Elle était revenue.

Il n'en croyait pas un mot et pourtant...Elle était bel et bien là, devant lui, lui souriant malgré la douleur et la souffrance qui pouvait se lire dans ses yeux si brillants en temps normal. Il ne devait pas encore réaliser le fait que ce ne soit pas qu'un stupide rêve illusoire. Il ne voulait pas que cette vérité lui échappe des mains comme elle était partie. Son esprit si brumeux avait tant attendu, il avait tant espéré une petite éclaircie alors que le soleil ne se montrait plus. Il avait tant voulut qu'il s'était de nouveau cru dans ce cauchemar éveillé où elle était là et qu'il la serrait dans ses bras mais que très vite, elle s'effaçait de nouveau, le laissant pleurer et se dessécher dans son oreiller qu'il jetait violement contre la porte de sa chambre, maudissant les esprits de la nuit qui autrefois, veillaient sur leur sommeil, leur promettant un avenir, juste un avenir, rien de plus. Ils n'avaient besoin de rien à part l'un, et l'autre.

Elle était tout pour lui. Tout son monde, ses espoirs, ses joies, ses peines, ses colères. Elle composait l'intégralité de son âme. Il ne pouvait pas vivre sans elle. Il ne pouvait pas porter une once d'émotion dans son cœur sans elle. Elle était beaucoup trop importante. Le joyaux de son univers, pierre précieuse qu'il préservait du danger du monde extérieur, de ces personnes qu'il détestait pour la simple raison qu'elles menaçaient son monde de s'écrouler. Sa voix était si douce et mielleuse, lorsqu'elle passait ses douces mains dans ses cheveux, le berçant doucement alors qu'il avait encore une fois fait un de ces mauvais rêves. Qu'elle veillait sur son sommeil tel un de ces esprits de la nuit. Sa simple présence pouvait combler la tristesse ou la peur qu'il éprouvait, sa chaleur le réchauffait comme un feu de cheminée et lui ne pouvait que contempler sa lumière comme un enfant qui observe la lune pour la première fois.

Il s'était promis de la protéger, encore et encore jusqu'à périr sous les coups qu'on aurait essayé de lui donner dans le but d'éteindre la flamme de l'espoir qu'elle était. Elle était si belle, si fragile et forte qu'il ne pouvait s'empêcher de la comparer à une rose. Une rose si fragile que même ses épines ne serviraient pas à repousser les prédateurs. Et lui avait trouvé ça répugnant que même si elle essayait de se défendre face au monde, que lui soit trop cruel pour vouloir l'aider un peu. Mais il avait compris. A force de voir cette rose s'épuiser et se fatiguer, lui était là pour la protéger, pour veiller aussi sur son sommeil, sur ce qu'elle était. Et il était devenu son prince, son protecteur, son chevalier, l'autre moitié de son âme. Son monde.

Et il avait tellement souffert de son absence, tellement qu'il ne pouvait plus se remémorer ces moments de solitude où il comptait les étoiles dans le ciel, sachant parfaitement que la sienne n'était pas loin et qu'elle veillait sur elle à distance. Même s'il savait qu'elle allait revenir, savoir qu'il n'était pas présent pour la protéger le déchirait au plus profond de son âme, la réduisant en lambeaux de chaire et de sang, détruisant son cœur à néant alors qu'il ignorait où elle était passée. Jamais il n'oublierait. Jamais il ne referait la même erreur, si c'était une erreur. Plus jamais il ne laisserai sa fleur sans lui, il ne la laisserai plus seule. Il l'avait promit le jour où ils se sont embrassés pour la première fois, en dessous de la lune et des étoiles qui avaient sellées en elles la promesse de ces jeunes gens.

Sa souffrance avait durée longtemps, tellement longtemps qu'il avait cru devenir transparent. Il devenait qu'une simple illusion sans elle, si avide que sa pâleur inhabituel réduisait son teint à neige, neige maladive dont il n'arrivait pas à se soigner. Il avait besoin d'elle...Et elle avait besoin de lui. Elle s'était battue jusqu'au plus profond de son cœur pour le retrouver. Elle avait mal, elle souffrait, elle était torturée...Et pourtant elle continuait d'espérer. Elle savait qu'elle y arriverait et qu'elle reviendrait le voir, elle ne pouvait pas le laisser seul. Pas maintenant, jamais. Jamais elle ne le laisserai de nouveau souffrir.

" Je suis de retour.... "

Rien que ces mots. Ces quatre mots l'avaient sortis à une vitesse folle de sa torpeur. Il avait relevé la tête et son visage était de nouveau visible. Tant il avait attendu qu'il l'avait serré dans ses bras si fort qu'il avait eu peur de l'étouffer. Il pleurait sur elle, les larmes salées mouillant son haut encore tâché de sang. Il ne calculait pas la douleur qui s'exprimait dans ses yeux mais lui savait. Il savait qu'il balayerai ses larmes d'un coup de lame, remplaçant ce moment de terreur par de bons souvenirs, un avenir. Avenir qu'ils s'étaient promis de vivre.

Et cet avenir, personne ne pouvait les empêcher de le vivre.

Pleurant encore et encore, il la serrait, la câlinait, l'embrassait, passait ses mains dans ses cheveux alors que toujours de ces mêmes gestes protecteurs elle le réanimait, le réanimait de sa propre torture de ne plus la voir, réchauffant son cœur si froid, remettant du bois dans la cheminée, remplir de nouveau son cœur d'amour, mettre une fin à ce chapitre où ils avaient tant souffert. Ils avaient décidés de vivre en étant heureux. Et personne ne pouvait à présent les empêcher de s'aimer.

" I can hear your heartbeating... "

( merci de ne pas prendre le gif que j'ai retouché. Je me suis cassé les couilles dessus donc plz )