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Chapitre 7 : Humiliation


Les jours qui suivirent, HumanRob organise une petite réception pour fêter le projet. Même si Arkiron est en suspend jusqu'à nouvel ordre, Henry voulait célébrer ce soir la réussite de la greffe, et l'effort fourni par tous pendant environs un mois. Cette réception est ouverte au journalistes évidement, et les membres de l'équipe pouvaient en théorie amener leurs compagnes ou compagnons. En théorie oui, car Paul était trop vieux maintenant pour vivre seul. Il sent que c'est un autre coup porté par Henry pour l'affaiblir, et à force, c'est ce qu'il fera. Il cherche dans sa penderie son costume de grand standing. Il en a un car l'entreprise organise souvent de petites "sauteries" pour féliciter ces employés, mais c'est la première fois que les proches et les médias étaient conviés aussi. Il le retrouve et le sort, dans sa housse pressurisée. En l'ouvrant, un petit nuage de produit servant à conserver le tissu s'échappe à haute pression, et se disperse presque instantanément. Il le met rapidement, l'ajuste, et demande :
« Je suis comment Domo ?
- Vous êtes élégant, lui répond Domo.
- Comme toujours, fini Paul, comme toujours. »

Puis il sort de l'appartement, en se gardant une idée en tête : être le plus discret possible.
Le soir venu, Paul se présente à l'accueil. Le vigile le reconnaît aussitôt :
« Paul, passe, mais tu es pas venu avec ta compagne ?
- Non elle est malade, elle a la grippe.
- Arrêtes, je sais que tu as personne.
- Alors pourquoi tu poses la question ? »

Il s'extirpe du vigile et de ses pics pour rejoindre la salle d'expérimentation, rejoindre les autres à la fête. La salle avait était aménagé, nettoyé, ordonné, et une grande bâche recouvrait Arkiron qui, pour l'occasion, n'était plus attaché dans le dos depuis le plafond, mais depuis le sol. Il est rejoint tout de suite par May et son mari, Jean, un grand bonhomme plus jeune de dix ans qu'elle.
« Paul, je pensais que tu ne viendrais pas, lance heureuse May, en donnant la coupe d'alcool à son époux.
- Puisque je suis invité, pourquoi ne pas venir, lui réplique gentiment Paul.
- Tu sais pourquoi, annonce-t'elle en regardant dans toutes les directions. Tu sais que tu joues avec le feu en jouant ta vie en solo, quelqu'un pourrait te voir seul, et moi de te parler... »

Elle venait de trop en dire. Elle laisse échapper ce bout de phrase inconsciemment, mais elle le pense vraiment. Jean préfère calmer le jeu de suite :
« Ma chérie, je crois que tu as trop bu, nous allons le laisser tranquille maintenant. »

Il la prend dans son bras gauche et l'emmène, jusqu'à disparaître dans la foule. Paul se fiche de ce que pense les autres, et même de ses propres amis. Ils ne peuvent pas comprendre le besoin d'être seul, ou d'avoir des besoins qui lui sont interdit. Il préfère laisser tomber, de toute façon, qu'elle pense ce qu'elle veut, et si cela lui fait du tort d'être avec lui, tant pis. Il récupère d'un garçon portant des flûtes à champagnes unes de ces coupes qui a enivrés May. Il voit aussi Frank au loin, mais il s'est déjà fait douché par une amie, il ne veut pas d'une autre désillusion. Il préfère rester dans son coin à siroter son verre. Tout ce monde... pour voir Arkiron... cela dépasse l'entendement de Paul. Un peu aigri, il songe à quitter déjà la partie, mais se ravise, quand les lumières s'estompent dans la salle. Seul l'avant de la scène est fortement éclairé, mettant en évidence Henry, Eric et Arkiron sous sa bâche. Paul fait comme le reste de la salle, il se tourne vers celui qui va parler et dévoiler le projet au monde entier. Henry s'approche d'un pupitre, et sa voix sort de part et d'autres des murs de la salle :
« Mesdames, messieurs, mes chers invités, bonsoir. J'espère que les petits fours sont bons, et le vin délectable, car sinon cette soirée est déjà tombée à l'eau. »

