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𝟏𝟒 : Sweet Chaos

Hyunjin
Pourquoi avais-je fait ça ? Je voulais à tout prix me cacher de Seungmin, mais j'avais délibérément ôté ma capuche. J'étais infiniment stupide.

Le visage abasourdi de mon meilleur ami me faisait peur. Il me dévisageait comme s'il ne me reconnaissait pas, ce qui, dans un sens, était le cas.

Sans broncher, j'attendais qu'il réagisse, qu'il s'enfuie, qu'il dise quelque chose, qu'il me crie dessus. Mais Seungmin restait là, à me fixer comme si j'étais un parfait inconnu.

La douleur avait finalement cessé, je savais que je n'avais plus qu'à attendre quelques heures avant de reprendre mon apparence normale. J'aurais préféré que Seungmin continue de l'ignorer, mais désormais, je n'avais plus le choix. Je lui devais des explications, ainsi que des excuses.

À mon plus grand regret, il avait cessé de m'étreindre, mais c'était parfaitement compréhensible. Ses yeux étaient grands ouverts sous l'effet de l'hébétement, tandis que son regard glissait sur mon visage, analysant chaque bribe de mes traits.

— Qui... qu'est-ce que...

En d'autres circonstances, le voir perdre ses moyens et balbutier m'aurait fait rire, mais là, c'était un tout autre sentiment qui m'oppressait la gorge.

C'était de la honte.

— Qui es-tu ?

Cette simple question me fit l'effet d'un véritable coup de poignard. Toute l'assurance que j'avais acquis s'évapora d'un seul coup. Désormais, je n'avais plus assez de hardiesse pour tout avouer à Seungmin.

Je pris appui sur le mur contre lequel j'étais adossé, et me relevai. Je devais partir.

Je fis un pas en direction de la porte, mais mon meilleur ami m'en empêcha, s'agrippant brusquement à ma jambe.

— Tu... Hyunjin, tu... comment c'est possible que...

Il avait donc compris, en réalité.

Je restais debout, attendant qu'il prononce enfin une phrase complète. Malgré mes réticences, je me devais de tout lui révéler. Le problème, c'était que je ne savais absolument pas par où commencer, alors j'attendais. Mais j'ignorais quoi.

Je détestais ressentir le poids de son regard scrutateur sur moi, me sondant de haut en bas. Cela me donnait une insoutenable envie de disparaître six pieds sous terre. Heureusement que je portais un hoodie, sinon, cela aurait été bien pire.

Quand la sonnerie de l'école retentit soudainement, je me rendis compte qu'il était déjà neuf heures et quart.

— Seungmin, déclarai-je alors faiblement, tu devrais aller en cours.

À l'entente de ma voix, ma bouche se déforma en une grimace désabusée. Cela faisait bien dix ans que cela durait, mais je ne m'y étais toujours pas habitué.

— Pas question.

— Seung...

— Je demanderai à Chan de me filer les devoirs et ses notes de cours, décréta-t-il. Je ne partirai pas d'ici avant que tu m'aies expliqué... ça.

Je poussai un profond soupir de lassitude. Je ne savais pas comment m'y prendre, c'était la toute première fois que ce genre de chose m'arrivait. De surcroît, je doutais qu'il ne me croie. Cela paraissait beaucoup trop invraisemblable, on ne pouvait que penser à une mascarade.

Malgré tout, je devais impérativement essayer. Au moins, il n'avait pour l'instant pas l'air de le prendre trop mal. Il semblait simplement abasourdi, et profondément dubitatif.

Je m'assis à nouveau aux côtés de mon meilleur ami, patientant en silence. Bientôt, nous n'entendîmes plus un seul mot dans le bâtiment, la deuxième heure de classe ayant débuté.

— Je suis désolé, lâchai-je finalement, ne pouvant plus supporter l'atmosphère pesante qui nous enrobait.

Seungmin arqua un sourcil.

— Je suis désolé si tu te sens trahi par ma faute, rectifiai-je. C'est juste que... c'est un peu compliqué...

— Je crois bien que je l'avais compris, rétorqua-t-il sèchement.

Son ton était dur, glacial. Il m'en voulait, c'était certain.

Je devais lui montrer que j'avais confiance en lui. Alors, rassemblant tout mon courage, je commençai à raconter.

Seungmin
Cette personne ne pouvait pas être mon meilleur ami. C'était impossible.

J'étais complètement estomaqué par ce qui se tenait devant moi :

Une fille très belle, à la longue chevelure de jais et aux iris d'ébène, portant les mêmes vêtements que Hyunjin. Elle avait d'ailleurs une certaine ressemblance avec lui, elle pourrait aisément se faire passer pour sa sœur.

