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Chapitre 29


Amelia – Juillet 2022

Ce que je venais d'apprendre ce matin, c'est que même si on s'était couché à 4h du matin, le tournage débuterait à 9h coûte que coûte. Je m'étais longtemps moquée de cette manie qu'avait les candidats à mettre des lunettes de soleil, mais aujourd'hui, ma paire était ma meilleure amie. Pour ne rien arrangé à mes problèmes, j'avais été désigné pour faire une épreuve qui s'intitulait le duel des champions. Il s'agissait en gros d'un challenge avec à la clé soit des points, soit une élimination directe de l'un de mes coéquipiers. Si jamais je n'étais pas une personne stressée, cette émission savait rehausser mon anxiété à son maximum.

— Amélia on compte sur toi hein, ne nous déçoit pas ! Hurlait Nicolas, alors que nous avions fait une réunion de famille.

— Si jamais je dois éliminer, je ne saurais pas qui mettre. Je veux pas que vous me fassiez la guerre après.

— Pense pas comme ça ! Pense en vainqueur ! Me dit Julien, qui me massait les épaules comme si j'étais Rocky Balboa.

— Mais vous avez réussi tous vos duels vous ? Dis-je un brin perplexe.

— Non, on a dû éliminer la dernière fois, ajouta Clarysse.

— Ah ...

— Mais t'as dit que t'étais sportive, ça va le faire !

— Oui, dis-je en me pinçant les lèvres.

Julien se plaça devant moi en me regardant droit dans les yeux, avec son petit sourire en coin. Il était clairement très mignon, mais surtout un sacré charmeur, pas tellement mon genre, mais je me laissais prêter au jeu.

— Tu vas y arriver, moi je crois en toi si tu veux pas y croire.

Je souriais car cette manie qu'avait les candidats pour créer une proximité physique, avec de parfait inconnu, était assez drôle.

— Si tu y crois ça va.

— Les marseillais, le reste du monde ! Hurla Catalia, la présentatrice et animatrice de ce jeu totalement fou.

A son appel, on se précipitait tous dans le jardin où elle venait chercher les élus de chaque famille pour la suivre vers ce duel de l'enfer. J'étais face à Cynthia dans la famille adversaire, une petite blonde, au visage arrondi et au sourire d'enfant. Elle était vraiment mignonne et simple.  Nous avions toutes les deux le droit à un soutien, elle avait choisi Greg et j'avais évidemment pris Julien, il s'était un peu imposé à moi, mais soit. Quelques minutes après que le van nous ait déposé dans un endroit désert, il y avait une installation digne d'un parcours pour enfant. Le but était simple, on avait différentes caisses avec un contenu inconnu et on devait en faire sortir des boules où il y aurait des lettres indiquées. Il fallait mettre ensuite ses lettres dans le bon ordre pour former un mot. A chaque fois que j'aurais une lettre, mon binôme devait courir la chercher en marchant sur une poutre etc, la ramener et la poser sur un tableau. Une fois toutes les lettres mises dans le bon ordre et si Catalia le validait, on avait gagné.

A ma droite, Cynthia était en crise de panique à l'idée de mettre sa main dans ces boites. Ne nous méprenons pas, je n'étais pas plus rassurée qu'elle, mais je devais faire mes preuves et hurler et crier ne servirait pas mes intérêts.

— Voilà Amélia, reste concentré c'est bien. Me dit Julien.

— Cynthia t'es sérieuse là, concentre toi bebew. Ajouta Greg, voyant sa partenaire se mettre dans tous ses états, alors que le jeu n'avait même pas commencé.

Je la regardais s'agiter dans tous les sens et failli me mettre à rire, mais ça n'aurait pas été très cool.

— Vous êtes prêt ?

— Non, Hurla. Cynthia au bord du gouffre.

— Allez Cynthia, on se concentre ! Hurlai Catalia.

J'attendais son top départ et me mit dans ma bulle pour débuter.

— Go ! Annonça-t-elle.

J'enlevais la couverture de la première boite et évidemment c'était des larves. Je cru vomir et m'écarta par reflexe tandis que les cris de Cynthia s'intensifiait comme pas permis.

— Lia allez ! Hurlait Ju.

Je le fusillais du regard, car j'aurais bien aimé l'y voir. J'avais la nausée et si on me tapotait un peu le dos, j'étais sûre qu'un peu de mon petit déjeuner, viendrait se détaler par terre.

