Chapitre 18
PDV Kylian – Août 2017
- La star !
Je me tourne et souris à mon meilleur ami Brice, qui débarque chez moi.
- Arrête ça, toi aussi.
- Comment je dois appeler celui qui va signer à Paris.
- C'est pas fait encore !
- C'est en cours ça va. Je suis tellement heureux gros, le PSG, retour au bercail.
Je le tchek et acquiesce tout ce qu'il dit. J'étais enfin de retour en région parisienne et pour un bon petit bout de chemin. Fini les navettes entre Monaco et ici pour voir mes proches. Puis j'allais jouer dans un des clubs les plus réputés, avec des supporters au top. C'était une immense fierté cette proposition de Paris, je sentais que c'était le bon timing pour moi. J'allais apporter ma patte et leur montrer de quoi j'étais capable. Ca ne tiendrais qu'à moi, je commencerais à jouer dès aujourd'hui.
- Bon et toi, ça dit quoi le taf là ?
- Ca coupe, ça coupe, je vais te faire ta tête là, parce que c'est pas ça d'ailleurs.
Je me tapais une barre et était tellement fière de l'évolution de Brice. Il coupait les cheveux comme personne et c'était un barber de choc. Avec ma notoriété qui était en flèche, j'avais réussi à lui envoyer quelques clients et il était en train de bien s'installer dans le milieu. J'avais hâte qu'il montre encore plus son talent, en attendant il faisait pas mal de formation. J'étais prêt à investir pour lui au besoin. Brice était clairement mon frère d'une autre mère.
- Bon et les vacances en Espagne ?
- Franchement c'était lourd, j'en avais besoin.
- Avec les darons tout le long ou t'as bifurqué après ?
- Bifurqué avec qui, t'étais pas là ? Dis-je en rigolant.
- Ben y avait des gars de ton ancienne équipe je crois ?
- Ouais mais c'était vite fait.
- Même pas des petites go genre ?
J'explosais de rire pendant qu'il installait son matériel pour me coiffer. Les vacances avaient été folle. Une première partie avec mes parents et le reste tranquille avec les gars, qui clairement voulait gérer de la meuf. Je mentirais si je disais ne pas en avoir profité aussi. La réalité c'est que j'avais toujours Amélia en tête. Je lui avais demandé de m'attendre il y a 8 mois. Entre temps, on a pas arrêtés de se prendre la tête et on a décidé que le mieux était que chacun profite et on verraient le moment venu, si moment il y avait. Je ne lui avait pas dit que j'allais signé ici, je voulais que ce soit la surprise. Si on devaient essayer un truc, ça serait maintenant ou jamais.
- Bon c'est quoi le programme là pour les quelques jours qui te reste ?
- Ben je signe demain normalement et après grosse fiesta et début de l'entrainement.
- Ah ouais, ça va aller vite, t'as hâte ?
- Bien sûr, moi je veux jouer. Puis Paris gars et ils viennent d'embaucher Neymar !
- Ah ouais c'est ça mec, dit-il ultra excité. Tu vas jouer avec des putins de joueurs international.
- Ouais ! Dis-je ultra fier que ce dont j'avais toujours rêvé se concrétise.
- Et toi aussi, tu rentres déjà dans la légende.
- J'ai encore mes preuves à faire, mais t'inquiètes pas ! J'ai pas l'intention de dormir.
- C'est ça qu'on veut entendre ! Tu vas rester chez tes parents ou tu vas bouger ?
- Non je reste pour l'instant. Ca fait 4 ans que j'ai pas vécu avec ma mère et mon frère. Je veux pas être sans eux.
- J'avoue, purée je te jure c'est tellement plaisant de se dire que tu repars pas gros. Ca va faire du bien, on va se faire trop de bail. Elliot va être comme un fou.
- T'as eu de ses news ? Je l'ai pas eu depuis un mois carrément.