Quelques rires de personnes déjà ivres viennent couper le discours, que Henry rattrape aussitôt :
« Merci, ce n'est rien... maintenant que vous êtes à l'aise, je dois tout de même vous présenter celui pour qui ou pour quoi nous sommes là. Cela fait un mois, Arkiron à vu le jour, une durée ridicule comparé par exemple au 100 ans qui sépare son cerveau à notre époque, et plus ridicule encore que l'âge de l'Etre Humain. Mais pendant ce petit mois, l'équipe composée du Professeur Eric, entre autre, a travaillé sans relâche jusqu'à l'aboutissement du projet, et de sa création. Si certains d'entre vous doutiez de la faisabilité d'insérer un cerveau humain dans une armure, et de le faire fonctionner à 100%, je vais vous montrer que vous aviez tort, mais que vous aviez raison. C'était impossible, impossible jusqu'à présent, et nous l'avons fait. Mais ce n'est pas Eric, ni moi, qui tireront sur cette corde de velours. Une personne dans cette salle a œuvré tout autant qu'Éric, et à contribuer a rendre cet impossibilité possible. Paul, où êtes-vous, montez avec nous sur l'estrade ! »

Paul ne s'attendait pas à cela. Il reste figé un instant, alors que May l'observe depuis l'autre bout de la salle. C'est son dernier regard de la soirée, avant de le détourner. Paul se met en branle, doucement, traversant la mare d'invités, se faisant flashé ou filmé par les journalistes et photographes. Il monte sur l'estrade, et se trouve face à cette mare en contre-bas. Henry lui sert la main, tandis que Eric le regarde d'un air soupçonneux. Henry le prend dans son bras droit et lance :
« Votre femme devrait être fière de vous, quand vous la rencontrerez. »

Paul comprend alors qu'il est tombé dans un piège, tendu par Henry. Des murmures se font entendre dans la salle, il vient de réussir son méfait. Paul essaye de réagir comme il peut :
- Je ne sais pas, je vous le dirais le jour où je lui demanderai.
- Bien bien, change de sujet Henry. A vous l'honneur Paul, de dévoiler votre créature, le fruit de votre travail.

Paul est dégoûté de ce qui ce passe. En passant ces yeux dans la salle, il voit que May regarde ailleurs, évitant son regard au passage. Est-il un monstre à ce point-là ? Elle ne comprend pas que le monstre dans cette salle n'était pas lui, mais qu'elle ne lui dira jamais . Il prend fébrilement le cordon dans ses mains, et tire. La bâche se coupe en deux, et tombe, dévoilant la créature. Des flashs s'en suivent, éblouissant un Paul impuissant, qui se retrouvera au crédit de la photo en première page, ou en reportage dans les médias. Henry a réussi son coup, de l'humilier, et de le forcer à accepter la créature qu'il avait crée à contre-coeur. Paul commence à descendre quand Henry l'interpelle :
« Cher collaborateur, vous ne voulez pas dire un petit mot ?
- Monsieur, lui répond en serrant les dents Paul, je ne suis qu'un artisan, pas un orateur. Je vous laisse cet exercice qui vous va si bien »

Il descend la scène, tandis que Henry continue à vendre son concept. Il ne croise plus les regards de May ou même de Frank, qui fuient visiblement son regard. Il sentait que ce soir, il avait tout perdu, sa dignité, ses amis, son travail. Tout en lui a été brisé quand il a franchi cette porte pour sortir, sous les yeux de quelques journalistes en quête de scoops ou de quoi remplir leurs papiers glacés. Il appelle l'ascenseur d'un coup de doigt rageur sur le bouton, à presque s'en casser l'index, quand il entend une personne courir derrière lui. Il se retourne juste un instant pour voir une journaliste, son appareil photo autour du coup qui valdingue de droite à gauche. Ses cheveux longs de blé, attachés par une tige de métal, commence à s'ébouriffer par cette course vers l'ascenseur, qui ouvre ses porte derrière Paul. Ce dernier ne se fait pas prier pour rentrer, valider le rez-de-chaussée, et appuyer frénétiquement sur le bouton de fermeture des portes pour rester seul dan cette pièce. Il pense réussir l'affaire, jusqu'à ce qu'un pied dans une basket bloque les portes coulissantes à la dernière seconde. L'ascenseur se réouvre sur cette créature, ces yeux bleus tombent sur les yeux frustrés de Paul, sa bouche commence à s'ouvrir pour lancer :
« Il en était moins une ! »

Elle savait pertinemment que Paul ne voulait pas d'elle ici, mais elle n'a pas pu s'empêcher de sortir cette phrase. Les portes se referment, et la journaliste commence son travail :
« Alors, vous devez être fier de votre travail, non ? »