— Qui es-tu ?

Aussitôt, en le voyant se lever avec l'intention de partir, je me mis à regretter d'avoir posé cette question. Je savais pourtant pertinemment qu'il ne s'agissait pas d'un membre de sa famille. Ne me demandez pas comment c'était possible, mais j'étais certain que la fille était en fait Hyunjin lui-même.

La sonnerie des neuf heures et quart retentit alors.

— Seungmin, marmonna mon vis-à-vis, tu devrais aller en cours.

— Pas question.

— Seung...

— Je demanderai à Chan de me filer les devoirs, renchéris-je. Je ne partirai pas d'ici avant que tu m'aies expliqué... ça.

J'indiquai son visage du doigt. Je ne pourrais pas partir comme si de rien n'était tout en sachant que Hyunjin se changeait en fille à ses heures perdues !

Celui-ci s'assit où il était précédemment, et ouvrit finalement la bouche.

— Je suis désolé. Je suis désolé si tu te sens trahi par ma faute. C'est juste que... c'est un peu compliqué...

— Je crois bien que je l'avais compris.

Peut-être bien que j'étais un peu trop froid avec lui, mais j'étais profondément irrité.

— C'est qu'en fait... je suis métamorphe.

— T'es un Pokémon ?

— Mais non abruti ! Je suis sérieux là !

Je ne pus m'empêcher de pouffer. Je reconnaissais bien mon meilleur ami dans ses paroles.

— Dans ma famille, commença le noiraud, ce « don » est transmis depuis des générations. Mais seule une fille aînée peut en hériter. Cette particularité a toujours été respectée, enfin, jusqu'à ce que je naisse. Je suis porteur, et cela n'aurait pourtant jamais dû arriver. Je suis une erreur de la nature, Seung. Normalement, le don permet la transformation en animal, mais vu que je suis un garçon, le mien est instable et quelque peu... bizarre.

— Tu veux dire que tu ne devrais pas te transformer en fille ?

Hyunjin secoua la tête.

— Non. D'ailleurs, je ne devrais pas souffrir autant non plus, et je devrais réussir à me contrôler. Malheureusement, et pour une raison que j'ignore, je n'y parviens pas.

Je restai silencieux quelques minutes, digérant ce que je venais d'apprendre. J'osai finalement poser la question qui me brûlait les lèvres.

— Est-ce que... ça fait très mal ?

Hyunjin éclata d'un rire amer que je ne lui connaissais pas. Peut-être était-ce simplement l'effet de sa voix plus aiguë.

— C'est un euphémisme. Je change de corps, tu sais. C'est extrêmement douloureux.

— Tu ressens ça à chaque fois ? Même quand tu redeviens un gars ?

— Ouais.

— Il n'y a vraiment personne qui subit la même chose que toi ?

— Eh bien... ma grand-mère m'avait dit que mon cousin avait aussi hérité du don, mais qu'il n'était pas tout à fait semblable au mien.

— Tu devrais en discuter avec lui, suggérai-je.

Hyunjin exhala un soupir.

— Il a déménagé, alors j'ai perdu très tôt contact avec lui. Mais je me souviens qu'on s'entendait bien.

Un silence plana quelques instants dans la pièce.

— Mais genre là, t'as vraiment un corps de fille ? questionnai-je. Pas que le visage ?

Il piqua un fard.

— Oui Seung, tout. Ne compte pas sur moi pour te donner plus de précisions.

Je l'ai embarrassé, le pauvre.

— Tu me crois vraiment aussi facilement ? demanda alors timidement Hyunjin.

— Voir une fille parler comme mon meilleur ami et habillée comme lui sont des preuves suffisantes, tu ne penses pas ?

Une mine soulagée prit place sur son visage, et il opina du chef.

— Quand est-ce que tu reprends ton apparence normale ? m'enquis-je.

— Dans quelques heures, répondit-il. Pendant ce laps de temps, je me calfeutre généralement chez moi pour que personne ne me voie.

— Et c'est ce que tu comptes faire maintenant, j'imagine.

— Hmm. Ne t'inquiète pas pour moi, j'ai l'habitude. Retourne en classe.

J'acquiesçai et me relevai.

— Merci, dit alors Hyunjin.

Je le dévisageai sans comprendre.

— Merci de ne pas le prendre mal.

— T'inquiète, même si c'est carrément bizarre, je t'aime quand même. Juste, promets-moi de me dire lorsque ça t'arrivera à nouveau.

— Seulement si toi tu me promets de ne le dire à personne.

Ses lèvres charnues s'étirèrent en un petit sourire. Sans nous consulter, nous nous serrâmes alors les petits doigts, scellant ainsi nos promesses respectives.

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