𝐑𝐎𝐗𝐀𝐍𝐄

8 juillet 2017 ;; 12h34
Paris

 — Paris c'est pourri, Marseille c'est pareil ! Lyon c'est les champions ! 

 J'esquissai un sourire en entendant Isago narguer son frère cadet, qui lui courait après en pleurnichant. 

 Isabelle était partie regarder l'entrainement de son mari et m'avait confiée ses deux enfants pour la matinée. Je les avaient toujours vu ensemble depuis que je les connaissais, c'est-à-dire depuis que Thiago avait rejoint la sélection brésilienne, où, j'avais appris à la connaitre et j'avais tissé un lien très fort avec elle. De fait, j'ai vu naitre Isago et Iago, ces deux garçons et les ai suivi toute leur enfance, ce qui m'a beaucoup rapproché d'eux.

 — Paris c'est pourri, Marseille c'est pareille ! Lyon c'est les championns ! répétait Isago en tirant la langue à son frère.

 Le pauvre Iago vint s'accrocher à ma jambes, les larmes aux yeux. Je posai la vaisselle que j'avais dans les mains et pris le petit garçon dans mes bras.

 — Faut pas pleurer meu amor, tu sais bien que ton frère dis ça exprès pour t'embêter. Allez, sèche-moi ces larmes et va faire une partie de FIFA avec ton frère. Maman et papa rentrent dans une demie heure de l'entrainement. dis-je à mon filleul avant de le poser à terre.

 Je les avait eu l'espace d'une seule matinée que j'étais déjà fatiguée, je n'étais vraiment pas prête à être mère. À cette pensée, mon visage se crispa. Être mère. Je posai une main sur mon ventre qui n'allait pas tarder à s'arrondir et fermai les yeux. 

 Au début, j'avais pensé à avorter, mais à bien y réfléchir, c'était totalement contre mes principes. Je savais également que jamais je n'arriverais à supporter de devoir tuer le petit être que j'avais créé. Né ou pas, ça restait un meurtre, et c'était impensable pour moi de faire une chose pareille. Un enfant est un don du ciel qu'énormément de personnes aimeraient avoir, je me devais donc d'assumer.

 Je m'activais à remplir le lave-vaisselle quand j'entendis la sonnette de l'appartement. Je me séchai les mains et me dépêchai d'ouvrir la porte.

 — Oi linda, me fit Isabelle en me faisant la bise. Désolée de ne pas t'avoir prévenu qu'on arrivait un peu plus tôt de l'entrainement, Unai qui a proposé à tout les joueurs de venir manger ce midi dans un restaurant privatisé, et comme tu connais bien Marqui, Thiago, Dani et Ney, on s'est dis que tu pourrais venir avec nous.

 J'ouvris la bouche, surprise, avant de répondre :

 — Euh je- c'est que je sais pas trop si je suis dispo...

 Le couple qui était maintenant sur l'entrée me sourit, et Thiago prit la parole.

 — Roxane, t'as dû gardé des gosses toute la matinée alors que tu es enceinte. Je grimaçai à cette parole, ce qu'il remarqua, et se dépêcha de changer de sujet. Tu as besoin de prendre l'air, de profiter un peu de ton entourage... On veux pas te forcer, mais ça te ferai du bien. Et si tu veux, tu peux venir avec ton amie, Carla il me semble.

 — Hum, bon bah c'est d'accord, je viens... Mais que pour le repas, ajoutais-je rapidement en voyant le visage de mon ami s'éclaircir. 

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 La Tesla rouge carrosserie de Carla, se gara sur le parking vip du restaurant où Unai nous avait donné rendez-vous. Je descendis et mon amie me tira la bras pour que j'avance. Je crois que sans elle, je ne pourrais rien faire avec cette fichue timidité.

 Toujours étant que Marquinhos, alias la personne avec qui je ne veux absolument pas parler, se trouvait devant moi, avec Dani, Johana, Neymar et Bruna. Ils étaient probablement en train d'attendre Thiago, que ses fils avait mis en retard en ayant la bonne idée de dérouler tout les rouleaux de papier toilettes qu'ils trouvaient.

 Je passai devant le groupe en saluant Dani et sa femme. J'eu un regard sur Bruna qui, étant trop occupé à expliquer quelque chose à Neymar, ne me reconnut pas, et rentrai à l'intérieur avec Carla.

  Unai Emery était debout devant une table, en pleine conversation avec Kylian et Presnel. Je m'avança vers eux pour les saluer. Kylian me sourit avant de se pencher vers moi pour me faire la bise, à laquelle je répondis froidement. J'avais eu une très brève discussion avec Thiago qui avait évoquer ce que Kylian avait raconté à mon sujet sur leur groupe. Evidement je ne m'abaisse pas à ses gamineries, mais annoncer ma grossesse d'une tel manière au reste de son équipe sans m'en parler était, de mon point de vue, inapproprié de sa part.

 — Coucou la naine, tu nous avais manqué ! me lança-t-il avec un sourire.

 — C'est toi qui parle avec ton gros crâne ? dis-je d'un ton dont je voulais le moins tranchant.

 — Voyons Kylian, on insulte pas les dames, il ne faut pas oublier les bonnes manières, intervint Presnel avant de se retourner vers moi et de s'incliner tel un prince. Chère demoiselle, comment vous portez-vous ?

 J'esquissai presque un sourire et salua d'un signe de main Unai qui s'éclipsa, avant de répondre :

 — Jusqu'à votre arrivé, je me portais à merveille.

