Le soleil brillait en cette fin d'après-midi.
Journée catastrophique.
On marchait, moi et des amies, je l'ai vu au loin, il a dit mon prénom.
Me faisant signe, on l'a rejoint, s'asseyant dans l'herbe grasse du parc et j'ai souri.
On a rit, on a chanté, ils ont dansé et fait les fous pieds nus.
Elles sont parties.
Je l'ai pris dans mes bras.
Il m'a pris dans ses bras.
J'étais bien là, et je le lui ai dit.

On s'est allongé sa peau contre ma joue, son cœur dans mon oreille.
J'étais bien.
Je le lui ai dit, lui aussi.
Je crois.
Un baiser sur mon front.
Plus d'angoisse sur le cœur. 
Elles sont parties.
Puis revenues.
Je l'ai serré plus fort dans mes bras.
Il a fait de même.
Ses doigts caressant légèrement mon dos, me faisant quelques chatouilles.
Mais j'étais bien.
J'aurais pu m'endormir,  je le lui ai dit.
Il m'a dit que nous devrions bientôt remonter. Cassé se moment calme, mon angoisse est revenue.

J'ai regardé le ciel bleu, les nuages chantilly partir en voyages.
Mais j'étais bien dans cette bulle, je crois lui avoir dit.
Mais l'angoisse qu'il m'évitera peut être me pèse encore.
J'ai préféré fermer les yeux et profiter un peu.

Mais même si le temps semblait s'être figé, l'aiguille a continué de tourner.
L'heure de se séparer a sonné.
Dépassé d'une minute, j'ai râlé mon envie de ne pas y retourner.
A la réalité.
Mais ça il ne le sait pas.
Un dernier baiser sur mon front.
On s'est levé.

J'ai cueilli une paquerette, l'une de celles sur lesquelles on était allongé.
Elles étais deux, symbole du printemps.

Il est parti, j'ai abandonné la paquerette dans le parc, séparé de celle à qui elle était accrochée.

NUAH.
30/03/2023