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7 - Le ғeυ ѕυr lα lαɴɢυe

Lundi 29 Aout 2005 

Journal de bord, enquête "hôtel de la place grise"

Jour 24 depuis infiltration. 

J'essaie de faire le point tous les jours, mais je continue de patiner dans ce que je ressens et ce que je ne peux pas expliquer, encore moins prouver. 
Les journées se ressemblent tellement, jour après jour, soir après soir, et nous n'avons toujours pas l'autorisation de sortir de l'hôtel Denki et moi. 
Nos "grades" dans la communauté ne devraient évoluer que d'ici deux mois, et seulement à ce moment là, il nous sera possible de gagner un peu de liberté de mouvement. 
J'espère pouvoir profiter de ces avantages pour transmettre les premières semaines de rapport à mr. Yagi à ce moment là, même s'il nous faudra se montrer discrets et dociles avant tout. 

Izuku m'a encore pétrifié sur place ce matin, après le petit déjeuner, et ça commence à devenir une habitude avec lui. 
Ses propos me glacent le sang souvent, même s'il m'est difficile d'expliquer pourquoi. C'est le ton qu'il emploie, et l'expression de son visage quand il me parle qui me met terriblement mal à l'aise. 
Néanmoins, rien qui justifie un comportement suspect, uniquement des ressentis humains et propre à moi-même, qui ne constituent rien du tout dans le cadre d'une enquête. 
D'ailleurs, je l'ai encore aperçu avec Katsuki hier, ils sortaient du salon privé tous les deux, et j'ai de nouveau eu l'impression que Katsuki était sous sédatif, il avait encore le regard vide et les gestes ramollis. 
Izuku affirme qu'il s'agit du contre coups de ses insomnies répétées, mais je continue de croire qu'il lui donne quelque chose pour le mettre dans cet état. 

Plus tard, j'ai aussi vu Izuku parler avec Mina, et elle n'avait pas l'air très d'accord avec la conversation, même si je ne pouvais pas entendre ce qu'ils se disaient. Il m'arrive d'avoir l'impression qu'Izuku prend beaucoup de décisions au nom des autres, et que même s'ils ne sont pas toujours en accord, au final personne n'a d'autre choix que de suivre ses ordres. 
Avec Denki, il se montre plus distant, il ne lui parle presque jamais.
Et d'une manière générale, Izuku se limite toujours à des réponses fermées dès qu'on tente de le faire parler un tant soit peu. 

Je n'ai plus eu l'occasion de me retrouver seule à seul avec Izuku depuis l'entretien de notre première rencontre, je ne sais pas si c'est un mal pour un bien, mais finalement je suis rassurée de ne pas devoir l'affronter sans personne autour. 
Il me fait peur, même si je ne sais pas vraiment dire pourquoi. 
En fait, il me met mal à l'aise en permanence. Sa présence seule suffit à le rendre dérangeant. 

Mais pour le moment, tout ce que j'ai pu remarquer de notable venant de lui sont des comportements sexuels déviants, et ça s'arrête là .. Rien d'illégal en somme. 
̶E̶t̶ ̶E̶i̶j̶i̶r̶o̶ ̶m̶'̶a̶ ̶d̶i̶t̶   Et surtout, je commence à me demander comment on va sortir de là, quelque soit la finalité de la mission  .. 

Journal de bord, Ochaco Uraraka. 

𝒪∼𝒰

A l'instar des autres mardis, ce jour là, Ochaco sortit de sa chambre en entendant le tintement des six coups de la comtoise du rez de chaussée, qui sonnait si fort qu'elle la réveillait presque la nuit. 
Dix huit heures, il était temps pour elle de descendre au rez de chaussée et reprendre sa quête d'indices et d'informations. Si elle voulait parvenir à obtenir ce qu'ils étaient venus chercher, elle devait jouer les fouines sans arrêt. 
La même boule au ventre que d'habitude accompagnait ses déplacements à travers le couloir, tandis qu'elle s'efforçait de ne pas s'arrêter devant la bibliothèque pour observer encore et encore le visage de cette femme peinte sur un tableau. 

Son portrait lui donnait des frissons, mais elle ressentait une véritable fascination à son égard, et il lui semblait qu'il contenait toutes les réponses à ses questions. Comme si, à force de le fixer, la peinture inerte de Himiko Toga finirait par lui parler, et lui délivrer tous les secrets de cet hôtel.
Néanmoins, ils n'avaient à ce jour résolu aucun mystère, pas même celui de leurs bracelets .. 

