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CHAPITRE 8 - Tension


Tremble sous l'orage aujourd'hui, mais souviens-toi que demain tu courras sous la pluie, te délectant de ce sentiment de puissance à travers le tonnerre et de cette liberté qui s'étend plus haut encore que les nuages. 


POINT DE VUE DE JUNGKOOK :


Je ne réfléchis pas, je saute.

Je bondis sur Ice et l'empêche de commettre l'irréparable. Je ne suis pas sûr d'arriver à me pardonner à nouveau la mort de quelqu'un, surtout si je peux l'éviter. Je ne suis pas totalement insensible, même si j'aimerais l'être. Sincèrement. Les choses seraient bien plus simples ainsi.

Ice dans les bras, je vois flocon, la tête baissée et le corps figé, dans l'attente d'une attaque qui n'arrivera jamais. Je n'ai pas fait ça pour lui, je l'ai fait pour ma conscience.

Je lâche mon meilleur ami et m'en vais, le laissant là, sans un regard en arrière. S'il a été capable de me suivre jusque-là, j'imagine qu'il trouvera le chemin inverse.

Je mentirais si je disais ne pas être furieux.

— Ne me laisse pas là, dit-il tout à coup, hurlant pour se faire entendre à travers l'orage qui gronde.

Je ne lui réponds pas et ne me retourne même pas. Je suis déjà suffisamment énervé qu'il m'ait suivi. Ces humains ne peuvent pas comprendre la notion d'intimité, je savais qu'il finirait par le faire, c'était tellement prévisible. Qu'est-ce qu'il veut ? Sa curiosité ne va pas l'amener très loin, il n'y a pas grand-chose à voir ici et je suis loin d'être la personne la plus captivante qui soit.

— Jungkook !

Il continue de jacasser, mais je poursuis mon chemin sans accorder la moindre attention à son appel. J'ai l'impression de passer mon temps à le fuir, à créer une distance entre nous, presque de manière physique. Chaque pas que je fais est destiné à m'éloigner encore davantage de cette présence indésirable. Cette situation me donne la sensation que je dois constamment m'échapper pour préserver mon espace personnel, comme si l'air autour de moi devenait plus dense chaque fois qu'il se rapproche.

Bientôt, j'atteins ma cabane et, en ouvrant la porte, j'entends des pas semblant être de plus en plus près.

Je soupire avant de jeter un œil derrière moi. Il se tient là, à quelques mètres, les cheveux trempés et la respiration rapide. Quand il relève la tête vers moi, je lis de la peur sur son visage. C'est la première fois que je lui découvre cette expression, lui qui fait front et n'hésite même pas à affronter un loup.

J'entre dans la petite maisonnette, suivi par Ice, et ferme la porte derrière moi. Je suis trempé jusqu'aux os, et mes longs cheveux dégoulinent sur mon visage, collés par la pluie incessante. Prenant un moment pour souffler, je ferme les yeux, laissant les gouttes d'eau continuer à tomber, cherchant un peu de répit dans ce chaos humide.

C'est à cet instant que des petits coups se font entendre contre le bois, comme s'il demandait la permission d'entrer. Mais je ne suis pas de cet avis : quand il se sera lassé d'attendre, il finira par s'en aller.

À travers la petite fenêtre, j'observe le ciel qui s'illumine par intermittence, déchiré par des éclairs éclatants et les arbres qui dansent au rythme de la brise. La pluie continue de s'acharner sur le sol, le martelant avec force et bruit. Malgré cette symphonie tumultueuse, le bruit incessant du garçon aux cheveux rouges frappant contre ma porte parvient encore à percer à travers le vacarme.

Qu'il m'énerve ! Il est insupportable. Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi insistant. Non pas que j'ai rencontré beaucoup de personnes non plus.

J'ouvre la porte en grand et lui fais face alors qu'il a le poing en l'air, prêt à tambouriner à nouveau contre le bois.

— Arrête ! crié-je.

— Ne me laisse pas là, répète-t-il avec plus d'intensité.

Il n'a pas mis longtemps pour se reprendre, on dirait presque que j'ai rêvé la crainte que j'ai lu dans ses yeux tout à l'heure.

— Rentre chez toi, Taehyung.

Je commence à fermer la porte, mais il m'arrête en la retenant d'une main. Ice émet un grognement derrière moi et un regard de ma part suffit à le dissuader de récidiver son attaque.

— Ecoute, je ne sais pas du tout comment rentrer chez moi. Il fait nuit, il y a de l'orage et je ne sais pas quel genre de bêtes peut traîner ici à cette heure. C'est la première fois que je m'enfonce jusque-là dans la forêt, alors, s'il te plaît, pourrais-tu faire l'effort de me laisser m'abriter ?

