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— WHAT'S YOUR NAME ? —

Un crissement aiguë, et le train ralentissait devant un quai brûlant sous le soleil de ce début de Juillet. Un quai vide de monde. Un quai en face d'un champ de blé. 

Jisung tira sa lourde valise des cages au dessus de son siège, de toutes ses forces. Le train s'arrêtait petit à petit, freinant dans ce bruit de ferrailles insupportable qui, à ses oreilles, était pourtant un son victorieux.

Il souffla longuement en la posant sur le sol couvert d'une moquette quelque peu hideuse, et tira sur la pognée pour la monter jusqu'à lui. Remettant ses écouteurs dans ses oreilles, il avança dans l'allée étroite. Dans son wagon, ils n'étaient plus que deux ou trois passagers, tous les autres étaient soient sortit à la dernière grande ville qu'ils avaient fait, soit s'étaient précipités vers la sortie, ayant hâte de mettre un terme à leurs cinq heures de voyage de Incheon à Iksan, puis d'Iksan à un petit village de campagne.

En sortant, l'aire chaud du début de l'été claqua sur ses joues rondes, et il afficha un sourire en reconnaissant l'unique quai du village qui avait bercé ses souvenirs d'enfant.

Il sortit son téléphone de sa poche, constatant l'absence de vie humaine dans la gare, et regarda l'heure. Dix-huit heure, et le soleil était toujours aussi haut, comme si il était midi.

Il remarqua au passage son manque d'internet. Aucune barre de réseau, et tout ado respectable aurait pété un câble. Seulement, Jisung afficha un sourire satisfait. Plus d'internet voulait dire plus d'Instagram, plus de devoir, plus de vie, juste lui, son village, sa bande de pote aussi loufoques que bruyants, et l'immense maison de sa tante.

Qu'est-ce que ça pouvait faire du bien.

- Jisung ! Jisung !

Le blond retira ses écouteurs, tournant la tête vers la voix féminine qui l'appelait.

- Tante Soyeon ! s'exclama t'il de bonheur en voyant une femme quadragénaire au long cheveux noirs marcher vers lui en faisant de grand geste des mains.

Il s'avança vers elle, le coeur en fête, trainant sa valise derrière lui. La femme le prit dans ses bras, souriant, heureuse de retrouver son neveu qu'elle aimait comme un fils. A présent, le jeune homme la dépassait de plusieurs centimètres, chaque année un peu plus.

- T'as encore grandis ! rit elle en se séparant de son étreinte.
- C'est toi qui rétrécis, la charria t'il.
- Jolie couleur de cheveux au passage.

Jisung releva ses yeux vers ses mèches châtaines, et sourit à sa tante, se souvenant que l'été dernier encore, ses cheveux étaient noirs. Les idées de Jaemin, son ami et camarade de classe. Alors depuis trois mois, le voilà avec les cheveux clairs.

- Merci Tatie, sourit Jisung.

Jisung considérait sa tante plus comme une alliée que comme une adulte à respecter. Elle était amusante et ils étaient proches. Elle n'était pas comme une deuxième maman, ni comme une amie, elle était juste Tante Soyeon, la femme qui le faisait grandir plus que n'importe qui, celle qui le laissait dormir dans un champ abandonné, celle qui lui offrait des Marlboro pour "plus d'éclate avec les copains", celle qui changeait sa vie.

Elle était Tante Soyeon, celle qui lui a ouvert ses bras, sa maison, et sa vie.

- Allé, suis-moi, j'ai laissé Minho seul à la maison, il va nous attendre.

Alors qu'il s'apprétait à suivre sa tante qui avait déjà tourné les talons, Jisung se figea, levant un sourcil.

Minho ?

Il fronça les sourcils, emboîtant tout de même le pas, curieux.

-Minho ? C'est qui ? Ton nouveau chat ?
- Jisung, Bruno est l'unique chat de ma vie, tu le sais bien ! s'exclama Soyeon, sortant de la gare, donnant sur le village, l'aire faussement outrée. Minho est un étudiant en lettre, il a deux ans de plus que toi si je ne me trompe pas. Je suis amie avec sa mère, et il a vécu une année très difficile. Alors il va passer les deux mois avec nous, ça te va ? Il est adorable, et je suis sûr que vous allez vous entendre à merveille.

Alors un jeune homme allait partager ses vacances chez sa tante ? Jisung ne put réprimer un sourire. Bien que très timide, il était sociable, et aimait faire de nouvelles rencontres. Et puis, il était sûr que si il pouvait présenter ce Minho à ses amis, ils pourraient s'éclater.

Ils étaient partisans du "plus on est de fous, plus on rit".

