Chapitre 16
Chapitre 16 : turnaround
C'était le jour fatidique. Je n'avais pas réussi à dormir de la nuit, ces deux dernières semaines ont été compliqués niveau sommeil mais j'ai toujours réussi à grapiller deux ou trois heures de sommeil. Pas cette nuit. Non cette nuit je me suis contenté de me retourner encore et encore dans mon lit, pensant à toutes les choses qui pouvait mal tourner le lendemain, et il y avait beaucoup de chose qui pouvait mal tourner demain. Et si Helena se m'était tellement en colère qu'elle perdait l'usage de sa magie ? Et si elle prenait un autre chemin ? Et si elle m'avouait qu'elle ne m'aimait pas ?
Il ma ainsi était totalement impossible de dormir et je suis descendu comme à mon habitude et ai passé la soirée à rien faire avec Potter, assise dans un canapé et lui dans l'autre. Tôt ce matin Scorpius nous a rejoins avant de me demander une heure plus tard de réveiller les filles pendant qu'il allait sortir Liam de son lit. J'eus beaucoup moins de mal que lui à réveiller les personnes que j'étais sensé réveiller et nous étions tous en bas et prêt une heure plus tard. Mes amis insistèrent pour prendre un petit déjeuner, je les ai donc suivis malgré mon manque d'appétit lié au stress. Comme prévu ma sœur n'était pas présente alors que ses amies si, assisent seules à la table des serpentard presque vide. Il faut dire qu'il n'y avait que peu de personne réveillée à 8h un samedi.
Alors que mes amis se goinfre je regarde mon assiette vide avec une forte envie de vomir. Faite que tout se passe bien par pitié. En face de moi je croise le regard de Potter qui m'offre un sourire encourageant. Je lui rends son sourire qui dû paraitre faux car son pied vint se placer à côté du mien en signe de réconfort. Voyant que cela semblait de pas suffire il se pencha légèrement et posa sa main sur mon genou, la chaleur de sa main se transmettant sur ma peau. Je lui souris plus franchement et un sourire apparu à son tour sur son visage. A 8h45 tout le monde eu fini de manger et nous nous dépêchons de rejoindre la salle. Une fois devant cette dernière Roxanne se mit à sautiller comme une fillette alors que Scorpius ouvrait la porte et s'y engouffra dès que cette dernière fut ouverte. Rose Léa Liam et Scorpius la suivent et Potter leur fit un petit geste de la main, signe qu'il arrivait. Une fois la porte fermée il se tourna vers moi et déposa délicatement la cape sur mes épaules avec un sourire.
-Ça va aller ?
-Je vais vomir.
Il saisit mon visage entre ses deux mains afin de le tourner vers le sien.
-Tout va bien se passer Isabella, ne t'inquiète pas.
J'hoche la tête peu convaincue et il s'aperçût du tremblement de ma main que je n'avais moi-même pas perçus jusque-là. Alors tout doucement il me prit dans ses bras et me cala au creux de son épaule. Avec étonnement je remarque que je mis sent bien, vraiment bien. J'empêche une larme de couler et respire son parfum. Il déposa alors un baiser sur le sommet de mon crâne comme je l'ai fait le jour de la victoire contre Serpentard et comme il la fait chez ses grands-parents puis s'éloigna, me souhaitant silencieusement bonne chance. Je remonte alors la cape au-dessus de ma tête afin de devenir invisible et attend, la baguette à la main, le passage de ma sœur avec appréhension.
J'allais faire un arrêt c'était sûr à présent, mon cœur tapait si fort dans ma poitrine qu'il me semblait l'entendre résonner dans le couloir. Et si elle l'entendait ? C'était stupide bien sûr qu'elle ne pouvait pas entendre mon cœur. Ressaisis-toi Avery.
C'est alors que je la vis, son uniforme de Serpentard parfaitement ajusté et ses cheveux blonds parfaitement lissés. Merlin qu'elle ressemble à notre père, les mêmes yeux, la même chevelure dorée, la même expression, elle me ferait presque peur. Plus elle avance dans ma direction, un air blasé sur le visage et les mains dans les poches, plus mon cœur accélérait, du moins si c'était encore possible. Merlin j'allais pétrifier ma sœur. La baguette à la main j'attendis qu'elle passe devant moi, imbibant mes narines de son parfum toujours sucrée, puis me place derrière elle afin de la réceptionner.
-Petrificus Totalus !
