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Comme une marmotte

Je me réveillais doucement, m'étirant comme un chat sous un rayon de soleil. L'air était étonnamment lourd pour ce début de matinée. Je me redressais un peu, ma tête était lourde et un mal de crâne se pointa immédiatement. Me massant les tempes je tentais vaguement d'ouvrir les yeux. Je repliais légèrement les jambes afin d'essayer de me mettre debout, mais je me rendis compte que je ne connaissais pas ce lit. Les ressorts qui semblaient me rentrer dans la peau grinçaient au moindre mouvement.

Où est-ce qu'Antoine m'avait fait dormir ? Le papier peint à grosses fleurs jaunes légèrement décollé ne ressemblait en rien à ce qui pouvait se trouver dans la villa. D'un seul coup je me trouvais parfaitement réveillée, la panique ayant pris le dessus. Je me mis d'un bond sur mes pieds faisant grincer le parquet mal entretenu. Ma tête n'apprécia pas le mouvement et me le fit sentir d'un éclair de douleur, mes jambes flageolèrent et je vis flou durant un instant, m'obligeant à m'appuyer sur le rebord du lit pour ne pas tomber. La nausée me prit et je trouvais plus prudent de me rallonger sur le sommier grinçant.

Avec un soupir j'avisais le verre d'eau posé sur la caisse qui faisait mine d'être une table de nuit. Ma naïveté légendaire ne me permit pas d'être méfiante et c'est seulement après avoir reposé le récipient que je me fis la remarque que l'eau avait un étrange goût...

PDV Antoine

Alix n'était pas dans sa chambre. Son lit n'avait même pas été défait. La panique monta instantanément, me coupant la respiration. Je claquais violement la porte, sans aucune douceur pour la vieille maison.

Je respirais un grand coup, essayant de me raisonner. Peut-être s'était-elle levée tôt et avait-elle tout simplement fait son lit ? Ce qui en soit serait étonnant de sa part puisque l'animal totem de cette fille s'approche fortement de la marmotte désordonnée.

Grand-mère devait savoir où elle se trouvait. Elle lui avait peut être demandé de l'aide pour rédiger une lettre. Je trouvais ma vieille dame préférée penchée sur un énorme bouquin, une théière et une tasse de thé fumante posées à ses cotés sur une petite table ronde. Un sourire charmant se dessina sur ses lèvres quand elle me vit.

- Bonjour mon chéri ! As-tu bien dormi ? s'exclama-t-elle.

- Très bien grand-mère ! Et vous ?

- Oh je me suis levée à cinq heures ce matin ! Je n'arrivais plus à dormir. Cela m'arrive de plus en plus souvent ces derniers temps... Alix n'est pas encore debout ?

Sa question me glaça.

- Vous ne lui avez pas donné une mission à remplir ? m'enquis-je.

- Ces derniers temps, je n'ai rien à lui faire faire malheureusement, alors je la laisse profiter des ses vacances.

Étouffant un juron je fis rapidement demi-tour, laissant ma grand-mère éberluée par mon comportement pour me précipiter dans la chambre de la jeune fille. Peut-être était-elle dans la salle de bain, après tout on ne sait jamais, elle a quand même l'habitude de passer un long moment à se soigner. Je ramassais machinalement un verre d'eau tombé à terre.

Rien. 

Même pas un indice permettant de savoir si elle n'a pas été enlevée comme la dernière fois... 

Revenant dans sa chambre, je m'affale sur son lit et mon crâne rencontra un objet dur. Son téléphone portable... je suis quasiment certain que jamais elle n'aurais quitté la maison sans cette machine. D'ailleurs qui s'en passe réellement de nos jours ? Ce qui veut dire que soit elle est à l'intérieur de la villa, soit elle est partie faire une sortie rapide, soit... elle a été enlevée. 

A cet instant je maudis mon grand-père pour m'avoir refilé cette amulette de malheur. Sans elle je n'aurais pas eu tous ces problèmes ... et Alix non plus. Je passais ma main dans mes cheveux d'un air las. Que fallait-il que je fasse ? Si je leur redonnais ce bijou, je serais tranquille mais en même temps cet ordre fanatique revivrait et puis c'était un cadeau qu'avait reçu mon grand-père en guise de son courage, pouvais-je me permettre d'être un lâche ? 

Je me relevais afin de partir fouiller toutes les pièces de cette fichue maison, il fallait tout de même que je vérifie si mon amie était là... même le pressentiment que j'avais me faisait bien comprendre que c'était inutile. A chaque porte que j'ouvrais, même les placards, mon cœur battait la chamade espérant toujours apercevoir le sourire malicieux que je cherchais. Cette fille était un énorme problème. Avec elle je me sentais comme un fou capable de gravir une montagne, mais en même temps si elle n'avait pas été là, je ne serais pas en train de m'inquiéter en courant partout.

Dès que je la retrouvais je l'expédie chez ses parents par le premier avion venu. 

Mais si elle repart en France, je ne serais plus à côté d'elle pour être sur qu'il ne lui arrive rien. 

Même si pour l'instant j'étais loin d'être capable d'assurer sa sécurité.

