CHAPITRE 20 - Confiance
Reste éveillé(e), n'abandonne jamais.
POINT DE VUE DE JUNGKOOK :
Il est enfin là, devant moi, vivant.
Sa posture est affaissée, son regard perdu, une cigarette pendant au coin des lèvres et un sac posé à ses pieds. Mais il est là. Dès que je le vois, je sais que quelque chose ne va pas.
Il semble reprendre son souffle, comme s'il se préparait à encaisser un coup qui n'arrive finalement jamais vraiment. Il est sur la défensive, et je suis bien placé pour le savoir, étant donné mon passif.
« Taehyung, pourquoi ? ». Cette question me brûle les lèvres, mais au lieu de la poser, je murmure, d'une voix que j'essaie de rendre douce et prudente :
— Tu avais disparu.
Je ne veux pas lui montrer à quel point je suis soulagé de le revoir. Je ne suis pas sûr qu'il mérite de le savoir. Je m'avance vers lui et, sans lui accorder un regard de plus, je m'installe à ses côtés, appuyant mon dos contre le rocher, imitant ainsi sa posture. Je fixe l'horizon, ou plutôt l'immense château où il habite, avec ses points d'eau qui miroitent devant. Le soleil se couche lentement, emportant sa chaleur douce et laissant place à l'obscurité qui s'installe.
L'odeur de la fumée s'accroche à mes narines, me donnant envie de tousser. Ce n'est pas la même odeur que celle qui se dégageait de celui qu'il m'a fait essayer, mais cela semble détendre ses muscles tendus. Je jette un coup d'œil furtif dans sa direction et me fige.
Son visage est marqué par d'énormes cernes, et ses joues sont creusées, comme s'il n'avait pas mangé depuis des jours. Du sang séché s'accroche au-dessus de son œil et sur sa lèvre inférieure, créant un contraste saisissant avec la délicatesse de sa peau. Ses cheveux sont coiffés à la va-vite et sont ternes, comme son regard. Ces yeux, habituellement brûlants d'une intensité qui embrase tout autour de lui, sont éteints, vidés de leur flamme.
Ce flocon paraît définitivement perdu.
Mon regard descend jusqu'à son cou, où des marques rougeâtres trahissent une agression récente. Des empreintes de doigts encerclent sa gorge, témoignant d'une main qui a tenté de lui ôter son souffle.
Mon cœur se serre, la douleur qui me traverse est bien trop vive. Je me retrouve soudain projeté dans le passé, revivant mes propres cauchemars à travers lui.
— Taehyung... soufflé-je, la voix brisée.
— Je sais, ce n'est pas très beau à voir, répond-il, détaché, comme si cela ne le concernait pas. Je ne suis pas très beau à voir.
Comment peut-il se montrer si indifférent ?
— Que s'est-il passé ?
Il tire sur sa cigarette, expirant lentement avant de tourner la tête vers moi.
— C'est mon père. Il n'a pas apprécié la fête que j'ai organisée en son absence, ni le fait de s'être fait mordre par Ice, dit-il finalement en haussant les épaules.
Mon estomac se noue et ma poitrine se resserre, prise dans un étau invisible. Ice a mordu son père ?
Je cherche désespérément des mots pour répondre, mais je suis pris au piège de mon propre passé. L'idée qu'il puisse vivre une fraction de ce que j'ai enduré me terrifie.
— Tu sais, je ne souffre pas, Jungkook.
Ses mots me ramènent à lui, et quand nos regards se croisent à nouveau, je suis encore frappé par leur vide, un néant qui m'atteint en plein cœur.
— Je ne ressens plus grand-chose, en fait, avoue-t-il en aspirant une nouvelle bouffée de sa drogue.
— Tu ne peux pas ne rien ressentir, Taehyung. Tu dois avoir mal, quelque part, au fond de toi. Tu le sais, n'est-ce pas ?
— Peut-être, mais je n'y arrive plus. Ressentir ne mène qu'à souffrir, et j'ai déjà trop donné.
— Tu ne peux pas fuir tes émotions, tu devras les affronter tôt ou tard.
Il me lance un regard encore plus vide, suivi d'un faible sourire qui n'illumine rien, contrairement à avant.
