Chapitre 11: because you have too much control over me

-Avery si tu ne descends pas dans les deux secondes qui suivent je te jure que je te jette dans le lac noir dès le moment où un de tes pieds foule le sol de Poudlard, hurla Roxanne en bas de lescalier.

-C'est dingue à chaque fois c'est la même chose on est en retard à cause d'elle. Cinq ans que je la connais et je crois que je ne l'ai jamais vu une seule fois à l'heure, s'exclama Scorpius.

-Bella on va louper le train, hurla Rose.

Je finis difficilement de boucler ma valise et me précipite dans l'escalier sous les cris de mes amis. Une fois arrivé en bas Roxanne me tape gentiment le haut du crane et Scorpius me lance un regard réprobateur pendant que Rose se saisit de ma valise en grommelant. Une fois cette dernière dans le coffre et nos ceintures bouclées mes amis soufflèrent à moitié soulager.

-Non mais j'hallucine Avery, je sais bien que tu dois être triste parce que tu n'as personne pour t'accompagner au bal, mais ce n'est pas une raison pour nous le faire louper à tous !

-La ferme Potter je te signale que toi aussi tu es seul.

-Figure toi qu'absolument pas.

-C'est pas vrai Rusard a enfin fini par accepter tes avances ?

Il prit un air choqué alors que Liam explosé de rire à côté de moi et que Scorpius baissait la tête d'un air défaitiste.

-Et bien non, une fille m'a demandé et j'ai accepté vois-tu.

-Quelqu'un qui arriverait à te supporter le temps d'une soirée entière ? J'en doute.

Potter me lança un regard noir à l'autre bout de la voiture et je vis sa mère au volant se retenir de rire dans le rétroviseur.

-On pari ? Si elle me supporte je gagne et sinon tu gagnes.

-Et on joue pour quoi ?

-Disons qu'on se devra un service.

-Marché conclu.

Nous nous défions du regard sous les rires de nos amis.

Le reste du trajet fut rapide et je pus observer avec émotion Rose tomber endormi sur Scorpius pour le plus grand bonheur de ce dernier.

Une fois arrivé à la gare nous nous précipitons vers le quai et une fois avoir remercié et dit au revoir à la famille Weasley nous nous dirigeons dans le train qui une nouvelle fois démarre une fois nos pieds posés sur le parquet.

-Par Merlin je te déteste Bella, grogna Scorpius.

-Ne me regardez pas comme ça on est pile à l'heure !

Les autres me regardèrent d'un air désespéré avant de rentrer dans le compartiment occupé par une Léa à l'heure.

-Bon sang j'ai cru que vous alliez louper le train, s'exclama-t-elle.

-Bella, déclara Rose en me fusillant du regard.

-Oh ça explique tout.

Je jette un regard outré à Léa qui se contenta de me répondre d'un clin d'oeil. Nous nous asseyons sur la banquette du compartiment et je pris soin de poser mes pieds sur le sac de Potter sous le regard noir de ce dernier.

-Vous allez avec qui au bal finalement, demanda Liam en piquant dans le baquet de bonbon de Scorpius.

-Avec Alice, répondit Roxanne, en tant qu'amie même si j'ai l'impression que c'est la quatorzième fois que je donne cette information.

-Avec Sophie Booth, déclara Potter l'air fier de lui.

Tout le monde le regarda d'un air stupéfié. Il faut dire que Sophie est une Serdaigle de deux ans de plus que nous, vraiment jolie avec de longs cheveux blonds et des yeux d'un vert perturbant. Elle a dans mon souvenir toujours eu beaucoup de succès avec les garçons mais les repousses tous un à un pour leur plus grand désespoir, elle est un petit peu le joyeux intouchable de Poudlard.

-Mais j'hallucine comment tu as réussi, s'exclame Liam, ça fait des années que j'essaie de l'approcher mais pas moyen.

Léa lui lance un regard en coin qui me fit rire.

-Et bien apparemment elle voulait un partenaire pour son dernier bal et elle m'a demandé. Donc je lui ai dit oui.

-Je suis sous le choc, s'étonna Roxanne.

Potter lança un regard fier à l'ensemble du compartiment puis s'arrêta sur moi avec un sourire sournois.

-Et toi Avery ?

