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𝐫𝐢𝐭𝐨𝐫𝐢 {chp29}

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𝐑𝐈𝐓𝐎𝐑𝐈
où je manque de mourir ─ mais
ça, c'est pas un scoop
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JE LE REMARQUAI QUAND MON bras lâcha d'un coup, sous le poids inattendu d'une épée. Une épée. Je pris une inspiration pour calmer mes nerfs. C'est pas parce que j'ai réussi à l'utiliser pour déstabiliser le Général que je sais m'en servir... et encore moins la brandir – ça pèse un âne mort, ce truc ! Sans compter que j'étais à la merci des lames de Ritori ; petit détail un poil décourageant.

Tu sais, Wendyalen, même si ton geste n'est pas parfait, si la surprise t'accompagne, tu augmentes tes chances de réussite.

On est inconscient, d'accord, totalement. Parce qu'augmenter des chances de réussite ne prouvent pas que tu vas survivre. Stop le pessimisme !

La fin de ta vie, oui ! rétorquai-je, plus pour me convaincre qu'autre chose.

Prenant l'épée à deux mains (mon poignet m'insulta copieusement par une douleur pulsante), je balayai les deux sabres dans un large mouvement. Bordel de dieux, c'est tellement lourd ! Les lames volèrent puis touchèrent le sol avec un fracas assourdissant, qui se fondit dans la masse.

Le temps que Ritori se reprenne, Liam et Nicolas avaient déjà chipé les armes sous la couverture d'Arthemys, et continuèrent à repousser les Qwa-Jis avec l'aide des soldats de la reine. Ritori me fixa, éberlué. Je lui offris un grand sourire. Nathanaël gronda dans son dos, repoussa l'ancien Voleur et se planta face à moi, un sabre dans la main, un poignard dans l'autre. Ses yeux bleus s'éclaircirent jusqu'à devenir aussi gelés que la banquise. Un rictus déforma ses lèvres.

Le temps de penser que je n'avais aucune chance, il se fendit d'une attaque au poignard vers mon tibia.

Ne refuse pas les coups qu'on te donne, les contrer te fera plus mal que de les recevoir, Wendyalen.

Ma jambe relâcha toute tension et plia, déchirée par la lame.

Tout ce qu'on aime, vraiment.

Le poids de l'épée m'entraîna au sol, mais je refusai de lâcher mon unique arme. Face à l'Imbécile, j'allais en avoir besoin... Il n'attendit pas que je me relève pour envoyer son sabre vers ma tête. J'empoignai l'épée à deux mains et bloquai l'attaque, ahanant. Fermai les yeux.

Toi et moi on est pareils, Wend ; tous les deux utilisés par un simple esprit de revanche.

Il me terrifiait, ce type, parce que ces mots sonnaient vrais à mes oreilles et que je n'arrivais plus à faire la séparation entre ce que je ressentais et ce que je comprenais. Perdu dans une sacrée tempête émotionnelle – bordel, j'ai jamais demandé à découvrir qu'Arthemys était réellement ma mère – je ne savais plus démêler le vrai du faux.

Sens l'air, Wendyalen. Ouvre tes sens, ouvre-toi au monde ; lui seul détient la vérité et même si tu ne peux pas lui voler, tu peux essayer de ressentir l'univers.

Ouais ben si vous me laissiez le temps de réfléchir, hum ? Nan parce que lâcher des bombes, je peux comprendre mais bon sang, faut nous laisser le temps de comprendre ! esquivai-je par une savante contre-attaque.

Son regard me fit comprendre qu'il n'était pas dupe mais je sentais au même moment sa main qui tenait le poignard revenir.

Tu veux quand même me tuer, alors qu'il y a une chance que je te rejoigne ? Tu dois pas trop avoir confiance en toi... ajoutai-je, un sourire en coin.

Mais avoues que tu pourrais vraiment y croire, Wend. Ai-je menti en disant que tu es leur fils ? Pourquoi mentirais-je maintenant ?

J'effectuai une roulade sur un côté pour esquiver l'attaque et, l'air entrant profondément dans mes poumons, lançai mon arme vers le sabre qui revenait encore vers moi.

