Chapitre 14
Désolé pour ces quelques jours d'attente. Ce Chapitre est un peu plus long pour me faire pardonner. Je vous love, comme d'hab, commentaires, like et Co :)
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PDV Amélia - Juillet 2016
- Tu as quoi à la main ?
- Rien, ai-je dis tentant de masquer ma gêne.
- C'est un peu rouge pour un rien, tu devrais trouver une meilleure excuse pour quand Kylian sera de retour. Ajoute Moussa avant de tirer une nouvelle taffe sur son joint
Je soupire, exaspéré à l'idée de savoir qu'il avait raison.
- Bref, je dis ça pour toi hein. Si non t'as hâtes ? Ça fait combien de temps que tu l'as pas vu cette fois ?
- 7 mois, c'est si long je te jure. Mais bon il sera là dans deux semaines. Dis-je tout sourire à cette idée.
- C'est trop carrément et y a rien qui te dis qu'il fait pas de dinguerie là-bas.
- Tu vas pas recommencer !
- Ca va faire 3 ans qu'il est parti, vous vous voyez à noël et l'été. Et pas tout l'été car "Monsieur" doit garder la forme.
Je fais mine de ne pas écouter ce qu'il me raconte car au fond, ça me fait mal au cœur. Depuis trois ans, on a fait le maximum pour se parler, se faire des Visio etc... Je ne dis pas que c'est simple mais on y arrive et évidemment à chaque fois que l'on se voient, c'est le feu d'artifices dans mon cœur. Il grandit un peu plus à chaque fois et il prend tellement de muscle. Je vois bien qu'il attire le regard des autres. Surtout que l'année dernière il a enfin signé son premier contrat professionnel avec l'AS de Monaco. J'étais tellement contente, il jouait vraiment comme les plus grands et j'étais si fière. Rien que d'y songer, mon cœur se gonflait encore plus d'amour pour lui. Seulement voilà, on partait pour environs 2/3 ans supplémentaires de distance. J'avais tout juste 16 ans et il allait fêter ses 18 cette année. J'avais peur qu'une fois la majorité obtenue, il m'oublie. Se rendrait-il compte qu'il n'avait plus besoin de moi ? J'entendais tellement de chose concernant ces femmes qui venait spécialement voir des footeux pour les mettre dans leur filets. J'avais peur et parfois au point d'en trembler d'horreur. Kylian avait pris tellement de place dans ma vie, mon esprit. J'en étais convaincue, il était mon âme sœur, mais certainement mon point de chute également.
- Bref, tu pars au Sénégal cette année ? Demandai-je voulant changé de sujet.
- Tu peux pas esquiver H24 ! C'est ça ton soucis toi, tout sous le tapis. Tu veux cacher tout ce que tu ressens, c'est pas gérable Lia.
- Tu es mieux peut être ? Dis-je n'osant le regarder.
Il a tiré une dernière fois sur ce joint et l'a écrasé avant de ranger le mégot dans sa poche, pour le jeter plus tard. Il s'est approché de moi et j'ai relevé la tête pour l'observer. Lui aussi avait changé en deux ans. Encore plus mignon qu'il ne l'était avant et tout autant musclé. Il avait un tee-shirt Kenzo noir avec le tigre en bleu et un short noir nike en coton. Avec ses petites Ray-ban en or et son dégradé, il avait une popularité au lycée, c'était dingue.
- Bien sûr que je suis mieux, je suis peut être le seul qui te dit ce que tout le monde pense tout bas.
- Hum...
- Je mens ?
- Non, mais t'es pas très honnête non plus. La seule avec qui tu te permets ça c'est moi. Si non avec les filles de la classe, que tu les suces etc...
- T'as dit le mot "sucer". Dit-il surpris.
Je glousse car c'est vraiment pas mon genre de parler comme ça, mais par moment, je me dis pourquoi pas.
- Oui j'ai dit sucer, le monde ne va pas s'arrêter.
- Le monde non, mais mon cœur lui oui Bambi. Dit-il en se touchant la poitrine pour continuer de dramatiser.
Cela faisait un an qu'il m'appelait comme ça. Il trouvait que notre duo ressemblait à Bambi et Panpan. J'étais aussi empoté que le faon et lui aussi rusé et cool que le lapin. Ne nous demandons évidemment pas, qui a réparti les rôles, je n'ai pas eu mon mot à dire. Je trouvais ça amusant, Kylian un peu moins.
