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Chapitre 2


Enfin la fin des cours... la journée a pris une éternité à se terminer, surtout avec cette chaleur ardente et le soleil qui plombe sur la ville. Ma peau est perlée d'innombrables gouttelettes. À la sortie, je noue mon t-shirt dans mon dos pour libérer la peau de mon ventre qui souffre sous cette chaleur. J'attends Kelyne dans le stationnement pour me conduire à mon boulot, en ville. Elle est la seule à avoir la chance de conduire une voiture : une superbe petite Fiat rouge. Ivy n'a pas encore cette opportunité ; ne lui faisant pas confiance, ses parents lui interdisent le volant. Et pour ma part, ma tante n'a pas les moyens avec son salaire de photographe. Elle ne pensait pas un jour devoir élever deux adolescents. Elle vivait bien avant qu'elle ait à prévoir toutes nos dépenses.

Kelyne vient de la Barbade, elle a été adoptée à l'âge de deux ans. Cette fille est incroyablement belle ! Sa peau foncée me rappelle ses origines des pays chauds. Ses cheveux forment une impressionnante tignasse frisée au naturel. Elle est arrivée cette année à Princeton et Ivy et moi l'avons rapidement accueillie. Elle a un fort caractère. Jamais Kelyne ne garde pour elle ce qu'elle pense. Elle vient me mener à mon travail tous les mercredis et jeudis après les cours. Mon boulot n'a rien d'extra, mais c'est suffisant pour me faire de l'argent de poche. Les parents de Kelyne possèdent une quincaillerie et moi je bosse dans leur serre à côté. Je plante, déplace et vends des plantes exotiques, des arbres, des fleurs et bien d'autres choses. Je suis encore à l'étape de débutante, ça fait seulement un mois que j'ai obtenu le poste, mais je crois que je ne me débrouille pas si mal.

— Hayley ? se fait entendre la voix de Kelyne derrière moi.

Elle est dans sa voiture, la vitre baissée et m'attend.

— Désolée, je ne t'ai pas entendue arriver.

Je me laisse tomber sur le siège passager et boucle ma ceinture.

— Alors, raconte, reprend-elle, Riley t'a-t-il enfin dit à quelle heure il passe venir te chercher demain soir ?

— J'ai eu plutôt droit à un « Désolé de ne pas te l'avoir dit plus tôt, mais je n'y vais pas et je reviens dans deux semaines ».

— Quoi ? Non ! Je ne peux pas croire qu'il te plante comme ça. Tu viendras avec moi, j'ai refusé la demande de Damien de toute façon. Alors tu n'es pas seule, on se soûlera toutes les deux.

— Et j'en ai grand besoin ! Merci !

Je hoche la tête, satisfaite d'y aller avec elle. Kelyne monte le son de la radio et je laisse la musique de Kodaline m'envoûter et profite de ce vent chaud qui caresse nos peaux brûlantes. À la cime des arbres, le soleil tente de se cacher, mais il est encore puissant et offre une splendide lueur orangée. La voiture de Kelyne roule sur un chemin de terre. Le sable derrière nous s'élève du sol, offrant un nuage poussiéreux.

— Enfin fini le lycée ! Tu comptes faire quoi cet été ? me demande-t-elle.

— Je ne sais pas trop... mais je veux plus.

— Tu as déjà un amour de jeunesse, tu as déjà sauté en parachute, tu as fait plein de choses dans cette ville, que veux-tu de plus ?

— Je ne sais pas... perdre ma virginité avec un amant ? plaisanté-je.

— Oh ! Là ma belle, tu te mets les pieds dans la merde ! Tu as intérêt à ne pas faire ça !

Elle rit.

Arrivées à la quincaillerie, Kelyne rejoint son père, Mr. Oliver, mon patron, pour discuter, tandis que je rejoins la serre.

— Hayley ! T'es là ! s'exclame la mère de Kelyne. Je te laisse le reste de l'inventaire, je t'attendais, je dois partir, car j'ai un rendez-vous. Tu vas t'en sortir ?

— Oui, bien sûr.

Elle me laisse les gants et ma liste d'inventaire avant de quitter. La quincaillerie se situe à l'angle de trois rues. Cet endroit est spécial, il comprend des commerces au milieu d'une forêt, à deux kilomètres de la grande ville. Les routes sont en terre et tout le monde se connaît. Ce secteur me fait penser à une autre époque. Un coin où les collectionneurs de tableaux et antiquaires ont leur place. Un endroit où l'on pourrait pratiquement arriver sur le dos d'un cheval. Il y a un petit restaurant où l'on sert les meilleurs cafés et beignets.

Pendant que je termine l'inventaire, je me rends sous la charpente pour vérifier si la trappe d'aération est ouverte, car la chaleur devient de plus en plus insupportable. J'ai beau remonter constamment mon chandail jusqu'en dessous de ma poitrine, cela ne me procure pas assez de fraîcheur. Même si j'ai une couette, je sens mes cheveux humides littéralement fondre sous le soleil. En me penchant pour ramasser une pelle, j'accroche une étagère et un pot tombe et se fracasse au sol. Eh merde ! Au moment où je ramasse un morceau de poterie au sol, j'entends des pas venir vers moi. À quatre pattes, je me retourne et aperçois un jeune homme qui pile sur les dégâts avec ses bottes de chasse et enjambe littéralement mon corps comme s'il ne m'avait pas vue ! Eh ! Pas gêné celui-là ! Je le vois se diriger vers l'ensemble d'arbres à vendre, dans la cour arrière. Ce que je ne comprends pas, c'est qu'il y avait amplement d'espace pour passer à côté de moi... alors pourquoi me marcher dessus ? C'est quoi son problème, bon sang ? Je prends une longue respiration avant de mettre le pot cassé et ses morceaux dans un sac à ordures.

— Tu devrais arrêter de le regarder comme ça, surgit la voix de Kelyne.

— Je ne regarde personne ! lui dis-je, sur la défensive.

— Le mec que tu regardes depuis un moment, c'est un salaud de première.

— Oui, justement, j'ai cru voir ça. Il a décidé de me marcher dessus pendant que j'étais à quatre pattes. Comme s'il manquait de place pour passer !

— Ouais. Je vais envoyer mon père le servir, s'il peut bien se libérer. Ma famille ne l'aime pas du tout.

— Tu le connais ?

— Pas moi, mais mes parents l'ont souvent vu rôder par ici. Ils disent que c'est un jeune homme bien spécial. Un voyou. Un salaud qui devrait être enfermé. Une fois, ma mère m'a dit qu'elle l'avait vu menacer un type avec un couteau à la main. Pendant un temps, il avait disparu, alors il faut croire qu'il est revenu... Il sort peut-être de prison... sa liste de crimes est longue selon les dires.

Lèvres pincées, je regarde son allure. Il est vrai qu'à première vue, il est effrayant. Il porte un t-shirt blanc sous ses épaules larges et un jean noir ajusté. Il affiche des tatouages sur l'ensemble de ses bras et un qui serpente le long de son cou. Je peux voir qu'il en a un dans son dos, car il dépasse sur sa nuque. Il a une crête blonde légèrement échevelée qui tombe sur son front. À vrai dire, il a l'air d'un tueur ou du genre de gars qui, si tu le fais chier, t'étrangle. Sa présence est d'autant plus intimidante avec sa carrure et ses muscles cachés sous son t-shirt. Définitivement, c'est un bagarreur lui. Mais... malgré la méfiance qui me submerge quand je le regarde et l'interdiction de m'en approcher, je ressens une étrange attirance... Peut-être parce que son attitude éveille en moi une provocation ? Une sorte d'envie de le défier. A-t-il cherché à me provoquer ?

— Comment il s'appelle ? lui demandé-je sans jamais perdre une miette des mouvements de ce garçon.

— C'est Isaac Cole Reyes.

Je sais que Kelyne me regarde du coin de l'œil. Elle semble me darder un regard méprisant, voire rageur devant la façon dont j'observe Isaac. Et contre toute attente, je sors de mes songes quand il se retourne vers moi, le visage par-dessus son épaule, me dévisageant, et je tressaille. Je décide de faire semblant que je n'étais pas en train de le regarder en pointant un arbre à Kelyne.

— Oh ! Merde, t'as vu sa splendeur ! C'est un conifère ?

Kelyne pose sa main sur son front pour cacher le soleil devant ses yeux et suit du regard ce que je pointe.

— Mais de quoi parles-tu ?

— Moi ? Rien. Je te montrais l'arbre. Il est grand.

— Non, mais je rêve ! beugle-t-elle. Tu mates Isaac ?

— Quoi ? Non ! Pas du tout.

