Un grand os qui a fini en nouvelle parce que je le trouvais assez long pour, qui devait de base être du Mormor auquel je n'ai pas pu résister à l'envie d'ajouter un peu de Johnlock et comme on dit jamais deux sans trois, une pointe de Mystrade !

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Jim Moriarty tournait en rond dans le salon du 221B Baker Street. Il n'en pouvait plus d'attendre. Deux semaines qu'il n'avait pas eu de nouvelles de Sébastian Moran, son sniper et garde du corps "officiel".

"Il aurait dû rentrer au bout de deux jours maximum, c'était une petite exécution de rien du tout, marmonna-t-il

- Ça fait quinze fois que vous le dites, râla John qui commençait à s'énerver à force de le voir marcher, et calmez-vous, Sherlock ne devrait pas tarder à rentrer avec des informations.

- Si vous le dites...

- Mais oui ! J'ai l'habitude vous savez, on s'y fait à force..."

Moriarty s'approcha de la fenêtre en soupirant. John sourit. Le criminel et Sherlock étaient si similaires... En effet, le Napoléon du crime ne faisait que deux choses depuis qu'il était là : il marchait et tournait en rond ou regardait les Londoniens par la fenêtre. Sherlock, lui, pouvait rester assis pendant des heures, la tête posée sur ses longues mains quand il ne jouait pas du violon près de cette même fenêtre. En parlant de Sherlock, il était parti ce matin chercher des informations dans toute la ville, sûrement déguisé en sans-abri ou homme d'affaires multimillionnaire.

Soudain, la porte s'ouvrit sur un Sherlock à l'air mécontent qui se précipita sur son fauteuil.

"Alors ? Se retourna Moriarty, plein espoir

- Vu sa tête, rien" soupira John qui revenait avec trois tasses de thé fumantes.

Moriarty prit la tasse que John lui tendait et soupira, les yeux perdus dans le brouillard londonien. Le silence s'installa dans le petit appartement.

"Bon ! Sherlock s'était redressé et indiqua le canapé à Moriarty, mettez-vous là et résumez-nous les faits s'il-vous-plaît.

- Sérieusement ?! Cela fait quatre fois que je vous présente les faits ! explosa le criminel à bout de nerf

- S'il vous plaît. Et calmez vous je vous prie.

- Bon, très bien, capitula t-il, il y a deux semaines, le 24 juin pour être exact, j'ai confié à Sebastian Moran une mission de la plus haute importance. Un homme avait commis l'erreur de ne pas me payer pour le service je lui avait rendu. J'ai donc envoyé Moran lui..... régler son compte. Il est parti le matin vers 8h30...

- Il était chez vous ? L'Interrompit Sherlock.

- Oui, ce n'est pas interdit que je sache, répondit Moriarty, glacial, bref là n'est pas la question, il devait s'occuper de l'homme vers 11h et serait rentré pour midi afin de me rendre l'argent avant que vous ne me demandiez pourquoi.

- Je n'ai rien dit... Se vanta le détective, condescendant

- Pour une fois, maugréa-t-il, où j'en étais déjà ?

- Vous étiez entrain de dire qu'il devait rentrer pour midi, lui répondit John

- Ah oui c'est vrai merci, donc il aurait dû rentrer à midi, seulement il m'a envoyé un message vers 11h30, disant que l'homme lui avait échappé et qu'il s'en occupait en une demi heure maximum. Je lui ai envoyé plusieurs messages et vers 15h je l'ai appelé. Il n'a pas répondu. J'ai attendu et l'ai fait chercher mais rien. Alors en désespoir de cause je suis venu vous voir il y a 3 jours.

- Vous semblez beaucoup vous inquiétez pour lui...." Commença Sherlock.

Moriarty ne lui répondit pas et se contenta de lever la tête vers lui, les yeux brillants. Visiblement mal à l'aise, Sherlock rompit le contact visuel et plongea son regard dans celui de John. Le dialogue, muet, entre les deux colocataires se résumait à des hochements de tête et des regards vers leur invité.

"Bon les télépathes ? Vous avez bientôt fini ? Grogna Moriarty, la gorge serrée

- Non rien, c'est juste que....reprit Sherlock

- C'est bizarre de vous voir inquiet pour quelqu'un, finit John

- Non mais sérieusement ?? S'écria le criminel consultant, c'est tout ce que vous avez retenu ?

- Non rassurez-vous c'est tout ce que John a retenu, s'amusa Sherlock, c'est lui le spécialiste en relation humaine moi je ne suis que le sociopathe de haut niveau de service ! Sinon pour en revenir aux éléments dont nous disposons, qui était l'homme que Moran devait tuer ?

- Sebastian....

- Sebastian, le coupa John, amusé

- Oui Sebastian, répondit Moriarty en fusillant John du regard, devait tuer l'homme qui se fait appeler Lord Blackwood.

- Se fait appeler ? Souligna Sherlock

- Oui, il n'est pas plus Lord que je ne suis pape. Mais il est rusé, très rusé et cache bien son jeu. Je n'ai rien trouvé sur lui. Mais vu son profil, je pense que votre frère est bien mieux informé que je ne le suis.

- Eh bien allons le voir ! S'exclama Sherlock en se frottant les mains sous les regards éberlués de John et Moriarty, ben quoi ? À défaut d'un meurtre j'ai droit à un terroriste, chef de gang international avec ça je ne vais pas m'ennuyer !"