Paul préfère ne pas répondre. L'ascenseur est filmé, et même sans camera, il n'aurait pas voulu parler, surtout à une journaliste. Elle insiste, en se présentant :
« Je m'appelle Johanna, appelez-moi Jo si vous voulez, et vous, vous êtes Paul, n'est-ce pas ? »

Paul ne parle toujours pas, et ne bouge pas la main pour rencontrer celle de Jo. Cette dernière referme ces doigts dans sa main et repose son bras à son état initial.
« Vous ne voulez pas parler, je le conçois, mais ce qui s'est passé ce soir est une humiliation publique, et vous devez contre-attaquer.
- Et alors ? En quoi ça vous concerne, c'est ma vie, pas la votre, lance violemment Paul. Vous pensez tout savoir ? Alors écrivez votre torchon, et laissez-moi ! »

L'ascenseur arrive doucement au rez-de-chaussée. Jo n'aura pas la chance d'avoir son exclusivité avec le laborantin humilié ce soir, mais elle abat sa dernière carte :
« Je vais souvent au "Caprice des Cieux", j'y serais sûrement demain soir. Je vous laisse mes coordonnées, à vous de savoir si vous avez besoin d'aide ou pas. »

Elle lui tend son téléphone pour enregistrer avec le sien sa carte de visite. Elle s'approche de Paul pour exécuter cela, et au bip de confirmation du transfère, elle fini :
« Je veux faire un papier sur Arkiron c'est vrai, mais je suis là avant tout pour la vérité. Je peux vous aider, à vous de savoir si vous voulez prendre des risques pour gagner votre vengeance ! »

Elle s'éclipse rapidement, et sort rapidement du bâtiment...

Elle se retrouve seul, hélant un taxi. Quand enfin l'un d'eux s'arrête, elle monte dedans, indique une adresse, et compose un numéro sur son téléphone :
« Oui, c'est bien mon redac chef adoré, commence-t'elle mielleusement.
- Jo, arrêtes de m'appeler comme ça, c'est pas comme ça que tu auras ta place de journaliste attitré au journal, lui rétorque la personne au bout du fil.
- Je sais, pas besoin de me le rappeler, je fais ce qu'il faut, t'inquiète.
- J'espère pour toi, Jo, sinon, c'est la rubrique des fais divers pour toi. Ça a donné quoi à HumanRob ?
- Ils savent accueillir, leurs canapés sont à tombé, s'exalte-t'elle.
- Jo, tu peux arrêter de faire ta gamine, je parle boulot là, pas réception mondaine, recadre la personne à l'autre bout du fil.
- Oui, je sais t'inquiète.
- Et alors ? Tu as quelque chose ?
- Possible... tu as vu la conférence de presse ? Et la personne qui a dévoilé le robot ?
- Oui, et alors ?
- Je lui en ai jeté deux mots dans l'ascenseur, il était plutôt énervé.
- Tu penses qu'il l'est... et alors tu as quoi ?
- Rien, ou presque, je lui ai laissé mes coordonnés sur son tel.
- Amateur, lui lance le rédacteur. Amateur et inutile. Il ne te recontactera jamais, ou il ne pourra plus le faire. C'est une grande entreprise, ils savent prendre leurs précautions...
- T'inquiète j'ai tout prévu mon chou, se délecte Jo. Il parlera... en parlant de cela, il faudra que j'aille au Caprice demain soir, tu peux m'avancer les frais ?
- Quel culot ! J'espère que c'est pour le travail au moins...
- Mouai, on verra, soit tu as un joli cadeau, soit je reviens bredouille, mais l'un comme l'autre, si tu veux un scoop, il va peut-être passé au Caprice, ose Jo.
- Ok, ok, mais j'espère pour toi que tu auras du croustillant, l'avertit le rédacteur en chef.
- Mais oui t'inquiètes, conclu Jo. J'y travaille mon chou. »

Elle raccroche au nez, pendant que son taxi traverse la ville a peine embouteillé. Elle se mordille la lèvre :
« A toi de jouer Paul, notre avenir est entre tes mains maintenant, murmure-t'elle. »

Paul rentre enfin chez lui. Il lance son costume froissé sur le canapé et se dirige dans la chambre. Domo n'ose pas lui parler, il doit avoir compris par ces capteurs que Paul ne veut pas parler, ou pire, qu'il le démonterait pièce par pièce pour se soulager. Il tombe sur le lit, face contre l'oreiller. Ce soir, il a été humilié comme jamais il ne l'a été, et il n'a envie que d'une seule chose ce soir, dormir d'un sommeil sans rêve ni cauchemar.

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