Helena se figea soudain puis tomba en arrière dans mes bras, faisant glisser la cape de mes épaules. Je croise son regard terrifié qui se transforme en haine lorsqu'elle se rendit compte que j'étais l'auteur de son agression. Je la saisis sous les épaules sans trembler devant son regard assassin et me dépêche d'ouvrir la porte de la salle. Mes amis m'aidèrent instantanément puis nous plaçons notre captive au centre de la pièce. Je soulève sa cape et me saisis de sa baguette avant de m'éloigner légèrement.
Je remarque qu'ils ont aménagé la pièce spécialement pour cette occasion, le canapé et toute les chaises et tables se trouve au fond et un grand espace à était libéré pour Helena. Mes amis se placèrent sur le canapé et sur les chaises alors que je me place face à ma sœur qui à l'air de vouloir me tuer à main nue. Il est temps de lever le sort et de lui faire face, je vais décéder c'est sûr.
Une fois le sort lever Helena se relève avec dignité en retirant la poussière qui parsème ses vêtements sans me quitter du regard.
-Je vois que tu n'as rien perdu de ton sens du spectacle petite sœur, cracha-t-elle.
Elle se déplaça vers la droite, se saisit d'une chaise et s'assît lourdement au centre de la pièce en nous dévisageant tous un par un. Lorsqu'elle vint à moi elle me désigna du menton une autre chaise pas loin de nous. Sans la quitter du regard non plus je m'assis en face d'elle.
-Je suppose que je suis là pour une raison, à moins qui tu ais décidé de m'enlever le jour de mon anniversaire pour me faire une super surprise de petite sœur. Dans trente secondes il va y avoir des confettis partout et un magnifique gâteau au chocolat ?
Je secoue la tête d'un air défaitiste, elle n'a pas perdu son piquant.
-Le jour de ton anniversaire était le seul jour où tu étais seule, c'était le seul jour où l'on pouvait agir.
-Oui et bien si je suis seule le jour de mon anniversaire c'est justement pour une bonne raison donc fiche moi la paix, dit-elle en se levant.
Elle avait à peine fait un pas que nos baguettes à tous étaient pointées sur elle. Elle ria noir avant de s'assoir de nouveau.
-Coincé dans une salle minable par une bande de bébé botruc, la honte.
Elle jeta un regard noir à chacun d'entre nous avant de se reconcentrer sur moi.
-Tu veux quoi Isabella ? Dépêche-toi je n'ai pas que ça à faire, j'ai un livre qui m'attend dans mon lit et il est probablement beaucoup plus intéressant que vous.
-Je veux que tu nous dises ce que toi et tes copines ont prévu de faire.
Helena explosa de rire et, une fois assise de nouveau sur sa chaise prit sa tête entre ses mains.
-Une gamine Helena, une putain de gamine, vous avez envoyer une lettre de menace de mort à une enfant.
-Mais parce que tu crois que je ne le sais pas ?
Son visage écume de rage non dissimulée. Elle se lève vivement tout en se rapprochant de moi, nous n'étions plus qu'à quelques centimètres.
-Qu'est-ce qu'il va falloir que je fasse pour que tu témoignas de moi et d'elles hein ? Qu'est-ce que je vais devoir faire pour que tu comprennes que vous ne devez surtout pas vous en mêler ?
-Vous agressez des innocents Helena je suis sensé faire quoi ? Vous regardez faire ?
Mais elle ne m'écoute pas constatais-je, elle était maintenant en train de faire les cents pas dans la pièce, serrant ses cheveux avec ses mains contre sa nuque.
-Qu'est-ce que je vais devoir faire ? J'ai insulté tes amis, je t'ai montré à quel point j'étais une mauvaise personne, alors arrête de te mêler de ce qui ne te regarde pas par merlin !
Elle me regardait maintenant dans les yeux et s'approcha, saisissant mon visage entre ses mains.
-Je t'en supplie ne t'implique pas là-dedans, reste loin de tout ça.
Son visage traduisait une supplique silencieuse, elle avait peur, mais peur de quoi ?
-De quoi as-tu peur Helena ? Raconte-moi tu sais bien que tu peux me faire confiance !
Helena secoue la tête de droite à gauche en signe de négation.
-Je ne peux pas te dire ce que je voudrais te dire, je dois t'éloigner de tout ça, je dois te protéger.
-Je ne suis plus une enfant Helena, je suis capable d'entendre ce que tu as à me dire.
