CHAPITRE 8:

Nous nous étions arrêtés. On m'avait enfin déposé et ordonné de marcher.

La pression du kunai sur ma gorge me laissait très peu de possibilités de mouvements, et on m'avait ordonné de rester muette.

Nous montâmes quelques marches, traversâmes quelques pièces.

La température ici était haute. Nous ne devions pas être très loin du village de Suna.

Un des deux hommes qui me tenait était parti. Il n'y en avait donc plus qu'un, qui avait l'air de perdre patience et me poussais plus fortement pour m'inciter à aller plus vite.

Le masque tomba enfin dans un immense silence, et je pus distinguer une salle de réunion. Des dizaines de ninjas étaient assis autour d'une table ronde, tous avaient la tenue et le bandeau de Suna. Au bout se trouvait Gaara, en tenue de Kazekage....

Je me sentis ridicule de m'en étonner. Après tout, je ne l'avais pas vu depuis tant d'années. A vrai dire, je le connaissais a peine. C'était même étonnant qu'il se soit souvenu de moi la dernière fois.

En le voyant, je ne pus m'empêcher de le trouver vraiment beau. Il me regardait de la même manière que la dernière fois. Une pointe de surprise dans ses yeux bleus.

J'étais vraiment soulagée de le voir, de voir qu'il avait réussi à être respecté, si bien que j'en oubliais presque la pression de l'arme exercée sur ma gorge.

Tous les ninjas autour de la table semblèrent surpris de ma présence, et attendaient des explications.

L'homme qui me tenait se lança.

-Voila que la situation tourne à mon avantage...

Un rire étrange sortit de sa bouche, et je ne pus masquer un frisson.

-A qui tu essaye de faire peur avec cette fille? Personne ne la connaît. Lança un homme, visiblement un conseiller haut placé

-Gaara, je te conseille de sérieusement repenser à ce que je t'ai demandé si tu ne veux pas que je la tue devant tes yeux.

Le conseiller reprit sa rigolade de plus belle. Ce qui me vexa tout de même.

-Que crois-tu ? Que notre maître va se laisser avoir pour une simple fille ? Du village de Konoha en plus... C'est mal le connaître.

Je fixais le bandeau accroché à ma taille, et ce n'est qu'à ce moment précis que je pensais à mes deux coéquipiers.

-Arrête Isago. S'énerva Gaara sur son conseiller

-Alors, consens-tu a revoir les termes de notre contrat? Demanda l'homme calmement sans relâcher sa pression sur moi

-Il n'en est pas question.

-Tu en es sur ?

Sur ces mots, il augmenta la pression sur mon cou, ce qui fit perler quelques gouttes de sang.

En un geste de la main, mon ancien ami expulsa l'homme et me libéra.

-Kankuro, appelle Riôkan pour qu'il l'inspecte et la soigne, et emmène la se reposer.

Il hocha la tête avec un regard interrogateur et s'exécuta, me poussant légèrement vers la sortie.

J'étais à ce moment si désemparée que je le suivis sans émettre aucune objection, ignorant même les remarques des autres ninjas.

Je ne pus m'empêcher de ressentir une pointe de déception pour mes preneurs d'otage... Ils avaient fait tout cela pour finir simplement expulsés comme de vulgaires insectes...