— Arrête ton cinéma, tu me parles d'un arbre au moment où il s'est retourné pour te regarder. Et puis d'ailleurs, il te regarde encore.

Instantanément, je rougis et Kelyne, face à moi, me fait de gros yeux. Elle prend même la peine de mettre ses poings sur ses hanches pour rendre son mépris plus théâtral.

— Hayley ! Tu ne peux pas ! Tu ne peux juste... pas. Pas lui ! T'as pensé à Riley ?

— Je ne sais pas où tu vas pêcher tes idées débiles, Kelyne, mais je n'ai pas dit que j'avais le béguin pour lui. Je le regarde, car je connais tout le monde de notre âge en ville, et lui... jamais vu !

— Ah bon ? T'es sûre que tu ne rougis pas devant lui ?

— Je t'assure qu'il ne me fait aucun effet.

Je lève la tête pour appuyer fièrement ma confiance.

— Bon, alors dans ce cas, va le servir !

— Quoi ? Heu... non.

— Pourquoi ça ? Avoue, il te plaît !

— Non ! C'est parce que tu as dit qu'on devait l'éviter et qu'il était un taré, alors pourquoi j'irais le servir ?

— C'est un client, et mon père est occupé. Montre-moi qu'il ne te fait aucun effet et je te paye la bière à la beuverie.

Je prends soin de soupirer intérieurement, du moins, j'essaie. Je ne sais même pas si cela se fait. En ce moment, je préférerais m'enfoncer la tête dans les cuvettes et me noyer pour éviter cette situation embarrassante. Je ne veux pas aller voir ce type !

— Go ! Avant qu'il ne fasse du grabuge. Il déterre un arbre. Allez !

En effet, Isaac est penché vers le pot d'un arbre et tente de le déraciner. Je me dirige maladroitement vers lui en me retournant vers Kelyne, qui me fait des simagrées pour que je me dépêche. Eh merde ! Pourquoi moi ? Pourquoi ce type ? J'aimerais revenir avec toutes mes dents. Mais non, c'est moi qui dois aller le gronder. Merci Kelyne !

Le trajet de Kelyne à Isaac paraît passer beaucoup trop vite puisqu'en un battement de cils, je suis déjà derrière lui. Tout comme le mien, son corps scintille de gouttelettes. Instinctivement, je prends une respiration, comme si je n'avais pas respiré depuis longtemps. Devant la vue de ses muscles qui dansent sous la peau de ses bras tatoués, je sens mon cœur battre la chamade. Je n'en reviens pas d'être séduite par une paire de bras ! En plus, il est musclé, mais assez svelte en fait. Quoique quand je pense seulement à ce que ses mains robustes et fortes se plaquant sur mon corps peuvent faire... Je frémis et secoue la tête pour chasser mes pensées.

— Qu'est-ce que tu veux ? lâche-t-il brusquement en se relevant.

Il essuie ses mains pleines de terre sur son jean et me dévisage. Non ! Ce n'est pas possible d'avoir un tel visage ! Il me faut quelques secondes pour réaliser que je me tiens fébrile devant lui, la bouche entrouverte. Je la referme aussitôt et l'inévitable s'enchaîne...

— Je... en fait... voilà... dis-je en balbutiant. Je venais pour...

— Tu peux foutre le camp, merci, détonne-t-il.

Restant de marbre sous son arrogance, je fronce les sourcils.

— Écoute... je... je partirai quand tu cesseras de déterrer cet arbre, lui dis-je en reprenant confiance.

— Eh bien, peut-être que je n'aurais pas à faire ton sale boulot si cet arbre était planté dans un plus grand pot.

Battant des paupières, je suis son regard et réalise que l'arbre est en effet dans un pot trop petit. Isaac vient de le planter dans un plus grand. J'esquive un sourire et le confronte à nouveau.

— Tu as raison, mais...

— Écoute, me coupe-t-il, je suis venu acheter ça et foutre le camp. Alors, retourne voir ta putain de copine et dis-lui que je ne suis pas là pour saccager le commerce !

Isaac sort quelques billets de son jean et me les plaque férocement sur le torse avant de s'en aller avec ce... magnifique corps... non... saule pleureur... Oh putain, ce qu'il est beau ! Le regardant quitter, je ne peux faire autrement que de repartir dans mes songes. Comment un mec aussi sexy peut être aussi horrible de l'intérieur ? Une part de moi n'y croit pas...

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