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Chapitre 18

Retour au présent (Novembre)

~ Place du Trocadéro - Paris ~

Héloïse était assise sur son skate en train de fumer une cigarette, les yeux perdus dans le ciel rosé de cette fin d'après-midi. Il s'était écoulé deux semaines depuis qu'elle avait pris le petit-déjeuner chez lui et qu'elle lui avait promis une discussion. Et depuis, elle avait fait la morte, ne répondant ni à ses appels, ni à ses messages. Elle n'avait pas plus répondu à Priya ou aux autres. Elle avait eu besoin de temps pour faire le point avec elle-même et sur ce qu'elle voulait qu'il se passe par la suite. Et elle avait également loupé l'anniversaire du pire jour de sa vie. 

Elle avait passé des heures à vagabonder sur son skate dans les rues de Paris. Elle avait écrit aussi, beaucoup. Une nouvelle idée lui était venue et elle avait passé des heures devant son écran à laisser parler son imagination pour elle. Son esprit avait voyagé jusqu'à Osaka et elle avait été contrainte d'appeler Suki. Cette dernière lui avait remonté les bretelles, jugeant qu'il n'était pas normal qu'Héloïse soit partit depuis maintenant plus de sept mois et que la situation avec Ken n'ait pas avancé plus que ça. Héloïse avait protesté. Elle avait avancé, et bien plus que ce qu'elle avait espéré.

« Tu te voiles la face, avait lâché son amie. Tu l'aimes, il t'aime. Qu'est-ce que tu attends ? »

Cette question avait fait frissonner Héloïse. Qu'attendait-elle ? Il suffisait juste qu'elle lui envoie un simple message et c'était bon. Mais non, ça aurait été trop simple. Et il était de notoriété publique que, lorsqu'il s'agissait de Ken et Héloïse, ce n'était jamais simple.

Alors elle avait patienté. Elle avait écrit, énormément. Comme elle n'avait pas écrit depuis au moins un an. Elle avait fumé aussi, beaucoup trop pour changer. Elle avait fixé son téléphone, espérant qu'il lui apporte la solution à son problème, mais voyant qu'il n'était pas décidé à parler, elle avait lu. Elle s'était plongé dans des histoires fictives dans l'espoir que celles-ci lui donnent un indice sur la conduite à suivre, mais vu qu'elles n'étaient elles non plus pas décidées à l'aider, elle avait passé des heures dans les rues de Paris, avec ou sans skate, les écouteurs dans les oreilles diffusant "Adios Bahamas" en boucle. Les larmes avaient inondé son visage, ruinant ses piètres tentatives de maquillage.

Qu'aurait fait Clément, avait-elle finit par se demander. Il n'aurait probablement pas laissé passer autant de temps pour rien. Il ne se serait pas remué autant les méninges. Il serait allé droit au but. Parce qu'il était hors de question pour lui de gâcher son précieux temps comme ça.

"En face" s'était alors lancé et Héloïse, qui n'était pourtant pas une fille très superstitieuse, avait pris ça pour un signe. Elle avait attrapé son téléphone et avait donné rendez-vous à Ken au Trocadéro à 17 heures.

Et ainsi était-elle, les fesses sur sa planche, à contempler le soleil qui partait se reposer après cette dure journée. Ce dernier commençait à fatiguer, les jours se faisaient de plus en plus courts et les nuits des plus en plus longues, laissant place à la Lune, cet astre si singulier et passionnant. Celui qui avait donné lieu à de nombreuses conversations durant leurs insomnies respectives à Ken et elle il y a longtemps.

En parlant du loup, il venait de s'accroupir devant elle, la faisant sursauter. Plongée dans ses pensées, elle ne l'avait pas entendu ni vu arriver.

« Alors comme ça, on m'évite ? »

Cachées sous sa casquette, les lèvres du brun se redressèrent en un sourire ironique. Héloïse sourit, penaude, et le jeune homme s'assit sur une marche à côté d'elle.

« Je ne t'évitais pas, commença-t-elle. J'avais juste...

- Besoin de temps pour réfléchir ?

- On va dire ça comme ça.

- Et alors, où t'as mené ta réflexion ? »

Héloïse réfléchit à peine deux secondes avant de parler. Les mots sortirent sans barrières et elle fut elle-même surprise de la facilité avec laquelle elle parla.

« J'ai besoin d'aller le voir, dit-elle donc. Et ensuite, je veux être avec toi. »

Lorsque les mots sortirent de ses lèvres, elle se dit quand même que n'importe quel homme aurait fuit très loin face à tant d'honnêteté. Mais pas Ken. Un sourire mi-triste mi-heureux apparut sur ses lèvres à lui.

« Bien sûr, dit-il. Quand ?

- Maintenant ?

- Ça risque d'être fermé...

- "Alors on escaladera les grilles, et si le gardien nous grille, on modifiera le parcourt". »

Il éclata de rire et déposa un baiser sur son front avant de se lever et de lui tendre la main pour l'aider à se lever. Ils partirent donc, alors que le crépuscule donnait à Paris une étrange lumière, elle sur son skate, lui à pied, partageant une paire d'écouteurs sans fils.

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