Chapitre 9
Ji-Ha :
Je me trouvais devant la porte des toilettes, j'hésitais énormément à rentrer. L'expression "à vos risques et périls" prenait là tout son sens. Je n'étais pas vraiment rassurée, mais c'était un cas de force majeure. J'entrais donc à l'intérieur tout en étant sur mes gardes, et n'y voyant personne, le stress redescendit d'un cran. Je marchai rapidement en direction d'une cabine. Manque de pot, dès lors que je mis mon pied par terre, je glissai violemment et me retrouvai en PLS sur le carrelage. Aucun son n'était sorti de ma bouche lors de ma chute, j'avais été trop surprise pour avoir le temps de crier. Mais une fois à terre, je laissai se propager la douleur sortant par les mots.
- Rah putain de saloperie de merde !
Je tournai ma tête en direction de mes pieds. Mes yeux s'ouvrirent d'un coup, choquée. Je venais de glisser sur un putain de soutif ! Mais qu'est-ce qu'il faisait là ?! J'entendis alors quelqu'un se contenir comme il pouvait de crier, ce qui nous donnait actuellement des bruits très étranges ressemblants plus à des gémissements qu'autre chose. J'avais la rage contre ce soutien-gorge. Je me relevai, encaissant la douleur de ma chute qui me coûtera probablement des bleus un peu partout sur le côté droit de mon corps. Mais je pris ce vêtement de Satan en main, et je le balançai à travers la fenêtre, me foutant totalement de son appartenance. Je m'enfermai ensuite dans une des cabines pour soulager ma vessie comprimée depuis pas mal de temps.
Quelques maigres minutes passèrent, sans aucun bruit à part bien évidemment moi. Puis un cri de satisfaction provenant de la bouche d'une fille se fit bien entendre à travers la pièce complète. Ça me dégoûtait vraiment. À 15 ans en plus ! Enfin après, ils pouvaient éventuellement avoir plus mais quand même ! Je me rhabillais rapidement pour sortir de la cabine et me barrer de cet endroit au plus vite. Mais c'était sans compter sur ma chance extraordinaire que la porte de la cabine à côté de la mienne s'ouvrit brutalement. Je tournai la tête vers celle-ci, surprise. C'était plutôt un réflexe, et dans le cas actuel, un très mauvais réflexe... Je vis ce Haruto de malheur et derrière lui une fille à moitié nue assise sur les toilettes qui se cachait le corps comme elle pouvait avec ses bras. Je détournai rapidement le regard, pour ne pas plus l'embarrasser ; même si en fin de compte, elle venait de jouir il y a juste quelques minutes. Il n'y avait pas plus embarrassant que ça... Mais bon, il fallait passer au-dessus et se dire que c'était de la faute d'Haruto.
Je relevai le regard dans celui du géant vert. Il m'observait d'une sale manière. Mais dans l'histoire, c'était lui en tord. C'était donc pour cette raison qu'il s'était précipité lorsqu'on lui a dit que sa copine l'attendait. Relou le gars.
- Bon, tu comptes de bouger un jour ?
- T'as un problème la naine ?! Entre nous deux, c'est toi qui devrais dégager si tu veux pas t'en prendre une.
- Sauf que si tu me frappes, tout le monde saura que tu étais dans les toilettes des filles alors que tu n'en as pas le droit.
- Tsss... On t'a jamais appris à fermer ta gueule je vois.
- Bah je te signale que tu parles tout autant que moi sale con !
Il souffla fort en roulant des yeux.
- Je sais pas comment les gens font pour te supporter. Aaaah mais si ! T'as pas d'amis ! C'est pour ça.
Il rigola très fort, se moquant ouvertement de moi.
- Je viens d'arriver, t'as pas de cerveau ou quoi ? J'ai pas encore d'amis. C'est plutôt toi qui devrais revoir tes fréquentations.
- Mais oui bien sûr. Bon j'ai pas que ça à faire de parler avec une gamine. Je me casse.
Je n'eus même pas le temps de répliquer qu'il me poussa de son épaule et traça sa route hors des WC. Pourquoi il se comportait comme ça sérieux ?
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