Comme dans un rêve, la main de l'Imbécile de Première Classe se décrocha de la garde du sabre et il la regarda, éberlué, quand il fut désarmé. Oui : une épée, bien plus lourde que ton arme ridicule, surtout lancée, ça a bien plus de force et même toi tu ne peux pas y résister. Allez, l'Imbécile, prend pas cette tête d'enfant à qui on a enlevé le doudou !

― Non, t'as pas menti parce que t'avais besoin d'un climat chaotique pour faire ton numéro, expliquai-je. Et de toute façon, je l'avais compris avant que tu interviennes, je l'aurais dit – je crois. D'où t'as appris ça ? Je le savais même pas hier matin !

La tempête grondait toujours dans ma tête. Mais je sentais aussi sa présence, présence irréelle, immatérielle, presque immuable, comme si elle avait toujours été dans mon dos. Je sentis sa paume se poser entre mes omoplates, communiquer une chaleur qui me rasséréna. Et j'ai compris : pas le moment de s'occuper du problème des nouvelles assommantes et totalement abracadabrantes. Essayer de survivre, bien meilleur objectif. Donc... Nathanaël. J'occultai quoiqu'il puisse se passer autour de nous, concentré sur sa respiration. Avec un sursaut, je remarquai chacun de ses gestes, chaque sollicitation discrète de ses muscles... et je savais à l'avance ce qu'il allait faire. Sa main, dans mon dos, me donna une impulsion. Pas question de se débiner maintenant, même désarmé. Surtout désarmé.

À ton avis, comment t'es-tu retrouvé dans un orphelinat, Wend ? Pas grâce à leur bonté de cœur...

Il regarda sa dernière arme – le poignard. Et, comme s'il y voyait son salut dedans, il l'empoigna avec fermeté et la brandit vers moi, les sourcils froncés sous la concentration. Je plissai les yeux. Deas souffla dans mon cou, comme si elle donnait sa bénédiction. J'exhalai et détendis les muscles. Être crispé, mauvaise idée. Son souffle sentait l'acacia, une odeur qu'on ne ressent qu'au printemps, qui me fit rêver quelques minutes que je n'étais pas là ; qu'Erwan était toujours en vie et qu'on allait se revoir pour les premiers jours ensoleillés.

Je pliai les genoux, en garde, mains tendues comme pour sentir le souffle des mouvements dans l'air, comme pour pressentir les choses.

Nathanaël attaqua le premier. Et son attaque était parfaite. Dommage que je l'ai sentie trop tard. Il plongea avec l'intention de planter le poignard dans la cuisse, feinta au dernier moment et m'envoya un coup de pied retourné entre les côtes... déjà fragilisées par mes précédents combats, ce qu'il avait remarqué, sans aucun doute.

J'ai eu l'impression d'étouffer et de manquer cruellement d'air.

Oups non. C'était pas qu'une impression.

Je me pliai en deux et hoquetai. Bien misérablement. Mais j'abandonnais pas, hors de question. Vague instinct de survie ? Tant qu'à faire, je roulai au sol, refermai ma main sur le pommeau de l'épée qu'avait dédaignée Nathanaël (j'te comprends, man, ça pèse un âne mort, ce bordel !) Et si ça ne sonnait pas si bizarre, j'aurais dit que c'était Deas, mon soutien. Que c'était elle qui me poussait à me relever, à tenir l'arme plus fort que jamais. À s'accrocher à n'importe quoi.

S'ils te regardent dans les yeux, Wendyalen... N'aie aucune pitié.

Si je dis que c'est la fin, c'est essentiellement la tienne, Wend. Et celle de tout ce que tu as fait dans ta misérable vie.

Un flash me paralysa : une vision de moi, âgé de quelques neuf années, posté sur le toit du palais de Manilōn comme un faucon se pose en haut d'une cime et observe le paysage sous ses yeux. La capuche rabattue sur mon visage, mon double n'était que noirceur au milieu de ténèbres nocturnes et comme une torche, l'acier du sabre au travers de mon dos reflétait la lueur de la lune. Un sourire narquois aux lèvres, il scrutait les soldats qui faisaient la ronde, à ses pieds. Un empereur et ses sujets, me suis-je dit, admiratif de ce que j'avais fait. Je remarquai l'ombre qui m'entourait, à la vague forme d'une femme. Deas, dans mon dos, esquissa un sourire – du moins le supposai-je.