- C'est super, j'ai hâte de le rencontrer, sourit Jisung.
- Génial ! J'étais sûr que tu serais heureux. Par contre, il est très timide, et pas très bavard, mais je compte sur toi Jisung.
- Je vais l'emmener voir notre Hyunjin, tu vas voir qu'il va devoir se décoincer un peu s'il doit espérer suivre un minimum avec lui, ricana t'il.

Traversant la petite place de la Fontaine, qui n'avait pas changé depuis la dernière fois qu'il était venu, Jisung sourit. Il posa sa valise dans le coffre de la voiture de Soyeon et monta à l'avant.

Oui, sa tante n'habitait pas au village, où l'épicierie, et le coiffeur était les seuls commerces, qui n'accueillait pas plus de deux cent habitants. Chez Soyeon, c'était encore pire que ça. Vous voyez, il y a les grandes villes, les petites villes, les villages, les hameaux, et bien, Han Soyeon, elle, n'habitait rien de tout ça. Au bord d'une route où une voiture passait une fois par mois si ce n'était pas moins, il y avait une clairière. Et au milieu, il y avait sa maison. En face d'un prés à vache.

Une maison, un lac non loin, un saule pleureur, un cerisier, et une piscine. A trente minute en voiture du supermarché, et du village où elle travaillait, Soyeon habitait ce qui était, aux yeux de Jisung, le paradis.

Quand la quadragénaire démarra la voiture, Jisung ouvrit la fenêtre de la portière, alors que le village s'éloignait petit à petit. Il soupira longuement. Chaque année, quand il revenait, il était envahit d'un bonheur sans nom. Cette endroit l'apaisait, et il avait hâte d'arriver chez lui.

Quand l'été arrivait, il se sentait mieux. Tout au long de l'année, le jeune homme ressentait un immense vide, c'était inexplicable, cette partie de son âme qu'il avait l'impression de ne plus avoir. Cette sensation le suivait partout. Dans ses sorties entre amis, dans ses nuits toutes aussi agitées les unes que les autres, dans ses interminables journées de cours. Elle était là, et Jisung savait qu'il ne s'en débarrasserait sans doute jamais.

Tante Soyeon avait allumé la radio, diffusant une chanson d'été qu'ils entendaient partout en ce moment, et Jisung avait soupiré, laissant ses lèvres monter en un sourire. Sur cette route de campagne, le soleil baignait. Du côté de Jisung, un grand champs de blé brillait sous les rayons chauds, alors que du côté de sa Tante, la faune et la flore se battait en duel dans une petite forêt dans laquelle l'adolescent ne voulait mettre les pied, en vu de sa densité.

Quand il était ici, son coeur amoché allait mieux, la pression dans son ventre disparaissait presque, et son coeur battait plus calmement.

Il était bien. Et rien ni personne pourrait changer ça. Pas même ce fameux Minho, s'ils venaient à ne pas s'entendre du tout.

- Oh, Jisungie, pour t'éviter une gaffe devant lui, je devais te prévenir.
- Mh ? demanda t'il en se tournant vers la femme qui conduisait.
- Si Minho a passé une année très difficile, c'est parce qu'il a perdu son papa au mois d'Octobre. C'est une très grosse épreuve pour lui et sa mère, et il a besoin de sourire. Donc.. je me suis dit que.. ça vous ferait un point commun, tous les deux. Que tu pouvais le comprendre mieux que personne. J'espère que ça ne te dérange pas ?

Jisung cligna plusieurs fois des yeux, détournant le regard de Soyeon. Il baissa son visage sur ses pieds. Bien sûr qu'il comprenait, lui aussi avait perdu son père, étant au collège, il y a de cela cinq ans. Il s'était d'ailleurs plusieurs fois demandé si cette sensation étrange dans son ventre ne venait pas de cette disparition si soudaine. Peut-être, peut-être pas. Il n'en savait rien, et il avait un peu abandonné. Son père lui manquait affreusement, et il aurait voulu le ramener.

C'était sans doute se que Minho ressentait, et c'était normal. Il comprenait. Il comprenait tellement. Et il ne l'avait même pas encore vu. Ils n'étaient pas amis, et pourtant, il voulait l'aider.

Lui aussi, à douze ans, il aurait voulu que quelqu'un l'écoute et sèche ses larmes.

Si Minho avait besoin de cela, pourquoi ne pas le lui offrir, ce soutien ? Jisung n'était pas un lâche. 

- Je vois, souffla t'il. Je comprend. Je ferais de mon mieux.
- Merci mon grand.

Ils se sourirent, et Jisung retourna à sa contemplation de la nature ambiante. Et puis, le prés qu'il attendait tant apparue sous ses yeux, avec ses six vaches et son herbe verte tirant au jaune.

