Surprise.
Mais c'est qui lui au fait ? Non parce que je ne connais personne qui lui ressemble. Sans rire... Le Antoine que je connais ne ressemble pas à ça... Celui qui galope à côté de moi est beau, drôle... Enfin il a du charme quoi ! Le Antoine que je connais avait des bagues ! Alors je vais faire comme si ce gars était un pur inconnu. Il veut sûrement me jouer un tour, le mieux étant donc que je l'ignore. Ça rendra sans doute bizarre au début, mais on devrait s'y faire rapidement.
Je sentais qu'il m'observait, et je n'osais pas bouger. Ce qui est assez difficile quand on est sur un cheval... Mais vous m'accorderez que c'est tout de même étrange de se rendre compte qu'une personne que l'on pensait connaître n'est pas vraiment comme vous le pensiez... Oui, je sais, on pourra me réciter le fameux dicton : " Il ne faut pas juger sans connaitre". Mais le problème c'est que je le connais ! Trois ans dans la même classe !
Je soupirais avec désespoir. Lequel des deux Antoine jouait un rôle ? Parce que on ne peut pas changer de comportement en aussi peu de temps. Même à Londres ça m'avait impressionnée.
- Alix, va à droite.
Surprise en pleine réflexion, je sursautais et tournais mon visage dans sa direction. Mais me rappelant mon vœux je tournais ma tête dans tous les sens, comme pour chercher mon interlocuteur.
- Fais attention à l'arbre ! s'écria Antoine.
Et comme à cet instant je regardais en arrière je ne pus pas retenir un mouvement de frayeur qui me désarçonna et me fit tomber de cheval. Moi ! Tomber à terre ! Je suis une des meilleures cavalières que le monde n'est jamais porté et je tombe à cause d'un stupide arbre qui n'existe même pas ! Puisque bien sur, Antoine racontait n'importe quoi ! Décidée de ne pas faire appel à l'aide de l'autre débile qui riait du haut de son étalon blanc je me relevais sans faire attention à lui. Donnez-moi un flingue que je m'occupe de son cas ! Au moins je n'aurais plus à faire semblant.
Une fois de nouveau sur le dos de ma monture que partis au galop.
- Alix non ! Tu vas te perdre ! s'exclama Antoine.
Moi ? Me perdre ? J'espère qu'il n'est pas sérieux ! Je ne suis absolument pas du genre à me perdre.
Poussant encore un peu mon cheval à aller plus vite je serpentais à travers les arbres quand j'arrivais à la lisière du bois. Bon... qu'est ce que je fais maintenant... Je continue ? Ou je rebrousse chemin ? N'ayant pas envie d'avoir affaire aux moqueries d'Antoine, je décidais de continuer ma promenade.
J'avançais au trot, profitant du soleil qui ne tapait pas trop fort aujourd'hui et de la brise légère qui rafrichaissait aussi bien qu'une glace. Je reconnus même le chemin, je n'étais pas très loin de la villa ! Tout sourire, j'avançais décidée d'aller rendre visite quelques minutes à Madame Saint-Pern.
Soudain un homme passa en courant juste devant moi avant de s'écrouler sur le bord du chemin. Ahurie je descendis je plus vite possible de ma monture et m'exprimant dans un Italien moyen je m'enqueris de la santé de l'inconnu. Celui-ci se releva tant bien que mal et me tendis un paquet.
- Donnez ça aux Saint-Pern, murmura-t-il.
De plus en plus surprise je reçus la petite boîte.
- Très important, ajouta-t-il avant de se relever complètement et de partir en courant.
Éberluée je restais quelques instants à observer le colis. L'homme avait l'air effrayé...
- Alix ! Es-tu complètement inconsciente ?! cria une voix masculine.
Puis me voyant à genoux sans bouger, Antoine s'empressa de descendre de son cheval.
- Ça va ? Qu'est ce que tu as ? Tu t'es blessée ?
Je me relevais soudainement, encore sous le choc de ma rencontre.
- Tiens c'est à toi, dis-je en lui donnant le paquet.
- Qu'est-ce que... Enfin peu importe ! Tu ne connais pas la région alors évite de t'enfuir comme ça ! Il aurait pu t'arriver malheur, et au cheval, tu y as pensé ?!
- Le cheval va bien, merci, répondis-je durement avant de remonter en selle.
- Où est ce que tu vas comme ça ? s'écria-t-il.
- Je rentre.
- Non, tu m'attends ! Il faut que j'aille porter ça dans la maison. Tu restes là, ordonna-t-il.
Levant les yeux aux ciel je fit mine de l'attendre jusqu'à ce qu'il disparaisse de ma vue. Cause toujours Herbert ! m'exclamais-je. Et à l'instant même ou j'allais faire demi tour un domestique accourut et tint la longe. Je ne pus retenir un grognement de frustration et me mis à bouder. Quand Antoine revint il arborait un immense sourire.
- Je te connais trop bien Alix Charmel. Tu ne m'auras pas.
- Gnagnagna, repliquais-je.
En toute modestie je crois que c'est la meilleure repartie que j'ai eu depuis ma naissance !
- Oui, je comprends que tu sois vexée, continua-t-il
- Que contenait le paquet ? demandais-je soudainement.
Surpris il prit le temps de l'observer avant de répondre.
- Rien. Rien d'important.
C'est ça, oui... J'enquêtrais et je decouvrirais ce que c mystérieux colis contenait. Non mais sans rire ! J'aurais pu être ... agent secret ! James Bond a toujours été un idéal pour moi...
Le retour se passa plutôt en silence. Enfin... jusqu'à maintenant.
- Promets-moi de ne pas repartir seule comme ça, demanda Antoine.
- Pourquoi ? Je vais me faire enlever par des mafieux qui vont me condamner à faire de la pizza durant le reste de ma vie ? questionnais-je en prenant une tête catastrophée.
- Si ça peut t'eviter de recommencer, oui.
- Qui t'a demandé de venir avec moi aujourd'hui ? D'habitude je me promène très bien toute seule, déclarais-je.
- Plus maintenant.
- Tu veux pas aussi que je te cire les chausures ? ironisais-je.
- Non, mais je veux bien que tu arrêtes de poser des questions.
Comme j'étais juste derrière lui, je me mis à le mimer en faisant plein de grimaces. Même les enfants n'auraient pas pu mieux faire !
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