Greg et Julien encourageait chacun leur binôme et tout semblait tourner autour de moi. Je jetais un œil à Cynthia qui pleurait de vraies larmes et j'avais envie de la suivre. Je déglutissais pour essayer de me donner de la contenance, mais mes jambes commençait à faiblir.

— Lia c'est dans la tête ! Ajouta Ju.

Le soucis c'est que dans ma tête, il y avait des tonnes de larve qui était prête à me bouffer toute crue, pas sûr que ma tête m'aide. J'inspirais et expirais grandement avant de m'attacher les cheveux, comme si ça allait m'aider à y mettre cette satanée main. Je m'approchais de cette boite et les minuscules bêtes étaient éparpillés partout. Pleine de terre et rampant, c'était horrible à voir, imaginer, tout. J'eue une secousse semblable à celle que l'on fait avant de vider ses tripes, mais rien, j'étais encore là. J'avalais à nouveau ma salive, promettant au ciel, que plus jamais je ne referais de télé, que c'était bel et bien la dernière. Je fermais les yeux et dans un mouvement brusque mit ma main dans la boite.

— Cynthia bordel, Amelia elle a mis la main, vas-y ! Hurlait Greg

— Je peux pas, dit-elle en pleurant.

Je ne la voyais plus mais elle devait sans doute taper du pied et bouger à gauche à droite. Cette idée arrivait à presque me détendre. Dès que mes doigts avaient touché le corps visqueux des larves, je faillis réellement vomir, sentant de la bile jusque dans ma gorge. Cependant j'avais déjà réussi à y mettre la main, il fallait aller au bout. Je pensais à Amaury et tous ses conseils sur le mindset. Il pouvait bien aller se faire voir. Le mindset, c'était un truc pour vendre des bouquins, dans la réalité, on se chiait dessus et c'est tout. Je faisais des petits cris à chaque fois, que je dégageais des larves pour tenter de trouver cette putin de balle.

— Tu l'as presque, me dit Julien en hurlant.

— Presque c'est pas l'avoir ! Ai-je hurlé bien trop prise par les émotions.

— Allez t'inquiètes, continue tu gères !

Je trifouillais et finit par avoir cette première balle. Je reculais et agitait ma main pour dégager les larves qui était restées accroché à mes doigts, je sautais comme une arriéré en pleurant quasi comme Cynthia.

— La suivante Lia, allez ! Hurlait déjà Ju, qui ne perdait pas l'objectif du jeu.

J'opinais de la tête, me remettant dans mon mode tueuse. J'enlevais donc la seconde couverture et il y avait des sauterelles.

— Non mais Catalia ! Dis-je en hurlant et sautant dans tous les sens comme une dégénéré.

Cette dernière se mit à rire et ajouta qu'il n'y avait rien de compliquer, qu'elle irait chercher la balle avec la bouche s'il le fallait.

— Elle l'a fait d'ailleurs, une fois ! Ajoute Ju.

J'observais la fameuse Catalia, mannequin brune propre sur elle et je l'imaginais mettre sa tête dans ce bac plein de sauterelle, une image presque trop belle. Je hochais la tête comme pour me donner de la contenance et comme la première fois, j'y allais les yeux fermés. J'enchainais les boites les unes après les autres, avec toujours autant de difficulté et finit par assembler le mot : GOAL.

Julien alla le proposer à Catalia qui nous attribuait la victoire tandis que Greg pestait contre sa coéquipière. Je sautais dans les bras de Julien et il me fit tourner dans tous les sens. Ce genre d'adrénaline, je ne l'avais pas souvent ressenti. Furtivement une pensée me demandait si c'était ce que ressentait Kylian lorsqu'il disputait un match. Cette pensée s'en alla assez vite car Catalia nous remettait le contrat des 1000 points, qui allait apparemment renverser la tendance pour notre famille. Chaque semaine, la famille qui avait le moins de point devait éliminer l'un de ses membres, j'assurais en quelques sortes ma place.

En rentrant, les autres sautaient en apprenant que nous avions remporté ce duel. Ils me soulevèrent et chantait des chants incompréhensibles. Je me foutais bien de chanter avec eux, j'étais juste tellement joyeuse et reconnaissante de partager avec eux ce moment. J'allais dans ma chambre me changer après avoir fanfaronner un temps avec les autres et Joanna débarqua.

— Je peux te voir, deux minutes ?