Et quand il se redressa, tournant le visage vers la fenêtre du conducteur, il la vit, l'immense maison de sa tante, celle aux murs rouges, près du cerisier.

- On est arrivé ! s'exclama t'il, heureux.
- Content ?
- Très.

Alors que Soyeon garait la voiture sur un terrain d'herbe devant, Jisung sortit précipitamment, calquant la portière. Son coeur battait la chamade. Il était tellement, tellement heureux de revenir. Il sortit sa valise du coffre, sous les yeux rieurs de sa tante, et la prit à la main, pouvant difficilement la faire rouler sur le chemin de pierre plates, menant au perron. Il gravit les deux marches de bois qui craquèrent sous ses pieds, et ouvrit la porte, après avoir soufflé longuement.

L'entrée n'avait absolument pas changée. Les mêmes cadres photos représentant mille et un souvenirs ornaient les murs tapissé d'une papier peint un peu dépassé. Le meuble à chaussures en bois de chêne était toujours là, au côté de son fidèle ami, le porte manteau.

Jisung inspira un grand coup, et fut surprit de constaté que l'odeur de la maison de sa tante était mélangé à une odeur sucrée de gâteau aux fruit, ou de tarte.

Fronçant les sourcils, connaissant les talents moyen de sa tante en pâtisserie, il laissa sa valise en plan dans l'entrée et s'avança vers l'entrée au salon, tournant le dos à l'escalier qui menait à la salle de bain, et aux chambres.

Il entra dans le salon, et tomba sur le canapé de cuir noir et la télévision, toujours entourés de la bibliothèque bien remplis de Soyeon. La table basse était toujours aussi mal rangé, avec tous ces journaux et les télécommandes cachées sous cette amas de chose.

Jisung tourna la tête, et vit la table à manger, nappé d'un tissu rose pâle un peu vieillot. Il y avait trois portes fenêtres dans le salon, et c'était fou à quel point ça éclairait. Puis, en portant son regard vers la cuisine ouvert au salon, il vit sur le plan de travail une tarte encore fumante. A première vu, elle ressemblait à une tarte à l'abricot, ou à la pêche. En tout cas, ça sentait affreusement bon.

Et soudainement, un jeune homme entra dans son champ de vision, de dos. Il avait les cheveux caramels et des épaules carrées, cachées par un t-shirt blanc. Son short noir laissait apparaître des mollets musclés et une peau blanche très légèrement dorée par le soleil. Jisung eut un mouvement de recul, écarquillant les yeux. Il avait sentit son coeur s'agiter dans son torse. S'il avait pu, il aurait fuit en courant, tant la simple vision de cet être le chamboulait. Ses yeux ne quittait pas ce corps qui brillait au rayon doré, et rien n'avait plus scintillé que la chevelure de ce garçon aux yeux de Jisung.

Seulement, ce mouvement eut raison de lui, et Minho l'entendit. Il se retourna d'un coup, les yeux inquiets, une pomme à la main.

Leurs yeux se rencontrèrent une première fois.

Et puis, pour Jisung, ce fut comme un éclaire qui traverse un nuage d'orage. Ses pupilles s'ancrèrent aux prunelles ambrées du jeune homme face à lui, alors que ses lèvres s'entrouvrirent d'elles-mêmes, cherchant de l'aire tant ses poumons restaient bloqués.

Tout en lui avait explosé.

Un feu d'artifice aux mille couleurs, ou une vague s'écrasant violement sur la plage de sable fin.

Une douce chaleur se propagea dans son ventre, alors que ses doigts se crispèrent sur les pans de sa chemise bleue ciel. Tout en lui s'était mit en alerte. C'était puissant. Et devant ses yeux noirs, des flashs se multiplièrent.

Un sentiment de douceur intense s'empara de lui.

Et il eut, pendant quelques minimes secondes, l'impression que la pièce manquante au puzzle inachevé de sa vie était face à lui.

Tu sais mon fils, l'amour ça te tombe dessus comme ça. Tu t'y attend pas. Et t'y peux rien. Alors si un jour tu te sens guimauve en un regard, c'est que c'est la bonne personne.

Ses yeux s'écarquillèrent toujours un peu plus, alors qu'il vit la pomme rouge tomber des mains de son vis à vis. Jisung vit ses lèvres s'entrouvrirent, alors qu'ils ne se lâchaient pas des yeux. Et autours d'eux, les rayons s'infiltraient par les trois portes fenêtres du salon, figeant les minuscules poussières dans sa lumière, arrêtant le temps.

Les pupilles de Jisung bougeaient sans s'arrêter une seconde. Le garçon, ses pupilles brunes, ses pommettes marquées, son nez droit et fin, ses lèvres douces et roses, la supérieure légèrement ressorties, ses yeux en amande et incroyablement grands.