Je le maudis du regard puis m'enfonce dans la banquette du fauteuil.

-J'y vais seule.

Le sourire de Potter s'élargit et il eu un petit sourire satisfait.

-Ne te bile pas, j'aime le fait d'être seule. Ça m'ouvre des possibilités.

-Ça suffit tous les deux, bon sang j'ai l'impression d'être votre père.

Je ris légèrement avant de tourner mon regard vers Scorpius.

-J'aurais préférée que tu le sois.

Le reste du trajet fut rythmée par une série de bataille explosive gagné presque toute par Rose, experte dans ce jeu. Lorsque le train ralenti puis fini par s'arrêter nous nous précipitons dehors, écrasé par les autres étudiants. Une fois extirpé de la masse nous nous dirigeons vers les calèches qui avance d'elle-même jusqu'au château, très bonne invention.

Le château était toujours aussi magique. L'ambiance qui y règne me met immédiatement à l'aise, je me sens chez moi. Nous déposons nos valises puis nous dirigeons vers la grande salle pour le repas.

***

La journée s'était déroulé d'une rapidité déconcertante. Après avoir déjeuner nous nous étions précipités vers nos chambres pour nous préparer pour le bal de ce soir. J'ai volontiers laissé la salle de bain en priorité à mes amies qui ont un partenaire à éblouir et me retrouve ainsi la dernière à passer sous la douche. Une fois avoir vérifié que la porte était bien fermée à clé je me déshabille rapidement en prenant soin de ne pas me regarder dans le miroir puis passe sous la douche. L'eau est froide, bien évidement. On pourrait penser que des sorciers puissent régler de simple problème de tuyauterie mais ce n'était apparemment pas le cas à Poudlard.

Une fois ma robe enfilée je me dépêche de sortir de la salle de bain afin de me diriger vers mes amies apparemment en train de débattre sur quelle coiffure devait faire Rose.

-Laisse tes boucles tombées ça serai criminel de les attacher, intervenais-je.

Rose suivi mon conseil et Léa me jeta un regard assassin, elle était en faveur des cheveux attachés apparemment. Je lui lance un petit clin d'oeil qui la fit éclaté de rire.

-Tu es magnifique Bella, me dit cette dernière en posant ses mains sur mes épaules avec un grand sourire, tu veux que je t'occupe de tes cheveux ?

-Oui une queue basse ?

-A vos ordres mon colonel.

Je ris et dépose un baiser sur la joue de mon amie. Cette dernière se mit alors au travail.

-Dit pourquoi tu ne veux pas y aller avec Liam ?

Son visage s'assombrit mais un sourire forcé apparu sur son visage.

-Et bien Liam est Liam et je n'ai pas envie d'avoir le coeur brisé. Il a beaucoup de problème et je n'ai pas envie de servir de pansement d'un soir.

J'acquiesce en lui souriant. Je me rendis compte avec culpabilité que je ne m'étais posé aucune question sur Liam. Pourquoi il passait sa vie de fille en fille et ses vacances chez les Potter ? Je faisais vraiment une piètre amie.

Une fois que Léa eu finit je me dépêche d'aller enfiler ma gourmette que je ne quittais plus et la glisse sous le col de ma robe. J'applique du maquillage rapidement, dont un rouge à lèvres rouge, ma seule touche de couleur, puis enfile mes chaussures avant de rejoindre mes amies à l'autre bout de la pièce.

-Devinez qui est à l'heure, leur demandais-je.

Elles me jetèrent un regard noir et je leur répondis avec un grand sourire. Rose me demanda de la rejoindre d'un signe de main afin que je ferme sa robe ce que je fis.

-Pas trop stressé Rosie ?

-M'en parle pas je vais vomir.

-Tu es magnifique, vous l'êtes toutes d'ailleurs.

Mes amies viennent toutes une à une me prendre dans leur bras et je leur rends leur étreinte avec un baiser sur leur joue. Lorsque tout le monde fut prêtes nous descendons rapidement les marches de la salle commune puis celle menant au hall afin de rejoindre la grande salle, là où a lieu le bal. Mes trois amies rient ensemble toutes les trois et je me tiens en arrière, n'ayant personne à retrouver en bas des marches. Nos amis étaient là ainsi que la Poufsouffle que Liam avait invité, le serdaigle de Léa, Alice Londubat et évidement Sophie Booth accroché au bras de Potter. Rose alla retrouver Scorpius qui parut sur le point de s'évanouir lorsque Rose s'accrocha à son bras et mes autres amis rejoignèrent leur cavalier respectif. Tous se dirigèrent vers la salle en riant et je les suis un peu en retrait.

