(point de vue de Isabelle)
_______________________________________

-... GRYFFONDOR !!!

 À l'entente de la maison de Pablo, je sentis mon sang ce glacé dans mes veines !

Comment ça, Gryffondor ?! Mais il n'est pas question qu'il me laisse toute seule ! Je n'ai pas signé pour ça !

Lorsque la répartition prit fin et que tous les premiers années furent assis à la table de leurs maisons, le professeur McGonagall roula son parchemin et emporta le Choixpeau avec elle.

Essayant de ne pas avoir l'air trop perturbé par le choix du Choixpeau, je fis connaissance avec mes camarades. Mon visage affichait un sourire crispé de quelqu'un coincé sur le trône en train de faire la grosse commission.

Soudain, le calme se fit. Dumbledore s'était levé.

Son visage était rayonnant, ses bras étaient largement ouverts. Il semblait ivre de bonheur de voir tous les élèves rassemblés autour de lui.  

-Bienvenue, Dit-il. Bienvenue à tous pour cette nouvelle année à Poudlard. Avant que le banquet ne commence, je voudrais vous dire quelques mots: Nigaud ! Grasdouble ! Bizarre ! Pinçon ! Je vous remercie !

Et il se rassit alors que je ne pouvais retenir un sourire de fleurir sur mes lèvres. J'applaudis avec les autres, puis jeta un regard en direction de Pablo, assis à la table des Gryffondor: Il avait l'air de se dire que Dumbledore avait, une, puis deux, puis mille cases en moins.

Puis les plats, ayant l'air plus succulents les uns que les autres apparurent sur la table et je ne me fis pas prier pour me servir. J'avais une faim de loup !

Je profitai du repas pour faire connaissance avec mes camarades de première année et discutai joyeusement avec eux.

Lorsque soudain, l'un d'eux me demanda:

-Alors, tu es quoi, toi ? Moi je suis moitié-moitié ! Mon père est un sorcier et ma mère est une Moldue ! Fit une jeune fille aux couettes brunes et à la peau caramel, assise en face de moi. Au fait, je m'appelle Mariam, et toi ?

-Isabelle et euh....  

Je ne savais pas quoi répondre à ce sujet, on n'avait pas mis les choses au clair sur ce point avec Pablo ! Qu'est-ce que je devais répondre ?!

-A vrai dire... Je ne sais pas trop. Mes parents n'ont jamais été clairs à propos de qui est quoi... Nous avons toujours vécu de façon Moldu... Répondis-je avec hésitation, les joues rouge vif à cause de mon mensonge pas crédible pour un sou. L'histoire de notre famille est assez compliquée... Mon frère et moi, nous... Nous sommes orphelins ! Tu comprends ? Nos parents sont morts, et... Nous n'avons que peu de souvenirs se faisant de la magie !

Par tous les Saints... Je suis une horrible menteuse... Et je suis prise de remords en disant que nos parents (pourtant en pleine santé) étaient morts !

Pourtant, les yeux remplis de compassion, ma camarade jaune et noire me prit la main et fit un "N'en dit pas plus, je suis désolée d'avoir abordé le sujet !". Puis elle lança une autre conversation, sans doute pour ne pas me rendre plus "triste".

-Merci Merlin d'avoir fait cette fille si naïve ! Remerciais-je dans mon esprit.

Je fis également la connaissance du fantôme de notre maison: le moine gras. Il était très gentil et souriant.

Je profitai du repas et rempli mon ventre de divers viandes, légumes et sauces ! C'était aussi bon qu'un dîner chez notre grand-mère Portugaise et elle cuisinait comme une déesse !  

Puis le tour des desserts arriva et je me gavai presque de riz au lait et de mousse au chocolat !

Peut-être que je risquais de pas très bien supporter tout ce mélange de nourritures lorsque j'irais me coucher, mais pour l'instant, je m'en fichais royalement !

Lorsqu'il ne resta plus un seul dessert, tous les plats disparurent et Dumbledore se leva à nouveau et le silence retomba dans l'assistance.

-Maintenant que nous avons rassasié notre appétit et étanché notre soif, je voudrais encore dire quelques mots en ce qui concerne le règlement intérieur de l'école. Les premiers année doivent savoir qu'il est interdit à tous les élèves sans exception de pénétrer dans la forêt qui entoure le collège. Certains de nos élèves les plus anciens feraient bien de s'en souvenir.