— Je suis fatigué de lutter sans cesse, Jungkook. Je laisse les émotions couler et se dissoudre, murmure-t-il, l'air absent et mystérieux.
Je veux lui répondre quelque chose de sensé, mais aucun mot ne me vient. Il semble à la fois si vulnérable et pourtant si distant, comme s'il essayait de se protéger en s'isolant du monde entier.
Taehyung est en chute libre, et chaque jour qui passe semble l'éloigner un peu plus de lui-même. Son père l'a brisé, anéantissant l'essence de l'homme fort et fier qu'il était.
— Je le savais, je n'aurais jamais dû organiser cette fête, ni essayer de me prouver que je suis capable de vivre comme le garçon responsable que je devrais être.
— Arrête de dire ça ! m'exclamé-je, exaspéré. Tu ne mérites pas ce qui t'arrive, personne ne mérite ça. Personne, tu m'entends ?
Je m'éloigne du rocher, commençant à faire les cent pas, les mains perdues dans mes cheveux.
— C'est écrit ainsi, Jungkook. On ne peut pas changer le passé ni notre destin. C'est une leçon que j'ai apprise.
Ses mots résonnent en moi, me rappelant la bête blessée que j'étais autrefois. Je me précipite vers lui, prenant son visage entre mes doigts. Son regard accroche le mien, et je vois une lueur d'incompréhension dans ses yeux.
— Taehyung, écoute-moi bien. Ce sera difficile, tu souffriras encore un peu, mais je te promets que ça passera. Tu peux me rejeter, m'insulter, peu importe, mais tu devras affronter cette épreuve. Et tu t'en sortiras, parce que tu n'es pas seul.
Un éclair traverse ses pupilles, une étincelle qui refuse de mourir malgré la tempête qui l'assaille. À cet instant, je vois quelque chose se briser en lui, une fissure si profonde qu'elle m'atteint au plus profond de mon être.
Sans un mot, il se penche vers moi et m'embrasse.
Surpris, je me recule, coupant le contact. Je ne peux pas recommencer. Je veux qu'il s'en sorte, mais pas qu'il m'utilise pour fuir sa douleur.
Il fronce les sourcils, cherchant à justifier son geste :
— Je ne suis plus avec Aaron, j'ai rompu avec il y a quelques jours.
Ses paroles s'immiscent en moi et je ne peux m'empêcher de ressentir du soulagement. Je me perds, c'est évident. Ce garçon me rend complètement idiot.
Alors, dirigé par cette stupidité qui ne me quitte plus, je l'embrasse.
Ses lèvres ont un goût amer, comme cette fumée qu'il inhale, reflet de l'homme brisé que je tiens dans mes bras. Mais ce poison s'immisce en moi, et je ne peux m'en défaire maintenant.
Je laisse mes instincts prendre le dessus, agrippant ses cheveux et pressant mon corps contre le sien. Il grogne lorsque nos bassins se rencontrent, et je nous pousse encore plus fort contre le rocher, laissant ce besoin primal envahir mes veines et m'entraîner vers des territoires inconnus.
Il se détache brièvement pour écraser sa cigarette contre le rocher, puis revient vers moi avec une telle intensité que je recule d'un pas, surpris par la force de son assaut. Ses mains glissent le long de mes flancs avant de me tirer fermement contre lui, nos corps se rejoignant avec une urgence presque palpable. Il mordille ma lèvre inférieure, et je me laisse emporter par cette douce agression, prêt à lui rendre coup pour coup. Son corps vibre d'impatience contre le mien, comme si l'espace entre nous était encore de trop.
Poussé par un désir grandissant, mes mains explorent ses courbes, se faufilant sous son manteau pour découvrir la chaleur de sa peau. Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine, comme s'il était sur le point d'exploser sous l'effet de ces sensations nouvelles et enivrantes. Nos torses collés l'un à l'autre, je sens ses doigts parcourir mon dos, se glissant jusqu'à mes épaules pour y laisser des griffures brûlantes.
La tristesse et la colère qui l'habitent se mêlent à notre union, s'exprimant dans les morsures que nous échangeons, les griffures qu'il m'inflige, et l'orage qui gronde en moi, me poussant à le soulever. Ses jambes s'enroulent autour de ma taille tandis que nos bouches s'entrouvrent, laissant nos langues se chercher et s'entrecroiser.