La grande salle était incroyablement bien décorée, un magnifique sapin trônait au fond de la pièce devant lequel était installé une longue table. Cette dernière est destinée aux professeurs et au conseil administratif de l'école. Drago en fait partit mais a décidé de manquer l'événement car rentre de voyage uniquement ce soir. Sur les murs des bannières des différentes maisons sont affichés et des dizaines de tables rondes sont installés sous elles. Dans les quatre coins de la pièce sont disposées des statues en glaces des quatre fondateurs, de toute évidence un cadeau de Beauxbâtons. Au centre de la pièce la piste de danse remplace les longues tables habituelles et une foule détudiants sont déjà présents et attendent le discours de McGonagall avec impatience afin de pouvoir commencer les festivités.

Nous nous réunissons tous autour d'une table vide et chacun d'entre nous se saisit d'un verre. Je vois du coin de l'œil Sophie s'asseoir sur les genoux de Potter. Elle prend rapidement ses aises apparemment. Face à moi cinq couples commencent à discuter entre eux et me sentant de trop je me décale légèrement afin d'avoir une vue plus claire sur la scène sur le côté droit de la pièce. McGonagall monta les quelques marchent puis s'approcha du micro. Instantanément tout le monde se tue et la directrice commença son discours.

-Bonjour à toutes et à tous. Je vous promets d'être rapide.

Des petits rires polis raisonnèrent dans la salle.

-Tout d'abord je vous souhaite un très bon noël. J'espère que cette année vous réussira à tous. Elle certes mal commencée à la vue des récents évènements c'étant produit au château, mais je suis persuadée que les coupables seront rapidement attrapés et punis. Sûr ce je vous souhaite une excellente soirée ! N'oubliez pas de remercier les elfes pour le repas et la décoration ainsi que Monsieur Rusard.

De nombreux applaudissement brisèrent le silence et la directrice quitta la scène avant d'être remplacé par un groupe de musique en vogue. L'ensemble des étudiants se dirigèrent vers la piste de danse sous les rires. Je reconnus la musique et fredonna l'air entrainant tout en regardant mes amis bouger en rythme avec la musique. J'aperçus Potter entrain d'embrasser passionnément Sophie au centre de la piste de danse. On peut dire qu'ils sont rapides. Roxanne est pour sa part en train de danser avec une Alice riant aux éclats, Léa danse coller-serrer avec son serdaigle et Scorpius s'amuse à faire tourner sur elle-même une Rose riant aux éclats. Liam est introuvable pour sa part et je n'ai absolument aucune envie de savoir ce qu'il est en train de faire avec sa poufsouffle. Je me retrouve donc seule assisse à table, un verre à la main et émue du bonheur de mes amis.

Des bals j'en ai vécu énormément dans ma jeunesse mais je dois dire qu'aucun de ces bals organisés par mes parents n'avaient l'atmosphère de celui-ci. Ici les gens dansent joyeusement, comme-ci ils étaient seul au monde. Les bals de sang-pur sont dicté par les apparences, on danse comme il faut, on parle comme il faut, on mange comme il faut. Ici la spontanéité est de rigueur et cela se sent. Les gens sont heureux.

Souriant comme une idiote dans le vide je ne vois pas approcher Liam qui s'assît lourdement sur la chaise à côté de moi. Je lui jette un regard surpris et cherche du regard sa partenaire.

-Ça ne sert à rien de la chercher tu ne la trouveras pas, me dit-il en desserrant sa cravate.

-Elle est passé où ?

Il se servit un verre qu'il avala cul sec avant de me répondre.

-Aucune idée, elle était trop collante et elle attendait trop de moi. Et puis tu es de meilleure compagnie.

Il m'adressa un clin d'oeil avant de se resservir.

-Je me suis rendu compte tout à l'heure que je ne savais pas grand-chose sur toi et que j'étais une piètre amie, je ne suis pas sûre d'être la meilleure compagnie, lui dis-je un sourire aux lèvres.