— Je ... oui, que passa ?

— Ton frère vient de m'appeler, il y a une urgence.

Mon cœur qui battait si fort de fierté et de bonheur, avait changé de cadence, pour battre aussi fort que s'il voulait sortir. L'angoisse s'empara de moi et je devais clairement tirer une tronche d'enterrement. Elle essaya de me fournir un de ces regards compatissants, mais rien à faire.

— Il se passe quoi ? Dit Clarysse qui venait de monter.

— Mon frère veut me parler, il devait le faire que s'il se passait un truc avec mes parents ou mes frères, dis-je si vite que ça en était anormal.

— Ok tu vas l'appeler, tu veux que je t'accompagnes ? Me dit-elle aussi paniqué que moi.

Je ne la connaissais que depuis la veille et déjà elle était si gentille et douce à la fois.

Je secouais la tête pour lui dire que non, que ça irait, alors que je n'en savais strictement rien. Je suivis Joanna hors de la maison, mon corps menaçant de s'étaler au sol à tout moment. J'étais apeurée à l'idée qu'un de mes proches puissent aller mal, et que je sois trop loin pour arriver à temps. Cette peur je l'avais vécu tout au long de mon séjour à Los Angeles. J'appelais mes parents au moins 4 fois par semaine quand ce n'était plus. Le fait de ne pouvoir avoir accès à mon portable me faisait déjà vriller, alors ce genre de chose n'arrangeait rien. Alors que nous étions dans une partie de la maison réservé aux personnels, loin des caméra, elle me tendit le fameux portable.

— Tu peux téléphoner dehors si tu veux être tranquille.

Je hochais la tête livide et appuya sur le nom de mon frère tout en m'en allant de la maison. Au bout de deux sonneries, ça décrochait enfin.

— Am ? Dis-je avec les larmes déjà prête à jaillir.

— Salut Lia.

Cette voix, j'aurais pu la reconnaitre même avec un téléphone dont la qualité laissait à désirer. Ce n'était clairement pas mon frère, ce qui augmenta mon stress, est ce qu'il lui était arrivé quelque chose au point que ce soit Kylian qui ait son portable.

— Il est arrivé un truc à Am ? Demandais-je presque tremblante.

— Non tout le monde va bien, il fallait que je te parle.

Je restais interdite un moment en me demandant si ce n'était pas une supercherie.

— Tu ... attends, t'as appelé en prétextant une urgence pour me parler ? Dis-je un peu sèchement la colère commençant à pointer le bout de son nez.

— Oui désolé, c'était la seule solution pour t'avoir Lia. Fallait que je te parles et ...

— Non, mais je rêve, dis-je en le coupant. Tu sais dans quel état ça m'a mis là ? Mais t'es vraiment un putin d'égoïste bordel.

— Lia putin écoute moi ! Dit-il perdant clairement patience

Je laissais passer quelques secondes, essayant de maitriser mes nerfs. Il en profitait pour poursuivre :

— Lia tu dois rentrer.

— Je dois ?

— Je veux que tu rentres, ajouta-t-il.

J'éloignais le portable et regardais à nouveau le nom de mon frère, espérant peut être que ce cauchemar se termine, mais rien. Je le replaçais devant mon oreille et il ajoutait :

— T'es toujours là ?

— Oui, mais je comprend pas là. Y avait un truc pas clair dans toi et moi s'est terminé ? J'ai mal dit quelque chose.

Je l'entend souffler d'exaspération, comme si c'était lui qui devait être en colère entre nous deux.

— On a des trucs à régler Lia, tu peux pas juste décider d'aller faire une télé et c'est bon.

— Je fais ce que je veux Kylian, nous ne sommes plus ensemble ! Ai-je dit en prononçant chacun des mots distinctement.

— C'est toi qui le dit, j'ai jamais accepté.

Je me met à avoir un fou rire nerveux et il continuait de soupirer à l'autre bout de la ligne.

— T'as pas accepté ? Pardon, mais j'ai rompu par téléphone, t'as même pas essayé de me retenir ne serait-ce qu'un peu et ensuite quand je t'ai rappelé le lendemain, parce que ta folle m'avait clairement dit que vous viviez d'amour et d'eau fraiche, j'ai rompu une seconde fois. Ça te parle ?

— Lia je m'en fiche, faut que tu rentres c'est tout.