Ta misérable vie, Wendyalen, est celle qui va réveiller un empire.

Je sursautai et repris possession de ma vue. Le Chercheur devant moi haussait un sourcil. OK, on se reprend. C'est pas grave qu'une déesse Voleuse te suive, d'accord ? au contraire, c'est plutôt un plus si tu veux survivre.

Hé, mec, commençai-je avec un sourire scotché aux lèvres. Tu te rappelles y a quelques semaines ? La deuxième fois qu'on s'est vu. Tu m'avais dit que je risquais beaucoup à fourrer mon nez dans tes affaires. Effectivement, je risquais beaucoup. Peut-être que j'aurais du te passer le carnet, et qu'on n'en parlait plus, regrettai-je, et ce n'était même pas feint. Ouais, sans doute que j'aurais dû faire ça, soupirai-je, Erwan serait peut-être encore en vie. Mais je l'ai pas fait (La faute à Deas ? Depuis quand me suivait-elle ? Ou juste ma curiosité maladive ?). Tu m'avais dit que ma vie allait se terminer le soir même. C'était il y a bien trop longtemps pour que ta prédiction soit vraie. Donc, je crois que tu tiens pas souvent tes promesses.

J'expulsai tout mon air et apaisé, remplis mes poumons, les yeux fermés. Je savais quoi faire : je devais faire mienne la tempête de Deas, lui prendre ses talents de Voleuse. Devenir plus fort. L'ombre noire derrière moi (Nathanaël ne semblait pas la voir, focalisé sur moi – ce que je peux comprendre, je suis redoutable, man !) s'étendit, tourbillonna. Sa rage reprit le dessus, tout comme j'étais incapable de contrôler mon ressentiment à l'endroit d'Arthemys, et je la Volai, d'une main.

Une fureur qui s'exprime par la violence.

Tu sais, mec, d'habitude, je fais pas de promesses, justement parce que je sais que je ne les tiens jamais – ou que j'ai peur de devoir les tenir, peut-être mais comme je suis pas là pour m'analyser, je vais t'en faire une : on va s'en sortir, tous, et ensuite, on viendra te débusquer de ta tanière, Nat. Et tu regretteras d'avoir jamais osé penser que tu prendrais le pouvoir, parce qu'après tout, Staldish est aux Voleurs.

Je serrai fort le manche et plongeai vers le Chercheur, l'épée brandie en diagonale devant moi. Comme je m'y attendais, Nathanaël m'évita avec une contorsion du buste et voulut me planter son poignard dans le dos. Deas posa une main sur mon épaule et me décala légèrement. Je la remerciai d'un sourire franc.

Autre chose, tant que j'y suis : la meilleure façon de m'énerver, c'est de titiller ma fierté. Et entre nous, qui est entré par effraction, deux fois, dans le palais ? qui a sauvé ton fils de la pendaison ? qui a fait vaciller l'empire juste en remplissant des contrats ? qui a ressuscité ? Je ne pense pas que ça soit toi, ricanai-je, satisfait.

Deas s'approcha de mon oreille, douce comme une plume et terrifiante comme un maelström.

Si tu n'as aucune connaissance, Wendyalen, ton instinct peut toujours te tirer d'un mauvais pas.

Je jetai un coup d'œil vers Rocam. Il protégeait la reine de Ritori mais face à la fureur de son opposant, il reculait. L'épée brandie en diagonale devant lui. J'esquissai un sourire. Je savais comment vaincre l'Imbécile. Deas laissa échapper un rire qui s'échappa en grelot. Un frisson parcourut ma peau.

Vaincs, Wendyalen !

Je tirai mon bras, en laissant croire à Nathanaël que j'allais essayer de parer avec l'épée. Ses yeux scintillèrent, pensant réussir – enfin. À la place de ce qu'il avait prévu, je lâchai l'épée et j'envoyai mon coude à sa gorge.