Ses yeux, plongés dans l'obscurité de la nuit, paraissent plus foncés, partiellement dissimulés par ses cheveux, eux aussi collés à sa peau comme les miens. En le regardant ainsi trempé, je remarque que le brun lui irait plutôt bien, même s'il durcirait ses traits. Le rouge vif qu'il porte habituellement accentue sa présence, le rendant plus excentrique. Je le vois grelotter sous l'effet du froid, tandis que des gouttes d'eau glissent sur ses joues, semblables à des larmes. Lorsqu'il soupire, une légère brume s'échappe de sa bouche, visible dans l'air humide.

— Je ne vais pas te supplier, Jungkook. Jamais. Si tu ne me laisse pas entrer, je resterai ici devant ta porte, je ne bougerai pas. Tu ne me connais pas, mais je peux me montrer tenace. Je peux aussi hurler toute la nuit, à tel point que tu n'auras pas d'autre choix que de m'ouvrir pour pouvoir enfin fermer l'œil. Je...

— Taehyung..., chuchoté-je.

Je n'ai pas besoin de crier car, tout au long de son discours, il n'a fait que s'avancer, jusqu'à se trouver à trente centimètres de moi.

— Ta bouche, elle s'ouvre tout le temps.

Ce n'est pas la première fois que je lui fais cette remarque et il est possible que ce ne soit pas la dernière.

— Laisse-moi entrer, dit-il et j'ai la sensation que cette phrase est bien plus personnelle qu'elle n'en a l'air.

Il est si sûr de lui... Il pense qu'il pourra entrer seulement parce qu'il le demande, mais ça ne marche pas comme ça, pas avec moi.

— Pourquoi ?

— Parce que je te le demande gentiment. Arrêtons de jouer à ce jeu-là, on n'a plus dix ans.

C'est bien ce qui me semblait : tout lui est dû.

— Tu n'es plus un enfant, tu es capable de rentrer chez toi alors, dis-je en forçant sur la porte, mais il ne lâche pas.

Il se glisse même dans l'ouverture, sans tout de même parvenir à faufiler complètement.

— Il y a des éclairs partout, je ne veux pas mourir comme ça, grillé sur place. S'il te plaît, laisse-moi m'abriter, je..., hésite-t-il en reprenant son souffle. Je sais qu'on ne s'aime pas trop tous les deux, mais tu es entré dans ma maison, pourquoi je n'aurais pas le droit d'aller dans la tienne ? Ce n'est pas juste, sauvage.

Essoufflé par son discours, il s'appuie contre l'encadrement de la porte. Nos yeux s'accrochent pendant un long moment. Je le sens frissonner lorsque la brise atteint sa peau mouillée, mais il ne détourne pas le regard. Il m'affronte, malgré sa peur de se retrouver face à un étranger, plongé dans la noirceur de l'intempérie, dans un espace qu'il ne maîtrise absolument pas et qui l'effraie de toute évidence.

Je lui concède une chose : il est courageux. Malgré ma monstruosité, il ne capitule pas. J'ai l'impression qu'il ne renoncera jamais, devant rien ni personne.

Mes yeux descendent sur son corps et je remarque que le manteau qu'il porte ne le protège pas de grand-chose, il fait plus office de seconde peau que de couverture. Ses vêtements épousent sa silhouette svelte, lui conférant une apparence plus vulnérable, plus fragile qu'il ne l'est. A mesure que mon regard scanne son corps, sa respiration devient plus forte, et lorsque je remonte vers son visage, ses lèvres s'entrouvrent, mais il ne prononce aucun mot.

Le temps s'est lourdement rafraîchi, mais je ressens néanmoins un courant chaud qui me traverse. Je ne comprends pas très bien d'où il vient, mais il semble émaner de mon propre corps, comme si nous étions en pleine journée d'été. Cette sensation de chaleur contraste fortement avec la fraîcheur ambiante, créant une étrange dichotomie.

Je décide de fermer les yeux une seconde, le temps d'éclaircir mes idées, et flocon en profite pour tenter de s'introduire dans la cabane. C'est lorsque je sens sa hanche effleurer la mienne que mes paupières se réouvrent. Il me fixe, me demandant silencieusement de le laisser passer. Mais jusqu'où veut-il vraiment aller ?

Un éclair le fait sursauter et il déglutit. Il a manifestement peur de l'orage et, en le forçant à rester dehors, je joue avec sa peur. Suis-je à ce point-là un monstre ?

Peut-être.

Ou peut-être pas celui-là.