Je suis peut-être maladroit, voire complètement gauche, mais je n'y prête pas attention. Mon inexpérience et ma peur de m'abandonner à quelqu'un ne viennent pas ternir ce moment. Au contraire, je décide de me laisser aller, de me jeter à corps perdu dans cet instant, quitte à en souffrir plus tard.
Alors que je m'apprête à nous conduire vers la cabane, Taehyung m'arrête brusquement pour ramasser son sac et le jeter sur son dos. Il prend ensuite ma main, et nous marchons en silence vers mon refuge. Je l'observe avancer devant moi, sa démarche soudain plus fluide, plus silencieuse. Nos mains jointes, je me surprends à apprécier la chaleur de son contact, et lorsqu'il entrecroise nos doigts, un sentiment étrange me traverse.
Cherche-t-il à me dire quelque chose par ce geste intime ?
Je ne sais plus quand ses touchers ont cessé de me faire mal, ni quand ils ont commencé à devenir nécessaires, brûlants, délicieux.
Un peu avant la cabane, Ice se montre enfin et vient se frotter contre la jambe de Taehyung. Il semble avoir retrouvé toute sa vitalité, ne boitant déjà plus. Taehyung adresse un sourire à l'animal, qui lui rend son affection en léchant sa main. Un léger rire s'échappe de ses lèvres avant qu'il ne me lâche pour s'agenouiller devant le loup. Il caresse doucement sa tête et y dépose un baiser, un instant de douceur inattendu qui contraste avec l'intensité que nous venons de vivre.
Flocon a ce pouvoir qu'il ignore, celui de faire baisser la garde de la plus dure des bêtes. Il s'agit d'un don et d'une malédiction. C'est un pouvoir puissant qui apaise les blessures, mais ravive aussi les flammes qui nous torturent. On ne peut alors que tomber un genou et attendre l'une de ces deux issues : la décapitation ou l'indulgence.
Taehyung se relève, me reprend la main, et m'entraîne vers la cabane. En entrant, j'ai l'impression qu'une éternité s'est écoulée depuis sa dernière visite. Les souvenirs de notre étreinte précédente me submergent, et je ressens encore l'intensité des émotions qu'il a éveillées en moi. Ne voulant pas me laisser submerger par ces pensées, je lui indique d'un mouvement de tête le lit de fortune, réalisant soudain la différence entre nos chambres à coucher. Mais il n'y prête pas attention et se tourne vers moi.
— Je voudrais te montrer quelque chose, Jungkook, dit-il d'un ton sérieux.
Intrigué, j'incline la tête, curieux.
— Quand deux personnes se plaisent, elles ressentent parfois un besoin irrépressible de se fondre l'une en l'autre, de ne faire qu'un. Elles veulent unir leurs corps, découvrir ce qui compose l'autre, le mettre à nu. Dans tous les sens du terme.
J'avale ma salive, mon cœur s'emballant à mesure que le sang afflue dans mes veines. Je ne comprends pas encore totalement la portée de ses paroles, mais je sens une promesse implicite dans sa voix et son regard. Cette promesse m'excite et m'intrigue à la fois.
— J'aimerais expérimenter cela avec toi. Es-tu d'accord ?
Même si je ne sais pas vraiment où cela va nous mener, une chose est claire pour moi : je suis prêt à le suivre, peu importe où cela nous conduira. J'acquiesce et il me sourit timidement.
La lumière s'estompe peu à peu, le soleil ayant définitivement laissé place à la lune. À la lueur de ses rayons, je vois Taehyung retirer son manteau, le laissant tomber au sol. Puis, il ôte son haut d'un geste fluide, révélant progressivement sa peau nue. À chaque centimètre découvert, mes muscles se tendent un peu plus. Il se débarrasse ensuite de son pantalon, se retrouvant presque entièrement dévêtu.
Il avance vers moi, ses yeux ancrés dans les miens, tandis que sa main descend pour défaire mon jean. Le bouton cède facilement et la braguette glisse sans effort, laissant le tissu glisser le long de mes cuisses. Ne portant pas de sous-vêtements, je me retrouve complètement nu devant lui. Bien qu'il m'ait déjà vu ainsi, quelque chose de différent se joue en cet instant. Je me sens exposé d'une manière que je n'avais jamais connue. Il avait raison : c'est une mise à nu totale, dans tous les sens du terme.
