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Chapitre 13. Brûler ses vaisseaux

- Tu veux encore de l'eau, Vlad ? Demanda Mandarine, inquiète, en tendant une coupe vers Vladimir allongé sur le sofa du bureau d'Iphigénie.

Cette dernière assise sur le rebord de la fenêtre, lisait un épais dossier. Huit Tea Party s'étaient déroulés depuis qu'elle avait fait peur aux Minions grâce à Vladimir avec le faux incendie et la chute dans les ténèbres. Si la moitié avait été très blessée dans leur amour-propre, certains ayant même essayé de la faire destituer, l'autre moitié avait adoré les illusions de Vladimir. Ces masochistes semblait parfaitement excités à l'idée de frôler la mort à nouveau. Les gens aiment se faire peur : ils sont tous fous...

Iphigénie et son assistant devaient travailler d'arrache-pied avant chaque Tea Party pour inventer à chaque fois des nouveaux tours. Les gens lui avaient petit à petit pardonné, mais ces fêtes et les défis les laissaient épuisés surtout Vladimir.

- Je voudrais quelques choses d'un peu plus fort, si cela ne te gêne pas..., ricana Vladimir en essayant d'attraper le flacon de verre contenant un liquide ambré.

- Sers m'en un verre à moi aussi, ajouta Iphigénie en levant les yeux de son travail. Superbe travail encore une fois, Vladimir. Désolée que cela t'es laissé dans cet état-là.

- Milady ! Voyons ! Pas de "désolée" avec moi, je ne me suis jamais autant amusé ! Des personnes se sont souvent amusées à jouer des tours aux Minions mais vous, vous dépassez toutes les bornes ! Surtout, la première fois que je les ai piégés dans une de mes illusions ! Le feu, l'abîme... Quasiment tous Minions, tu te rends compte Mandarine !

- Oui, je sais Vlad, cela fait cent fois que tu me racontes.

Iphigénie caressa son lémurien qui restait cramponné à elle sans vouloir la lâcher. Elle lui jeta un bout de mangue, ce qui l'obligea à se décoller un peu d'elle pour qu'elle puisse se tourner vers Mandarine :

- Malgré tout, quelque chose me dérange : je m'étonne qu'après ce que j'ai fait la première fois, on ne m'ait pas remplacé...

- Remplacée ? Jamais !

Mandarine et Iphigénie se tournèrent. Vladimir, trop fatigué pour bouger, se contenta d'arrêter d'essayer d'attraper la bouteille de whisky.

- Un jour, tu devras m'expliquer comment tu parviens toujours à entrer.

Marmonna Iphigénie en secouant la tête réprobatrice. Le Bouffon, dans un sempiternel costume bicolore, se contenta de sourire et se rapprocha de la table basse à côté du sofa où était étendu Vladimir. Sans façon, il attrapa la bouteille de whisky, servit deux verres avant de lui en offrir un puis alla s'asseoir sur son fauteuil et posa ses pieds sur le bureau d'Iphigénie qui fronça les sourcils.

- Souriez un peu, Milady. Je viens vous annoncer une excellente nouvelle. On a retrouvé le régisseur pendu, déclara-t-il satisfait en levant son verre bien haut en direction d'Iphigénie.

- Pendu ?

- Hum, hum. Des documents sur son bureau prouvaient qu'ils avaient modifié les comptes de l'Ambassade. Il était fini.

Le Bouffon dardait sur Iphigénie un regard lourd de sous-entendus. Le cerveau de la jeune femme se mit alors à turbiner à cent à l'heure. Maître Balthazar et l'Œil étaient mêlés à cette affaire. Le régisseur devait l'abattre depuis longtemps. Il avait bien sûr essayé. Iphigénie ne comptait plus tous les assassinats auxquels elle avait échappé. Cependant, il avait échoué et ses maîtres le punissaient. Ces derniers faisaient une pierre à deux coups. Non seulement, ils se débarrassaient d'un serviteur incompétent,mais se sachant découvert par le Bouffon, ils ont fait officiellement porter entièrement le chapeau au régisseur concernant leurs malversations financières.

- Je comprends. Vous avez une autre piste ?

Le Bouffon se tourna vers elle.

- Un plan plutôt. Et vous en faites partie. Vous ne croyez pas que j'ai enduré vos manques de respect envers ma personne et que je vous aie protégé après votre Tea Party de la colère de certains Minions pour ensuite ne rien vous demander en retour.

Iphigénie hocha la tête et comprit alors pourquoi elle n'avait pas été inquiétée après ses frasques.