- Ouais je l'avais hier, je lui ait dit de passer, pour que tu lui annonce. Même si ça fuite sur les réseaux, après tant que c'est pas signé, on y crois pas tu connais.
- Normal et ... t'as des nouvelles d'Amélia ?
- Carrément, je me disais bizarre il a pas demandé.
Je souris car ce type me connait un peu trop par cœur. Ça fait un peu faible de demander des nouvelles de son ex, mais elle était clairement ma faiblesse. Elle avait aucunes idées de la manière dont elle pouvait me pousser à bout et en même temps me rendre heureux.
- Tu veux savoir quoi ? Dit-il en commençant à tondre mes cheveux.
- Juste comment ça va. Je vois sur les réseaux qu'elle est blonde maintenant.
- Wesh t'es devenu un stalker des réseaux toi ? Ah ouais t'as chuté.
- Ca va, juste j'ai vu une story sur snap. Elle poste pas souvent donc quand elle poste ça apparait direct dans les premiers.
- Mens pas, tu l'as mis en favoris !
- Vas te faire foute ! Dis-je en rigolant.
- Ben écoute ça va hein ...
- Quoi c'est tout ?
- Mec, t'as pas besoin d'en savoir plus je pense, si ?
J'étais dubitatif, d'habitude il n'avait aucuns soucis à me donner de ses nouvelles et là ça semblait l'agacer. Je n'ai pas insisté, car je ne voulais pas passer pour le mec relou de base. On a discuté de tout et rien et on s'est lancé une petite partie de fifa. J'étais en train de l'exploser, quand Elliot a débarqué. Ce n'était peut être pas le jumeau d'Amélia, mais il lui ressemblait tellement. Evidemment je pensais encore à elle.
- Oh Monsieur Kylian Mbappé, grand maitre footballeur.
Je rigolais en me levant pour le saluer.
- Toujours plus toi !
- Je suis congolais, je connais pas la demi-mesure ! Ca va ou quoi ? T'es en forme wesh, ça se voit tu fais du sport.
- T'es con toi ! Ajouta Brice.
- Ben gars, téma mon bide, ça date les abdos mais je viens de mettre à la salle là.
- Ben voilà, bientôt tu seras plus zdgeg que moi ! Ai-je ajouté.
- M'insulte pas, qui te peut ici !
J'ai explosé de rire et on s'est posé pour qu'on se raconte nos life. Je lui ait parlé des vacances et il était clairement plus intéressé par nos soirées avec les meufs, que par l'architecture. Il était incorrigible Elliot, mais c'était aussi un grand romantique. Il sortait pas avec beaucoup de meuf, il voulait la bonne pour lui.
- Mais si non, faut que je te dises un truc, ai-je lancé en jetant un regard complice à Brice.
- Ah ouais ? Vas y raconte. Me dit juste pas que t'es venu épouser ma sœur, elle est toujours mineur.
- Eh vas-y toi ! A ajouté Brice mort de rire.
- Non, je voulais que tu saches où j'allais signer.
- Ouais ! alors, le Real ou ?
- Non mec, je reste ici. J'ai signé pour Paris.
- Mais non, dit-il en sautant de sa chaise.
- Wesh doucement toi ! Ajouta Brice.
- Mince tes parents ils sont là ? J'ai même pas demandé le fou.
- Non, ai-je dis en rigolant.
- Mais gros c'est trop lourd le PSG, tu vas jouer avec Neymar frère.
- Je sais wesh.
- Wesh ! Eh je suis trop content, à croire c'est moi j'ai signé. Non gros félicitation, m'a-t-il dit en me prenant dans ses bras.
- Vous me gênez, arrêtez de vous galoche devant moi, ajouta Brice et Elliot lui mit une droite dans l'épaule
J'étais tellement heureux de retrouver mes gars et de commencer certainement les meilleurs années de ma vie ici. J'observais la maison où mes parents avaient emménagé entre temps, et c'était une fierté de se dire que j'étais capable de leur offrir cette vie.