- Toujours dans le drama. Il est 19h, je devrais rentrer. Tu vas faire quoi toi ? Dis-je en tapotant un texto.
Nous étions assis sur l'un des terrains de baskets de notre quartier où des petits étaient encore en train de jouer à tout, sauf au basket. Certains étaient tellement jeunes, je me demandais si j'étais la seule à avoir des parents qui voulaient l'étriper, si je rentrais tard.
- J'ai un petit date là, j'espère ça va pas me couter cher cette histoire ! Dit-il en sautant partout comme un fou avec ses claquettes.
- Coralie ? Demandais-je songeuse. Moussa changeait de copine comme de coupe de cheveux, donc 2 semaines je dirais.
- Non Coralie c'était en mars ! Tu suis un peu ma vie ?! Demande-t-il outré tandis qu'on quitte le terrain.
- Evidemment, mais tu changes H24 aussi. Je retiens pas mes cours, t'aimerais que je retiennes tes copines.
- Normal wesh ! Moi je t'écoutes bien sur ton Kyky là !
- Il n'y a jamais eu personne d'autres que Kylian donc bon ...
- Ouais... c'est bien le problème ! Dit-il en foutant les mains dans les poches de son short.
Par moment j'ai du mal à le suivre. Il va me donner des tonnes de conseils pour que l'on puisse s'en sortir. Puis il y a ces jours où, je sens qu'il n'y crois plus. Ça n'a pas d'incidence sur ma personne, car j'aime Kylian. Mais je dois reconnaitre qu'il arrive que je me demande, pourquoi pour nous ça fonctionnerait. Pourquoi, est ce qu'on ferait la différence, alors que nous n'avions encore rien vécu. Tant de choses qui ne m'aidait pas à aller mieux évidemment.
- Ce n'est pas un problème. Je sais que c'est lui. Dis-je tentant de le convaincre autant que moi.
- Ben je ne sais pas, qui te dit pas, qu'un autre mec pourrait aussi te rendre heureuse ? T'es aveuglé par lui. Je capte il est beau, bientôt riche si tout roule pour lui. Mais bon...
- Tu te fous de moi ? Qu'est-ce que j'en ai à foutre de la thune ou son statut ? Dis-je cette fois en colère.
- Ca va détends toi... Ok je dis de la merde, je sais que t'es avec lui parce que tu le kiff depuis le berceau, mais bon ... bref...
- Non va au bout ! Dis-je en m'arrêtant de marcher et il fait de même.
- Il est pas parfait ton gars !
- Comment ça ? Dis-je en commençant à sentir doucement le monde tourner autour de moi.
- Ben tu l'as pas vu depuis 7 mois, mais il est revenu pour les vacances d'avril. Il t'as dit qu'il avait pas de temps pour te voir et ça tombait avec tes vacances en famille en Espagne mais bon mystic.
- Mais en quoi au juste ? Tu vois le mal partout Moussa c'est relou.
- Non ... eh vas-y bref.
- Oui bref surtout si c'est pour t'inventer une life. Dis-je en reprenant la cadence.
- Oui c'est une invention s'il aurait passé la soirée avec une de mes exs aussi ?
Je m'arrête brusquement et me tourne pour lui faire face. Je l'observe regarder vers le sol et se sentir gêné. Je n'aurais pas su dire si c'était car il mentait ou parce qu'il savait que j'allais sans doutes m'effondrer et ne voulait surtout pas en être responsable. Peu importe, j'avais une envie irrépressible de vomir, sans pour autant pouvoir le faire.
- Impossible, c'est qui déjà ? Impossible, je suis sûre que c'est un mytho, c'est impossible je te dis. Vraiment pas possible. Ai-je répété en boucle comme par automatisme par peur que la vérité me bouffe avec aucunes issues possible.
- Je suis désolé, dit Moussa en s'approchant. Cette fois il me regardait et je sentais dans son regard, qu'il me disait la vérité.
- Je dois rentrer ! Ai-je annoncé subitement.
- Oui je te raccompagne, je ...
- Non, salut Moussa ! Ai-je coupé court en mettant le plus de distance avec cette zone.