- Votre personne... Vous recommencez à prendre la grosse tête, gamin.

- Et vous, la vieille, vous risquez de perdre la vôtre. Je déteste faire ça, mais voilà, j'utilise mon autorité suprême.

Iphigénie essaya de ne pas rire. Certes, son attitude était inconsciente, mais le Bouffon avait l'air tellement sérieux avec son « autorité suprême » qu'il en devenait comique.

- Vous êtes un de ces personnes qu'il faut faire chanter pour que vous obéissiez. Je vous dénonce si vous ne suivez pas mon plan à la lettre sans aucune protestation.

C'était de bonne guerre et il n'avait pas tort. Le retour du bâton avait été tardif mais nécessaire. Il ne semblait pas vouloir s'arrêter là.

- Vous êtes un cas désespérant de mon point de vue. Vous fonctionnez de manière prévisible. Cependant, vous avez parfois des élans incontrôlables sans que je sache à quoi ils sont dus. Donc, vous allez obéir et suivre mes instructions à la lettre. Me suis-je bien fait comprendre, Milady ?

- Mais...

- Je ne crois pas que ma phrase appelait à un quelconque « mais », Milady.

Sur le côté, Mandarine et Vladimir essayait de se faire tout petits. Le Bouffon sembla les remarquer lorsque Mandarine fit tomber la coupe de la table basse en reculant.

- Ah. Vous, sortez.

Ils ne se firent pas prier et Iphigénie se retrouva seule avec le Bouffon qui enfin s'écarta d'elle et lui intima de s'asseoir en soupirant.

- Ils sont à vous n'est-ce pas ? Grommela Iphigénie en observant ses assistants sortirent.

- La plupart des gens ici le sont, Milady. Ces deux-là, sont mes dernières acquisitions. Laissez-moi vous donnez un conseil et si vous ne le voulez pas, je vous le donne quand même. Avec tout ce que vous récoltez durant les Tea Party, vous n'avez pas la curiosité de réellement utiliser la mine d'or que vous avez sous les doigts. C'est un gros défaut qui m'indique que soit vous êtes stupide au point de ne pas utiliser ce qui devrait attiser la convoitise de n'importe qui, ou bien alors vous poursuivez un autre but qui vous distrait et vous empêche de construire une réelle stratégie, ce qui s'appelle de l'inconscience.

Iphigénie serra les dents et planta son regard dans le sien sans prononcer un mot. La leçon lui fit mal, surtout de la part d'un gosse. Le regard qu'il lui décernait était plein de déception et d'une condescendance insultante. Après avoir analysé son sentiment, elle s'aperçut que ce dernier n'avait pas changé : elle le craignait, mais pas de la manière dont tous avait peur de lui. C'était un autre genre de crainte, une crainte mêlée d'une envie perpétuelle de lui tordre le cou et suffisamment de franchise pour ne pas résister à l'envie de le lui dire en face.

- Au moins vous avez l'intelligence de savoir quand vous taire, et cela ce n'est pas donné à tout le monde.

- Allez droit au but. Nous savons tous les deux, qu'il n'y a pas besoin de prendre de pincettes, n'est-ce pas ?

A ces mots, le Bouffon croisa les jambes.

- Je représente les intérêts de Monsieur qui ont aujourd'hui besoin d'un petit coup de pouce pour être protégés. En passant plus de pouvoir au Minions, Monsieur a diminué celui des directeurs de l'Ambassade et cela ne leur plaît pas beaucoup. J'ai eu vent d'un possible complot en haut lieu et à l'Ambassade. D'ailleurs, leurs amis haut placés proches du Khan étouffent tout ce que je m'évertue à faire et j'ignore leur identité. J'ai besoin de nouveaux yeux pour moi, d'un regard neuf là-bas. Vous tiendrez ce rôle et je suis persuadée que vous serez un excellent investissement.

Un peu surprise dans un premier temps par la demande, Iphigénie faillit bondir de joie en voyant son souhait secret d'accéder à la Cour enfin exaucé. Cela, sans qu'elle ait eu besoin d'intriguer comme à SombreRefuge. Elle ne releva même pas « l'excellent investissement ». Elle dissimula sa joie autant que possible et répondit sur un ton navré.

- A quoi pensez-vous ? Comment comptez-vous me faire quitter mon poste sans que personne ne le remarque ?

Le Bouffon s'attendait peut-être à de la réticence ou même à un instant d'hésitation, certainement pas à ce froid engouement. Il s'en accommoda et enchaîna.

