Ruines et Huîtres
Un courant d'air me glaça. J'étais toujours dans cette maison en ruine et je ne savais toujours pas pourquoi ces imbéciles m'avaient kidnappée...
Une forte odeur de pourriture m'emplissait les narines... sans doute le cerveau de ces brutes en pleine décomposition. Car leurs cerveaux n'était pas frais, cela ne faisait aucun doute.
Un des idiots m'avait transportée sans aucune douceur, de ma ''chambre-d'hôtel-cinq-étoiles'' a cette pièce où ils m'observaient tous en silence.
Super.
J'étais attachée a une pauvre chaise en bois branlante et je me demandais ce qu'ils pouvaient bien me vouloir.
Un des hommes s'approcha et pencha son visage près du mien. Dès qu'il ouvrit la bouche je pu sentie l'haleine fétide que procure la bière. J'eu un mouvement de recul qui n'eut pas l'air de lui plaire.
- Alix, commença-t-il.
Immédiatement mon esprit insolent se mis en route.
- Non moi c'est Bernadette.
Un rictus etira ses traits.
- Tu crois vraiment que cela changera quelque chose au moment où nous devrons te tuer ?
- Me tuer ? répétais-je incredule. Vous ne pouvez pas...
- Et pourquoi donc ? demanda l'homme.
- Bien, parce que je suis déjà morte, et cela depuis plusieurs année.
Une claque résonna dans la pièce vide.
Sonnée, je papillonnais des yeux pour récupérer un peu de mes sens. Il ne fallait pas que je montre de faiblesse. Il ne fallait pas que je me laisse aller à pleurer.
Antoine j'espère que tu dormais bien profondément en cet instant même. Parce que je suis sûre, sans aucun doute possible, que tout cela est de ta faute... et si ça ne l'est pas... bah ça l'est quand même !
Avec un soupir fatigué je relevais la tête pour fusiller mes ravisseurs du regard.
- Ne joue pas à ça avec nous ma belle, ce serait dommage de devoir te prouver que nous pouvons te faire très mal avant qu'on soit obligés de le faire. Maintenant dis nous.
- Vous dire quoi ? Hier j'ai mangé des crevettes.
Nouvelle claque. Tu joue un peu trop Alix. Et tu joue mal ma grande, va falloir se reprendre. Surtout que ma joue commençait, très légèrement à me faire souffrir.
- Où est l'amulette ?
- Le grand Éléphant Rose aux poix Bleus est venu la reprendre à la dernière lune des sorcières... et je crois qu'il l'a emmené dans sa galaxie. La septième après la notre. Il ne reviendra pas de sitôt. Vous comprenez c'est un long voy....
Nouvelle claque.
Si je n'avais pas un bleu sur la pommette j'étais la fille la plus chanceuse du monde... ou presque.
- Je vais répéter une dernière fois, au cas ou tu n'aurais pas compris ma question, dis l'homme menaçant. Où est l'amulette ?
Je pris une tête interloquée. Je ne comprenais pas de quoi il me parlait. Cela faisait deux fois que je me faisais agresser pour cette fichue amulette que je ne connaissais pas.
- Je n'en sais rien. Je ne vois pas de quoi vous voulez parler ! m'ecriais-je.
Ils durent voir que je disais la vérité car l'idiot se tourna vers ses compères et lança quelques mots en une langue que je ne connaissais pas.
- Écoute moi bien ma belle. Tu ne sais peut être pas où est cette amulette, mais ton petit copain le sait très bien. Il savait très bien qu'il te mettait en danger en étant avec toi. Alors il faut que tu lui demande de nous l'amener, et rapidement sinon il pourrait en coûter à ta jolie gorge.
- Ce n'est pas mon petit copain, crus-je utile de préciser d'un air renfrogné.
- Qu'importe, cela ne changera pas grand chose à ta situation ma belle. Trouvez lui de quoi écrire, ordonna-t-il à ses hommes.
- Si je dois rester en votre agréable compagnie d'hommes-huitres, peut être pourriez-vous m'expliquer l'importance de cette amulette. Rien que pour ma culture.
C'était fou ce que je pouvais fanfaronner dans les situations délicates comme celle-ci. La gifle que je me pris ensuite me fit comprendre qu'il fallait vraiment que j'arrête. Je ne comprenais pas comment il pouvait frapper ainsi une pauvre femme sans défense... Ah si... Peut être parce que, comme je l'ai dit au début, leur cerveau n'est qu'une épave de pourriture, un immense fumier.
Un des hommes entra dans la pièce en portant une petite table et quelques fournitures. Il me balança presque le meuble dessus et je me demandais comment cela se faisait qu'il est atterrit sur ses quatre pieds.
- Ecris, m'ordonna le chef.
Je le regardais, fatiguée.
- Qu'est-ce que j'écris ? demandais-je.
- C'est ton amoureux, trouve les mots pour l'apitoyer afin qu'ils nous donne l'amulette.
- Ce n'est pas mon amoureux, grognais-je inutilement.
Je grelottais dans ma légère chemise de nuit, et me mettre à écrire fut difficile. Le chef parlait trop bien français pour que je prenne le risque d'ajouter quoique ce soit qui aurait pu mettre la puce à l'oreille d'Antoine... et puis, qu'aurais-je bien pu dire de plus... à part le fait que j'étais dans une vieille maison sans doute en ruine... Quoique... cela pourrait peut être l'aider...
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