Je marchais vite et pourtant toujours pas assez à mon goût. Il me manquait de l'air avecla chaleur de cet été indien. Il faisait tellement chaud chaque été dans cette cité. Impossible de savoir si les tours conservaient la chaleur, mais on avaient souvent l'impression d'être dans un four géant. Je filais à toute allure, mon professeur d'EPS aurait été ravi. Devant mon immeuble, je me rendais compte que je tremblais, au moment de chercher les clés dans ce mini sac à rose. Je devais me ressaisir, si non mes frères n'allaient jamais me lâcher. En étant la seule fille d'une fratrie de 4 garçons, je les avaient toujours sur le dos.
- Respire Lia, c'est certainement faux.
- Tu parles seule ? J'espère c'est pas un truc de jumeau !
Après un bref coup d'œil derrière moi, Amaury était là avec son sourire d'enfant heureux. Je ne savais pas comment il faisait pour toujours être aussi joyeux. Rare sont les fois où je l'ai vu triste, alors que je passais ma vie à déprimer. Des jumeaux que tout opposait. Je lui adresse un bref sourire timide.
- Oula, toi t'as eu une mauvaise nouvelle. Kylian ne rentre pas ou quoi ? Dit-il en me devançant et ouvrant le bâtiment des clés qu'il tenait dans sa main.
- Si t'inquiètes, dis-je en me dirigeant vers la cage d'escalier.
Amaury m'a retenu le bras, et il a soupiré un bon coup.
- Vas y raconte avant qu'on monte, car y a grave des invités aux darons je crois en haut.
- Tu mens ! Dis-je déjà saoulé.
- Si, maman m'a demandé de rentrer avant 19h30, car y a ses collègues où je ne sais quoi.
- Elle m'a dit la même, mais parce qu'elle voulait que je l'aide en cuisine. Oh non, j'ai la Flem, je suis pas d'attaque.
- Bref ! Raconte-moi ta galère avant.
Je soupire longuement, exténué d'être toujours la nana à problème de notre duo.
- On m'a dit que Kylian aurait été en date avec une nana, quand il est revenu en avril...
- Quoi ? Mais non wesh, jamais ! Date avec qui, si c'est pas ta grosse tête ?! Dit-il choqué.
- Eh laisse ma tête tranquille toi ! Dis-je en touchant ma tête, comme à chaque fois qu'il l'insultait.
Il me regarda en me narguant, comme si c'était évident que ma tête était énorme.
- Je ne sais pas qui c'est ..., je dois en avoir le cœur net. J'ai un mauvais pressentiment Am.
Il n'a rien dit et a acquiescé silencieusement.
- Bon, viens on monte et dès que la soirée est fini, je vais lancer une enquête. J'espère pas pour lui, sinon ça va chier !
J'ai souris en voulant le prendre dans mes bras, mais il m'a repoussé.
- Wesh, imagine Christie descend et nous voient.
- Je suis ta sœur, je pense qu'elle s'en remettra.
- Non wesh, elle est grave jalouse.
- Une meuf qui est jalouse de ta sœur, quitte là ! Dis-je en montant les escaliers.
- Jamais, enfin pas avant la rentrée.
- Tu m'exaspères Amaury, t'as pas fini de faire de la merde ?
- Non, car cette année peut être que Loretta va enfin accepter de sortir avec moi. Elle pourra pas si je suis déjà en couple.
Je secouais la tête pour montrer ma désapprobation totale à ses techniques, plus que douteuses. Il m'a devancé et on a fait la course jusqu'au troisième, car on ne savaient pas faire autrement que de se défier comme des gamins. J'étais essoufflée, et à deux marches de la fin, lorsqu'il s'est mis à danser pour fêter sa victoire.
- Demain je te bats ! Dis-je en toussant.
- Greffe toi des nouveaux poumons et on en reparle !
Je lui offre mon plus beau majeur et il éclate de rire et ouvre la porte au moment où je le rejoins sur le palier. Bizarrement la pièce est dans l'obscurité la plus complète. Pourtant à cette heure, il fait toujours jour.
- C'est une chicha ou quoi ? Hurle mon frère et je ne peux m'empêcher de rire jusqu'à ce que ....
- SURPRISE !