- Je vais donner plus de pouvoir à votre comptable et Mandarin et Vladimir sont compétents. En plus, je peux demander au besoin à Dimitri de faire enfin son travail.

- Comment ? Vous savez donc où il se trouve ?

Le Bouffon ne répondit pas et jeta un coup d'œil par la fenêtre avec visiblement la ferme intention de l'ignorer ce qui n'anima pas Iphigénie des sentiments particulièrement cordiaux. La jeune femme donna un autre morceau de mangue à son lémurien pour le calmer, sans doute sensible à la mauvaise humeur de sa propriétaire.

- Franchement, comme vous êtes un vrai fantôme par nature, les gens ne s'étonneront pas plus de ne pas vous croiser. Dans le pire des cas, une illusion à votre image donnera le change comme celle qu'à réaliser votre assistant. Sinon pour le Khan, il n'y a pas trente-six solutions. Choisis une des trois options...

Iphigénie croisa les mains patiemment sur le devant de sa robe. L'air affable du Bouffon n'augurait rien de très réjouissant et par ailleurs, elle ne savait pas à quoi s'attendre.

- Solution numéro un, je te marie à n'importe lequel courtisan de l'entourage du Khan.

En se levant, Iphigénie faillit renverser son siège, tandis que le Bouffon ferma les yeux.

- N'y pensez même pas.

- C'est ce que je pensais, tu es bien trop laide pour que même le Maréchal s'intéresse à toi...

Iphigénie suffoquait. A présent, elle se figurait assez bien les autres options qu'allait lui suggérer le Bouffon. Une montée de dégoût lui souleva une nausée irrépressible tandis que des souvenirs remontaient à la surface comme des déchets du fond vaseux d'un canal. Elle fit le tour du bureau bien décidée à dire sa manière de penser à l'infernal gamin. Son lémurien, cramponné à sa jupe, essayait désespérément de la retenir. Le Bouffon lui poursuivait toujours :

- Solution numéro deux, je te fais rentrer au gynécée en tant que courtisane...

Iphigénie avait saisi l'affreux par le col et le soulevait maintenant hors du fauteuil :

- Ce n'est même pas envisageable, petit...

- Tss, tss, pas de grossièretés, la vieille. C'est bien ce que je pensais, tu n'as pas l'air d'accord alors que c'est le meilleur moyen, mais passons. La troisième solution dépend de toi. Que sais-tu faire qui puisse divertir le Khan ? On ne reste pas dans son entourage si on ne l'amuse pas d'une manière ou d'une autre.

- Je pensais pourtant que ce n'était pas le Khan qui dirigeait la Cité.

- Je te demande pardon ?

- Ce n'est pas lui qui est officieusement aux rênes de la Cité, alors pourquoi cherchez dans son entourage les gens qui aurait assez de pouvoir pour vous mettre des bâtons dans les roues ?

- Je ne sais pas d'où tu tires tes renseignements mais ils sont exacts. Monsieur, l'Archiviste Harold, l'Inquisitrice Ingrid et enfin la présidente du Conseil Athénaïs sont bien les têtes pensantes de la Cité depuis dix ans. Seulement en dix ans, certains ont pris le melon et souhaite retourner à un temps où c'était eux qui avaient le monopole de l'influence sur le Khan. Et ce sont ces personnes, aujourd'hui de simples courtisans qui sont à surveiller.

- Le Khan a toujours été un pantin en somme..., souffla Iphigénie, un peu sombre.

Elle nota brusquement que la date de « règne » des quatre coïncidait étonnement avec la chute de l'Intendant. Pur hasard ou bien...

- Nous ne sommes pas là pour parler de cela. Le seul endroit où nous n'avons pas regardé est la Cour du Khan et ce dernier rentre demain. Vous savez jouer à des jeux d'argent ?

- Pas exactement.

- Vous avez de l'humour ? Non. Oubliez ce que j'ai dit, c'était stupide de ma part.

- Sale petit...

- Langage, Miss enfin! Vous savez jouer d'un instrument peut-être ?

- Je n'ai...

- Mais que savez-vous faire donc ?

- Mes Tea party sont réussies.

- Sans vouloir vous vexez, ces petites réunions n'ont rien à voir avec les bals privés du Khan.

Le Bouffon fronça les sourcils et fit la moue avant de se tourner dans la contemplation de la fenêtre. Soudain, le lémurien se mit à gesticuler comme un fou sur la table en poussant des cris aigus. Cela sembla donner une idée au Bouffon qui se tourna vers Iphigénie en souriant:

- Si je vous dis grosse vache blonde, vous me dîtes ?

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