- Bon, bah bonne nuit.

- Je rêve, je dis moqueuse. Niall l'intello va se coucher sans avoir lu l'un de ses innombrables bouquins.

- Je suis pas du tout un intello. Je lisais parce que je n'avais rien d'autre à faire.

Il m'accuse du regard et je comprends le message. Puis il se glisse sous la couette et éteint la lumière. Je me dépêche alors de m'installer à mon tour.

- Niall ?

- Oui ?

- On va faire quoi demain ? Je veux dire... les autres, on va leur dire quoi ?

- On reste ici demain.

Ah bon.

- Et mes parents ?

- Liam leur a expliqué.

Ah bon. Monsieur a tout prévu à ce que je vois. Je décide de lui faire la remarque.

- Tu as tout prévu on dirait.

- Tu n'imagines même pas, souffle-t-il

- Quoi ?

- Hm ?

- Qu'est-ce que tu as dit ?

- Rien du tout.

- Tu sais très bien que si.

- Pourquoi tu veux que je répète puisque tu as entendu ?

- Oh... Laisse tomber.

Je me tourne dos à lui, embarquant la couverture. Je m'attends alors à ce qu'il tire un coup sec dessus, mais non ; il se colle à moi.

- On repart dans ce genre d'habitudes ? me souffle-t-il

- Quelles habitudes ?

- Celles où on se prend la tête avant de dormir et où tu me voles la couverture juste pour m'emmerder.

Je pouffe.

- Peut-être.

- Fais attention à toi, un jour je pourrais bien répliquer.

- Ah oui et comment tu ferais ? je le défie n'y croyant pas trop

- Comme ça.

Il se jette littéralement sur moi, me monte dessus et me tient les poignets de chaque côté de ma tête.

- Comme ça tu ne peux plus bouger, tu as peur, tu te calmes, et tu me laisses dormir.

- Ah, tu crois que j'ai peur là ?

Il ne s'attendait visiblement pas à cette réponse parce qu'il bug carrément. Je pouffe et il se reprend.

- Tu m'as perturbé, se plaint-il. Tu es censée résister un peu plus que ça.

- Oh, pardon, je dis en ayant toujours envie de rire. Je te laisse faire alors.

- Bon. Je disais, tu as peur.

- Oh, me fais pas de mal, s'il te plait, je dis en rentrant dans son jeu

- Si tu es sage, peut-être, je dis bien peut-être, que je serais tendre avec toi.

- Oh mon dieu, je dis faussement choquée, mais si je ne suis pas sage, qu'est-ce que j'aurai ?

- Tu ne veux pas savoir...

Je fais semblant d'avoir un frisson de peur.

- Tu vas être sage ?

- Oui.

- Bien. On va pouvoir s'entendre alors.

- Oui.

- Tu verras, c'est beaucoup mieux comme ça.

- Oui.

- Tu vas répondre « oui » à tout ce que je dis ?

- Tu m'as dit d'être sage.

- Tu joues très mal la peur, dit-il en pouffant avant de reprendre son sérieux. Je te trouve bien insolente.

- Non non, je vais être sage.

- Bien, je serai clément dans ce cas.

Il me fait vraiment rire, mais je me retiens et continue de jouer son jeu.

Il commence à me faire des bisous dans le cou et je ne comprends plus très bien.

- C'est censé m'endormir ça ?

- Non, j'ai dit que moi j'allais dormir, je n'ai pas parlé de toi.

- Oh.

- On s'est compris ?

- Oui.

- Ok.

Il s'approche pour m'embrasser et on se saute littéralement dessus. Oui, on s'est bien compris. Fini de jouer.