Le directeur jeta un regard en direction de la table des Gryffondor où deux grands rouquins parfaitement identiques souriaient malicieusement.

Je pouvais dire sans me tromper qu'ils étaient très probablement les jumeaux Weasley !

  -Monsieur Rusard, le concierge, m'a également demandé de vous rappeler qu'il est interdit de faire des tours de magie dans les couloirs entre les cours, Repris Dumbledore. La sélection des joueurs de Quidditch se fera au cours de la deuxième semaine. Ceux qui souhaitent faire partie de l'équipe de leur maison devront prendre contact avec Madame Bibine. Enfin, je dois vous avertir que cette année, l'accès au couloir du deuxième étage de l'aile droite est formellement interdit, à moins que vous teniez absolument à mourir dans d'atroces souffrances.

Ça avait le mérite d'être clair, et même si je savais ce qui se tramait à cet étage, il était hors de question que j'y mette les pieds et Pablo aussi !

Maintenant qu'il est à Gryffondor, il va se croire à l'épreuve du feu et des balles, je le sentais gros comme une maison !

-Même s'il fait maintenant partie des "Courageux", je tiens quand même à le ramener en un seul morceau chez nous ! Pensais-je en espérant que mon irresponsable petit frère ne fassent rien qui puisse le tuer ou nous faire découvrir dans les prochains jours.

-Et maintenant, avant d'aller nous coucher, chantons tous ensemble l'hymne du collège ! S'écria Dumbledore, me sortant ainsi de mes pensées.  

Les professeurs semblèrent terriblement ravie de pousser la chansonnette (ironie, quand tu nous tiens...) et à la table des Gryffondor, Pablo fit une tête de six pieds de long !

Sa tête était tellement mémorable que j'explosai de rire, m'attirant tous les regards !

-Ravi de voir que chanter vous ravis à ce point, Miss, Me fit le vieux barbu citronné en souriant avec joie. Chacun chantera sur son air préféré. Allons-y !

Mon fou rire passé, mes joues rougirent lorsque je réalisai que Dumbledore en personne m'avait adressé la parole et c'est le visage rouge tomate que je me mis à chanter en chœur avec les autres.

Pour tout dire, j'essayais de rapper l'hymne, mais autant être honnête: Je ne percerais JAMAIS dans le monde la musique.

Mon rap était RI-DI-CU-LE, mais je m'en fichais puisque personne ne pouvait l'entendre car il était couvert par les chants des autres élèves.

J'avais fini un peu avant tout le monde et les jumeaux Weasley furent les derniers à terminer de chanter sur un air de marche funèbre. À la fin, tout le monde applaudis.

-Ah, la musique, Fit le directeur en s'essuyant les yeux. Elle est plus magique que tout ce que nous pourrons jamais faire dans cette école. Et maintenant, au lit. Allez, tout le monde dehors.

Les nouveaux de Poufsouffle et moi-même suivirent notre préfète hors de la Grande Salle, puis descendîmes derrière elle une volée d'escalier.  

C'est ainsi que nous découvrîmes l'entrée de notre salle commune ! Nous n'avions pas besoin de retenir un mot de passe ou répondre à une énigme, mais il nous fallait retenir le bon rythme à taper sur des tonneaux.

Si jamais on se trompait, nous serions aspergés de vinaigre. Beurk !

Je sentais d'ici l'odeur de celui-ci si jamais j'avais le malheur de me tromper...

En tout cas, nous étions très près des cuisines et comme je savais comment y accéder, il y avait de forte chance que j'y aille pour y voler quelques pâtisseries. La gourmandise, en plus de ma difficulté à mentir, faisait partie de mes plus gros défauts.

-Vous avez tous retenu comment faire pour entrer dans la salle commune ? Demanda notre préfète en souriant avec douceur.

Nous lui lançâmes un "OUI !" en chœur et entrâmes à sa suite.

La salle commune de Poufsouffle était... Juste magnifique !

Elle était chaleureuse, remplie de diverses plantes (sans fleurs, merci pour mes allergies au pollen), d'une cheminée en pierre et le portrait de notre fondatrice était posé au-dessus.