Il se trouve aussi que c'est loin d'être la fille la plus sage de l'univers. Quand on lui dit de faire une chose elle va s'évertuer à faire tout le contraire. Elle sera mieux en France. 

Je soupirais en refermant une énième porte. J'avais déjà regardé à l'intérieur de cette pièce et j'étais certain qu'elle n'y était pas. Seulement je me refusais d'admettre qu'elle avait été à nouveau enlevée. 

J'avais pourtant fait ce qu'il fallait pour qu'on ne la touche plus. La scène me revint en tête. C'était dans les bas quartier de Florence. Cette ville malgré ses airs idyllique cachait bien des horreurs. En tournant à droite dans cette ruelle je savais que j'allais trouver le repaire de celui que je cherchais. L'endroit sentait les excréments et des rats grouillaient dans les coins près des poubelles. Un rictus de dégout fit relever mes lèvres. Faire tout ça pour cette fille criarde et insupportable. Il fallait vraiment que je sois fou. Mais grand-mère allait s'inquiéter si elle ne revenait pas et l'excuse de son absence que je lui avait fourni ne ferait pas long feu. L'enseigne du bar miteux devant lequel je me trouvais était faiblement éclairée. Les couleurs avaient terni avec le soleil et l'on ne distinguait que quelques lettres. Je soupirais un grand coup avant d'oser pousser la porte. Immédiatement une odeur de transpiration et de piquette me prit au nez.

- Tu m'apportes ce que je te demande depuis tout ce temps, fit une voix rocailleuse et grave. 

Je me tournais vers mon interlocuteur en secouant la tête.

- Je ne peux pas te la donner et tu le sais.

- Ne joue pas trop à ce jeu là mon petit, ce n'est pas avec ton physique de grenouille que tu pourras gagner.

Un sourire amusé vint relever ma bouche. J'étais beaucoup trop habitué à ce genre de moquerie pour que cela me touche. Sans doute devrais-je remercier Alix. L'homme était gras et son ventre bedonnant poussait presque la table devant laquelle il était assis... alors entre nous deux, celui qui aurait le plus de chance de survivre serait sans doute... moi. Je posais fermement mes mains sur la table, regardant droit dans les yeux la crapule qui me faisait face. Ses hommes, assis aux quatre coins de la pièce, firent mine d'intervenir, mais leur maître les calma d'un geste du doigt.

- Libère la jeune fille que tu as kidnappé, déclarais-je. 

Un rire gras vit tressauter le ventre rebondit, j'haussais un sourcil devant le spectacle étrange avant de me reprendre pour continuer l'échange.

- Petit, tu apprendras qu'on ne marchande pas comme cela.

- Il se trouve que cette fille est la secrétaire de ma grand-mère et j'ai une flemme profonde de continuer à la payer si elle ne travaille pas, alors trouve autre chose Adesh.

- Ne me prends pas pour un idiot petit, tu as l'air beaucoup trop fragile pour que la disparition de la femme ne te touche pas. Donne moi l'amulette et elle sera libre. 

- On va faire autrement. Tu libères la fille ou je détruis l'amulette et tu peux dire adieu à ton ordre de fous, assénais-je. 

Adesh eut un l'air de réfléchir, ce qui ne correspondait pas du tout avec sa tête avant de relever une narine dans une sorte de ricanement.

- Je crois que je ne gagne pas assez avec ta proposition...  

Je jetais devant lui une liasse de billets que j'avais pris soin de récupérer avant de venir ici. 

- Il y a cinq milles euros, déclarais-je. 

Avec un lourd soupir, mon adversaire se leva et s'approcha de moi ramassant l'argent en même temps, avant de me souffler son haleine d'alcoolique au visage. 

- Je ne suis pas dupe mon petit, pour cette fois-ci j'accepte car je manquais de divertissement, mais ne crois pas pour autant que la vie est belle. Elle sera libérée et tu seras averti, mais ne tente en aucun cas de la retrouver avant. 

Il me prit le visage et eu un sourire carnassier.

- N'abime pas son visage, demanda-t-il au mastodonte qui s'approchait.

L'uppercut que je pris dans le ventre me coupa le souffle et je tombais à genoux. Les quelques secondes de répit ne me permirent pas de réaliser ce qui se passait, déjà un violent coup de pied me tordit l'estomac. J'avais du mal à contenir les gémissements de douleur à chaque mouvement que je faisais pour me relever. Il ne fallait pas que je reste à terre, sinon je passerais pour un lâche. Mais je ne pouvais pas non plus agir car ils avaient Alix en otage. S'ensuivit encore quelques coups peu variés mais toujours aussi virulents.  La brute épaisse ne semblait pas perdre de sa force. Bientôt elle dû se lasser car elle m'attrapa par le bras pour me traîner jusqu'à la sortie et me jeter au milieu des rats et des poubelles.

- Tiens, petit cadeau du maître pour toi, chuchota-t-il avec un accent à couper au couteau. 

Il me glissa une lettre entre les mains avant de me laisser seul dans cette ruelle mal famée. Heureusement il n'avait frappé qu'au ventre, grand-mère et Alix ne pourront rien deviner.

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