Je ne prononce aucun mot lorsque je m'écarte de l'encadrement. Je soupire devant ma propre faiblesse. N'arriverais-je donc jamais à devenir insensible ? Ma vie ressemble à une succession de sentiments trop humains pour convenir à ce monde sans humanité. Je me déteste d'être ce que je suis, de ne pas pouvoir stopper ce flot d'émotions qui m'enserre la gorge.

Une fois qu'il a pénétré les lieux, les yeux de Taehyung semblent perdus, incapables de se fixer sur un point précis. Ils parcourent la pièce avec une nervosité palpable, comme si chaque ombre représentait une menace prête à l'écorcher vif. Il sursaute presque à chaque mouvement, se crispant encore davantage lorsque son regard croise celui de mon loup, qui le surveille silencieusement dans le fond de la pièce. Finalement, comme s'il se résignait à abandonner sa vigilance futile, il reporte son attention sur moi, cherchant peut-être un semblant de sécurité.

Ses pupilles descendent sur mon corps, comme je l'ai fait avec lui un peu plus tôt. Son introspection ne me met pas mal-à-l'aise, mais elle ne me met pas en confiance non plus. Je me sens presque jugé, évalué. Son regard me fait me poser des questions sur mon état et je me demande à quoi je ressemble à travers ses yeux. Ai-je l'air d'un imbécile ? D'un gars pommé ? D'une personne répugnante ? D'un monstre ?

A quoi je lui fais penser ? Me voit-il comme les autres ?

— C'est ici ton refuge ?

Il brise le silence et, par la même occasion, le fil de mes pensées. Je n'ai pas envie de lui répondre, car il réveille en moi des émotions que je préférerais enfouir profondément, des sentiments que je voudrais enterrer à jamais, loin de moi, aussi profondément que possible, là où ils ne pourraient plus jamais me toucher.

Mon lit est composé de plusieurs feuilles et est entouré de brindilles tressées en guise de bordure. Grâce à Joe, je possède deux couvertures, une plutôt fine et l'autre bien plus épaisse. Je dépose la plus chaude sur mon lit et montre le tout du doigt.

— Dors, dis-je seulement.

Je prends alors la seconde couverture et l'installe sur le plancher avant de m'allonger dessus, à même le sol. Je place un bras sous ma tête et la tourne vers la fenêtre. Les éclairs se succèdent et je trouve un certain réconfort dans ce bruit venant du ciel. Il m'empêche de trop réfléchir, de constater que, ce soir, je ne suis pas seul dans la cabane et que je déteste ça.

Je l'entends prendre place dans mon lit de fortune, mais je ne le regarde pas. Pourtant, sa respiration est si bruyante qu'elle brise le silence qui s'étend entre chaque grondement de tonnerre.

— D'où vient cette cabane ? demande-t-il, sûrement pour se changer les idées.

— Ça ne te regarde pas, tranché-je pour couper court à la conversation.

Un instant plus tard, il persiste.

— C'est toi qui l'a construite ?

— Ça ne te regarde pas, insisté-je.

Une seconde plus tard, après un nouvel éclat de la foudre et un petit cri étouffé de sa part, il recommence.

— Quelle est ta couleur préférée ?

Cette fois, je ne réponds pas.

Mes yeux se ferment parce que je ne veux plus l'entendre. Peut-être que si je me déconnecte totalement de l'instant présent, il va disparaître ? Peut-être qu'il n'est que le fruit de mon imagination et que, bientôt, je n'en entendrai plus parler.

— S'il te plaît, dis quelque chose. J'ai horreur de ce silence affreux entre deux personnes, reprend-il à bout de souffle. J'ai toujours eu la sensation que le silence n'était pas pour moi. Il me faut donc constamment meubler la conversation. En plus, je n'ai pas pris de came depuis au moins dix heures et je suis stressé parce que je ne peux pas contrôler ce qui se passe. Alors, même si je sais que je ne peux rien contre le temps, j'aimerais pouvoir...

Je ne le laisse pas finir.

— Le soleil.

— Hein ?

Je soupire sans pouvoir me retenir.

— Ma couleur préférée est le soleil.

— Oh... Moi, c'est le gris, ricane-t-il. Je sais que c'est surprenant, mais cette couleur est tellement mise de côté sous prétexte qu'elle n'est pas aussi vive et distinguée que les autres. Pourtant, elle symbolise la transition, la possibilité de passer d'une étape à une autre, de grandir. Elle unit le noir et le blanc, comme un filet de sécurité et rassure sur le fait que l'on peut être autre chose que ce qu'on attend de nous.