Notre préfète (qui s'appelait Rosie Vistirya) nous montra nos dortoirs a chacun et contrairement à chez les Gryffondor, les garçons pouvaient accéder au dortoir des filles et inversement. Là-dessus, il y avait une confiance totale !

Lorsque je visitai mon dortoir avec quatre autres de mes camarades, nous constatâmes que nos valises étaient près d'un lit attribué, et que ceux-ci étaient séparer par des paravents.  

Tous avaient des motifs différents. Le mien avaient des motifs baroques.

Et... Je découvrais également avec surprise et excitation que j'avais un chat !

-Par tous les slips a cœur rouges de la terre, ma vie est comblée ! Pensais-je en venant prendre le chat qui dormait précédemment sur mon lit et maintenant dans mes bras.

L'une de mes camarades de dortoir bailla, mais elle souriait quand même:

-Je suis très fatiguée, mais en même temps trop excité pour dormir, Dit-elle en s'asseyant sur son lit et en commençant à enlever ses chaussures. Ah, et je m'appelle Veronica et vous ?

Veronica était toute en rondeurs et son visage jovial était si adorable que j'avais peine à résister à lui pincer les joues et jouer à combler le creux de ses fossettes !

-Absolument d'accord ! Répondit à la positive une autre de mes camarades. Moi, je m'appelle Tanamata.

Tanamata était noir et ses cheveux frisés avaient été relevé en un chignon rapide. Ses yeux étaient d'un vert pomme intense et elle était la plus grande de nous toute.
À l'opposé, c'était moi la plus petite du groupe....  

-C'est sûr ! Mais je suis vraiment curieuse pour demain ! Tout est nouveau pour moi, je viens d'une famille de Moldus, Fit avec excitation la quatrième de notre groupe. Je m'appelle Maryline et avant de découvrir que j'étais une sorcière, je vivais dans la ferme familiale avec mes parents et mon grand frère. Ça leur a fait un de ces chocs !

Maryline ris en se rappelant ce souvenir. C'était une jolie petite rouquine avec un fort accent Écossais et des yeux marron clair pleins de malice.

-Vous savez par quoi on commence demain, d'ailleurs ? Demanda Mariam, la fille qui était assise en face de moi au banquet de rentrée. Enchantée, j'suis Mariam ! 

Toute se tournèrent ensuite vers moi en souriant.

-Aucune idée, Répondis-je en souriant timidement. J-je m'appelle Isabelle. Enchantée de toutes vous rencontrez.

-De même ! Répondirent-elles en chœur.

Puis nous commençâmes à nous changer pour aller dormir.
C'est alors qu'en fouillant dans ma valise pour chercher une chemise de nuit je trouvai....  

 -Une baguette... Non, ma baguette ! 

J'allais poser celle-ci sur ma table de chevet avec émotion.

Bien vite, nous nous brossâmes les dents et nous mîmes au lit. Seulement, même la lumière éteinte nous n'arrêtions pas de discuter joyeusement !

C'est uniquement quand nous nous rendîmes compte qu'il était déjà super tard que nous décidâmes de vraiment nous endormir.

  Mes camarades dormaient du sommeil du juste, tandis que moi je restais pensive.  

-J'ai une baguette, d'accord. Mais... Est-ce que je peux vraiment faire de la magie... ? Pensais-je avec inquiétude.

Incertaine, j'attrapais ma baguette sur ma table de chevet et me cachai sous les couvertures.

-Bon... Murmurais-je doucement en me sentant ridicule. Lumos !

Une faible lumière illumina le bout de ma baguette et mon cœur rata un battement !

-Nox ! Murmurais-je doucement, la voix tremblante.  

La petite lumière s'éteignit et aussi ridicule que cela puisse paraître et un peu extrême comme réaction, je fondis en larmes mais tentais de rester silencieuse. C'était des larmes de joie.

Je reniflai pitoyablement dans le noir, reposai ma baguette sur la table de chevet et ferma les yeux, le sourire aux lèvres.

Demain, une longue journée nous attendait et il fallait VRAIMENT que je mette Pablo au courant de mon mensonge à propos soi-disant de notre situation d'orphelins...  

___________________________________________________________________________

Isabelle: Et voilà ! j'espère que ça vous a plu, j'attends vos retours avec impatiente (et un peu de stress, aussi...).