Lors de leur arrivée dans le Parador, après le diner de bienvenue, Denki et elle se sont vus décorés d'un bracelet tissé rouge et noir, différent du bijou vert et bleu que portent tous les autres. 
Sans leur donner d'explications autre que "la curiosité est un vilain défaut", Izuku s'est contenté de ne pas répondre à leurs interrogations à ce propos, et depuis, ils n'avaient rien appris de plus. 

Pourtant, la mission ne devait pas s'arrêter à des échecs, et ils continuaient avec beaucoup de détermination à chercher des indices un peu partout, un peu tout le temps, en trainant autant que possible dans les pattes de tout le monde à longueur de journée. 
Elle restait convaincue qu'une information finirait par sortir de la bouche d'un maladroit, à force de balader leurs oreilles entre les murs du matin jusqu'au soir, il leur fallait simplement demeurer concentrés sur leur objectif. 

Alors, pour continuer sur la voie de la volonté, ce jour là, elle traversa le salon principal presque vide à cette heure ci, et continua de marcher lentement jusqu'à la cuisine de l'établissement, qui s'activaient habituellement dès dix sept heures trente. 
Ici, les membres effectuaient généralement des roulements pour préparer les repas à tour de rôles par équipes de deux ou trois, même s'il lui semblait que Katsuki et Izuku s'en chargeaient plus souvent que tous les autres. 

Enfin, avant d'entrer dans la pièce dont s'échappait déjà un parfum d'épices relativement agréable, elle prit le temps de taper doucement trois fois sur la porte, passant sa tête dans l'entrebâillement pour prévenir de son arrivée. 
A l'intérieur, elle identifia d'abord la présence d'Eijiro, occupé à plonger une cuillère en bois dans une large casserole pour en brasser le contenu, le regard bien concentré sur ses gestes et son sourire habituel sur le visage. 
Comme toutes les autres fois, comme dans chaque moment où elle le croisait quelque part, elle ne pût s'empêcher de le trouver charmant, plus que charmant même, avec ses expressions adorables qui faisaient vivre ses joues qu'elle devinait douces. 

Aussi, elle voyait les muscles imposants de ses bras sous le tissu serré de son t-shirt, la cambrure que prenait son dos et la façon dont son bassin dessinait sa silhouette. Surtout de dos. 
Elle appréciait sa voix, sa façon de parler, de bouger, d'exister .. Et même en sachant qu'elle ne devait surtout pas éprouver la moindre attirance pour un potentiel suspect dans les affaires des disparitions, sa poitrine refusait d'obéir à sa raison, et son cœur s'entêtait à s'agiter dès que son regard tombait dans le siens. 
Qui plus est, les sourires avenants qu'il lui envoyait à chaque fois la confortait dans l'idée que ses ressentis étaient réciproques, et son corps palpitait deux fois plus contre son gré. 

_ Oh, je suis content de te voir, Ochaco. 

Elle sursauta à cette phrase, alors qu'elle reconnut la voix d'Izuku, dont elle n'avait pas remarqué la présence près du second plan de travail en inox. 
Pourtant, il se tenait bien là, à couper des légumes sur une planche en bois, un large couteau dans la main et les manches retroussées, les mains découvertes permettant de voir sa cicatrice. 

_ Bonsoir. dit-elle en s'avançant d'un pas. Je peux me joindre à vous ? 

_ Evidemment ma jolie ! s'exalta Eijiro en essuyant ses mains sur un torchon. Ca me fait plaisir que tu sois venue. 

Préférant, presque malgré elle, la présence d'Eijiro à celle d'Izuku, elle se concentra sur le sourire que le beau garçon lui offrait, plantant ses iris dans son regard profondément séduisant, avant de s'avancer davantage vers lui. 
Trainant doucement des pieds sur le carrelage immaculé, elle s'efforçait de ne pas croiser les yeux inquisiteurs du propriétaire de l'hôtel, ignorant volontairement sa compagnie pour s'éviter le malaise. 

Gardant toujours la même direction, elle marcha jusqu'à son favori, et vint se poster juste à sa gauche sans le lâcher du regard, sentant en même temps son estomac palpiter à mesure qu'elle s'approchait de son parfum. 
Elle voulait s'interdire ses propres réactions, fustiger son corps pour la trahison qu'il lui imposait, mais sa poitrine désobéissait complètement à toutes ses tentatives de raisonnement, continuant de battre plus fort au contact d'Eijiro. 