Elliot discutait avec Brice de tout ce qu'on allait pouvoir faire et j'écoutais un peu distrait par mes pensées. Le téléphone d'Elliot se mit à sonner et il s'écarta en nous informant que c'était sa sœur. Etrangement, le fait de savoir que c'était elle me fit un effet particulier. Après tout, depuis 5 mois, on ne s'étaient pas reparlé et tout roulait. Evidemment elle m'avait manqué, mais avec le foot etc, je n'avais pas eu le temps de chaumé et trop penser à tout ça. Tout était différent maintenant que je savais que je la reverrais certainement. Puis j'étais sur place, est ce qu'elle aurait envie de me voir, de recommencer ?
- Bon les gars faut que je vous laisse ! La petite fait chier, mais bon j'ai qu'une sœur, on va pas se plaindre.
- M'en parles pas, j'en ai 3, j'en ai grave marre. Ajouta Brice. Elle voulait quoi ?
- J'ai fais l'erreur de dire que je la déposais à Vincennes, elle va voir ses potes et son gars-là.
- Elle a un gars ? Ai-je demandé en essayant de paraitre détaché alors que la nouvelle me chamboulait plus que je le voulais.
Elliot et Brice se sont observé avant de revenir vers moi.
- Fallait pas lâcher l'info ? Vous êtes plus en biz-biz si ?
- Non, c'est fini depuis juillet de l'année dernière.
- Ah, dit-il soulagé. J'ai eu peur de faire une boulette héhé. Ouais elle sort avec un mec, avec qui elle a été dans une colo, en juillet là. Le gars habite le 94, depuis je respire plus.
Brice a rigolé, mais pas franchement car il sentait bien que je n'étais pas particulièrement d'attaque à rire.
- Ok lourd, passe lui le bonjour. Lui dit pas pour Paris, je vais le faire. Je veux annoncer à tous mes proches un par un.
- Ok carré ... mais vous vous parlez ?
- Elliot va déposer ta sœur ? Ajouta Brice.
- Ok bye, dit-il en rigolant. Gros félicitation, on se voient vite pour fêter ça là. Paris est Ma – ma – magique !
Il réussissait toujours à m'arracher un sourire, même dans les moments où je voulais tout briser. Une fois qu'il est parti, ma mâchoire se contractait, impossible de gérer ma colère.
- Gros pourquoi t'es fâché comme ça ? Elle a le droit d'avoir un mec. Toi aussi t'as géré des meufs non.
- S'il te plait, viens on parle plus d'elle car je vais péter un câble.
- Mais attends, tu vois bien que ta réaction elle est pas normale ? Si t'as tourné la page, tu serais pas comme ça.
- C'est pas une question de page déjà. On parle d'Amélia, genre y a un autre mec qui va l'embrasser là ce soir en mode, tout le monde est ok avec ça. Carrément Elliot va la déposer pour qu'elle aille se faire toucher par un mec.
- Mais t'es un ouf, dit-il en rigolant. Elle sort avec lui, bien sûr qu'elle l'embrasse, elle aura 18 ans l'année prochaine, si ça se trouve même il l'a mougou.
- Eh dis pas des trucs comme ça, je vais vriller.
- Mais tu pensais que t'allais être son gars toute sa vie ou quoi ? Tu vas me dire t'as couché avec personne ?
Ma respiration était en pagaille et je ne répondais pas car il avait raison. Des femmes il y en avait eu, surtout depuis que j'avais gagné en notoriété. Je n'avais plus besoin de dire quoi que ce soit, tout me venait sur un plateau. Mais si ça n'avait tenu qu'à moi, il n'y aurait eu qu'elle. Je me foutais totalement de toutes ces femmes. Et contrairement à d'autres, j'avais eu très peu de conquêtes. Je pouvais les compter sur les doigts d'une seule main.
- Bref, te prend pas la tête. Elle essaie d'avancer, avec ce qui lui ait arrivé fin d'année dernière, on va pas lui reprocher.