 Les deux métisses levèrent les yeux au ciel simultanément tandis que Carla me fit signe de la suivre à la table. 

 — Il a des garçons bien mignon ici, tu ferais bien de regarder autour de toi, me fit Carla avec un sourire.

 — Pff arrête de dire n'importe quoi.

 — Je suis sûre qu'il y en a au moins un qui fais battre ton petit cœur, souffla-t-elle malicieusement.

 — Allez tais-toi, ils arrivent.

 En effet, les garçons s'étaient avancés vers nous afin de prendre place autour de la table. Je ne dis rien et me contenta d'observer les personnes présentes.

 Thiago et Isabelle étaient assis au fond, à la gauche de Kevin et Izabel. À leur droite, Marquinhos était assis avec Carol, une main sur le ventre bombé de sa femme. Je ressentit un pincement à cette scène et détourna la tête. Je ne suis plus vraiment sur qu'avoir accepter de venir ici fut la bonne décision...

 À ma droite Presnel parlait avec Sarah tandis que Carla, à ma gauche, semblait plongée dans une grande explication en allemand qui visait à expliquer à Julian Draxler, Thomas Meunier et sa femme Deborah le sens de l'expression "quoicoubeh". Je sourit en voyant la tête du couple qui ne comprenait pas grand chose à l'allemand bancal de ma meilleure amie. 

 À côté, Kylian, Adrien, Christopher et Alphonse débattaient sur le fait qu'être admis en sélection nationale ne donnais pas le droit de voler tout le pain. Sur leur gauche, Layvin parlait avec Mélissa, juste à côté de Ney et Bruna qui discutaient avec Dani et Joana. Puis venait Edinson qui essayait d'expliquer (sans grand succès) à Hatem Ben Arfa et Lassana Diarra où se situait l'Uruguay. Plus loin, Angel, Jorgelina, Javier Pastore et sa femme Chiara échangeaient en argentin ce qui, pour une raison inconnue, faisait bien rire Blaise qui tentait au mieux de cacher son sourire. En bout de table se tenait Marco et sa femme Laura, au cœur d'un conversation animée avec Thiago Motta.

 Quelle chance on a d'avoir une si belle équipe tout de même...

 Je sursauta quand un serveur arriva par derrière, prendre notre commande.

 — Euh le menu du jour s'il vous plait.

 Quand tout le monde eut commandé, mon regard tombé sur Ney, assis pas très loin de moi, la main posé sur la cuisse de Bruna. Mon visage restait de marbre mais je ressentis tout de même mon cœur se serrer. 

 — T'as pas bientôt fini de le mater ? me demanda en rigolant, Carla.

 — Vas-y parle plus fort pendant que t'y es, dis-je en lui lançant un regard noir.

 À ce moment, Neymar se retourna et nos regards se croisèrent. Il me sourit et je baissai rapidement la tête, gênée. 

 — Meuf t'as vu comme il te regarde ? sourira Carla.

 — J'ai juré meuf t'es aveugle, il a une femme.

 — Je suis prête à parier qu'ils sont en couple juste pour la célébrité, fit-elle, sans prêter d'attention à ma mauvaise humeur.

 Je ne répondis pas à ma meilleure amie et posa ma cuillère sur le bort de mon assiette avant de ma lever et de me diriger rapidement vers les toilettes. J'eus soudain un haut-le-cœur et je du prendre sur moi pour ne pas vomir tout mon repas par la cuvette. Je m'assis dos à mur, une main sur mon front en maudissant mon ventre qui ne faisait que gargouiller.

 Soudain le bruit d'une porte qui s'ouvre me fis sursauter. Je levai la tête et la silhouette de Neymar apparaissait dans mon champ de vision. 

 — Qu'est ce que tu fais dans les toilettes pour femmes ? articulais-je avec difficulté.

 — Je voulais m'assurer que tout allait bien... répondit-il dans un français plutôt maitrisé.

 — Ou-oui t'inquiète pas. fis-je en me relevant, quand un gros mal de crâne me pris d'un seul coup, m'obligeant à m'appuyer sur le mur froid.

 — Você tem certeza que está tudo bem ?

 — Sim. Obrigada, répondis-je plus durement que je ne l'aurais voulu.

 — Si jamais tu as besoin de quelque chose, tu peux me demander. me dit-il, le regard insistant.

  — Oui, merci. répondis-je fermement.

 Je fis mine de sortir mais il me retint le bras.

 — Je suis désolé pour la dernière fois, je me suis un peu emporté, j'aurai pas dû te parler  comme ça ni te dire ce que je t'ai dis mais...

 — Pas besoin de continuer. le coupais-je subitement. Tu as une femme et un gosse, j'ai compris.

 — Roxane... Je suis désolé... Je peux faire quelque chose pour essayer d'arranger les choses ? me demanda-t-il avec son accent brésilien prononcé.

 Je ne lui répondis pas et me contenta de sortir de la pièce afin de rejoindre les autres. Debout près de la table principale, Carla m'attendait, son téléphone en main.

 — Tudo bem, linda ? me demanda-t-elle, un brin d'inquiétude sur son visage. Tu es toute pâle.

 — Oui oui, ne t'inquiète pas, fis-je en essayant de paraitre le plus assuré possible.

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olala j'ai enfin décidée de continuer cette histoire c'est un miracle 🥹

bref vous avez penser quoi de :

▻ toute l'équipe ?

▻ marqui/carol/roxane ? 👀

▻ ney et bruna ?

en tout cas, encore merci beaucoup de lire <3

prenez bien soin de vous ♥

🇽o🇽o.
cƖємєƖισx.