Sa réponse me surprend, et je tourne la tête vers lui. Il est recroquevillé sous la couverture, l'ayant tirée jusqu'à ses oreilles comme pour se protéger du monde extérieur. Pourtant, malgré cette barrière de tissu, son corps entier est secoué de frissons. Ses cheveux, encore humides, collent à son front et à ses cils, ajoutant une touche de vulnérabilité à son apparence. Son attention est fixée au-delà de moi, sur la fenêtre, les yeux rivés sur l'orage qui gronde, et donne l'impression que, d'un regard, il pourrait lui ordonner de s'en aller.

— Comme toi, lui réponds-je.

Son attention se porte à nouveau sur moi et, pendant une seconde, j'ai la sensation qu'il n'a plus peur, qu'il a oublié la raison qui l'a poussé à frissonner. Il n'est pas vraiment là, dans cette pièce, mais autre part et, visiblement, je me trouve avec lui.

Jevois dans ses traits qu'il n'a pas saisi où je voulais en venir, mais il vientde me révéler une autre facette de lui. Sous la couche de vêtements qu'ilporte, ces superficialités, le cœur qu'il dissimule semble être plus en peine quene le laissent croire ses cheveux voyants et son attitude arrogante.

— N'aies pas peur, flocon, lui dis-je dans un chuchotement à peine audible.

— Je n'ai pas peur, se défend-t-il rapidement. Je n'aime juste pas l'idée de me faire surprendre. Je veux être maître de mon destin, j'aimerais même pouvoir être celui qui choisit comment rendre mon dernier souffle.

Tout à coup, il se mord la lèvre inférieure, trahissant une hésitation palpable. Il n'est visiblement pas sûr de ce qu'il vient de me confier, comme s'il regrettait déjà d'avoir laissé échapper cette vérité. Je ressens, jusqu'au plus profond de mes tripes, qu'il aurait préféré garder cela pour lui, préserver cette facette de sa personnalité qu'il s'efforce de dissimuler, même si elle finit par percer sous la surface.

— Tu ne peux pas toujours décider, dis-je après quelques minutes de silence, me permettant de réfléchir à mes mots et à l'ordre dans lequel les placer. Parfois, se laisser surprendre donne la force de penser à quelque chose de meilleur, un avenir plus heureux. Si j'avais su tout ce qui allait me mener jusqu'à ce moment, je serais sûrement mort à l'intérieur.

Il se montre attentif à mes propos, ne bougeant plus d'un millimètre. Il m'écoute. Je ne suis pas sûr de me souvenir de la dernière fois où l'on m'a offert ce privilège.

— Ferme les yeux et ressens la nature, ressens ton corps, ton âme. Ressens à quel point tu es vivant. Demain est dans un futur qui ne t'appartient pas. Seul le présent est à toi. Fais en sorte de ressentir la vie et transforme-toi dans le présent, pour que demain soit un inconnu qui te ressemble.

C'est ce que je me répète souvent pour affronter les ombres.

— Comment as-tu su que c'était exactement ce que j'avais besoin d'entendre ?

Peut-être parce que nous ne sommes pas si différents, tout compte fait.

Mais, à la place, je réponds :

— Maintenant, dors, flocon.

— Bonne nuit, sauvage, finit-il par dire avant de fermer les yeux à son tour.


_______

NOTE DE L'AUTEURE :

Avez-vous aimé ce chapitre ?

Personnellement, je trouve que c'est le premier où une véritable conversation s'installe. Elle est brève, mais pleine de profondeur et de symbolique. A travers une question banale, Taehyung s'est finalement ouvert et a laissé transparaître ce qu'il y avait sous la surface.

En effet, peut-être que JK et Tae ne sont pas si différents l'un de l'autre... Mais est-ce que ça sera porteur pour tous les deux ou bien destructeur ?

L'un et l'autre se ravivent certaines douleurs, certaines blessures, et ils se retrouvent face à une sorte de miroir. C'est... déstabilisant pour les deux.

Que pensez-vous des personnages jusque-là ?

De mon point de vue, Tae est assez complexe finalement et se protège en enfilant armure sur armure... Et JK paraît être une force tranquille, une force de la nature même, mais... il avoue dans ses pensées qu'il a déjà tué. Qu'en pensez-vous ? Avez-vous des théories à ce propos ?

Et qui est Joe, selon vous ? Il semble être un personnage omniprésent pour Jungkook.

Je suis en retard dans les commentaires, mais je vous le promets, je vous lis et votre soutien m'est vraiment cher !

A dimanche, mes Dumiz !

Era xx

PS : Pour ceux qui ne me suivent pas, j'ai publié un message sur mon mur Wattpad. Je suis à la recherche d'un ou une bêta-lecteur(trice). Plus d'explication là-bas ;)

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