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FIN - « Chapitre culcul tu t'y attendais... »

Chapitre 26 (dernier chapitre) : "je t'aime''

Ce matin, je n'avais pas envoyé le mot habituel à Gaara pour la simple et bonne raison que le temps que j'avais mis à profit pour me recentrer sur moi même avait été bénéfique.

Je m'étais concentrée sur ce qui comptait vraiment.

Lui.

Nous deux. 

Nous trois.

Le cœur battant, je m'apprêtais à le revoir après tant de temps séparée de lui. Plus je m'approchais, plus les souvenirs me revenaient en tête.

Depuis tout petits, nous avions cette connexion, aussi spéciale que déroutante.

Je gravissais les marches encore plus vite que je ne l'avait jamais fait, effleurant mon ventre comme pour me donner du courage.

Je n'avais jamais aimé son bureau, mais lorsque j'y entrais et que je le trouvais juste en face de moi, je ne pus faire autrement que d'idolâtrer cette pièce, abritant nos retrouvailles.

Comme je m'y attendais, le premier regard que Gaara me porta fut un froncement de sourcils, l'air ahuri.

-Je... je te pardonne. Annonçais-je finalement.

Il se rapprocha de moi en deux enjambées et me prit dans ses bras, émettant une pression maladroite sur mon front avec ses lèvres. Même sa gaucherie quand il s'agissait d'amour m'avait manqué.

-J'ai tellement de choses à te dire. Finit-il par m'annoncer.

-Moi aussi.

J'alternais rapidement mon regard entre ses yeux et mon ventre très légèrement gonflé, mais il n'eut pas l'air de saisir.

Sans un mot, il prit ma main avec une douceur que je ne lui soupçonnais pas pour m'emmener dans un endroit plus tranquille, sa chambre.

Il prit alors soin de fermer sa porte à clé, et me fit asseoir sur le lit.

Je pensais alors qu'il allait faire référence à ma grossesse, mais encore une fois, n'eut pas l'air d'avoir compris.

-Ton retour, il est... définitif ?

Il semblait prendre des pincettes, comme si j'allais me vexer et m'en aller à la moindre fausse parole qu'il allait prononcer. Je pris sa main et la déposais sur ma cuisse, profitant de la chaleur de ce contact.

-Oui, enfin si tu veux encore de moi.

Il mima un rire. Et un petit bruit s'échappa de sa bouche. Je me surpris à le trouver agréable et mélodieux.

Étonnement, il ne lui fallut qu'une fraction de seconde pour reprendre son air grave.

-Tu ne me laisseras plus ? Sa voix était similaire à celle qu'il avait lorsqu'il était enfant, ce qui me provoqua un réel pincement au cœur.

Sans réfléchir, je le pris dans mes bras, nous faisant basculer sur le lit, et le couvrant de baisers.

Non, plus jamais je ne te laisserais mon amour.

Après cette étreinte rapide, je me décalais pour me retrouver allongée à côté de lui. Décidant donc de lui annoncer la nouvelle puisqu'il ne semblait pas intégrer par lui même.

-Je t'aime tu sais.Commençais-je.

Alors que je pensais que ma déclaration aurait une finalité positive, j'entendis un sanglot.

Je tournais la tête vers lui et remarquais qu'il fixait toujours le plafond, les yeux remplis de larmes. C'était la première fois que je le voyais pleurer, ce qui me laissa dans l'incompréhension, ça y est, il avait enfin compris ?

-Qu'est ce que tu as ? Articulais-je finalement

-C'est la première fois qu'on me le dit.

J'entrouvrais légèrement la bouche mais à l'instant, il me sembla préférable de ne rien dire.De même, j'estimais que le regarder dans les yeux pourrait le mettre dans l'embarras, alors je me contentais de plonger ma tête dans son épaule et de caresser légèrement son torse du bout des doigts. Il brisa finalement le silence, semblant s'être un peu ressaisi.

-Est ce que tu peux... le dire encore.

Je levais la tête vers lui, ses yeux étaient toujours baignés de larmes.

-Je t'aime Gaara. Je t'aime, je t'aime.

Il se tourna vers moi pour me faire face et prit ma tête entre ses mains.

-Merci.

Ce n'était pas vraiment la réponse à laquelle je m'attendais, mais en vue de la tournure des évènements, je n'allais pas faire la difficile.

-Il y a autre chose que je dois te dire...

-Oui ? Son légèr rictus m'invita à continuer malgré mon stress grandissant.

Comme il me semblait que les mots étaient bloqués dans ma bouche, je guidais simplement sa main sous mon t-shirt, lui faisant caresser mon ventre naissant. Ce n'était que le premier mois, alors ce n'était pas flagrant, mais il y avait quand même une légère bosse.

-Qu'est ce qu'il y a ? Tu as mal ?

Je me retins de rire.

-Non mais tu le fais exprès ou quoi ? J'attends un bébé.

-De... de moi ?

-Tu te moques de moi la ? Je fronçais les sourcils.

Il ne me quitta plus des yeux, j'eus l'impression que son teint était devenu livide.

-Gaara, ça va...?

Il sembla alors se réveiller à ma question et approcha son visage de mon ventre.

-Donc là, il y a notre bébé, tu es sure ? Alors je vais être... Papa.

-Oui.

-J'ai peur de mal faire tu sais, je n'ai jamais eu de parents qui se sont occupés de moi et...

-Moi non plus, mais on va y arriver hein ?

Sa main passa de mon ventre à ma joue, tout comme son visage, et j'entendis dans un murmure ''je vous aime tous les deux''. Un frisson me parcourut. Le fait qu'il dévoile ses émotions était si nouveau pour moi...

-On aurait pas du se marier d'abord ? Demanda-t-il soudain comme si j'avais prévu d'être enceinte à ce moment précis.

-Hum, si peut-être.

-De toute façon on a rien fait correctement tous les deux, on est uniques. Il souffla. J'aurais aimé être avec toi quand tu l'as appris.

-Tu es là maintenant, c'est le principal.


FIN

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