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Thaïs (Chapitre 140)

Le garde mit "hors service", entrer dans l'appartement se révèle plutôt facile... Mais à la deuxième porte franchie, malgré toute mon impatience, je suis obligée de faire un temps d'arrêt.

La salle est juste... splendide, démesurée. On se croirait dans le palais d'Astra... Les murs semblent grimper jusqu'au ciel -alors que nous sommes sous terre- et le plafond paraît presque invisible tant il est haut.

La pièce elle-même est juste gigantesque... Les murs et le plafond sont entièrement constitués d'une glace bleutée et lumineuse -quel étrange mécanisme permet de la rendre éclairante ?- et je ne peux m'empêcher de trouver cela tout simplement magnifique.

La salle est de forme rectangulaire mais une partie de la pièce se trouve légèrement en contrebas. Je m'avance en suivant les autres sur les larges marches, avant de commencer à descendre.

Le mobilier est aussi étrange... Un gigantesque tapis -enfin je suppose ?- blanc, couvre la partie en contrebas, très épais, et je ne peux m'empêcher de vaguement sourire en imaginant la sensation délicieuse que cela doit être de marcher dessus pieds nus... Si je n'avais si froid.

On circule entre une multitude de tables rondes de glace, de différentes formes, couvertes de multiples objets dont je ne définis pas l'usage et d'autres meubles étranges occupant l'espace. Mais je ne vois personne nulle part...

Je m'immobilise à cette idée, mon cœur se serrant tout à coup un peu plus sous l'effet de l'inquiétude, et je me retourne vers les autres. Il faut dire que dans ma hâte de retrouver Georges, je les ai devancé...

Au regard qu'Aevin échange avec moi, je devine qu'il partage mes sentiments. Une sourde anxiété mêlée à un mouvement instinctif d'admiration pour tout ce qui nous entoure...

Mais je me tourne ensuite vers le chef de la cité, qui s'est immobilisé quelques mètres plus loin, et demande :

-Où se trouve-t-elle ? Y a t-il une autre pièce ?

Il hoche la tête en me toisant d'un regard impénétrable mais Ergey s'avance déjà vers moi avant de me désigner une arcade au fond de l'espace. Je ne l'avais même pas apperçue...

-Elle doit être dans l'autre pièce Thaïs...

En disant cela, il m'a rejointe et sa main se pose sur mon bras pour m'entraîner presque instinctivement et je redresse d'un mouvement vif les yeux vers lui.

-Mais tu trembles Ergey ?

Il me lâche aussitôt, semblant se maudire lui-même, avant de répliquer dans un murmure :

-Segora est responsable de la mort de mon frère ! Comment veux-tu que je reste moi-même ?...

C'est moi qui reste immobile cette fois-ci tandis qu'il s'avance vers le fond de la salle et la mystérieuse arcade. Quelques secondes plus tard, le haut conseiller me dépasse lui aussi et j'attends un instant avant d'être rejointe par Aevin qui me serre doucement la main.

Je murmure entre mes dents d'une voix résolue :

-Je suis certaine qu'on va le retrouver...

Les yeux de mon mari brillent lorsqu'il acquiesce et nous nous remettons à marcher d'un même pas l'un et l'autre pour rejoindre Ergey et son père qui s'engouffrent déjà dans l'autre pièce.

Un instant après, j'y pénètre moi aussi, suivie d'Aevin. L'intérieur est... pratiquement opposé à celui de la pièce que nous venons de quitter. L'endroit est petit en comparaison, mais étrangement chaleureux malgré la température et les murs de glace.

Je n'ai malheureusement pas tout le loisir d'y penser car mon regard s'immobilise tout à coup sur une scène de cauchemar. Segora est debout au fond de la pièce. Elle vient de bondir de l'endroit où elle était assise à peine une minute auparavant et la voilà maintenant derrière mon fils -qui a les mains fixées au mur à l'aide d'anneaux d'un métal que je ne connais pas- un fin poignard ou ce qui s'en rapproche en main.

-N'avancez pas !