J'opinais de la tête et tentait de me calmer en repensant à ce que cette connasse de Stéphanie lui avait fait vivre. Elle l'avait laissé pour morte avec une autre fille au bas de la cité. Elle s'en était sorti sans trop de dommages cérébraux, juste beaucoup de douleur. A cet époque on se parlaient encore, en tant qu'amis. J'avais essayé de l'avoir tous les jours, pour m'assurer qu'elle allait bien. Je m'en voulais d'être aussi loin, mais je savais que je ferais tout pour revenir. Déjà à cette époque, je visais le PSG. L'objectif étant de jouer dans l'une des meilleures équipe, mais surtout de la retrouver enfin. Je mentirais si je disais que je n'avais pas eu l'espoir que tout s'arrange une fois ici. Mais il semblerait que j'avais rêvé
- Bref, on va graille ou tu vas rester avec tes narines contracter ?
- Ta gueule ! Dis-je en le suivant.
Ellipse
La signature avec le PSG s'est ultra bien passé et depuis, on fête ça avec ma famille et mes potes. Malgré ma joie immense, j'arrive pas à me remettre de la nouvelle que m'a donné Elliot hier sur Amélia. J'arrive pas à m'en défaire, le fait qu'elle soit en couple me tue. Le club devrait annoncer sur les réseaux ma signature et en attendant, je dois absolument la voir. Il est 18h et nous sommes le dernier jour du mois d'aout. J'ai demandé à Elliot, si sa sœur était bien chez eux et il m'a assuré que oui. J'ai retrouvé notre ancien quartier prêt à monter chez elle. Je ne savais pas encore ce que j'allais lui dire et espérais que je saurais maitriser mes émotions. J'étais sur la ligne vers son immeuble, que je pouvais déjà apercevoir au loin. J'avançais lorsqu'elle était là. Elle était blonde, les cheveux bouclés avait laisser plaça à du raide. Elle devait les avoir lisser, ça lui allait tellement bien. Elle était sublime. Elle ne m'avait absolument pas remarqué, elle était posé devant avec Amaury. Elle portait une robe d'été, très courte, façon tricot de couleur rose, blanche etc. Apparemment Amaury s'était transformé en rappeur et elle dansait à côté. Ils étaient dans leur monde comme d'habitude. J'avançais, impatient et un peu perturbé malgré tout par cette nouvelle version d'elle qui me rendait déjà fou.
PDV Amélia.
- Les ennemies veulent un bail..
- Ah bon ? dis-je en reprenant le son de Niska, tandis qu'Amaury s'évertuait à rentrer dans le personnage
- Sur la vie de ma mère
- J'arrive
- Ils ont pas compris
- Hein?
- Ramène mon fusil !
- Ramène !
- Ils reviendront jamais !
- Shoot balle dans la tête, dis-t-on en cœur pendant que je saute avec Amaury qui est clairement à fond avec Niska.
Je fais mes meilleurs pas et le suis et il s'arrête net, avant de m'observer et je ne comprend pas jusqu'à ce que je le vois. Kylian était plus qu'à 10 pas moi et de ma crise cardiaque aussi. Je m'attendais à tout sauf le voir. Elliot m'avait dit qu'il allait rentrer, mais je ne savais pas quand et je ne m'attendais pas à ce qu'il vienne. J'imagine qu'il venait voir Elliot, étant donné que nous avions coupé tout contact depuis mars je dirais.
- Salut Amaury, ça va ? Demanda-t-il en tchekant mon frère qui avait un sourire joyeux.
Autant j'aimais le fait qu'il soit sociable, autant j'aimerais qu'il soit en accord avec moi et fasse la gueule à mon ex de temps à autres.
- Ouais et toi, tu dates. La saison a pas repris ?
- Non, je vais débuter là début de semaine.