— C'était juste ça ton appel ? Eh ben, bonne continuation ! Dis-je prête à raccrocher.

— Attends ! Dit-il et je patiente mais il ne dit rien.

— Je t'écoute, ai-je ajouté agacé.

— Lia je t'en supplie rentre. On doit régler nos différents. Et même si tu veux pas me reparler de suite, rentre quand même, je veux pas te savoir là-bas, ça me tue.

Mon cœur battait à tout rompre et j'avais les yeux dans le vide de ne pas savoir quoi lui répondre.

— Tu sais, je crois toujours que tu es la femme avec qui je vais partager le reste de ma vie. J'ai fais de la merde et j'ai pas géré pour la perte du bébé... je ... je suis désolé Lia, je suis tellement désolé.

J'essayais de ne pas pleurer, ma gorge se resserrait à chacun de ses mots et ne pus rien répondre par peur de totalement craqué.

— Tu changes ma vie à chaque fois que tu en fais partie. Il n'y aura jamais assez de mot pour te dire pourquoi c'est toi mais c'est toi Lia.

— Je ... je déglutissais, je ne sais pas Kylian.

— Je sui prêt à savoir pour nous deux.

Je soupirais et regardais cette maison où il y avait des gens que je commençais, tout juste à apprécier et il ajouta :

— Si tu refuses, je t'écouterais, mais je ne laisserais pas tomber cette fois. Je viendrais te chercher Amelia. Peu importe ta réponse, je serais là.

Je fis un sourire amer et inspira profondément en essayant de mettre de l'ordre dans mon esprit, mais c'était si compliqué.

— J'ai besoin de temps, on peut pas se remettre ensemble comme ça.

— Ok, mais rentre

— Kylian putin tu me gonfles !

— Tu vas rentrer ? Demanda-t-il sans tenir compte du reste.

— Si je dis non ?

Il soupira et ajouta :

— Je raccroche et je fais préparer un jet.

— Tu pourrais pas être un peu pauvre dans ta vie, dis-je en riant mais qu'à moitié.

— Tu veux rester pour lui c'est ça ?

— Lui ? Qui ça lui ? Dis-je surprise.

— Y a des articles sur vous partout, avec des photo à l'appui Lia.

— Je .. mais de quoi tu me parles ?

— Tu te rapproches d'un mec qui s'appelle Julien et ...

Il marque un temps d'arrêt, comme s'il essayait de ne pas dire tout ce qui lui passait par la tête.

— Je vais y réfléchir, ai-je dit pour couper court.

— Ok ... je ... Je te supplie Amélia. Tu me détestes, ok, mais te savoir là-bas, j'ai l'impression que ma poitrine va exploser, chaque minute un peu plus.

Je me mit à pleurer, essayant de faire en sorte qu'il ne l'entendes pas, même si ma voix me trahirait.

— J'en peux plus Kylian, je peux pas continuer comme ça .. Tu penses que ma poitrine à moi est comment ? Tu m'as brisé le cœur, pas une fois Kylian, mais deux.

— Je sais ... ajoute-t-il, pleure pas s'il te plait.

Un silence s'étira et j'étais si perdue. Je l'aimais à en crever, mais j'étais épuisée de cette course de fond sans victoire. Nous avions besoin de tous les deux atterrir.

— Je ... je vais rentrer, mais je ne veux pas te voir pour le moment.

Il soupira de soulagement je lui dis :

— Kylian arrête de penser que ça va être gagné, pour le moment, nous sommes au point zéro.

— C'est le score annoncé avant que je démarre un match, et en général j'arrive à renverser la tendance.

Malgré moi, sa petite remarque de merde me faisait sourire et même s'il ne me voyait pas, je savais qu'il s'en doutait car il poursuivit :

— Il m'arrive même de mettre un doublé ou un triplé, c'est ma spécialité.

— Kylian ... dis-je en levant les yeux au ciel.

— Lève pas les yeux au ciel !

Je fit un tour sur moi-même, mais il n'était pas là et il riait à l'autre bout du fil.

— Je suis content de t'avoir eu... dit-il.

— Je ne sais pas si j'ai envie de dire pareil, dis-je en essuyant mes larmes.

— Je suis désolé... je saurais me faire pardonner.

Sa dernière phrase venait de réveiller tout le désir qu'il me procurait et qui ne s'était jamais vraiment barré.

— Je dois y aller, mais utilises plus jamais ce genre d'urgence pour tes caprices. Bye

— Attend !

— Quoi ?

— Je t'aime.

Je laissais passé quelques secondes avant de lui dire :

— Aurevoir Kylian.

Je raccrochais non sans me défaire de ce sourire à la con qui restait figé sur mon visage. Lorsque je rejoignis Jo, elle me scrutait inquiète mais je lui signalait que c'était une fausse alerte et elle se détendit. Je n'avais pas osé lui dire que j'allais rentrer car je n'étais même pas sûre de le vouloir réellement. Je rejoignais les autres et croisait Laura, qui allait repartir voir son fils.

— Je vais pas tarder ma belle, ça va toi ? T'as une petite mine.

Je hochais la tête, les pensées bouleversées par cette conversation avec Kylian.

— Viens là, me dit-elle m'emmenant dans le sellier où elle savait qu'aucunes caméras ne nous suivrait.

Elle me fit signe de retirer mon micro et je le retirais et le laissait loin, elle fit de même.

— Clarysse m'a dit que t'avais eu une urgence familiale ?

— Oui c'est ce que je pensais ... c'était Kylian.

— Ah ! dit-elle, les yeux pétillant de joie.

— Tu peux pas déjà être fan de lui, sans le connaitre. T'es censé être de mon côté.

Elle se marra et m'observait de ses yeux toujours plein de tendresse, un peu comme ceux de ma maman.

— C'est juste que c'est évident comme le nez au milieu du visage, que c'est pas fini.

— Je ne sais pas ... Peut être que je devrais tenter une relation sérieuse avec un autre mec.

— Et avec qui ? Julien ?

— Par exemple, dis-je peu convaincue.

— Déjà de un non, car c'est mon ami et qu'il est hors de question qu'il souffre. De deux, tu ne peux pas utiliser un mec pour t'en faire oublier un autre, si tu sais que ce n'est pas réellement terminé.

— Je suis condamné à Kylian en gros, j'ai pas d'issue dans ma putin de vie.

— C'est toi qui veut le voir comme une condamnation. Dit-elle en riant.

— Il veut que je partes ... dis-je en soupirant.

— Ok ... et toi qu'est-ce que tu veux ?

— Je sais pas, je me sens bien ici et je viens juste d'arriver.

— Je vois ... tu sais y a quelques années, Nico et moi on a rompu. J'ai intégrer une télé de dating un peu et il est venu me chercher. Il voulait que je quitte l'émission. A ce moment là j'étais encore grave vener, mais je suis partie.

— Pourquoi ? Dis-je réellement intéressée.

— Parce que ma tête le détestait, mais tout mon être répondait à son appel. J'étais bien moi aussi, il y avait mes copines et on étaient en mode princesse en plus. Franchement mon aventure aurait été belle je pense. Mais l'aventure que j'ai vécu ensuite avec ma moitié, elle, elle valait plus que tout ce qu'on aurait pu m'offrir.

— Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfant.

Elle se mit à rire et je riais avec elle.

— J'ai tellement peur ... dis-je soudain passant du rire au larmes.

— C'est normal, dit-elle en me prenant la main. Mais laisse pas la peur dominer ton bonheur. Poses toi la question, est ce que tu veux vivre en ne sachant jamais si vous auriez pu toucher cette vie du bout des doigt.

Je hochais la tête consciente que j'avais toujours eu la réponse à cette question. Dans une aucunes de mes vies, je ne souhaiterais vivre sans lui. Je le voulais plus que je n'arriverais jamais à me l'avouer. Mais j'étais bien placer pour savoir que ce qu'on désirait, pouvait parfois être la clé qui ouvrait également nos enfers.

Je remerciais Laura et reprit le micro, essuyant mon visage en sortant de la pièce et allant voir Nicolas. Je lui demandais de réunir tout le monde et quand il vit mon visage, suivi de celui de sa femme désolé, il n'avait pas besoin de plus pour comprendre.

— Réunion ! Hurla-t-il

Les autres commencèrent à s'assoir dans le canapé en me regardant essayant de comprendre ce qu'il se passait. Laura se mit à côté de moi pour me donner du courage et dès que la foule était réuni, je leur annonçais mon départ. Il y avait le choc, l'incompréhension sur les visages. J'essayais tant bien que mal d'expliquer que j'avais reçu un appel urgent et que je devais rentrer pour un de mes proches. Je leur dit que même si ça avait été court, cette expérience était exceptionnelle. J'eu un petit mot pour ma famille, qui m'avait particulièrement vite mis à l'aise. Je remerciais Julien pour tout depuis le départ et cette épreuve du jour. Je me tournais vers Laura qui avait la larme à l'œil.

— Je sais qu'on va se revoir, dis-je tout sourire

Elle hochait la tête et Nicolas se levait pour la prendre dans ses bras.

— Tu viens de la connaitre t'es émue. Dit-il se moquant de sa femme.

— J'ai rencontré mon âme sœur amical, dit-elle.

Ses mots me donnèrent des frissons et je la pris également dans mes bras. Nous avions pas eu de mal à faire une valise, quasiment pas ouverte. La production m'avait mise à l'écart pour être certain de ma décision, surtout que je ne les avaient pas informé. Il semblait déçu mais comprenait que si urgence familial, je n'avais d'autres choix. Tous les candidats m'accompagnaient devant le van et me firent une Ola d'adieu. J'avais déjà tant de mal à les quitter, mais je savais que je faisais le bon choix. Cette fois, le van ne me ramena pas 2 rues plus loin, mais bien en direction d'un hôtel, avant de reprendre un vol pour Paris le lendemain.

Ellipse - août

— Tu vas lui parler aujourd'hui ? Demanda Am.

— Nope, dis-je en ajustant mon rouge à lèvre.

Il soupirait et hochait la tête de désapprobation. Cela faisait 3 jours que j'étais revenue. Kylian avait cherché après moi, mais je lui avait dit ne pas être prête à le revoir pour le moment. J'avais eu le temps de cogiter et je trouvais que toute cette histoire était beaucoup trop facile pour lui. Il merdait, je le quittais et il accourait, je répondais présente. Cette fois, je comptais bien faire trainer les choses au maximum.

— Tu penses que du coup aller à la soirée que donne Tchaga, ça sera absolument pas gênant ?

— Non pourquoi, dis-je en levant du lit et observant cette magnifique robe corail que j'avais mis pour l'occasion

La robe longue, avait un décolleté si plongeant, qu'il fallait au moins un diplôme pour s'y aventurer. Sans parler de ce dos nue et cette fente au niveau de la jambe qui était clairement une ouverture sur mon corps.

— Ben non, pourquoi revoir son ex avec qui c'est très tendu serait un problème ? Dit Amaury plein de sarcasme. Aucuns soucis, je ne sais même pas pourquoi je pose la question. Ca va être génial, une partie de plaisir. On devrait même faire ça plus souvent, t'en penses quoi ?

Je me mordais la joue pour ne pas rire et secouait la tête.

— Ça ira Am, tu t'en fais trop pour rien.

— Toi t'es trop détendu depuis que t'es rentré de télé et tu me stresses.

— Et bien déstresse. Tu peux me prendre en photo.

Il me fixa comme s'il voulait me tuer et pris mon téléphone que je continuais de lui tendre avant de me prendre quelques photo. Je m'empressais d'ajuster la lumière et la postait sur les réseaux.

— Tu penses que je l'envoie à Kylian pour qu'il rage avant de me voir ? Dis-je tout sourire

— T'es une enfant ! Dit Am.

— Ca m'arrive, bon allons-y !

On quittait notre appartement pour aller dans un restaurant du 16ème , où Tchaga avait réuni ses amis pour fêter sa nouvelle collab pour un défilé prestigieux. Ce n'était plus juste un simple barber, mais bien le meilleur parmi les meilleurs. Comme nous n'étions pas loin, on y est allé en trottinette électrique avec Am et le vent faisait virevolter ma robe, c'était assez marrant à voir. Une fois arrivée, je tournoyais autour d'Am qui cherchait le cadenas attacher la trot.

— Y en au moins une qui s'amuse ! Dit-il en souriant.

— Tu t'amuserais aussi, si t'arrêtait d'être bougon !

— Je ne suis pas bougon !

— Hum en plus t'es un peu moche quand tu boudes.

— Quoi ? Hurla-t-il dépassé.

Je riais en continuant de tourner sur moi-même pour observer cette robe voler dans tous les sens.

— Tu vas avoir le tournis à force.

Je me redressais et il était là, le visage qui ne se départissait pas de ce sourire ravageur. Cette peau si belle et cette lignée de dent qui me faisait rater un battement.

— Les gens un peu faible ont le tournis oui, dis-je en me tournant vers mon frère.

— Je peux te parler vite fait, dit Kylian dans mon dos.

Même sa voix était envoutante, très compliqué d'y résister. L'avoir au téléphone était une chose, savoir que tout son corps était à proximité du mien réduisait mes efforts à néant.

J'allais répondre que non et qu'il pouvait aller se faire voir, mais mon frère me lança un regard qui signifiait qu'à la moindre incartade, il me balayerait devant tout le monde. Je me tournais vers Kylian et ses yeux, étais-ce humain d'avoir des yeux aussi expressifs ? Bref, ses yeux me faisaient fondre.

— Oui, dis-je en soupirant. Am nous laissa et rentra dans le restaurant.

— T'es magnifique.

De n'importe qui d'autres, j'aurais rougis et dis qu'il ne fallait pas, que c'était exagéré. Mais venant de lui, sortant de ses lèvres qui m'appelaient sans cessent, je faillis m'évanouir.

Je hochais la tête, n'osant pas parler et dire des choses que je regretterais.

— Faut que tu saches un truc Lia ... Ce soir y aura une nana que j'ai côtoyé il y a 2 ans et ...

Mon état de nana transi venait de se briser.

— Je vois, dis-je de nouveau les nerfs à vif.

— Mais je la vois plus, c'est juste qu'elle a beaucoup bossé avec Brice et ils s'entendent bien, il ne pouvait pas ne pas l'inviter pour moi.

— Non, mais tu pourrais arrêter de te taper tout le milieu.

Sa mâchoire se serra et il me fusillait du regard.

— Parce que t'as vu personnes à L.A en 4 ans peut être ?

— Si, dis-je fièrement, mais j'ai pas sauté de fleur en fleur, tu recroiseras pas mes ex à chaque coin de rue.

— Amélia, dit-il perdant visiblement patience.

— C'est mon prénom.

Il soupirait et ajoutait :

— Je voulais juste te prévenir qu'il y ait pas de malentendu. Je ne cherche aucunes autres si ce n'est toi. Tu es la seule que je cherche sans cesse.

Il s'approcha de moi, ce qui me donna des frissons de la tête au pied. J'étais figée comme à chaque fois que nos deux corps se trouvaient à proximité. Sa main se posa dans mos dos dans le creux de mes reins. Ce contact aussi subtil soit il entre nos deux peaux, allait me faire vaciller. Je m'écartais brusquement, et m'en alla dans le restaurant où mon frère était déjà installé près d'Elliot. Alors que je m'apprêtais à les rejoindre, Kylian me saisissait le bras et m'écarta dans une autre pièce. Il me prit la main et me fit rentrer dans une salle d'eau qui devait être les toilettes. La pièce était immense, avec de grands miroirs et tout était en marbre. Des toilettes plus classe que la plupart des appartements que j'avais eu dans ma vie. Il verrouilla la porte de l'intérieur et me scruta tout en s'approchant lentement. Plus il s'approchait, plus je reculais, le cœur battant à tout rompre.

— Je ... on devrait y retourner, dis-je sentant clairement que je manquais d'air.

Il avançait sans cligner une seule fois des yeux et mon dos vint se coller à l'un des murs. Il ne me laissa pas le temps de rebondir, qu'il était devant moi, collant son corps près du mien. Une tachycardie aigue a commencé faire sa vie dans ma poitrine, il déposa un baiser dans mon cou. Je me laissais totalement faire, cette sensation m'ayant beaucoup plus manqué que je ne l'aurais imaginé. Il me torturait de ses baisers dans la nuque et je flanchais sans résistance, aucune. Il releva sa tête et ses yeux ne laissait pas de place au doute, il avait envie de moi, autant que j'avais envie de lui. Son corps si solide me maintenant debout contre ce mur et je pouvais clairement entendre les battements désordonnés de son cœur. Nous étions de nouveau en osmose, comme à chaque fois. Ses lèvres se rapprochaient des miennes et je sentais son souffle chaud sur ma peau. Je fermais les yeux, prête à vivre cette passion dévorante, lorsque je l'ai entendu dire :

— Je t'aurais à l'usure Amélia, jusqu'à ce tu me réclames.

Il s'écarta brusquement, déverrouilla la porte et sorti sans un regard en arrière. J'avais la bouche ouverte encore haletante et je me mordis la lèvre. Il était fort, tellement fort ....

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