Chapitre 4
Ji-Ha :
Haruto fit un geste brusque, empêchant Jihoon de lui tenir plus longtemps encore le bras. Il grogna de rage et me fixa glacialement dans les yeux :
- Je t'ai à l'œil gamine.
Je haussai mes sourcils, je n'en avais rien à faire de lui et de ce qu'il pouvait me dire. Pourtant, je décidai de l'emmerder encore une fois avec un ton sarcastique :
- Oh, parce que tu comptes me regarder ? Je sais que je suis belle mais quand même. Ou alors tu as eu le coup de foudre pour moi ?!
Je voyais son visage se durcir sous l'agacement. Mais il répliqua, un sourire en coin :
- Meuf j'ai 17 ans, et t'es plus jeune que moi ; alors j'en ai clairement rien à foutre de toi et de tes dragues à la con. Limite si t'étais un tant soit peu bonne, je t'aurais violée, mais c'est pas le cas donc retourne chez toi la planche à pain.
Une petite voix se fit entendre, je tournai la tête et je vis l'un des nombreux garçons, qui devait faire approximativement ma taille, me regarder :
- Tu l'intéresses pas, cherche pas. Va pleurer dans ton coin et viens pas nous faire chier.
- De toute façon je ne cherche pas à avoir un mec... En plus vous êtes trop vieux et certainement pas mon style, donc vous cassez pas la tête avec des histoires de couple, j'en veux pas.
Jihoon parla, roulant des yeux en même temps :
- Toutes les filles de 15 ans cherchent des relations...
Les garçons parurent étonnés par nos paroles mais je n'y prêtais pas attention. Un seul d'entre eux répliqua avec une petite voix blessée :
- Mais j'ai juste un an de plus que toi, je suis pas vieux...
Je levais mon sourcil gauche et le regardais, je m'en foutais complètement de ce qu'il pouvait ressentir ou non. Sa vie n'était en rien mon problème et me passait au-dessus de la tête. Un grand brun, que je ne connaissais pas encore, prit la parole :
- Dans ce cas tu dois nous appeler Oppa !
- Tu sais que c'est beau de rêver ?
- De toute façon tu discutes pas, tu nous appelleras Oppa que tu le veuilles ou non.
- Mais bien sûr... De toute façon je ne compte pas vous revoir de si tôt donc merci mais non merci.
Je leur tournais le dos avec la ferme intention de partir, mais c'était sans compter sur leurs réflexions mauvaises et dénuées de sens. J'entendis l'un d'eux, j'aperçus des mèches bleues, s'écrier :
- Fais-toi écraser sur la route !
- Qu'est-ce que t'es drôle Grand Schtroumpf...
Ce fut sur cette dernière phrase que je me dirigeai chez moi en roulant tranquillement, mais quelque peu pensive au sujet de ces 12 garçons. Je ne savais pas tellement comment les définir. Non seulement ils avaient distribué le skate-park comme le leur, mais en plus de cela ils n'étaient pas très gentils. Si cette grande asperge d'Haruto avait lui aussi fait attention, je ne serais pas tombée, et encore plus sur lui, et je n'aurais pas été amenée à les rencontrer. Mais évidemment, Madame La Vie en avait décidé autrement ; il fallait toujours que je tombe sur des gens pas possibles... En plus de tout ça, qu'est-ce qu'il m'avait pris de parler comme ça à mes ainés ?! Est-ce que j'étais devenue folle ?! Je m'assis sur un banc se trouvant sur mon chemin pour reprendre mes esprits, me permettre également de remettre mes idées en place et de résoudre ce problème qui me tracassait.
Mon cerveau, en paix au bout d'une dizaine de minutes, pouvait reprendre sa fonction première et je pus continuer ma route jusqu'à chez moi. J'en profitai pour me prendre une glace, pour le dernier jour des vacances, c'était un petit écart bienvenu et indispensable.
Ma maison se trouvait relativement proche, je ne mis pas longtemps à rentrer et me préparer pour ma toute première journée de ma toute première année au lycée. Cela allait vraiment me changer.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro