Accueille le positif qui arrive dans ta vie.

Même lorsque tu penses que tout est perdu,

Sache que l'ombre ne peut exister sans la lumière.

POINT DE VUE DE TAEHYUNG :

2 semaines plus tard...

Je suis à la fois excité et complètement stressé. Après avoir signé les derniers papiers, je me retrouve dehors, un sac sur l'épaule et deux valises à roulettes en main. Il fait beau aujourd'hui, comme si le temps avait décidé de m'accorder un peu de clémence.

Je suis impatient de les retrouver, mais je me demande aussi comment ma vie va être maintenant que je ne suis plus interné. Est-ce que je vais réussir à ne pas replonger ? Je dois arrêter de penser à ce qui pourrait mal tourner et plutôt me concentrer sur ce que je veux vraiment faire. De toute façon, je ne suis pas seul. Jungkook et Hoseok seront là pour moi, et je vais continuer à voir un psychologue tout en suivant mon traitement pour la dépression.

Ça va bien se passer... Je ferai tout pour.

J'ai été triste de laisser Yoongi et Jimin derrière moi, mais on a échangé nos contacts, et j'espère qu'on se reverra une fois qu'ils seront sortis. En attendant, je monte dans le bus qui me rapproche de chez Hoseok, l'esprit agité par mille pensées.

Je n'ai pas annoncé ma sortie à Jungkook et Hoseok, j'avais envie de leur faire la surprise. J'espère seulement qu'ils seront là quand j'arriverai, sinon, j'utiliserai le double des clés que Shinie m'a laissé.

Arrivé devant la porte, je frappe pour faire bonne figure. Avant, je serais rentré sans y penser, mais j'essaie de ne plus être ce garçon impoli. Personne ne répond. Je consulte ma montre : il est 10 heures, un samedi matin. Ils sont peut-être sortis, je sors donc mon double des clés et pousse la porte.

La scène qui se déroule devant moi me fige sur place. Mes yeux s'écarquillent d'horreur, et je cache immédiatement mon visage dans mes mains, laissant tomber mon sac au sol.

— Merde ! jure-t-il. Taehyung, qu'est-ce que tu fais là ?

Il semble soudain réaliser que je suis vraiment là.

— Taehyung ! s'écrie-t-il. Tu es de retour !

Je n'ai pas le temps de répondre que deux bras m'enveloppent dans une étreinte serrée. Ice me saute également dessus, aboyant joyeusement.

— Tu m'as tellement manqué, Tae.

— Toi aussi, Shinie.

Je lui rends son câlin, essayant d'oublier l'image de mon meilleur ami en pleine action sur le canapé. Je respire profondément son odeur familière qui m'a tant manqué.

— Mais tu pourrais enfiler un pantalon, s'il te plaît ? dis-je en riant.

Il éclate de rire et se dépêche de s'exécuter.

— Désolé, Taehyung, je ne m'attendais pas à te voir. Oh, et je te présente officiellement Léna. Léna, voici Taehyung, mon meilleur ami depuis toujours.

Je fais un signe de la main à sa copine, maintenant rhabillée sur le canapé, qui me répond avec un sourire gêné, les joues rougies.

— Ne t'en fais pas, lui dis-je en souriant. J'ai des dossiers bien pires que ça sur lui. Je n'en parlerai pas, mais peut-être que je te taquinerai de temps en temps.

Son sourire s'élargit, et elle semble enfin se détendre, comme si ces mots avaient levé un poids de ses épaules.

— Je vais vous laisser, dit-elle en rassemblant ses affaires.

— Tu peux rester, je ne veux pas te mettre dehors.

— Mais non, ne t'inquiète pas. Vous avez du temps à rattraper, c'est normal.

Je la remercie, et Hoseok l'accompagne jusqu'à la porte. Un dernier baiser échangé, il se tourne vers moi et me soulève même du sol dans un geste rempli de joie. Je ris aux éclats, heureux de cet accueil.

— Je suis tellement heureux de te revoir, TaeTae !

— Moi aussi. D'ailleurs, elle est très jolie ta copine. Et gentille à première vue, mais je vais devoir lui faire passer un interrogatoire avant de décider si elle peut faire partie de la famille ou non.

Hoseok fait la moue, mais il sait que je ne plaisante qu'à moitié.

— Si j'avais dû faire pareil avec Jungkook, je serais mort, rétorque-t-il.

— Peut-être, mais tu n'en as pas eu besoin parce que Jungkook n'est pas mon petit ami. D'ailleurs, où est-il ?

— À son cours de soutien, il ne va pas tarder à rentrer. Il va probablement être de mauvaise humeur, mais bon, ça ne changera pas trop de d'habitude. Tu veux boire un truc ?

— Un jus de pomme, chef !

— Tout de suite, monsieur !

Nous nous installons et discutons un moment, nous remémorant de vieux souvenirs. Je me rends compte que ce sentiment de simplicité, ce partage avec une personne que l'on aime, m'avait manqué. Hoseok, malgré la pression de ses études, semble reposé, presque rayonnant. Ses expressions sont animées, et chaque mot est accompagné de gestes spontanés, comme si tout son corps voulait participer à la conversation. C'est cette vivacité, cette manière d'être aussi passionné, qui m'avait tant manqué.

En fin de matinée, nous sommes interrompus par la porte qui s'ouvre.

— Si je pouvais foutre le X bien profond dans le Y, je le ferais, grogne Jungkook en entrant, sans me voir.

Il relève alors la tête, et son regard croise le mien. Il cligne des yeux, abasourdi, sa bouche s'ouvrant sans qu'aucun mot n'en sorte.

— Hoseok t'a appris les bonnes manières, à ce que je vois, plaisanté-je.

— Tu es revenu !

L'information finit visiblement par atteindre son cerveau.

Vêtu d'un jean noir troué et d'un t-shirt blanc oversize, avec un sac à dos négligemment posé sur une épaule, il a l'air d'un étudiant ordinaire, même si à mes yeux, il est bien plus que cela. Ses cheveux, récemment coupés, encadrent joliment son visage, le mettant en valeur. Ses traits, fins et harmonieux, n'ont rien perdu de leur beauté depuis notre dernière rencontre, comme si le temps s'était arrêté pour lui. Pourtant, ce qui me frappe le plus, ce sont ses yeux noirs. Ils brillent d'une lueur particulière, de cette reconnaissance, alors qu'il réalise lentement que je suis vraiment là, en face de lui.

Je me lève du canapé où Hoseok et moi étions installés et m'avance vers lui. Sans un mot, je me blottis contre son torse, et il m'enveloppe immédiatement de ses bras. Sa tête repose dans mon cou, et son souffle chaud caresse ma peau sensible.

Entouré des personnes qui comptent le plus pour moi, je me sens revivre. Je respire à nouveau, soulagé de constater qu'ils m'ont manqué autant que je leur ai manqué, qu'ils ne m'ont pas oublié.

Je suis heureux. Enfin.

Nous passons l'après-midi ensemble, discutant de tout et de rien. Jungkook se plaint que Hoseok est toujours avec Léna et qu'il ne le voit presque plus, même en partageant le même toit. Ils me font rire en me racontant qu'Aaron s'est fait virer de son boulot parce qu'il couchait avec la femme de son patron dans le bureau de ce dernier. J'ai d'autant plus été ravi que Jungkook lui ait collé à nouveau son poing dans la figure.

Hoseok m'annonce également qu'il a été admis en master de droit, avec une spécialisation en droit des affaires. Avec joie, nous trinquons pour fêter la nouvelle, et l'alcool, après des mois d'abstinence, me monte rapidement à la tête.

Jungkook me confirme qu'il envisage sérieusement d'entrer en fac de lettres dans un ou deux ans, s'il se sent prêt. En attendant, il garde son travail au supermarché pour continuer à contribuer aux dépenses de la maison.

J'adore les écouter parler de leurs projets d'avenir, de leurs ambitions. Ils se sont beaucoup rapprochés, et ça me rassure que Jungkook soit accepté par Hoseok. Leur complicité me réchauffe le cœur, et je suis reconnaissant de voir cette nouvelle amitié se former.

— Tu sais que Kookie s'est inscrit à la boxe pour mieux gérer ses crises de colère ? lance Hoseok, taquin.

— Kookie ? dis-je, surpris.

— Laisse tomber, répond Jungkook, blasé.

— C'est affectueux, rigole Hoseok.

Jungkook roule des yeux, mais je ne peux m'empêcher de sourire, trouvant ce surnom particulièrement mignon.

— La boxe, hein ? Tu m'apprendras ? demandé-je.

— Si c'est pour botter les fesses de ce gosse, avec plaisir !

Un fou rire me prend ; ils ressemblent à deux frères qui font tout pour s'emmerder. Ils ne tardent pas à me suivre dans mon hilarité.

Durant la conversation, Ice vient poser son museau sur mes genoux, et je caresse son pelage doux et soyeux, ravi de constater qu'il est toujours aussi affectueux avec moi. Lui aussi m'avait manqué.

— Il faut que je vous dise quelque chose, dis-je soudainement, interrompant nos rires.

Leurs sourcils se froncent légèrement, mais ils m'écoutent avec attention.

— Il y a quelques jours, j'ai porté plainte contre mes parents. Pour maltraitance physique et psychologique. Voilà, je l'ai fait. Je sais que cela signifie couper définitivement les ponts avec ma famille, que je fais une croix sur ma maison, et tout ce qui va avec, mais je ne pouvais pas continuer ma vie sans prendre cette décision. J'avais besoin de faire ça pour avancer, pour tourner définitivement la page.

À la fin de ma confession, des sourires chaleureux m'accueillent, sans une once de jugement.

— Je suis fier de toi, flocon, murmure Jungkook en prenant ma main.

— Moi aussi, je suis fier de toi, mais... quelqu'un peut m'expliquer pourquoi il t'appelle « flocon » ? lance Hoseok, brisant la tension avec son humour.

Sans réfléchir, Jungkook et moi répondons en chœur :

— C'est affectueux !

Et nous éclatons de rire, encore une fois, ensemble.

Là, ainsi, je touche du doigt le bonheur, et cela m'insuffle un nouvel espoir, dans tous les sens du terme.

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NOTE DE L'AUTEURE :

Ils méritaient ce type de fin, vous ne croyez pas ?

C'était le dernier chapitre, il ne restera plus que l'épilogue. J'ai hésité à le poster en suivant, mais comme il fait la taille d'un chapitre "classique", je me dis que c'est mieux que vous l'ayez jeudi ;)

Que pensez-vous de cette histoire ?

De l'évolution des personnages ?

De la plainte déposée par Taehyung contre ses parents ?

Des kissouilles, mes Dumiz !

Era xx