-Mais ce n'est pas le problème ! Tu dois t'éloigner ! Vous tous vous ne devez pas vous mêler de quelque chose qui vous passe complétement au-dessus ! Vous n'êtes encore que des enfants !
-Tu n'as qu'un an de plus que nous je te signale.
Ma sœur darda sur moi un regard agacé avant de souffler bruyamment.
-Cela fait maintenant longtemps que je ne suis plus une enfant Isabella.
Agacé à mon tour je me retiens d'aller étrangler ma sœur à main nues.
-Et comment suis-je sensé rester loin de tout ça hein ? Je suis sensé vous laissez torturer des personnes innocentes ? Parle par merlin Helena !
Une nouvelle fois elle s'éloigna en sesclaffant, elle avait l'air d'une folle, une folle à bout de nerf. Pour la première fois depuis très longtemps j'aperçus des larmes sur ses joues, elle était en train de pleurer. Ne sachant comment réagir je me contente de l'observer bouche bée rire tout en essuyant sèchement ses larmes.
-Sainte Isabella, grande Isabella, exceptionnelle Isabella. Celle qui lutte pour le bien, celle qui à tout sacrifié pour le bien, celle qui sait mieux que tout le monde, celle qui a su s'émanciper de sa famille toute seule comme une grande. OH grande Isabella, il faut que je me mette à genou ?
Je regarde Helena, stupéfaite. Elle était littéralement en train de péter un câble et chacun de ses mots m'atteignent comme un coup de poignard.
-Toute ma putain de vie j'ai eu le droit à deux discours, le premier disant « tu ne peux pas être comme ta sœur au lieu d'être un monstre ? » et le deuxième disant « heureusement que tu es là pour relever le niveau ». C'était toujours TOI en permanence, en boucle, sans cesse. Isabella La grande et l'exceptionnelle, Isabella la pestiférée, celle qu'il faut glorifier ou celle qu'il faut faire oublier. Mais malgré tout dans l'histoire qui a fait le plus de chose pour cette idéologie que tu aimes tant hein ? Qui ? Toi peut-être ? Non je ne crois pas non. Qui est-ce qui a convaincu nos chers parents de ne pas embaucher une femme de ménage moldu afin de pouvoir la torturer sans rien laisser paraitre ? Toi ? Qui est-ce qui a convaincu nos parents de ne pas t'envoyer à Durmstrang pour te « redresser » afin que tu puisses avoir la vie dont tu rêves ? Qui a empêché Narcissa d'assommer la fille du couloir avec ses poings et la convaincu d'utiliser sa baguette afin qu'elle soit juste endormie ? Qui a convaincu Narcissa d'envoyer juste une lettre de menace de mort à la fillette au lieu de l'enchaîner au fond du lac noir comme elle voulait le faire ? Qui Isabella ? Toi ? Non c'est moi. C'est moi qui empêche nos parents de tuer Thylius à la moindre occasion, c'est moi qui les ai convaincus de te laisser sur les papiers de l'héritage, c'est moi qui les ai convaincu qu'il ne fallait pas s'amuser avec ce facteur moldu qui s'est retrouvé comme par hasard devant la maison et c'est moi qui ai passé mes dernières vacances à retirer les pages du journal qui racontait que tu as passé les vacances avec les Weasley pour éviter qu'ils demandent ta garde exclusive comme ils en parlent depuis quelques mois, alors ne va pas me faire une putain de leçon de moral !
Je contemple ma sœur, les joues en larmes, les mains tremblantes. Je ne comprenais plus rien, j'avais l'impression que le monde entier s'était arrêté de tourner normalement. Je remarque alors que mes propres joues sont inondées de larmes, plus rien n'était clair.
-Tu l'as écouté, quand elle discutait des heures avec toi pour te convaincre, interviens Scorpius d'une petite voix.
Helena éclata de rire en s'asseyant de nouveau sur cette maudite chaise.
-Bien sûr que oui, je ne suis pas stupide. Quand elle a commencé à me parler de ses moldus qu'elle aimait regarder par la fenêtre que crois-tu que j'ai fait ? Et bien je les ai regardés aussi. Toutes ses longues heures à discuter de ce qui pouvait se dérouler derrière cette maudite fenêtre tu crois que ça ne m'a pas intrigué ? Dès que j'ai trouvé l'occasion je me suis éclipsé et j'ai été voir par moi-même ce monde qu'elle aimait tant, et je me suis rendu compte par moi-même qu'ils n'étaient pas inférieurs. Je ne suis pas stupide.