Il s'engouffra dans l'escalier à la recherche de son éternel manteau noir.

"Mais quel gamin, soupira Moriarty, et dire que c'est à ça que j'ai confié la vie de mon garde du corps.

- Oh vous savez il est comme ça tout le temps, rajouta John, blasé, bon dépêchons nous, il est capable de prendre le taxi sans nous."

En effet, Sherlock avait bien failli ne pas les attendre mais la seule pensée de son John seul avec Moriarty avait suffi à le faire ralentir. Le trio arriva enfin au Club Diogène, où ils croisèrent l'inspecteur Lestrade, venu lui aussi voir Mycroft. Après de rapides salutations, les quatres hommes arrivèrent devant le bureau du gouvernement britannique. Celui-ci prenait son thé avec sa secrétaire, Anthéa, quand la porte s'ouvrit sur le quatuor.

"Quoi Sherlock ? C'est trop demander une journée tranquille ? Les accueillit aimablement l'homme de glace.

- Eh ça fait deux semaines que je ne suis pas venu très cher frère, grinça Sherlock

- Oui d'ailleurs pour une fois tu t'es juste contenté de harceler ce pauvre Grégory, répliqua Mycroft Holmes

- Parce que je savais qu'il t'en parlerait, contra le plus jeune

- Oui bon, sinon je peux savoir pourquoi tu l'as amené lui ? Questionna l'aîné

- "Lui" il a un prénom et un nom, marmonna Moriarty

- Et donc Monsieur Moriarty, pourrais-je avoir l'honneur de savoir ce que me vaut le plaisir de votre venue ? Ricana Mycroft

- J'espère que vous avez un peu de temps devant vous...."

Une vingtaine de minutes plus tard, Moriarty regardait fixement sa tasse de thé en déprimant tandis que Sherlock et son frère se disputaient à coup de "Trop dangereux !" et de "Mais tu dis ça tout le temps !!". Grégory et John se lançaient des regards désespérés, alors qu'Anthéa, prétextant un rendez-vous urgent s'était sauvée.

"Bon les Holmes brothers vous avez fini ? S'enquit Moriarty, lassé par cette puérile dispute fraternelle.

- Oui, Sherlock, il est hors de question que tu essayes d'arrêter ce type, le rabroua Mycroft

- Et pourquoi très cher frère ? Dis-le moi de toute manière je ne t'écoute jamais !

- Parce que c'est trop dangereux !

- Tu disais ça aussi pour Moriarty et Magnussen !

- Oui et je suppose que je n'ai pas besoin de te rappeler comment ça c'est fini....

- Okay tu marques un point.

- Bon dites ! On va pas y passer la journée si ? S'énerva Grégory

- Oh avec eux.....

- Tu ne m'aides pas là John.

- Hum oui pardon.

- Pas grave t'inquiète. Donc ou Sherlock s'en occupe ou c'est Scotland Yard.

- Hors de question que tu t'en occupes Greg, cingla Mycroft

- Alors expliquez-nous pourquoi, renchérit Moriarty, comprenant le jeu de Lestrade

- Très bien, soupira Mycroft, vaincu, Lord Blackwood, de son vrai nom Henry Blackwood, est né en 1975, à Londres. Élève brillant, il s'est tourné vers le crime en 1993, après l'arrestation - injutifiée selon lui - d'un de ses amis. Il s'est très vite fait un nom dans le milieu et sert de..... mécène à de jeunes criminels. Il a commencé le terrorisme après les attentats du 11 septembre et fréquente des dirigeants hauts placés de plusieurs sectes et autres groupuscules terroriste dans le monde.

- Sympathique comme CV, s'esclaffa Grégory

- Ce type est dangereux Greg, hors de question que tu t'en occupes.

- Je m'en chargerai ne t'inquiète pas Mycroft, le rassura Sherlock

- Évite de te faire tuer, ça me chagrinerait presque de devoir annoncer ta mort à Mère. Et puis cela me ferait de la paperasse en plus.

- Merci pour le conseil Myc' ", trancha Sherlock avant de se lever, suivi par John et Moriarty. Il posa la main sur la poignée.

"Sherlock ?"

L'inquiétude se sentait dans la voix de Mycroft Holmes.

"Oui ?

- Sois prudent d'accord ?

- Promis."

Un pâle sourire se forma sur les lèvres du plus jeune, comme pour rassurer son aîné. Il sortit et referma la porte derrière lui. L'homme le plus puissant d'Angleterre se tourna vers son compagnon.

"Désolé de te demander ça Greg mais...

- Est-ce que je peux les surveiller et empêcher nos deux tourtereaux de se faire tuer ? Déduit Grégory, le regard malicieux, bien sûr que oui Myc' t'inquiètes c'est comme si c'était fait !

- Merci Greg" murmura l'homme de glace, ses lèvres déjà sur celles de l'homme qu'il aimait.

Soudain, la porte s'ouvrit à pleine volée sur un Sherlock essoufflé qui se précipita sur le porte manteau où se trouvait son chapeau.

"Désolé Myc', j'ai oublié mon....nom mais dites ?! Vous pouvez pas faire ça chez vous ?

- Sherlock...., Marmonna John, sentant le danger venir. À côté de lui, Moriarty se tenait les côtes tellement il riait.

- Sortez de ce bureau, tout de suite !" Cria un Mycroft rouge de colère.

Le trio sortit en courant, mort de rire, sous les regards indignés des autres politiciens.