Alors qu'il suffoquait, je bondis et lui dérobai le poignard sans même avoir à forcer. Je tendis le bras, Nathanaël à la merci de ma lame. Je fronçai les sourcils en notant qu'il n'y avait plus aucune bruit dans la pièce. Avec un horrible soupçon, je tournai le regard.

Ne bouge pas, Voleur, gronda Ritori. Lâche ton... arme. Et tourne-toi lentement. Ou ils mourront.

Génial, le cliché du type méchant qui menace la vie de ceux qui sont chers au héros !

Pétrifié, mon cœur cogna douloureusement et Nathanaël fila se poster aux côtés des Qwa-Jis, non sans un regard venimeux pour la reine et son fils. Pour moi aussi, et l'épée au sol. Une boule dans la gorge, je lâchai le poignard...

Je ne pouvais pas risquer la vie de mes amis et de la reine, après tout ce que j'ai fait pour elle. Ce moment durait une éternité, me semblait-il. Il tomba dans un fracas qui résonna dans le bureau royal.

... avant de me tourner lentement vers la voix de Ritori.

Ses cheveux châtains bouclaient autour de sa tête dont les yeux verts ressortaient plus que d'habitude. De fines tresses collées au crâne sur les côtés retenaient les mèches folles de jouer devant ses yeux. Sans parvenir à respirer, je vis Arthemys entre ses bras, bloquée par le poignard dont il posait la lame sur sa gorge.

Tu bouges, Wend, ils meurent, lâcha-t-il, désignant Arthemys, Liam et Nicolas de la tête, avec un sourire que j'aurais aimé lui arracher à mains nues.

Dame Chance, bon sang ! Au moins, il ne voulait pas tuer la reine ou le Général... je doute que ça soit une bonne chose pour eux, cependant. Et j'en ai rien à fiche d'eux, ce qui m'importait, c'était Liam et Nicolas. Retrouver Elea et Eliros dont je n'avais pas de nouvelles – bien que je ne me fasse pas de souci pour eux, être Voleur, c'est accepter les risques qui vont avec et savoir surtout s'en dépatouiller. Et... aider Arthemys ? Si on partait là-dessus, je devais aussi sauver Rocam et Andja, car sauver la Voleuse sans eux n'aurait aucun sens. Et me sauver aurait-il un sens si je réussissais pas à les sauver, eux aussi ? Je ne parlais pas de mon père mais plutôt du fait que j'avais tout risqué pour les sauver. Ne pas réussir... ma fierté en prendrait un coup. Mais... il y avait tant en jeu que le réaliser me donna l'impression de recevoir un coup de massue en plein ventre.

Royalement emmerdés... tentai-je le jeu de mot avec un faible sourire.

Non mais... À quoi ça sert que je batte Nathanaël – encore une fois (peut-être grâce à l'aide de Deas mais chut) – si vous vous faites capturer pendant, les amis ? Nom d'une fleur, Général, je te croyais plus balèze que ça. Désarmé – dans tous les sens du terme – je croisai chaque regard qui me faisait face. Brun foncé de Nicolas dont la panique me gagnait peu à peu. Marron noisette de Liam qui rageait, bloqué par une clé au bras d'une Qwa-Jis. Violet profond de la reine qui se noyait dans sa détresse – on est dans la même merde, amiga, alors ressaisis-toi, s'il-te-plaît ! Le gris acier de Daeron qui sapait toutes mes défenses, une à une – bordel, ce type est mon père ! Et le bleu, le bleu si profond, qui ressemblait tant au mien, le ciel qui régnait dans les iris d'Arthemys rayonnait de confiance. D'une confiance si absolue que j'ai cru, un moment, que Deas, c'était elle. Que la déesse Voleuse n'était autre que ma mère. Mais cette confiance, elle n'était qu'en moi, certainement pas dans le credo des Voleurs. Arthemys n'avait confiance qu'en moi. Elle se fichait de ce que pouvait prêcher Eliros. Elle ne croyait qu'en moi. Elle ne se battait aujourd'hui que pour moi.

