissa t-elle échapper.
- Bonjour, est-ce que ta mère serait là ?
- Deux minutes. Vous... Vous avez quel âge ? Quel est votre nom ? Votre groupe sanguin ? Votre date de naissance ? Votre lieu de naissance ? Votre-
- Euuh, pourquoi toutes ces questions ?
- Juste... Vous êtes méga beau ! Comme ces mecs dans les dramas !
- Euh... Merci ?
- Vous êtes vraiment de mon style !
- Hum, ravi de l'entendre, mais je souhaite voir ta mère.
- Si vous me tutoyez ça veut dire que je suis plus jeune que vous ? Alors je dois vous appeler Oppa ?
- Euh-
- Qu'est-ce qui se passe ici ?"
Une dame plutôt âgée s'était présentée derrière cette fille. Je devinai facilement qu'il s'agissait de sa mère.
"- Maman ! C'est qui lui ? Il a l'air de vouloir te voir !
- Hm ? Qui êtes-vous ?
- Bonjour, je suis Nam Woohyun. Vous savez...
- Ah... Oui. Entre. Nous avons à parler un peu, tous les deux."
Elle me fit entrer, mais je sentis que le ton de sa voix s'était endurcie. Je sentais que quelque chose de pas très bon allait m'arriver....
"- Alors comme ça, vous vous appelez Nam Woohyun ? Quel âge avez-vous ? Répondez-moi s'il vous plaît !"
Elle était plutôt collante avec ça... De plus, elle n'était totalement pas de mon style et encore pire ; j'étais déjà amoureux.
"- Laisse-le tranquille et va dans ta chambre étudier un peu. Moi et lui avons des choses à se dire.
- Mais il a quel âge ? C'est quoi son style de fille ? Il sort avec quelqu'un ? Il a eu des ex ?
- Ça ne te concerne pas, Hyemi.
- Maman...
- Va étudier."
Honnêtement, sa mère ma paraissait froide. Dans mes souvenirs, elle me semblait plus douce. Plus... Généreuse, gentille... Était-ce un tour de mes souvenirs ou bien était-ce la réalité ? Je ne savais pas trop.

Sa fille monta à l'étage d'un air mécontent, et sa mère se tourna vers moi. Son visage traduisait une colère que je ne pourrais pas dire d'où ça venait.
"- Bien, suis-moi."
Elle tourna les talons et m'emmena vers le salon. Tout était vraiment spacieux, chez eux. C'était beau et luxueux. Ils devaient vraiment être riches.

Elle m'invita à m'asseoir sur le canapé, et elle en fit de même. Leur canapé était vraiment confortable. Tellement que je n'avais plus envie de le quitter.
"- Alors comme ça tu es venu pour parler de mon Sungjongie adoré ?
- Euh... Oui.
- M. Kim m'a tout expliqué.
- Qui ?
- Ton psychologue.
- Ah, euh oui."
Je n'étais plus habitué à l'appeler "M. Kim". D'ailleurs, je crois bien que je ne l'avais presque jamais appelé comme ça...
"- Il m'a expliqué ta perte de mémoire et tes hallucinations.
- Je vois...
- Tu as eu un terrible choc ce dernier mois. Tu as dû tout réapprendre. Sincèrement, tu me fais vraiment pitié.
- Ah...
- Tout de même, je ne peux pas ignorer la haine que j'ai envers toi."
Quoi ? Elle... Me haïssait ?
"- Tu as été l'ami de mon pauvre Sungjongie. Tu étais censé le soutenir, être là quand il n'allait pas bien, le consoler. Mais tu ne l'avais pas fait. Au contraire, c'était même lui qui avait dû te consoler.
- Je sais bien, et je regrette bien-
- Oh, mais je m'en fiche de ce que tu penses de tes actes à présent. Ce n'est pas du tout important. Car peu importe ce que tu penses maintenant, tu ne peux pas changer tes actes.
- ... Je sais bien...
- Je suis même soulagée que tu le saches. Même un enfant de trois ans saurait qu'il ne peut pas changer ses actes, peu importe ce qu'il a fait.
- ... Oui...
- Durant ces dernières années, je t'ai profondément haï Woohyun. La mère de Sungyeol se montrait très souvent inquiète pour toi, mais je ne la comprenais pas. Comment pouvait-elle s'inquiéter pour le gamin qui avait tué son fils ? Je ne la comprends toujours pas. Mais au moins, la mère de Myungsoo et moi sommes d'accord. Tu fais vraiment pitié de loin, mais au final tu n'es qu'un monstre qui détruit tout. Un peu comme un renard solitaire.
- ... C'est exactement ce que je pense de moi.
- Et maintenant, après t'avoir revu après ces longues années, je confirme ce que j'ai toujours pensé. Nam Woohyun, tu es pitoyable. Tu n'as pas pu sauver tes amis. Aucun d'eux. Vas-tu provoquer la mort de tes amis actuels ? Hein ? Vas-tu, encore une fois, supprimer le bonheur ? Hein ? Vas-tu séparer des familles, à nouveau ?
- ... Je suis désolé.
- Mais de quoi t'excuses-tu ? Tu n'as rien à te reprocher. Étant donné que tu es incapable de sauver tes amis et de supporter tes amis, penses-tu être en droit de te reprocher quelque chose ? Non. Pour moi, tu n'en as pas le droit. Pour avoir commis ces pêchés, tu ne devrais même pas avoir le droit d'avoir la liberté de penser.
- ... Je comprends...
- En quoi tu me comprends ?! Comment un homme qui a tué ses amis, des vies, des familles, le bonheur, peut-il me comprendre ? Comment peux-tu oser me dire que tu comprends ma douleur ? Tu es juste une bête sans fin, Woohyun. Personnellement, tout ce que j'ai souhaité durant ces années, c'était ta mort. Car comme on le dit, morte la bête, mort le venin."
Ses mots me transperçaient le coeur. Je savais qu'elle n'avait pas tort. Mais qu'on me le dise aussi violemment me faisait mal. Horriblement mal.
"- Ta stupidité t'aura servi de leçon. Dorénavant, j'espère que tu ne joueras plus les idiots et que tu prendras ta vie en main.
- Oui...
- M. Kim m'a gentiment demandé d'être douce avec toi, car il a dit que tu étais encore sensible après ces événements. Mais pourquoi est-ce que je serais généreuse envers le gamin qui a tué le bonheur que je connaissais ? Et moi, j'étais sensible après la mort de mon Sungjongie ! Mais, est-ce qu'il y avait quelqu'un qui prévenait tout le monde que j'étais encore sensible ? Non. Non, pas du tout. Il n'y avait personne pour le faire. Alors je ne vois pas pourquoi je serais gentille avec toi. Parce que là, la douleur que tu ressens quand je te dis ces mots... Sont beaucoup plus faibles que la douleur que j'avais ressenti, à ce moment-là."
Une larme finit cependant par couler. Je ne voulais pas pleurer... Mais voilà que je le faisais...