Son cri achève de transformer mon anxiété en terreur et je m'immobilise. Instinctivement et sans même réfléchir, je me suis rapprochée d'Aevin. Georges nous lance à tous deux un léger sourire avant d'entrouvrir les lèvres et de murmurer :

-Coucou Maman, coucou Papa...

Il termine ces quelques mots par une affreuse quinte de toux. Depuis combien de temps est-il immobile dans ce froid sans possibilité de se réchauffer ?

Segora est maintenant juste derrière lui et son poignard est pointé dans son dos. Elle siffle d'une voix de nouveau furieuse en direction du chef de la cité :

-Tu n'avais pas à venir me provoquer ici ! J'ai plus de partisans que toi maintenant... Tu n'es qu'un vieux fou !

-Segora !

Le cri a jaillit de la bouche d'Ergey et non de celle de son père tandis que mon cœur bat à cent à l'heure. La traîtresse demande :

-Oh ! Le demi ? Que veux-tu donc toi ? Obéir à mes conditions et te rendre ?

Aevin se penche alors vers moi et murmure à mon oreille :

-Thaïs je t'en prie, reprend-toi ! Tu es pâle comme la mort...

Mes yeux sont fixés sur mon fils en danger, tandis qu'aucun de nous n'ose s'avancer, mais je jette néanmoins un léger coup d'œil à Aevin avant de revenir à Georges et de répondre du bout des lèvres doucement, dans un souffle :

-Toi aussi...

Il ne répond rien mais serre ma main avec une force redoublée. Mes yeux me piquent soudain et je tressaille encore plus brusquement. Ergey vient de faire un pas en avant... Et Segora reprend la parole d'une voix neutre :

-Ne me provoque pas demi !

J'admire le stoïcisme d'Ergey malgré moi. Son père, au moins aussi pâle qu'Aevin et moi-même, reste en retrait en tâchant de contrôler la colère qui illumine son regard. Je devine qu'Ergey et lui, à un moment ou à un autre, ont dû avoir une conversation et que le fils a dû arracher au père l'autorisation d'être le seul à intervenir...

Il reprend déjà d'ailleurs la parole :

-Segora, rappelle-toi de toutes les heures que nous avons passées ensembles ! Je t'ai appris à manier les armes, je...

-Tais-toi !

Elle presse maintenant son arme sous la gorge de mon fils et quelques gouttes de sang perlent le long de sa main. Tout mon corps n'est plus qu'un arc tendu...

L'inconvénient des fleurs de jeunesse éternelle, c'est qu'on ne peut pas déterminer leurs âges. Quels âges ont respectivement Segora et Ergey ? Mais je secoue la tête pour moi-même, avant de tourner les yeux et de croiser le regard aussi désespéré que le mien d'Aevin.

Mais Ergey poursuit sans bouger :

-Segora, tu n'es pas un monstre comme eux. Tu es une conseillère, juste, loyale. Pour quelle raison avoir participé à ce complot contre Steï ? Tu as toujours su que ce n'était pas juste !

Sa dernière phrase est un hurlement. Essaie-t-il simplement de gagner du temps ? Je crois au contraire qu'il oublie déjà ce "détail" pour préférer essayer de comprendre ce qui le ronge depuis son retour...

Mais Segora redresse la tête d'un geste de défi et un léger sourire sarcastique étire ses lèvres.

-Ne te fais pas d'illusions Ergey. J'ai toujours été ainsi, j'ai juste attendu le bon moment pour laisser apparaître ma véritable nature...

Ergey n'a pas le temps de répondre. Rompant le silence qu'il semblait s'infliger, le chef du conseil s'avance lui aussi d'un pas et demande d'une voix neutre -oh, mais qui sent tellement le danger !- que même Segora ne peut s'empêcher d'avoir un geste de recul :

-Qui a tué mon fils ?

Je ne pense qu'au mien pour le moment. Son regard s'est fait suppliant et j'essaie de lui transmettre des yeux tout l'amour que j'ai pour lui et de quoi avoir le courage de tenir encore un peu... J'ai l'étrange impression que le dénouement est proche.

Car, aussi étonnant que cela paraisse, Segora lâche tout à coup en fixant Ergey des yeux :

-C'est ma fille qui a tué Anasteï.

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