Je la contemple incrédule, ma vie entière venait d'être remise en question en quelques phrases.
-Mais pourquoi tu ne me l'as pas dit, dis-je d'une voix tremblotante.
-Et quand étais-je sensé te le dire Bella ? A cas ou tu n'aurais pas remarqué le miroir à double sens dans ta chambre fermé à double tour ne me laissait pas vraiment un champ de possibilités élevé, et de tout manière je ne le voulais pas.
-Mais pourquoi, explosais-je.
-Mais parce que la seule chose qui m'a importé durant ma putain de vie c'est que tu sois heureuse et en sécurité, et tant pis si ce n'étais pas mon cas. Parce que les parents ne t'auraient jamais laissé partir, vivre et penser ce que tu veux s'ils navaient pas une fille exemplaire sur qui compter ! Qui les aurait empêchés de faire ce que je viens de te citer si je n'avais pas été là ? J'ai sacrifié toute ma putain de vie pour toi Isabella, j'ai empêché le choipeau de m'envoyer à serdaigle, je suis devenu amie avec des filles que je ne peux mêmes pas me voir et bien plus encore que je ne suis même pas capable de dire à haute voix tellement leur perte me couple le souffle, alors ne vient pas me dire ce que je suis.
Les larmes redoublèrent sur son visage et je me dépêche de la rejoindre puis la prit dans mes bras. Ma sœur que je croyais être un monstre n'en ai finalement pas un, ma sœur qui à tout sacrifié mon plaisir personnel.
-Tu sais pourquoi je déteste mon anniversaire ? Parce que c'est ce jour là que tout basculé. Ils avaient organisé un bal pour l'occasion et je me souviendrais toute ma vie du moment où tu as commencé à raconter à voix haute que tu adorais regarder les moldus par la fenêtre et que tu aimerais être comme eux. J'ai serré tellement fort ta petite cuisse pour que tu te taise mais rien à faire, tu continuais. Rien n'a jamais était pareil après ce jour là et j'ai eu tellement peur qu'il se passe quelque chose d'encore pire à cette date là que je préfère rester dans ma chambre.
-Stupide Avery je ne t'ai jamais demandé de vivre pour moi, tu aurais dû me laisser me débrouiller sans toi, tu aurais dû vivre ta vie.
Je serre fort ma sœur entre mes bras et cette dernière pose sa tête sur le sommet de mon crâne alors que mon cœur se brise en mille morceaux. Ma sœur que j'avais tant jugé a en réalité passé sa vie à me protéger. Je ressasse pendant de longues minutes tous les moments où je l'avais détesté, mal parlé, mal jugé et j'en eu le cœur serré. Nous restons ainsi un moment, les minutes parurent des heures durant lequel je me dis que toute la vie ne sera pas assez pour rembourser la dette qui est la mienne à son égard.
-Mais pourquoi tu ne fais rien pour arrêter Narcissa et Evie alors, nous interrompus Potter d'une voix méfiante.
Helena déposa alors un baiser sur mon front puis se leva et m'aida à faire de même. Elle saisit sa chaise et s'approcha de mes amis, s'asseyant juste devant eux. Je fis de même et Helena commença son récit.
-Cet été nos parents nous ont réuni, Evie moi et Narcissa et nous ont laissé comme consigne de faire entendre notre voix à Poudlard. Evie était à fond évidement, c'est elle la plus extrême mais également la plus intelligente, elle est extrêmement vicieuse et elle a toujours était celle dont on doit se méfier. Narcissa était perplexe, elle est beaucoup plus calme et moins...folle ? J'ai toujours pensé qu'avec un minimum d'éducation elle pourrait changer ses idées et j'avais presque réussi à la convaincre que c'était une mauvaise idée. Puis il y a eu la rentrée et ce n'était plus la même Narcissa qui était là. Elle était plus extrême, elle ne contrôle plus ses émotions ni ses actes, ils sont guidés uniquement par la haine et c'est de pire en pire, elle est en train de complètement dérailler et j'ai de plus en plus de mal à la contrôler. Je ne comprends pas la cause de ce revirement, j'ai cherché mais aucune réponse ne ma sauté aux yeux et merlin que c'est frustrant. Elle devient paranoïaque elle ne nous dit plus aucun de ses plans et attend la dernière minute pour nous prévenir de son but. Les cordes pour attacher la fillette dans le lac elle les avaient, elles étaient prêtes, je ne sais même pas comment j'ai réussi à la convaincre.
Nous la regardons bouche bée. Cela change complètement toute notre vision des choses. Nous avons toujours cru qu'il sagissait d'un trio fonctionnant comme tel, et en réalité il s'agit dur trio ayant à sa tête une tête pensante complètement folle.
Helena les yeux dans le vide croisa ses jambes alors que je faisais de même puis sorti de sa poche un paquet de gâteau. Elle se saisit du premier biscuit puis, comme-ci rien n'avait rien changé, me donna le deuxième, geste qui me fit sourire. Ma sœur était de retour.
-J'ai toujours cru que c'était Narcissa à la tête de votre bande, dis-je la bouche pleine.
Helena me lança un regard de fille de bonne famille choqué et attendis d'avoir fini d'avaler pour me répondre.
-C'est ce qu'elle veut faire croire en tous cas mais ça a toujours été Evie la tête pensante, cette fille est un putain de monstre. Et ne parle pas la bouche pleine.
Alors que je lève les yeux au ciel Léa regarda d'un air étrange ma sœur, d'un air interrogateur. Je savais qu'elle allait lui poser une question particulièrement intrusive rien qu'à son regard.
-Tu utilises beaucoup d'expression moldu, c'est rare qu'on entende des sorciers issus de famille qui n'ont aucun lien avec eux utiliser des insultes comme ça.
Helena cessa de mâcher son biscuit puis plaça sa main droite sous sa cuisse, un geste qu'elle a toujours fait lorsqu'elle était anxieuse pour éviter à sa main de trembler, un petit tips donné par notre gouvernante.
-Jusqu'où tu as été avec les moldus Avery 2 ?
Helena lança un regard noir à un Liam qui sembla se liquéfier devant les yeux sombres de ma sœur.
-J'y ai passé un certain nombre d'heures, nos parents sont stupides et ils leur suffisaient que je leur dise que j'avais des courses à faire et que je revienne avec quelques sacs pour qu'ils y croient.
Je me souviens maintenant que lorsque j'étais au manoir il était rare que je croise Helena le peu de fois ou je sortais de ma chambre, c'était donc là qu'elle était. Incroyable.
-Et moi c'est Avery 1.
-Alors ça, ça se discute.
Helena me lança un regard offusqué qui me fit rire.
-Je te signale que je suis née avant toi, d'un an. Je suis Avery 1.
Je fusille Helena du regard ce qui la fit légèrement frémir.
-Merlin que tu ressembles à mère !
Je sais Helena, je la vois tous les jours lorsque mon regard se pose sur le miroir.
Helena tourna de nouveau le regard vers mes amis et s'attarda sur Potter qui ne me lâchait pas du regard. Un léger sourire qui avait quelque chose de...nostalgique ? orna le visage dHelena avant que ce dernier ne redevienne complètement sérieux.
-Qu'est-ce que vous attendez de moi au juste ?
Nous nous regardons tous, ce qu'on voulait c'était des faits.
-Des indices, des preuves, des informations sur leur plans, déclara Roxanne en ne baissant pas le regard face à celui d'Helena.
Helena acquiesça lentement l'air de réfléchir.
-Je ferais de mon mieux pour vous faires parvenir ce que je peux entendre et voir, mais je ne vous promets rien. Si je fouille dans leur affaire ils sauront que c'est moi car je devrais leur fausser compagnie. Je vais faire du mieux que je peux tout en continuant de faire ce que je fais déjà, c'est-à-dire empêcher Narcissa de tuer tout le monde dans ce maudit château.
Helena se leva alors et tendis sa main vers moi, dans laquelle je pose sa baguette qu'elle remit dans sa cape avec un petit soupire de satisfaction. Elle se dirigea vers la porte et avant de la passer nous regarda d'un air grave.
-Faite attention à vous, ne mourrez pas, ça rendrait ma petite sœur triste.
***
Tous mes amis, un à un, quittèrent la pièce pour aller prendre leur dîner jusqu'à ce qu'il ne reste que Potter et moi dans la pièce. Je décide de le rejoindre sur le fauteuil sur lequel il est assis l'air pensif. Quelques minutes passèrent jusqu'à ce qu'il prenne la parole.
-C'est pour ça que tu fuis les miroirs, parce que tu ressembles à ta mère ?
