Les Orchidées (Orchidacées) : grande famille de plantes monocotylédones.

La citation de jour est : « Quand j't'ai trouvé jolie, c'était déjà trop tard »
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Elle n'était pas venue.

Pourquoi serait-elle venue de toute manière ? Il avait bien lu dans son regard qu'elle ne viendrait pas. Il avait été obligé de révéler aux gars que Priya, la fameuse, était sa nouvelle voisine. Les réactions avaient varié entre "Ah ? C'est cool" et "C'est qui Priya ?". Évidemment, seuls les gars du S qui étaient les plus proches d'elle avaient eu une réaction plus nuancée. Mekra avait fait comme si de rien n'était, Framal avait sourit en disant qu'il faudrait qu'il aille la voir un de ces quatre et Nek avait passé la soirée à faire la gueule pour rentrer chez lui à peine après minuit. Ainsi c'était déroulée la soirée. Et lorsque tout le monde était rentré chez lui où avait trouvé une place dans le salon de l'Argentin. Ce dernier s'était exilé sur son balcon, accompagné de son habituel spliff du petit matin. Et il l'avait trouvé là.

Comme la dernière fois, elle était accoudée à la barrière et fixait le soleil qui se levait devant elle.

« T'es pas venue du coup, dit-elle en s'approchant.

- Je travaille aujourd'hui, répondit-elle simplement.

- On est samedi.

- Ah oui ? Bon bah je vais me recoucher alors. »

Elle se retourna et lui adressa un clin d'œil avant d'ouvrir sa baie vitrée pour retourner chez elle.

« Attends ! »

Il avait lâché ça sans raison. Il ne savait même pas pourquoi il l'avait retenue. Elle haussa un sourcil et posa sa main sur sa hanche en le regardant. Iván déglutit. Obnubilé par le fait que cette fille était l'ancienne pote de ses amis, il n'avait même pas pris le temps de vraiment s'attarder sur elle. Et il aurait du parce que Priya était une très belle femme. Pas dans le genre exubérante ou "instagramable", plutôt dans le genre naturelle. Il n'avait pas l'habitude de côtoyer ce genre de femme et il n'avait pas non plus l'habitude de se retrouver démunie face à la gente féminine. Pourtant on pouvait dire sans problème que Priya était déstabilisante. Ses yeux gris clair juraient avec sa peau bronzée qui elle-même jurait avec ses cheveux blonds comme le blé. Et puis elle paraissait tellement sûr d'elle qu'il était presque impossible de la regarder en face sans baisser le regard.

Ses yeux se plissèrent quand ils tombèrent sur son short de pyjama et il se reprit rapidement en secouant la tête.

« Tu ne veux pas rester cinq minutes ? lui demanda-t-il.

- Pourquoi je ferais ça ?

- Je sais pas. Parce que tu m'as posé un lapin à ma propre soirée ? »

Sa tête bascula en arrière et elle éclata de rire, provoquant irrémédiablement le sourire d'Iván.

« T'as raison, je t'ai posé un lapin à ta propre soirée, c'était pas très sympa, dit-elle, toujours en rigolant et en venant s'accouder de nouveau aux côtés du rappeur.

- Au moins tu l'admets, sourit-il.

- Qu'est-ce que je peux faire pour me rattraper, demanda-t-elle, un léger sourire ironique sur ses lèvres.

- Ce que tu veux bella, je suis ouvert à toutes propositions...

- Ah ouais ? T'es comme ça ?

- Bien sûr que oui... bella. »

Iván appréciait grandement le jeu qui se mettait en place entre eux à cet instant. Ça faisait bien longtemps qu'il n'avait pas partagé ça avec une fille.

« Je peux te tenir compagnie une nuit si tu veux, lui glissa-t-elle malicieusement. »

Cette fois-ci ce fut Iván qui éclata de rire avant de lui demander de quel sens, ce a quoi elle répondit tous les sens possibles, redoublant ainsi les rires de l'argentin.

« Je ne suis pas là la nuit, je ne dors pas, dit-il alors.

- Je sais.

- Comment ?

- Je t'entends partir le soir et revenir le matin.

- Comment tu sais que je ne vais pas dormir chez quelqu'un ? Mon plan-cul par exemple.

- Je sais pas... L'intuition féminine, dit-elle en ponctuant sa phrase d'un clin d'œil. Et mon intuition me dit que ce n'est pas ça et que c'est juste que tu ne dors pas. »

Iván sourit en recrachant sa fumée vers elle. Elle l'avait percé à jour et curieusement, ça ne le dérangeait même pas.