Je libère mes pieds de mon pantalon, mais garde les bras le long du corps, incertain de ce qu'il attend de moi. Ma maladresse me gêne, et pour la première fois, je sens la chaleur monter à mes joues, signe de ma gêne.
Comprenant ma détresse, Taehyung prend mes mains et les guide vers lui. D'abord sur son cou meurtri, puis les fait glisser jusqu'à sa clavicule.
— Tu peux me toucher, Jungkook, murmure-t-il d'une voix chaude.
Je parcours son torse avec timidité, et il relâche le souffle qu'il retenait.
— S'il te plaît, Jungkook, touche-moi, insiste-t-il dans un soupir.
Je ne peux résister à cet appel. Je m'approche de lui et caresse délicatement l'un de ses tétons, étrangement attiré par cette zone. Taehyung retrouve alors subitement ma bouche, écartant mes lèvres pour y glisser sa langue. Mes mains continuent d'explorer son corps, passant sur son ventre, ses reins, et descendant jusqu'à la courbe de ses fesses. Un râle monte dans sa gorge, le faisant lâcher ma bouche. Ses lèvres se déplacent alors vers ma gorge, qu'il embrasse avec une passion à peine contenue.
Ne tenant plus, je le soulève doucement et l'allonge sur les feuilles qui composent le lit. Soucieux de ne pas l'écraser sous mon poids, je m'appuie sur mes coudes, placés de part et d'autre de sa tête. Suivant son exemple, je dépose un baiser mouillé sous son oreille, espérant bien faire.
Il gémit doucement et un sentiment de toute-puissance m'envahit. Le plaisir qui monte en moi est si intense qu'il en devient presque dérangeant, mais pour rien au monde je ne reculerais. Je le lui prouve en lui mordant le cou, sous les traces qui marqueront à jamais son esprit. Je veux qu'il associe cette douleur à un souvenir plus agréable.
Il enroule ses bras autour de moi, m'attirant encore plus contre lui. En réponse, ma bouche descend plus bas, attirée par la douceur de sa peau. Je l'embrasse jusqu'à sa poitrine, mordillant le téton que je martyrisais déjà un peu plus tôt.
— Continue, Jungkook. Fais-moi tout oublier, dit-il, ses yeux brillant de larmes.
Pourquoi pleure-t-il ?
Avant que je puisse poser la question, il prend ma nuque dans sa main et guide ma tête vers son épiderme. Mes lèvres continuent de parcourir son torse, s'attardant sur son abdomen légèrement musclé, aux courbes délicates.
Chaque contact avec sa peau envoie des frissons le long de mon échine, éveillant chacun de mes sens. Son goût, son odeur envoûtante, la douceur de sa peau, les sons qu'il émet à mon oreille, et la vue de son corps brûlant de désir m'envahissent, créant une harmonie parfaite. Un sixième sens, plus primitif et sauvage, s'éveille également en moi, m'entraînant dans un tourbillon de sensations affolantes.
Soudain, Taehyung me repousse légèrement, me laissant interdit. Il se met à fouiller dans son sac et en sort un petit carré, ainsi qu'un flacon. Confus, je le regarde déchirer l'emballage et en sortir ce qui ressemble à un bout de plastique, même si je suis presque sûr que ce n'est pas ça.
— Peux-tu te mettre sur le dos ? me demande-t-il, à bout de souffle.
Sans comprendre, je m'exécute, m'allongeant à l'endroit qu'il occupait un peu plus tôt, me préparant à la suite.
— C'est un préservatif, m'explique-t-il en me montrant l'objet. C'est une sorte de barrière contre les maladies.
Je me redresse sur les coudes, perplexe.
— Quoi ?
— Ce serait trop long à expliquer, tu devras me faire confiance, sauvage.
Je cligne des yeux, réalisant le poids de ce mot. Confiance...
C'est une étape difficile pour moi, elle vise à dépasser tout ce en quoi j'ai cru durant toute ma vie, mais elle me semble plus nécessaire que jamais. Alors, j'accepte et hoche la tête, un nœud se formant déjà dans ma gorge. Cette fois, les deux genoux à terre, j'espère qu'il fera preuve d'indulgence et ne me coupera pas la tête.