La lumière apparait et toute ma famille, ainsi que nos amis sont devant nous avec leur téléphone portable à nous filmer. Je suis sous le choc et la première personne que je vois, c'est ma mère tout sourire et tellement apprêtée pour l'occasion. Elle vient à notre rencontre et nous serre dans ses bras. Malgré moi une larme m'échappe, mais je tente de garder la face. Je me tourne pour observer Amaury et ses yeux sont ébahis. Sa simple joie suffit à faire disparaitre mes angoisses pour le moment. Il y a beaucoup de potes à Amaury, qui est bien plus populaire et ils se mettent tous à crier son nom en faisant une petit rythme d'ambiance qui le fait danser. Il adorait faire le show. J'étais morte de rire et essuyait mes larmes en le regardant se déhancher à mesure que l'on disaient son prénom. Puis ça a été mon tour et j'étais tellement gênée. Amaury m'a accompagné et on a fait notre petits pas en mode Gwara Gwara. J'aimais tellement danser avec mon frère, c'était les seuls moments où je ne me sentais pas timide ou quoi. On étaient en symbiose et totalement complémentaire dans ces instants.
Laura me rejoint et me prend dans ses bras en me souhaitant à nouveau un joyeux anniversaire. Il est vrai qu'on a eu nos 16 ans le 27 juin avec Amaury et on avait toujours rêvé d'une fête. Ce n'était pas les 18, mais les 16 c'était l'âge qu'on c'était toujours fixé, comme le nombre où t'es assez grand pour plus être un goss et pas assez pour avoir trop de problème. L'âge de tous les possibles. Puis ma mère a regardé par-dessus mon épaule et je me suis tournée pour voir Moussa. Je mentirais, si je disais ne pas avoir pensé à ce qu'il venait de me dire, mais j'étais contente qu'il soit là.
- Il y a une grosse surprise pour toi Amelia ! Dit ma mère surexcité.
- J'ai une télé dans ma chambre ?
- Non ! Dit-elle exaspéré et je souris. Je vois les gens s'écarter et alors que je regarde droit devant moi, je le vois, lui. Kylian.
Tous les regards sont concentrés sur nous, comme s'ils avaient arrêtés de respirer pour nous voir nous enlacer. Il est irrésistible, je dois le reconnaitre. Sa mâchoire est de plus en plus carré et il n'a, bientôt plus aucunes traces de l'ado de nos débuts, c'est en train de devenir un homme. Il fait son petit sourire en coin et malgré mes doutes, j'accoure vers lui et l'enlace. Il sent si bon que s'il ne me tenais pas, je m'envolerais de bonheur. Je m'écarte de lui et il a cette fois un sourire franc et large. S'il n'y avait pas autant de monde, j'embrasserais ses lèvres pulpeuses et si bien dessinés. Ses yeux brillent autant que les miens et à cet instant, je l'aime comme je ne l'ai jamais aimé. Mais c'est ce que je pense à chaque fois, je ne saurais vraiment dire combien je l'aime.
- Bon anniversaire petit cœur. Dit-il si doucement que je suis la seule à pouvoir l'entendre.
La tête entre ses mains, je l'entoure par la taille et aimerait que cet instant, dure pour l'éternité. Je souris et il m'embrasse le front. J'entends les gens s'émouvoir et dire que c'est mignon, mais je suis déjà loin.
Ellipse
La fête bats son plein et je n'ai quasi pas lâché Kylian, avant de finir par le laisser avec Elliot. C'était son ami bien avant moi, c'était normal qu'il soit aussi ravi que moi de le retrouver. Je discutais avec Laura sur le balcon et Moussa est arrivé.
- Elle tue cette fête!
Je l'observe et secoue la tête encore trop bouleversé par ce que je savais.
- Lia, oublie ce que je t'ai dit.
- Oui ben oui, plus facile à dire qu'à faire.
- Oublier quoi ? Demandait Laura.
- Apparemment Kylian aurait date une autre meuf.
- Quoi ? Mais wesh impossible. Il t'as dans la peau. Tu es son Eve !
- Son Eve ? Demanda Moussa perplexe.
- Oui Eve de Adam et Eve wesh. Genre la côté d'Adam là ! Bref, le vitale de l'existence de l'homme et de la femme.
Moussa l'observe perplexe et j'éclate de rire et ils font de même.
- Merci d'être là pour moi je vous jure. Cette année aura pas été facile encore.
Plus personne ne parle et je lève les yeux pour éviter de faire couler ces satanées larmes.