Il s'esclaffa avant de se tourner vers moi.

-Et bien je pensais être tranquille avec toi, vu que tu ne dis pas grand-chose sur ton passé non plus. Tout le monde est au courant à part toi d'ailleurs et c'était agréable d'avoir une personne à qui parler qui ne me voyais pas qu'à travers mon passé, donc je ne t'ai pas non plus incité à me poser des questions.

-Si tu n'as pas envie d'en parler ne m'en parle pas, ça ne me dérange pas d'être la personne pas au courant.

Mon sourire rassurant paru le détendre et il me sourit à son tour avant de commencer son récit.

-Il n'y a pas grand-chose à dire en réalité. Mes parents étaient deux aurors sous les ordres du père de James. Un jour ils sont partis en mission et n'en sont jamais revenu, ou tout du moins pas vivant. Harry m'a prit sous son aile, par culpabilité surement. J'ai donc été élevé chez ma grand-mère et je rentre chez elle uniquement les vacances d'été et vais chez les Potter le reste du temps. Ma grand-mère se fait vielle elle a besoin de repos.

J'acquièce et lui lance un regard attendrit.

-Je suis vraiment désolé.

Il fit un signe « ce n'est rien » avec sa main avant de finir son deuxième verre.

-Puisqu'on est aux confidences je voulais te dire que j'étais désolé pour ce que je t'ai dit le jour de la rentrée en première année, dans le couloir.

En effet j'avais trébuché sur lui et il m'avait insulté de sang-pur avant de partir. Je dois dire que j'avais totalement oublié ce moment.

-Tu es pardonné, lui dis-je.

Il affiche un sourire rassuré avant de scruter la foule avec intensité. Je suivis son regard et tomba sur Léa qui était visiblement en train de se disputer avec son serdaigle.

-Je te laisse je vais voir ce qu'il se passe, dit-il en se dirigeant vers Léa.

Je suis du regard son arrivé près d'eux, lui qui prend Léa par la taille afin de l'éloigner du serdaigle laissant ce dernier bouillant de rage sur la piste de danse.

Une fois m'être assurée que Léa allait bien je me reconcentre sur la piste et voit pour mon plus grand désespoir Tom Wilson s'approcher de moi. Je tente de me cacher en penchant mon visage vers le sol mais Tom s'assît pour mon plus grand désespoir à nouveau à côté de moi me tendant un verre. Je lui montre alors celui que j'ai déjà dans les mains et il hausse les épaules en reposant le verre.

-On ne s'est pas vu depuis longtemps, commença-t-il.

Et c'était voulu Tom. Rien que de repenser à sa langue gluante dans ma bouche j'ai envie de vomir. Comment c'est possible d'être aussi beau et aussi mauvais pour embrasser quelqu'un.

-Effectivement, répondais-je enfin.

-On va danser ?

Ne me sentant pas de lui refuser je le suis sur la piste de danse. Je me laisse porter par la musique et danse plutôt proche de Tom. Tant qu'il n'approche pas sa bouche de la mienne tout va bien. Nous enchainons les chansons, qu'il connait toutes par coeur, et il me fait tourner de plus en plus vite sur moi-même. Soudain il m'approcha rapidement de son torse et tenta de membrasser. Je le repousse doucement pendant qu'il me lance un regard étonné.

-Qu'est-ce qu'il se passe ?

-Et bien Tom euh...

-Je crois que ce qu'elle essaye de te dire c'est que tu embrasses extrêmement mal et qu'elle préférerait embrasser Rusard, dit Potter en débarquant de nulle part.

Tom me lança un regard blessé face à mon mutisme alors que je jette un regard noir à Potter.

-Va te faire foutre Potter, dit-il en s'éloignant.

Potter se plaça en face de moi un air fier sur le visage.

-Tu peux me dire merci.

-Tu l'as blessé alors qu'il est très gentil, j'aurais pu faire ça autrement.

Il secoua la tête en saisissant ma main afin de nous faire danser.

-Et il n'aurait pas su qu'il embrassait mal ? Ça aurait été bien pire pour lui.

Il me fit tourner rapidement et je me rattrape juste avant de m'écraser contre son torse.

-Mais qu'est-ce que tu fais là d'ailleurs ? Tu n'es plus en train d'explorer les amygdales de Sophie ?