Puis, tandis qu'elle courbait le haut de son corps au dessus de la grande casserole qu'il remuait avec précaution, elle remarqua l'intrusion d'Izuku dans son champs corporel, qui sembla venir l'observer de plus près alors qu'elle cherchait à lister les arômes rien qu'à leurs odeurs. 
La gêne s'empara d'elle, son dos se crispa, ses dents grincèrent entre elles, mais elle veilla à ne rien laisser paraitre, adaptant son jeu de comédienne à la situation. 

_ Ca sent bon. finit-elle par dire en se redressant

_ Je trouve aussi. ajouta Izuku avec un nouveau sourire carnassier. Ca va te plaire, tu verras. 

Dieu sait qu'elle lui connaissait des expressions terrifiantes, gênantes, inquiétantes aussi, mais elle découvrait pour la première fois cette grimace de prédateur, qui fendait son visage comme s'il se retenait de la dévorer vivante sur le champs. 
Un frisson remonta sa colonne vertébrale, et elle ne put rien répondre, la voix coincée dans sa gorge par la boule d'angoisse qui naissait en elle. 

_ Enfin .. reprit le propriétaire des lieux. Tout est prêt sur la planche à découper Eijiro, je vous laisse. A tout à l'heure ! 

Il accompagna ses paroles d'un geste de la main tout en faisant volte face, disparaissant finalement hors de la pièce, et rendant à Ochaco sa capacité à respirer normalement. 
Elle se détendit automatiquement, libérant même un soupir maladroit en décontractant ses épaules. 

_ Ca va ? s'enquit Eijiro. Tu as l'air .. tendue. 

_ Oh. sursauta t-elle, prise sur le fait. Non, je- Désolé. J'avoue qu'Izuku m'intimide, et je .. Mais tout va bien. 

_ Je te comprends. Il peut être .. étrange par moment, difficile à cerner. Mais il n'est pas méchant. 

_ Lui et Katsuki .. commença t-elle timidement. Je les ai vu une fois, dans la piscine, et c'était .. très bizarre. 

A vrai dire, elle s'attendait à ce qu'il fronce les sourcils, ou bien qu'il lui demande plus d'explications, qu'il trouve ça bizarre lui aussi, voire qu'il s'insurge de leur manque de pudeur. 
Mais elle fut surprise de le voir se mettre à rire, d'un rire léger, sincère, et véritablement amusé. 

_ Ouais, je suis désolé. Ca leur prend des fois, je crois qu'on les a tous déjà vu au moins une fois dans une position .. douteuse. 

Stressée, elle hocha la tête pour dissimuler le malaise et l'anxiété qui mordaient ses côtes. 
Elle se sentait mal, très mal, entre ces murs, et alors qu'elle se voyait livrée à son sort, sans personne pour comprendre à quel point ce qu'elle ressentait lui faisait mal, elle manqua d'échapper une larme, rapidement balayée sous la paume de sa main. 

_ Hey .. souffla Eijiro près de son visage. Sois tranquille, tout va bien. Tu sais, si tu as besoin de discuter, ou de .. 

Il hésita sur le choix de ses mots, et Ochaco planta son regard dans le siens, plongeant tout au fond de ses iris foncés qu'elle dévorait littéralement sans vraiment le vouloir, ni même s'en rendre totalement compte. 

_ Si tu as besoin de réconfort .. continua t-il plus doucement en s'approchant davantage

En quelques secondes, son visage se trouvait presque collé au sien, ses yeux si proches qu'elle pouvait voir ses pupilles se dilater et se rétracter régulièrement, et son parfum se mélangea au sien jusqu'à ce qu'elle en perde pied. 
Elle sentait son odeur, la chaleur de son corps, le contact délicat de son souffle sur sa peau, et tout à coup, un feu s'alluma sur sa langue, déclenchant un irrémédiable tremblement d'émotions jusqu'au creux de son ventre. 

_ J'aimerais beaucoup pouvoir .. reprit-il à nouveau alors que ses lèvres touchaient presque les siennes. Être à tes côtés. 

Puis, avant qu'elle n'ait eu le temps de comprendre son propre geste, elle détruisit la maigre distance entre eux, braquant soudainement sa poitrine contre son torse, jetant ses bras autour de son cou, alors que sa bouche cognait subitement la sienne dans un baiser plus brûlant que romantique. 





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