Il se tourna vers moi et je me décidais à respirer pour ne pas faire de malaise. Il était à couper le souffle. A bientôt 19 ans, son petit haut manche courte blanc nike et son pantalon cargo beige, je n'avais rien à dire. Ce tee-shirt était si serré à ses muscles, j'étais éblouie pas ses bras.
- Amélia, dit-il en s'approchant pour me faire la bise.
Je m'approchais et le contact contre sa peau m'électrisait, littéralement car il a ressenti ce coup de jus.
- Désolé, ai-je seulement dis.
- Pas grave, dit-il en ne me lâchant pas des yeux.
Il était là depuis quoi ? 2 minutes maximum et j'étais déjà intimidé, à ne bientôt plus savoir aligné deux mots.
- Vous nous faites un concert de Niska ou quoi ? Dit-il en rigolant et même son rire était en train de me séduire.
Je devais clairement être malade, fiévreuse, mais tout en lui le rendait beaucoup trop sexy. Il avait pris en assurance et ça lui dégageait un charme dingue.
- Mon gars, Niska il fait un taf en ce moment. Je suis dans un werse t'as peur. Ajouta Amaury.
- Je vois ça, lança Kylian mort de rire
- Vous avez besoin que je vous laisse ? Demanda Amaury.
Je me tournais vers ce dernier prête à l'assassiner, Kylian ou pas.
- Ouais ça serait sympa, à part si vous deviez faire un truc ? Demanda Kylian.
- Franchement non hein. Vas y je monte à toute. C'est cool de t'avoir vu. Mais du coup tu vas au Réal ou ?
- Je viens de signer à Paris, dit-il tout sourire.
Mon cœur a rater un battement. Il avait signé ici. J'ai cru m'évanouir et Amaury donna le dernier coup de massue en me lançant un regard, suivi d'un sourire appuyé, ce qui m'a grave fichu la honte. Je devais être rouge tomate, je me suis mordue la langue et ait regardé partout sauf vers Kylian.
- C'est trop lourd mec, félicitation, lui a-t-il lancé en le tchekant. Trop bien, tu vas jouer avec Thiago Silva, puis Neymar qui vient de signer carrément, c'est une dinguerie. Vous allez leur faire du sale aux autres clubs.
- Ah c'est le but hein, on va essayer de faire le maximum.
Je n'entendais rien de cette discussion, je ne retenais que le fait qu'il allait rester ici en ile de France. Kylian ne repartait plus, il était rentré. Puis je me suis demandé s'il le savait à l'hôpital lorsqu'il m'avait dit de lui faire confiance. J'étais si perplexe.
- Bon je vous laisse hein. Mais bravo, grave hâte de venir te voir au Parc des Prince.
- Compte sur moi pour te passer des billets si je peux.
Amaury est rentré dans l'immeuble tout sourire et je me disais que ce traitre ne perdait rien pour attendre. Une fois seul, Kylian m'observait bien moins enjoué que lorsqu'il y avait encore mon frère.
- Ça va te va bien les cheveux lisse, a-t-il dit.
- Merci, ai-je répondu gêné autant par cette discussion que par le compliment.
- Alors, qu'est-ce que tu deviens ?
- C'est à toi qu'il faut demandé. Je suis juste au lycée, je passe le bac l'an prochain, rien de spectaculaire.
- Hum... c'est vrai. J'espère que ça ira.
- Oui... félicitation pour Paris, c'est ... trop cool.
C'est tout ce que j'avais réussi à dire alors que c'était largement plus que « cool ». C'est une opportunité en or et il allait devenir un réel champion ici, j'en étais convaincu. J'étais tellement heureuse et fière pour lui, mais tout ça ne sortait pas de ma bouche.
- Ouais, c'est un rêve qui se réalise et je vais pouvoir être avec ma famille en France c'est royale
- Je veux bien te croire, dis-je songeuse.
- J'ai vu Elliot hier, il m'a dit que tu voyais quelqu'un ?
Mes yeux sont tombés sec sur les siens, qui je voyais étaient en colère, malgré le calme de la question. J'étais assez surprise que cela puisse l'intéresser et aussi, qu'Elliot l'ait vu la veille et ne me l'ait pas dit en me déposant à Vincennes.
- Je... où tu veux en venir ?
- Ben c'est une question, je veux savoir si t'es en couple ou non ?
- Pourquoi ça sonne comme un reproche alors ?
- Peut être parce que ça en est un.
Je devais rêver, il allait tout de même pas me reprocher de pas l'avoir attendu. J'avais suivi ses vacances sur les réseaux, il avait pas l'ait d'avoir chômé non plus.
- Je ne vois pas pourquoi, en mars on a convenu que chacun devait faire sa vie. Tu sortais avec qui tu veux et je faisais de même. Ou j'ai rêvé cette discussion ?
- Non, mais ...
- Pas de mais alors Kylian, on étaient d'accord tous les deux.
- Mais je suis revenu. A-t-il lancé et je ne savais plus quoi répondre.
Je soupirais en essayant de calmer les battements affolés de cet organe défaillant qu'on appelait mon cœur. Je ne savais plus quoi penser, oui il était revenu mais je n'allais mettre ma vie sur pause pour lui. En même temps, quand je le voyais, j'avais clairement envie de tout envoyer valser et de m'échapper loin dans ses bras si ferme, mais je m'égarais.
- Je sais, je viens de l'apprendre Kylian... Oui je suis en couple, je peux pas tout arrêté car t'es revenu.
- Ok, dit-il tentant d'encaisser le choc.
- Tu m'en veux ou je rêve ?
- Un peu ... t'as couché avec lui ?
- Qu- quoi ? At – attend mais d'où t'as le droit de me poser cette question ?
Je devais être aussi rouge que les panneaux de stop. J'étais tellement gêné par cette question et à la fois surprise. Il avait un sacré culot tout de même, c'était mon corps et j'en faisais ce que je voulais. On s'était promis l'un à l'autre mais il avait brisé ce pact l'an dernier. Je ne lui devais plus rien.
- Répond juste à la question.
- Je ne répond à rien, t'es un grand malade.
- Ok ... super !
- Je te rappel que tu as couché avec Lorie en premier. Au moins tu sauras ce que j'ai ressenti.
- Donc t'as couché avec ton mec ? Putin Amélia.
Je levais les yeux au ciel excédé
- Ok j'y vais, tu me gonfles. Tu vois ça aurait pu être un moment cool et finalement.
- Ok attend désolé... dit-il toujours la mâchoire contracté et pas vraiment redescendu. Je ... j'arrive pas à supporter qu'un autre mec t'approches.
- Et c'est moi qui était celle qui faisait des crises dans le couple hein ? Dis-je ironique.
- Je tiens beaucoup à toi... ça me tue presque je te jure. Dit-il dans une voix si calme que ça m'a stoppé net dans mon énervement.
- Je tiens beaucoup à toi aussi, dis-je en lui prenant la main.
Ce geste l'a surpris et il s'est approché en plongeant ses yeux dans les miens.
- Il fallait qu'on avance, on appris cette décision pour tous les deux.
- Je sais ... dit-il résigné.
- Maintenant, on va sans doute se croiser etc, mais je n'ai pas de soucis avec toi.
Il laissa passé un moment et opina de la tête. J'étais ravie et me suis dit que cette petite discussion permettait de laisser nos égos de côté et reprendre peut être le chemin d'une amitié saine.
- Tu as raison Amélia, mais je suis rentrée. Et crois moi, je ne vais pas te laisser tomber.
Il a lâché ma main et a tourné les talons sans que je ne puisse le contre carrer et à vrai dire, je ne sais même pas ce que j'aurais répondu. J'étais abasourdie et outrée qu'il ne veuille pas passer à autre chose. Mais quelque part au fond de moi, je crois que ça m'a fait l'aimer encore plus fort.
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