Et c'était incroyable, comme rencontre. Un truc qu'on vit pas tous les jours. Jisung le savait.

Il se demandait pourquoi, pour quel raison il voulait avancer vers lui et posé ses mains un peu partout, Jisung voulait savoir s'il était réel. Parce que, pour lui, celui qu'il supposait être Minho brillait un peu trop pour n'être qu'un simple humain.

Et que son coeur battait bien trop vite, bien trop fort.

- Les garçons ?

La tante entra dans la salon à son tour, et Jisung tourna les yeux, sentant la chaleur disparaitre brusquement, en même temps que ses poumons se libéreraient de sa respiration coincée. Baissant ses yeux sur le sol brusquement, il posa ses mains contre l'accoudoir du canapé derrière lui, reprenant son souffle. Il ne savait pas ce que c'était. Comment mettre un mot dessus. Comment décrire le bonheur intense qui le prenait de toute part.

C'était juste comme ça. Il savait que Minho et lui allaient s'entendre, comment le contraire était possible ? Il en était persuadé, profondément.

Ce regard, ce visage, ces lèvres..

- Bonjour Soyeon, je me suis occupé de la maison en ton absence, et Bruno a mangé et bu, sourit le plus âgé des garçons, parlant du chat de la femme.
- Merci Minho, t'es un amour, t'étais vraiment pas obligé, je l'aurais fait en rentrant ! Pourquoi il y a une pomme par terre ?

Alors que Jisung avait relevé la tête, le coeur encore douloureux, et le souffle encore court, il reposa son regard sur son ainé, le voyant se baisser pour récupérer le fruit. 

- Je l'ai fait tomber.. j'ai été.. surpris.
- C'est pas grave Minho.

Tante Soyeon s'approcha du plan de travail et huma la tarte refroidissante. Elle sourit au brun, tapotant son épaule affectueusement.

- T'as fait une tarte à l'abricot ! Jisung adore ça en plus, pas vrai ?
- Hm, ouais, sourit le concerné, observant ses deux colocataires pour l'été.
- Ah, génial, souffla le brunet, se grattant la nuque.
- T'es vraiment adorable mon grand, le remercia Soyeon.

Il était gêné. Jisung aussi l'était. Mais l'un comme l'autre n'arrivait pas à cesser de sourire. Ils s'adressèrent un regard, léger, avant de détourner le visage. Ils entendirent le rire de la femme, qui porta sa main à ses lèvres, amusé.

- Faites pas les timides, je vous ai connu plus bavard.

Minho laissa sa main retomber le long de son corps, et recula en voyant le plus jeune s'approcher un peu trop près, le sourire aux lèvres. Et arriver devant lui, il lui tendit une main.

Jisung n'était pas quelqu'un qui se laissait impressionner. Il était timide, mais avait toujours su passer au dessus de ça. Il voulait s'entendre avec Minho, il voulait l'aider à se sentir mieux comme il aurait aimé que quelqu'un soit là pour lui. Il voulait que le plus grand se sente à l'aise avec lui, il voulait connaître son sourire, et entendre la mélodie de son rire. Il voulait voir ses yeux se plissés de bonheur, et ses cheveux briller au soleil.

Il ne savait pas pourquoi, mais c'était ainsi, et même si ils ne s'étaient jamais adressé un mot, même si leurs premiers regards datait d'il y a approximativement cinq minutes, il le voulait.

Était-ce un sentiment normal envers un inconnu ? Probablement pas.

Mais c'était l'été, il avait le droit. Tout était possible dès qu'il descendait du train.

- Han Jisung, se présenta t'il.

Le brun ne pu s'empêcher de pouffer légèrement. Jisung sentit son estomac se tordre, alors que Minho glissa sa paume contre le sienne, refermant ses doigts sur sa main. Un contact aux mille frissons, pour l'un comme pour l'autre.

Etrange. Bizarre. Mais délicieux. Diablement délicieux.

- Lee Minho, répondit il, souriant.
- Merci, pour la tarte.
- Prend ça pour une excuse, j'empiète sur tes vacances.

Le sourire de Jisung s'agrandit, serrant un peu plus la sensation de la main de Minho dans la sienne.

- Ouais, je préfère prendre ça comme un cadeau de bienvenu. Je suis plutôt content de faire ta connaissance, Lee Minho.

Et la tête penchée sur le côté, les lèvres de l'ainé s'étirèrent de plus en plus, alors que leurs yeux ne se lâchaient plus, tout comme leurs paumes chaudes.

À ce moment même, Jisung ne se doutait pas de se que Lee Minho allait bien pouvoir lui faire vivre.

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