Et c'était comme si Erwan me regardait à travers elle et hochait la tête, le sourire éclatant et les fossettes réjouissantes. C'était comme si soudain, elle ramenait à la vie ce qui avait le plus compté pour moi.

Elle se crispa soudain, quand l'ex-Voleur lui saisit les cheveux avec une poigne violente. Une bouffée de colère, et j'ai eu envie de lui couper la main, pour avoir osé la – les – toucher. Je carrai la mâchoire, impuissant.

Ritori adressa un coup de tête à Nathanaël, qui disparut dans mon dos. Deas me souffla à l'oreille, aussi libre qu'un vent. Douceur, elle attrapa mes épaules entre ses mains aux doigts agiles et, force, elle m'éjecta de la trajectoire mortelle de l'Imbécile. Le sabre de Nathanaël siffla dans l'air alors que je roulai au sol, l'air expulsé de mes poumons.

Deas venait de me sauver la vie, réalisai-je face aux yeux écarquillés d'Arthemys. Et suite au regard incrédule de Liam, je compris qu'il l'avait vue. Il hoqueta, l'esprit sur le point de lâcher. Le mien aussi, t'en fais pas, man. Je dois vraiment être affolé pour que mes tics de langage reviennent aussi souvent.

Manque de bol, l'ancien Voleur l'a aussi vue. Et tout son visage se ferma soudain. Il relâcha Arthemys mais un Qwa-Jis la récupéra – je grinçai des dents. Ritori s'avança vers moi... ou Deas ? Nathanaël, perplexe, recula.

Comment as-tu... dit-il, ahuri.

Ah ! C'est une très bonne idée que tu poses cette question. Tu veux la vérité ou un mensonge ? Parce qu'à mon avis, la vérité, t'es pas prêt à l'entendre...

Dis toujours, relança Ritori, à deux mètres de moi – trois de Deas, qui refusait de bouger, présence imperceptible pour les Qwa-Jis, Nicolas, l'Imbécile.

Je reculai jusqu'à buter contre la fenêtre et fis le tour du paysage. Pas reluisant. Un Liam abasourdi, un Nicolas tremblant de peur, un Général invincible battu sur son propre terrain, une reine caractérielle devenue aussi fade qu'un pissenlit. Arthemys, si forte... Et deux ennemis, visiblement décidés à me tuer.

Répond ! hurla-t-il, frappant du poing le mur.

J'ai cru qu'il allait se fendiller mais ça doit pas être possible. N'est-ce pas ?

Hé, on se calme ! Je vais te répondre, man. En fait, c'est simple. Enfin, la vérité est simple : y a une déesse qui a décidé que veiller sur moi était la meilleure chose qu'elle pouvait faire de son temps, ironisai-je.

Liam est pas passé loin de la syncope. Moi aussi en le disant.

J'oubliais de préciser : une déesse Voleuse, la première d'entre tous, crânai-je sous les œillades enragées de Ritori.

Je visai juste : Ritori était avant tout un ancien Maître Voleur, de la même trempe qu'Eliros. Deas, il devait savoir qui c'était et oh, mais coïncidence, seule elle correspondait à ma description. Sans se départir de sa fureur, il écarquilla les yeux. Nathanaël prit le parti d'en rire, de s'en esclaffer. Comme seul un Imbécile de Première Classe sait le faire.

Bordel, Wend, tes histoires sont plutôt...

Il dit la vérité, Nat, le coupa Ritori.

Oh oh. Le Général avait les sourcils froncés, bras coincés dans le dos par deux Qwa-Jis – au minimum, les gars, franchement. Surprise, Arthemys haussa les sourcils mais pas au point d'en perdre la respiration : elle semblait juste avoir découvert que la tomate est un fruit, pas que... son fils disparu qu'elle a ensuite adopté sans le savoir est sous la protection d'une déesse Voleuse. Ça fait beaucoup à digérer pour moi, ça.

Nathanaël plissa les yeux.

Je croyais que c'était une légende.

Oh man ! Moi aussi ! m'écriai-je, juste pour le plaisir de le voir se renfrogner.

Et mes deux ennemis échangèrent un regard qui scella le dénouement de l'acte.

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