- Lia, tu veux toujours pas nous dire ce qu'il s'est passé lundi ? Dit Laura en observant l'hématome sur ma main.
- Je suis tombée, je l'ai déjà dit.
Elle soupire et je n'ajoute rien de plus, lorsque Kylian débarque avec Elliot, Brice et Amaury. Il se met à côté de moi et m'embrasse le front avant d'à son tour regarder ma main.
- T'as joué les cascadeuses m'a dit Amaury ?
J'opine de la tête sans oser regarder mes deux potes qui devaient tellement me détester en cet instant. Je me détestais suffisamment comme ça. J'évitais surtout Amaury, car s'il y avait bien quelqu'un qui savait tout, c'était lui.
- On vous laisse, je dois parler à Kylian ...
- Non c'est nous on se barre, restez ici ! Annonce Amaury.
Voilà pourquoi je l'aimais tellement. Un jumeau infernal, mais tellement essentiel à mon bien être. Une fois qu'ils ont quitté le balcon et qu'Amaury a fait glisser la porte vitrée. J'ai regardé Kylian, qui me caressait le visage avec tellement de tendresse. J'aurais pu en rester là, sur ces instants anodins mais si magique pour moi, mais mon cœur me faisait bien trop mal pour que je passe l'éponge.
- Kylian je vais te poser une seule question et tu dois me dire la vérité.
Il m'a observé un peu surpris et a retiré sa main de mon visage et très vite, je me suis sentie vide de sa présence.
- Vas-y, ça à l'air sérieux ton truc. Tente-t-il avec un sourire qui se veut taquin.
- Est ce que pendant les vacances d'avril tu as vu une meuf ?
C'est fait, le pansement était arraché d'un coup. Le fait même de poser la question me faisait tanguer, mais je devais savoir. Puis rien. Pas de réponse. Juste ses yeux dans les miens, brillant de quelques chose que je n'avais pas encore vu chez lui. Il ne s'est passé que quelques secondes, mais ça a été suffisant à immiscer une vérité, que je voulais fausse du plus profond de mon être.
- Je ... j'ai vu une meuf c'est à dire... J'ai vu plein de gens en avril.
J'ai opiné de la tête et une larme a roulé sur ma joue. Il a voulu s'approcher mais j'ai reculé d'un pas. Cette main qui quelques minutes avant, me faisait le plus grand bien, semblait comme brulante pour moi.
- Arrêtes, laisse-moi au moins t'expliquer.
- Expliquer que tu m'as trompé ? Dis-je en tentant de garder le peu de dignité qu'il me restait, mais je me brisais doucement sans un bruit.
- Jamais Amélia, je te ferais jamais ça !
- Ok alors, tu as vu qui en avril ? Et pourquoi je ne suis pas informée.
Sa mâchoire se contracte et il prend son temps pour répondre.
- J'ai vu des potes et une des filles de mon premier collège.
- Qui ça ?
- Lorie ...
J'avale difficilement ma salive mais j'opine de la tête.
- La fille que t'as embrassé pour la première fois.
- J'avais 13 ans, franchement et c'était pour un jeu.
- Sauf que tu l'as de nouveau embrassé avant qu'on sortent ensemble non ?
Il ne dit plus rien, mais ne quitte pas ses yeux des miens. C'est presque insoutenable mais je tiens bon.
- Et du coup vous avez fait quoi ?
- Amélia ...
- Je veux savoir... j'ai le droit de savoir. Il opine avant se poursuivre.
- On a discuté, on a quasi jamais été tous les deux. Elle était là avec un de mes potes. Elle voulait savoir ce que je devenais etc. Franchement je m'en fou d'elle je te jure.
- Pourquoi tu ne m'as rien dis alors ?
Il s'approche et je recule à nouveau, il s'arrête dans sa lancée, comme exaspéré par ma réaction mais poursuit.
- Je savais que t'allais faire une crise ! Depuis que je suis à Monaco, tu crises car tu as peur que je sois avec une autre. Si en plus je t'avais dit Lorie, sachant qu'on allaient pas se voir avant juillet, je sais pas comment je t'aurais rassuré.
- Tu aurais dû me dire la vérité ! Dis-je essuyant de nouveau rapidement une larme.
- Je sais ... Mais je ne t'ai pas trompé ....
- Et elle a essayé un truc ?
- Bé ...
Je l'observe, insistant pour avoir une réponse et il continue ce jeu avec sa mâchoire.
- Peut être oui... mais je l'ai recale quoi qu'il !
- Oh putain !
- Bé, tu te prends la tête, arrêtes de faire ton enfant s'il te plait.
- Mais ferme ta gueule ! Dis-je si violemment, que je suis aussi surprise que lui.
Il tourne les talons et rejoins les autres dans le salon, me laissant seule, totalement désemparée parce que je viens d'apprendre. Moussa me rejoints suivi d'Amaury et Laura.
- Alors ? Demande Amaury.
- Il a vu Lorie, ai-je seulement réussi à dire pour ne pas me mettre à sangloter.
Un silence s'en est suivi et j'ai encore plus réaliser comme je devais être pathétique. Je m'en voulais tellement de le laisser me faire ça.
- Wesh, il se passe quoi ? Demandais Brice en revenant dans le balcon.
- Il se passe que ton pote a trompé ma pote ! Dit Laura prête à en découdre.
- Quoi ? Mais vous êtes des zinzins vous ! Trompé avec qui ? Où ? Et pourquoi faire même ?
- T'étais là quand y a eu la soirée avec Lorie ? Ai-je demandé.
- Ben oui wesh, je suis toujours là. Il t'as jamais trompé. C'est mon gars, mais je vais pas le défendre s'il fait de la D toi aussi !
J'opine, peu convaincu, même si en réalité, je savais que Brice ne mentait jamais. Ce n'étais pas son genre.
- Mais attends, donc là tu crois qu'il a fait quoi avec Lorie wesh ? Non mais des embrouilles bêtes là, à ton anniversaire.
- Tu défends trop ton gars ! Il est pas totalement clean. Ajoute Moussa.
- Mais tu veux quoi toi ? Demandais Brice qui réveillait doucement sa colère. C'était la première fois que je le voyais hausser le ton.
- Ben toi tu veux quoi enfaite ? Tu fais le grand sage pourquoi ? Dit-il en s'approchant trop près de lui.
Brice l'a observé dégouté et m'a jeté un regard avant de dire :
- Wesh, donc c'est lui qui t'as dit ça, alors qu'il te veut depuis et tu le crois ? Lia réfléchis toi aussi.
- Ferme ta bouche, je la veux de quoi ? Ajouta Moussa, qui avait déjà les nerfs à vif.
- Ferme ta gueule toi ! Je veux rien, contrairement à toi, j'essaie pas de niquer des couples !
Amaury est entre les deux et j'observe la scène un peu comme déconnecté. Je n'arrive plus à suivre, tout se passe si vite. Kylian apparait et il observe Moussa avec mépris.
- Toi sur ma vie, j'ai envie de te caner, fais pas trop le fou. Tu veux raconter de la merde sur moi, me faire passer pour un connard ? Pas de problème, c'est ce qu'on verra.
- Tu me menaces Kylian ? La vie joue pas à ça gros, tu vas regretter. Un coup de fil et je mets ta carrière au passé.
- T'as dit quoi là Fils de p*** ? Ajouta Brice et là Amaury tentait de séparer mais ils voulaient tous se mêler sur mon balcon.
- Eh ! Hurla mon grand frère Danny. Rentrez là déjà et Moussa tu sors de la maison.
Moussa me regardait, mais j'opinais juste pour valider la décision de Danny. Il quitta le balcon en furie et les autres rentraient tous dans l'appartement sauf Kylian qui m'observait.
- Kylian je ....
- Non, tu sais quoi t'as gagné, j'arrête. Nous deux ça se fini ici. Bonne continuation.
Sans un mots de plus, il quitta le balcon et je restais comme sonné debout sans bouger. Amaury finit par revenir.
- Alors ça dit quoi ? Demanda-t-il en mangeant une part de gâteau.
- C'est fini...
- Mais non wesh, il est énervé c'est tout.
- Non Amaury, c'est terminé. Dis-je réalisant l'information tout en la disant.
Il posa son assiette sur le rebords et me pris dans ses bras. Je me laissais aller silencieusement à une marée de larme sans fins. Ce que je ne savais pas, c'est que ce n'était que le début d'une longue série de crise, qui dura un an ....
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