— Et ça, dit-il en désignant le flacon. C'est du lubrifiant, ça facilite... disons, ça rend les choses plus agréables, conclut-il, visiblement gêné.
Il enroule ce qu'il nomme « préservatif » autour de ma verge tendue et l'effet est instantané, ses doigts sur moi attisent mon désir tandis que cet objet l'oppresse. C'est à la fois agréable et inconfortable, mais je chasse vite cette pensée en le voyant se redresser.
Taehyung abaisse le dernier vêtement qui le couvrait, s'exposant alors complètement à moi. Mon regard glisse sur ses courbes, et je remarque qu'il s'est amaigri, ses blessures semblant l'avoir façonné à mon image. Pourtant, rien ne peut lui enlever le charme qui le caractérise.
Flocon, tu es magnifique.
Ces cicatrices sont une simple carte, un chemin qui s'égare parfois, mais qui mène inévitablement à ton cœur.
Il s'attèle ensuite à ouvrir le flacon, en renversant en grande quantité sur moi. Je suis surpris, le froid de ce liquide venant agresser ma peau exposée, mais je suis vite distrait par la suite. Taehyung s'assoit sur moi, alignant son bassin avec mon sexe dressé.
Ma respiration s'affole lorsque je sens nos intimités rentrer en contact, faisant s'accélérer le rythme de ma cage thoracique. Un long moment s'écoule ainsi, à la limite de la suffocation pour moi, attendant une issue que j'ignore, que j'appréhende autant que je la désire. Mes yeux sont inévitablement attirés par ses courbes ainsi exposées devant moi. Son corps est appel pour mes doigts, sans que je ne puisse l'expliquer. J'ai autant envie de le câliner que de le mordre, c'est un sentiment extrêmement particulier qui me fait me questionner sur ma folie.
À quel point suis-je fou ?
Est-ce que je suis normal ?
Finalement, nos corps s'emboîtent lentement, comme si le temps reprenait son souffle, lui aussi, comme une parenthèse hors du monde. Je m'étais perdu dans mes pensées, envoûté par l'intensité du moment. C'est alors que je comprends pleinement ce que signifie ne faire qu'un avec quelqu'un. Je ne peux plus rester allongé, je me redresse alors et des gémissements involontaires s'échappent de ma bouche. Pour sceller ce moment, j'entoure Taehyung de mes bras, l'attirant encore plus près, si c'est possible. Ses mains encadrent mon visage avec douceur, et nos fronts se rencontrent. Son souffle chaud caresse ma peau alors qu'il commence un mouvement de va-et-vient lent et sensuel.
Je le serre plus fort en réponse, sentant mes muscles trembler et la sueur perler sur mon dos. Lorsqu'une larme coule le long de sa joue, je la recueille avec un baiser, cherchant à apaiser son chagrin.
Nos corps se détachent pour mieux se retrouver, en un rythme synchronisé, comme une danse intime. Le plaisir atteint un tel sommet que j'ai l'impression que mon cœur va exploser de ma poitrine. Un long râle s'échappe de nos gorges, résonnant avec nos respirations haletantes.
Ce soir-là, sans un mot, nous nageons dans la même bulle qui semble anesthésier nos pensées, nos maux, et éteindre nos douleurs.
Enveloppé dans la chaleur réconfortante de notre union, je m'endors le cœur un peu plus léger, apaisé par ses bras autour de moi, m'offrant une vision différente de l'avenir.
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NOTE DE L'AUTEURE :
Ce chapitre est un brin de douceur et, en même temps, je pense qu'il est emprunt d'intensité. Qu'en pensez-vous ?
Que pensez-vous de leur comportement ?
Aviez-vous imaginé leur première fois ainsi ?
C'est toujours assez difficile d'écrire ce type de scène parce qu'on veut amener le lecteur sur un terrain plutôt qu'un autre, et que je trouve que la façon dont se déroule ce genre d'intimité en dit long sur la relation que l'on a avec quelqu'un.
Comment va se dérouler la suite à partir de maintenant ?
Je peux vous dire que vous allez avoir besoin de vous accrocher, vous n'êtes pas au bout de vos peines...
A dimanche pour la suite, mes Dumiz !
Era xx
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