Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Exo Pioupiou : 2k mots pour un démon

Avant que vous ne vous interrogiez sur l'intégrité de mon esprit, ceci est un exercice-test réalisé par mes soins pour miss Perlemu . La consigne était : 2k mots Max pour raconter l'histoire d'un démon qui arrive au paradis et expliquer pourquoi et ce qui lui arrive.
Accessoirement ceci servait aussi à occuper mon cerveau pendant qu'il décante le chapitre 7...

bref, sachez que si vous avez envie de venir écrire des trucs sérieux (ou pas) avec nous vous  pouvez nous rejoindre ici :

https://discord.gg/eeDpnTe

(Vous pouvez aussi trouver le lien sur le profil de Perlemu)
Sur ce, je vous laisse lire.

Belzébuth grogna en trébuchant pour la quatre-vingt-sixième fois sur le rebord d'une des marches qui mène au paradis. Il avait eu le temps de les compter, forcé qu'il était de les gravir à pieds !

Il en avait déjà gravit quatre cent soixante-treize. Heureusement, il arrivait à destination. Avec un ricanement, le démon s'amuse de ce nombre ridicule. Cinq cents marches entre les enfers et le paradis, les humains en seraient offusqués s'ils l'apprenaient. D'autant qu'elles ne servaient jamais, les rares anges, démons ou âmes égarés qui passaient par là prenaient systématiquement l'ascenseur.

Seulement voilà, il avait déconné et le grand patron l'avait puni en l'assignant au poste de messager. Et pour couronner le tout, il l'avait obligé à transmettre ce message en se servant uniquement de ses jambes. Il avait bien essayé de voler ou de prendre l'ascenseur, bien sûr, il était un démon supérieur quand même, enfreindre les règles faisaient partie des activités presque obligatoires de sa profession.

Ses ailes pendaient mollement dans son dos, inutilisables. Les muscles qui servaient à les mouvoir semblaient sectionnés. D'ailleurs, ils l'étaient peut être pour ce qu'en savait Belzébuth. Le grand patron ne faisait jamais dans la demi-mesure. Quant à l'ascenseur, il avait simplement refusé de s'ouvrir. Et quand le démon avait essayé de s'engouffrer derrière un angelot qui remontait, il avait heurté un mur.

Un mur apparut de nul part surgit spécialement pour lui et son nez.

Même lui avait trouvé ça diabolique. Et humiliant, puisque tous les témoins de la scène avait rit à gorge déployée. Même l'auréolé avait esquissé un sourire ! Le démon l'avait vu juste avant que les portes se referment dans un petit bruit mélodieux, le mur ayant tout aussi vite disparu après sa rencontre avec son nez douloureux.

Après plusieurs tentatives infructueuses et affublé de ce fait d'un nez ensanglanté et douloureux, le démon s'était résigné à monter à pied. Une torture pour les muscles de ses jambes qui ne servaient habituellement que pour aller de son lit à la porte de sa chambre.
Il trébucha encore une fois sur l'avant-dernière marche, lâcha un juron, franchit l'ultime obstacle et se plia en deux, les mains sur les genoux, pour reprendre son souffle.

– Nom d'un blasphème... Mais quel sadique ! pesta Belzébuth.

– Eh bien, tu es bien la dernière personne que je m'attendais à voir gravir ses marches, s'étonna une voix qu'il n'avait plus entendu depuis quatre siècles, au bas mot.

– Crois-moi, Pierrot, si j'avais eu le choix j'aurais pris l'ascenseur comme tout le monde ! Mais le grand patron a exigé que je monte à pattes. « Ça te fera les pieds » qu'il a dit.

Devant la mine perplexe de Saint Pierre, il corrigea :

– Enfin mon patron, pas le tien, bref t'as compris.

– Oui, cette partie de ton raisonnement ne m'avait pas échappé, Belzébuth. Ce qui me surprends davantage, c'est ta présence et le fait que tu sois monté par des moyens ordinaires.

Le Saint et le démon était de vieilles, très vieilles connaissances. Mais même à lui, le démon ne pouvait pas révéler le motif de sa venue. Même avec toute sa sainteté, le gardien de la Porte se ficherait de lui, il en était persuadé.

Le démon se redressa de toute sa hauteur – ce qui n'était pas peu dire, puisque ainsi il avait l'auréole de son interlocuteur sous le nez – et déclama :

– J'apporte un message de première importance à ton pa... À Dieu !

– Mais pourquoi à pied ? insista le Saint en reculant d'un pas pour pouvoir le regarder sans se tordre le cou.

– Eh bien... c'est un protocole spécial et une missive tellement importante qu'ils exigent que le messager vienne à pied.

– Belzébuth, même pendant la deuxième guerre mondiale quand on était débordé et qu'on a dû stocker provisoirement certaines âmes chez vous, on n'a pas eu recours à ce genre de procédure... D'ailleurs, réfléchit Saint Pierre, je connais toutes les procédures sur le bout des doigts et il n'en existe aucune de ce genre.

Le visage du gardien s'assombrit, il prit un air désolé et observa le démon par en-dessous.

– Tu me mens... Franchement, Belzébuth, quand apprendras-tu la leçon. Je ne peux pas te laisser passer si tu ne me dis pas la vérité.