Il secoua la tête d'un air défaitiste, toujours en gardant son maudit sourire qui hante mes pires cauchemars.

-Figure toi que tu as eu raison, elle ne m'a pas supporté.

Je fis un petit signe de victoire avec ma main ce qui le fit éclater de rire.

-Je te dois donc maintenant deux faveurs, dit-il.

-C'est exact.

Il parut songeur puis posa ses mains sur mes hanches. Etonné par son geste je le regarde d'un drôle dair et il me fait un petit clin d'œil avant de remonter ses mains au niveau de mes épaules.

-Je t'avoue que j'en ai une à te demander quand même, me dit-il simplement.

-Dit toujours ?

-Ça te dit qu'on parte d'ici ? J'étouffe.

Je remercie le ciel et sort immédiatement de la piste de danse Potter sur mes traces.

-Avec grand plaisir.

Je retire mes chaussures à talon et les prend dans ma main droite. J'entendis Potter se moquer de moi et lui fit un geste peu respectueux de ma main.

-Je te déteste, grommelle-t-il.

-C'est réciproque abruti.

Il me poussa alors et je me rattrape in extremis à la rambarde de l'escalier. Je lui jette un regard noir et il continu à avancer en ricanant. Tout en souhaitant qu'il tombe dans les escaliers et se fasse très mal je continue ma route jusqu'à la salle commune. Nous rentrons en même temps dans cette dernière et nous effondrons dans le canapé près de la cheminée.

-Je n'en peux plus, dit-il.

-Moi non plus.

Quelques minutes passèrent sans qu'aucun bruit ne trouble le silence reposant. Je me recroqueville contre le manche du canapé et Potter fit de même, nous nous retrouvons ainsi face à face.

-J'ai quelque chose pour toi, déclara-t-il.

-Moi aussi.

Il sourit mystérieusement puis sortit sa baguette et je fis de même.

-Accio cadeau de l'autre abruti.

-Accio cadeau de l'autre pimbêche.

Je lui lâche un regard outré en rattrapant le paquet emballé, puis lui tendis. Il fit de même puis silencieusement nous les ouvrons.

Avec stupéfaction je me saisis d'un peignoir en moumoute qui, je remarque une fois déballer, est en réalité un peignoir licorne comme le montre la corne sur la capuche. J'éclate de rire en positionnant la capuche sur ma tête. Je jette un regard à Potter et remarque qu'il me regarde d'un œil noir en tenant entre ses mains son sweat à capuche noir au magnifique motif de citrouille.

-Non mais j'hallucine tu te fous de moi Avery. En plus il est beaucoup trop grand pour moi.

Il enfila le pull qui était effectivement peut-être une ou deux tailles au-dessus de la sienne.

-Je me suis dit que tu pourrais le mettre beaucoup plus longtemps comme-ça.

Un rire franchi ses lèvres en s'installant plus confortablement dans le canapé.

-Et puis je te signale que tu m'as quand même acheté un peignoir licorne.

-Je me suis dit que ça ne ferai pas de mal à l'enfant en toi. Et puis à chaque fois le soir tu grelottes, comme ça tu n'auras plus froid.

Et à chaque fois tu me recouvres d'une couverture pour être sûre que je ne tombe pas malade.

Il passa sa jambe sous la mienne afin de se sentir plus à l'aise puis poussa un long soupir.

-Cette soirée était interminable, expira-t-il.

-M'en parle pas.

Il me regarda d'un air mi-sérieux mi-interrogateur.

-Tu n'aimes pas les bals ?

J'hausse les épaules en continuant de le regarder dans les yeux.

-Moi je déteste ça, dit-il en fermant les yeux.

-Pourquoi ?

Il rouvrit un œil rapidement puis le referma en laissant un léger soupir s'échapper de ses lèvres.

-Ça me rappelle les longues soirées où nous emmènent mes parents. Les soirées du ministère où ils sont tenus d'assister.

Il posa sa main sur mon genou et commença à former des petits dessins du bout du doigt sur ce dernier, ne quittant pas sa main des yeux qu'ils venaient de rouvrir. Voyant qu'il réfléchissait je le laisse continuer sans l'interrompre.

-Pendant des heures des dizaines personnes viennent me voir pour me demander dans qu'elle branche du ministère je compte trouver un emploi, à quel point ça doit être incroyable d'avoir un père comme le mien, si mes résultats scolaires sont aussi incroyables que ceux de mon père et enfin ils me disent à quel point je ressemble à mon père.

Il prit un air préoccupé et je pris l'initiative de poser ma main sur la sienne. Il releva sa tête et croisa mon regard. Je remarque de potentielle larmes s'accumuler dans ses yeux qu'il chassa rapidement.

-Tu veux en parler ?

A l'entente de ma question son cerveau paru se reconnecté puisqu'il se leva rapidement avant de se recoiffer d'une main l'air légèrement paniqué.

- Non merci, bonne nuit Bella.

Sans attendre ma réponse il monta les marches de l'escalier menant à son dortoir quatre à quatre. Je reste stupéfaite suite à la rapidité de l'action et me contente de m'allonger dans le canapé en mettant le peignoir. Je remarque qu'il est imprégné de son odeur. Lentement je me laisse bercé par cette dernière et par les interrogations liées à ce que Potter a pu me dire. Je commence à cerner les problèmes qu'il peut avoir avec l'image de son père et j'avoue que le petit garçon en lui me fait mal au cœur. Il faut vraiment que j'en discute avec lui avant qu'il ne se sauve. Et puis d'ailleurs comment ça il se sauve ?

Ni une ni deux mon sommeil envolé je me lève d'un bond et me dirige vers les escaliers de son dortoir. Comment ça il me fuit alors qu'il me reproche de le faire ? J'arrive rapidement devant la porte et l'ouvre d'un coup de pied. J'entends un cri de fillette apeuré et ouvre les yeux sur un Potter torse nu, un air terrifié sur le visage.

-Par le caleçon sale de Merlin mais tu es folle ma parole, s'exclama-t-il en mettant une main sur son coeur.

-Comment ça tu me fuis ?

Je ne peux m'empêcher de détailler du regard son torse finement musclé, chose qu'il remarqua car un sourire narquois vint de nouveau orné son visage.

-Tu veux peut-être toucher aussi ?

Je reprends mes esprits et lui lance un regard noir avant de m'installer dans son lit

-Tu as fuis comme une petite fillette.

-Tu sais ce que Léa aurait répondu à ça ? Que c'est l'hôpital qui se fou de la charité. Tu es la reine de la fuite.

J'hausse un sourcil, sachant pertinemment qu'il a raison.

-Toi aussi tu as fuis le jour de la fête, dit-il en s'asseyant à l'autre bout du lit.

Je lui lance un regard étonné.

-Tu t'en souviens ?

Un léger rire quitta ses lèvres et il s'allongea à son tour dans le lit.

-Bien sûr que oui. Mais je préfère oublier.

Je ris légèrement avant de tourner ma tête vers lui.

-Je ne te demande pas de me raconter ce qui ne va pas, mais ne me fuit pas s'il te plait.

Il releva la tête vers moi et me regarda d'un drôle d'air. Il eu un léger flottement de quelques minutes puis il s'assît et ne me quitta pas des yeux.

-Avery je n'ai pas besoin de toi. Le soir quand on se retrouve tous les deux, que tu sois là ou pas, ça ne change rien pour moi. Ne commence pas à croire que tu as une quelconque importance.

Je me relève, blessée. Je le dévisage quelques secondes avant de me lever, digne. Je lui jette un dernier regard noir avant de quitter la pièce en claquant la porte. Non mais pour qui il se prend ? Cela fait des mois qu'une amitié est peut-être en train de se créer entre nous, du moins je le croyais. Heureusement que je ne lui ai rien confié. J'ai l'impression d'être comme l'une de ces débiles qui croient qu'elles ont une chance avec lui, alors que la seule chose que je souhaitais c'était un ami. Ayant le sentiment de mettre fait avoir une énième fois une unique larme coule sur ma joue et je jette rageusement son maudit peignoir à l'autre bout de la pièce. Alors que j'enfile mon pyjama je me promis de ne plus jamais me faire avoir par James Potter et par quiconque d'autre.
Qu'il aille en enfer.

***
Bonjour bonjour comment vous allez ? Pas trop envie de me tuer ? C'est pour la bonne cause vous verrez...ou pas.
En tout cas à mercredi !