J'entendis cependant un claquement résonner dans la pièce. Une douleur inexpliquée s'empara alors de ma joue, et je la touchai. J'étais rouge. Cette femme venait donc de me gifler...
"- COMMENT OSES-TU PLEURER ?! Un monstre ne pleure pas, aurais-tu oublié ta nature ?"
Je me levai alors du canapé, pris sous la colère.
"- Je ne suis pas un monstre, voyez-vous. Non, je suis tout aussi humain que vous ! Et un humain, ça a un coeur. Un coeur fragile que tout le monde possède. Vous me dîtes que la douleur que je ressens est beaucoup plus faible que celle que vous aviez ressenti. Peut-être bien. Mais, est-ce que vous savez quelle était ma douleur après avoir été témoin de la mort de Sungjong ? Après avoir réalisé que j'étais responsable de la mort de mes trois amis, saviez-vous à quel point mon coeur me faisait mal ? Saviez-vous à quel point mes larmes coulaient, à quel point j'avais l'impression que mon coeur n'existait même plus tellement que j'avais mal ? Non. Non, vous ne le saviez pas. Parce que vous aviez toujours pensé du mal de moi, et aviez cru que je ne ressentais pas la douleur. Eh bah oui, c'est étonnant pas vrai ? Un fou comme moi a un coeur. Mais vous savez bien que chaque être humain a un coeur, non ? C'est pour ça que non, je ne suis pas un monstre. Sungyeol, Myungsoo et Sungjong ont été mes amis et seront mes amis qui m'auront aimé jusqu'au bout. Sungyeol, Myungsoo et Sungjong sont les trois personnes les plus chères à mes yeux. Malheureusement, à cause de mes bêtises, ils ont disparu. C'était évidemment de ma faute. Mais avez-vous réellement besoin de me le rabâcher des millions de fois ? Non. Vous n'avez pas besoin de le faire. Pourquoi ? Parce que je le sais déjà trop bien. Oui, je les ai tué. Oui, je fais pitié. Oui, je suis pitoyable. Ce sont des faits véridiques. Mais pourquoi avez-vous besoin de me le rappeler autant de fois ?! Je le sais déjà très bien, et comme chaque être humain, j'ai un coeur ! Alors moi aussi, je peux ressentir... La douleur..."
Ma voix partit juste après ces mots. J'avais explosé. Tout ce que j'avais contenu en moi avait simplement explosé. Mes larmes n'arrêtaient pas de rouler sur mes joues. Je ne pouvais plus les arrêter.
"- Très bien. Nous n'allons pas débattre plus longtemps sur ce sujet, car après tout, nous ne tomberons jamais d'accord. M. Kim m'a simplement demandé de te remettre cette lettre de suicide qu'avait laissée mon cher Sungjongie. Tu la redonneras à M. Kim pour qu'il me la rende. Parce que toi, je ne veux plus te revoir une seule fois. Dégage de ma demeure, sale fou."
Elle me tendit sèchement le papier que je pris rapidement et quittai le salon d'un pas décidé. Elle avait vraiment été froide dans ses propos, ce qui avait brisé mon coeur. Mais je ne pouvais pas la détester. Pourquoi ? Parce qu'elle n'avait pas tort. Elle n'avait vraiment pas tort. Mais elle n'avait pas raison non plus. Parce que celui qu'elle décrivait était mon ancien moi, et non celui du présent. Non, le Nam Woohyun d'aujourd'hui n'était plus aussi misérable. Il avait enfin réalisé l'importance de ses actes.
"- Vous vous entendez vraiment bien avec ma mère !"
C'était cette jeune fille.
"- Donc vous connaissiez Sungjong ? Comment ?
- Tu connaissais l'existence de ton frère ? demandai-je, surpris.
- Oui, je l'ai découvert toute seule. Ma mère pense que je ne le sais pas."
Cette phrase me rappela soudain Daeyeol. C'était son cas, lui aussi non ? Mais Daeyeol avait l'air de le prendre mal, contrairement à elle. Elle avait l'air de ne pas accorder trop d'importance à cette nouvelle.
"- Tu as été blessée quand tu l'as appris ?
- Non. Je comprends la décision de ma mère. Il n'y avait pas besoin de me dire que j'avais eu un frère, de plus qui n'était même pas mon vrai frère."
Daeyeol devrait penser comme ça, aussi. Malheureusement, il était trop jeune pour penser convenablement.
"- Mais revenons à nos moutons ! Comment connaissiez-vous Sungjong ?
- J'étais son ami...
- Oh... Mais ne pleurez pas, cela salit votre beau visage.
- ... Merci, mais je ne suis vraiment pas intéressé par toi. Je suis déjà amoureux de toute façon.
- QUOI ? De qui ? Vous sortez ensemble ?
- Non, mais c'est un homme très charmant dont je ne te donnerai pas le nom."
Elle parut choquée, puis croisa ses bras.
"- Pff, les mecs les plus beaux sont toujours les homo..."
Sa remarque me fit sourire. C'était mignon, de la part d'une jeune fille.
"- OH ! Je vous ai fait sourire !"
Elle était mignonne, finalement. Cependant, j'étais déjà amoureux. J'étais bel et bien qu'à Kim Sunggyu, et à personne d'autre.

Je quittai cette maison dans laquelle je ne remettrai plus jamais les pieds. Dans ma main il y avait cette lettre qu'avait laissée Sungjong. Cette lettre dont je ne savais même pas l'existence. Cette lettre dont les vérités à l'intérieur... Me faisaient peur.

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