Etonné qu'il ait remarqué ce détail je reste sans voix et me contente d'hocher la tête sous ses yeux inquisiteur. Il ne perdit pas son air pensif et je sus à son regard qu'il allait poser une question intrusive.
-Pourquoi tu la déteste autant ?
J'inspire profondément tachant de ne pas céder à l'angoisse qui m'accapare à chaque fois que mes parents sont au centre de l'attention. Je suppose que je peux lui parler de ce qui se passe en globalité sans parler des détails, sans rien risquer, histoire que les révélations personnelles se fasses dans les deux sens. Et je sens que parler de cette situation peut me faire du bien.
-Quand j'avais environ huit ans j'ai commencé à montrer à mes parents mon « amitié » avec les moldus, le fait que je ne les trouvait pas inférieur mais plutôt fascinant. Comme tu dois t'en douter ils n'ont pas vraiment apprécié et ils ont décidés de me sanctionner. Ils m'ont supprimé ma chambre et m'en ont installé une nouvelle dans le grenier, ma prison dorée comme j'aimais l'appeler. Ce petit nom soulager la réalité sordide dans laquelle je me trouvais je suppose. Je n'avais le droit de sortir qu'avec l'autorisation de mes parents et il y avait un miroir à double sens, je l'avais toujours supposé et Helena vient de m'en donner la confirmation. Mon seul petit plaisir c'était de me débrouiller pour sortir la nuit grâce à une clé que j'avais dérobée pour aller chercher de la nourriture et des livres.
Potter me regarda avec une expression oscillant entre la haine et l'offuscation.
-C'est pour ça que tu aimes autant lire.
-Oui, c'était mon seul loisir.
Potter hocha la tête d'un air compréhensif.
-Mais comment tu faisais pour manger ?
-Thylius, notre elfe de maison. Il était chargé de me nourrir en fonction des humeurs de ma mère surtout, et parfois ils me demandaient de descendre manger avec eux mais ce n'était jamais bon signe. Au moins ma grand-mère est morte pendant ma première année, c'était un vrai monstre j'étais heureuse de ne plus avoir à la supporter.
Il avait un air enragé plaqué sur le visage constatais-je alors qu'il prenait la parole.
-C'est de la maltraitance Isabella, tu peux porter plainte.
Je frisonne face à ce mot que j'essaye de fuir à tout prix.
-Non, ta famille tient peut-être le gouvernement entre ses mains mais pas la justice magique, ça c'est le domaine des très vieux sorciers dépendant de la fortune de personne comme mes parents. Je me contente de rester très loin deux.
-C'est injuste.
-C'est la vie, dis-je d'un ton défaitiste.
-Mais la presse tu y as pensé, dit-il en se relevant légèrement, ils peuvent révéler tout ça.
Je secoue négativement la tête d'un air affolé.
-Surtout pas, c'est à Helena qu'ils vont s'en prendre sinon.
Il retomba défaitiste dans le fauteuil.
-La vie n'est vraiment pas juste, déclara-t-il.
J'hausse les épaules avec un petit sourire.
-Je m'en fiche, qu'ils aillent se faire voir. Je vais vivre ma vie sans eux et dès que je serais majeure je convaincrais Helena de me suivre, elle aussi pourra avoir la vie qu'elle souhaite.
Il me regarda les yeux brillant de quelque chose que je ne reconnus pas.
-Comment tu fais pour garder toujours espoir comme ça ?
-Le tout c'est d'y croire, si tu y crois alors tout devient possible et la vie plus simple. C'est ta vie, pas celle des autres. Fait tes propres plans et peut importe ce que pense les autres, le plus important c'est que ça te plaise à toi.
Il tourna son visage vers moi, ce dernier respirant quelque chose de nouveau, quelque chose comme...de l'espoir ?
***
Bonjour bonjour, désolé pour ce retard de une journée mais je n'ai pas eu le courage de corriger ce chapitre hier. Vraiment navré.
Concernant ce chapitre je pense que je l'ai réécrit au moins trois fois, je n'étais jamais satisfaite du résultat et je ne pense pas l'être actuellement non plus. Je l'ai tellement imaginé dans ma tête que sur le papier ça ne me satisfait pas, mais bon.
Ce chapitre est mon dernier en réserve donc je vais essayer de finir celui que j'écris actuellement pour samedi prochain. Si vous ne voyez pas de chapitre la semaine prochaine c'est sûrement que je serais en retard ( désolé d'avance ).
A la prochaine !
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