– Pierrot, écoute, je viens juste porter un message, ok ? Peu importe que je sois venu à pieds ou sur les mains, on s'en contrefiche !
Le Saint prit un air pensif avant de secouer doucement la tête.

– Non, je suis navré, Belzébuth, mais je ne peux pas te laisser passer. Je dois connaître toute la vérité, tu comprends ? Je ne peux pas faillir à ma tâche.

– Rah, grogna le démon. Les gens d'en-haut et leurs foutus principes ! Tu me casses les pieds, mec ! Encore plus que toutes ces fichues marches !

– Techniquement, elles ne t'ont pas cassé les pieds, tu...

Le démon le foudroya du regard, l'interrompant avant qu'il ne se lance dans un petit discours sur la sainteté des marches.

– C'était une façon de parler ! Bon j'ai un message à livrer, tu me laisses entrer oui ou merde ?

– Ni l'un, ni l'autre, Belzébuth, j'ai besoin de connaître toutes les raisons de ta venue.
Le démon lâcha un chapelet de jurons qui laissa le Saint de marbre. C'était peine perdue, il le savait. Même le grand patron en personne ne pouvait pas franchir ce fichu portail doré quand le gardien des clés décidait de ne pas donner son autorisation...

Dans un éclair de lucidité, il se rendit compte que cela faisait partie de la punition. Non seulement il devait tout faire à pied, mais en plus, il devait confesser sa punition et sa raison à Saint Pierre. Il sursauta quand un rire retentit dans son oreille. Merveilleux ! En plus de cela, son patron n'en loupait pas une miette.

– Bon, dans ce cas, Pierrot, prépare-toi car je ne me répéterais pas ! annonça-t-il de son ton le plus grandiloquent.

Les sourcils du Saint se haussèrent légèrement, dans l'attente de l'aveu du démon.

– Ai... aheu... nhé...

– Comment ? Tu marmonnes, je ne comprends rien, souffla Saint Pierre.

– J'ai fait exploser les canalisations des toilettes ! hurla le démon à bout de nerf.

Le Saint resta un instant statique avant de lever ses sourcils plus haut qu'il ne l'avait probablement jamais fait de toute sa longue existence.

– Je ne trouve pas cela très « démoniaque », sans vouloir t'offenser.

– Bien sûr que non, pesta Belzébuth. Pour quelqu'un de mon niveau, ce n'est qu'une pauvre blagounette sans importance. Sauf que le boss... enfin, mon patron, se trouvait, par un malheureux hasard, en train de faire la grosse commission, dans son nouveau costume plus cher qu'un ticket gagnant à l'Euromillion...

– Ah... fit Saint Pierre ne trouvant rien d'autre à dire.

– Oui ah ! Je ne te ferais pas l'outrage de décrire à tes oreilles chastes le résultat et le chapelet de jurons qui est sorti de sa bouche. Même moi je l'ai trouvé grossier et pourtant j'en ai vu d'autres. Bref, il cherchait le responsable pour lui faire la peau. Quand il a vu que c'était moi, il a dû adoucir un peu la sentence, tu comprends, je suis, pas irremplaçable, mais tout de même, plusieurs millénaires d'expérience, ça compte.

– Donc tu te retrouves à transporter des messages mineurs à pieds, conclut le gardien.

– T'as tout compris, Pierrot, soupira le démon en se passant une main sur le visage. Vas-y, rigole, c'est pas tous les jours que tu te marres, ici.

Le Saint posa une main compatissante sur son épaule.

– Tu sais, tu serais surpris. Il y a des jours où les gens qui arrivent ici me raconte leur mort et franchement... Enfin je ne me permets jamais de rire devant eux mais quand ils ont franchi les portes... Oui je pense que tu serais étonné de tout ce que mes « oreilles chastes » ont entendu.

– Eh ben, ce ne sera pas aujourd'hui que tu me feras des récits croustillants. Connaissant le boss, je vais pas avoir de répit avant un demi-siècle.

– Dans ce cas, tu devrais te remettre au travail, Belzébuth.

Le Saint se dirigea vers la porte et repris son poste devant les deux battants d'or toujours entrouverts. Le démon s'avança et pila net.

– Putain, Pierrot, depuis quand y'a autant de marches pour aller là-haut ? s'écria-t-il, outré devant le spectacle.

Un long escalier droit s'étendait devant ses yeux. Là-haut, les premiers nuages dorés semblaient à des kilomètres.

– Ça fait un moment que tu n'es pas venu ici, tu sais. Les mortels bâtissent de plus en plus haut, il faut que nous nous adaptions.

– Mais... Pourquoi ne pas les mettre avant la porte ?

– La distance entre l'enfer et le paradis reste la même. C'est la hauteur du Paradis qui change.

– Mais quel salaud, grogna Belzébuth.

– Qu'as-tu dit ?

– Rien, rien, je me disais que j'avais encore des progrès à faire...

– Ça ne m'étonnes pas, rigola Saint Pierre. Bonne promenade, Belzébuth.

Le démon pesta, il le savait pourtant, même Saint Pierre ne pouvait pas résister, c'était bien trop drôle.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro