Chapitre douze
Thomas
Le soleil commençait à se décliner. Il était désormais vingt heures et la salle du Queen's Hotel était déjà remplie. Je regardais ce monde, mon monde, avec amertume. Hypocrisie et faux semblant étaient la clé pour entrer dans ce monde, dépourvu de bon sens. J'avais organisé ce gala pour aider les orphelins mais les invités présents aspiraient à autre chose.
Les hommes discutaient que du travail. Tels des loups à la moindre parcelle de viande, en d'autres mots, de l'argent. Les femmes, ou bien les maitresses, elles, défilaient avec leurs parures de diamants rendant plus d'une jalouse. Mais dans quelle monde vivions-nous?
Je regardais ma montre pour la soixantième fois. Je m'ennuyais à en mourir. Un sourire forcé scotché au visage, j'accomplissais mon rôle de hôte et saluais les invités. Les hommes faisaient de même et me félicitaient de ma contribution pour cet évenement tandis que leurs maitresses me lançaient des regards aguicheurs.
Face à ce manque de respect envers leurs maris, je gardais mon calme même si au fond je bouillais de rage. À cet instant, je pensais à mon ex. Il y a un ans de cela, j'étais comme ces types dont le seul but était de vaincre. Vaincre qui? La société et je l'avais réussi à mes trente et un ans.
La compagnie, Von Brûstch, excellait dans ce domaine. J'écrasais tout ce qui se dressait sur mon passage et faisais une bouchée de mes rivaux. Néanmoins, même si j'avais tout, il me manquait une chose. Une femme, un trophée pour montrer au monde entier que je détenais tout.
Et je l'avais eu. On s'était rencontré lors d'un gala et j'en étais tombé amoureux. Elle était tellement belle, une vraie poupée. Cependant toutes roses avaient des épines et elle en avait plusieurs. Calculatrice, rusée, manipulatrice et perfide.
À cette époque, je m'en n'étais pas rendu compte de son double jeu. J'étais fougueux, avide, insatisfait. En d'autre terme, je vivais dans la folie des grandeurs mais je fus rapidement redescendu sur terre. Je cherchais, voulais toujours plus et je lui faisais profiter, la couvrant de cadeaux comme une princesse, ma princesse. J'étais amoureux à un point inimaginable à en devenir obsédé, posséssif. Aucune femme ne m'avait pour ainsi dire transformer.
Cependant j'avais payé le prix fort de cet amour, de cette faiblesse. Il n'y avait pas plus pire qu'un amour non réciproque. Elle ne m'avait jamais aimé et me l'avait prouvé en s'enfuyant avec mon argent, cinq millions euros.
Et aujourd'hui pour ne pas tomber en dépression, ou comme on le dit le plus souvent 'chagrin d'amour', j'avais décidé de me venger. Pas seulement pour l'argent qu'elle m'avait volé mais aussi pour la façon dont elle s'était joué de moi, me prenant pour un idiot, pour sa poule aux oeufs d'or.
-"Tu sembles bien ailleurs, Thomas," constata Ethan, mon bras droit. -"Tu penses à elle, n'est-ce pas?" éluda ce dernier.
Mon visage fissurait par la haine répondit à sa question.
-"La vengeance ne servira à rien. Tire un trait définitif sur elle," me conseilla-t-il.
-"Pas après ce qu'elle m'a fait. Elle et sa famille me le payeront cher, je te le jure," promettais-je.
-"Tu pourrais au moins t'amuser ce soir. Il y a de nombreuses femmes qui rêveraient être ta maitresse," me fit-il remarquer avec son éternel sourire pervers.
Je scrutais attentivement la pièce en quête d'une nouvelle proie quand je vis Vanessa perchée sur ses hauts talons, se dirigeant vers moi de sa démarche féline. Pathétique. Avec sa robe rouge sang et son décolleté plongeant, elle attirait les regards mais pas le mien. Certes, elle était belle, pourtant, elle était comme les autres. Vide à l'intérieure.
-"Thomas, ça fait longtemps," dit-elle en m'embrassant sur la joue tout en défaisant mon noeud papillon.
Mais à cet instant, je ne pensais qu'à elle, à cette décoratrice intérieure, à Mélaine. J'aurais tellement aimé que ça soit elle au lieu de Vanessa. Bon sang! Mais que m'arrivait-il? Pourquoi je pensais à elle déjà? Elle aussi était comme les autres. Comme mon ex. Mélaine aimait dominer tout comme elle et je mettais rendu compte dans son bureau. Je la chassais immédiatement de ma tête et menaçait Vanessa du regard pour qu'elle cesse son stratagème quand je vis une femme.
-"Verdammt(putain)," murmurais-je.
Mais que faisait-elle ici? Dans cette robe blanche qui mettait en valeur sa peau matte et ses formes, Mélaine était éblouissante. Était-elle au courant pour le contrat? Son regard meurtrier répondit à ma question. Je lui souris pour la faire enrager davantage avant de me diriger vers elle.
-"J'allais enfin m'amuser ce soir," pensais-je.
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