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CHAPITRE 17 - Monstre


Apprend à aimer chaque instant de ta vie.

Apprend à vivre au présent.

Apprend à sourire au monde.

Apprend à t'épanouir.

Apprend à être celui que tu souhaites.


POINT DE VUE DE TAEHYUNG :

J'aime ce moment.

Même s'il est banal, je prends un réel plaisir à vivre cet instant de simplicité. Jungkook est facilement impressionnable ; il ferme les yeux dès sa première bouchée de tartine, il s'émerveille en visitant la maison, devient tout excité en découvrant la bibliothèque, et sourit sincèrement lorsque je lui annonce qu'il peut lire tous les livres, s'il le souhaite.

Il a eu une chance inouïe que ma mère ait oublié de réactiver le système de sécurité hier soir. Sinon, il aurait eu des problèmes, et moi aussi.

Nous finissons notre parcours dans la salle de bain, l'endroit que je visais. J'y amène un tabouret, puis sors un peigne, une paire de ciseaux et une tondeuse. Jungkook me fixe d'un regard suspicieux, mais reste silencieux.

— Te souviens-tu quand je t'ai demandé si tu me laisserais couper tes cheveux un jour ? l'interrogé-je pour la forme, puisque j'enchaîne directement. J'aimerais le faire aujourd'hui, si tu es d'accord.

Il prend une profonde inspiration avant de demander :

— C'est vraiment nécessaire ?

— Je pense que tu serais plus libre dans tes mouvements et que cela te conviendrait mieux, donc oui, je crois que c'est nécessaire.

Après un moment de réflexion, il finit par céder :

— D'accord.

— Assieds-toi ici, lui dis-je en désignant le tabouret. Je te préviens, je ne suis pas un coiffeur professionnel, mais je ferai de mon mieux !

Il esquisse un petit rictus mais ne proteste pas. Il s'installe et je croise son regard dans le miroir devant nous. Il se fige soudainement, détaillant son reflet : ses traits anguleux mais doux, ses cheveux longs et brillants, ses épaules larges, son torse musclé. Puis il plante ses yeux dans les miens, et je me demande depuis combien de temps il ne s'est pas observé dans un miroir, peut-être jamais.

Je le vois déglutir et soupirer avec lassitude.

— J'ai changé, murmure-t-il d'une voix profonde et lointaine, comme un enfant honteux.

— Nous changeons tous avec le temps. Moi aussi, j'ai changé ; je ne suis plus ce petit garçon innocent avec cette pureté dans le regard, le rassuré-je doucement.

Il m'observe un instant à travers le miroir, passant en revue l'ensemble de mon corps. Je me sens soudain mal à l'aise. J'ai toujours été en accord avec mon apparence et je me trouve même beau, parfois. Mais son regard perçant m'enveloppe d'une chaleur douce qui commence à me brûler. J'ai l'impression qu'il me scrute, qu'il lit à travers moi, qu'il me comprend.

Je détourne le regard, une première pour moi.

— Tu as gardé une certaine innocence.

Je plonge à nouveau mon regard dans le sien, et cette chaleur qui m'ensorcèle revient en force. Il possède un pouvoir impressionnant sur moi, comme s'il était capable de m'embraser en un clin d'œil. C'est totalement inattendu.

— Je ne crois pas, ris-je, plus pour me détendre qu'autre chose.

— Pourtant, malgré ton regard froid, un petit flocon perdu réside non loin. Comme ce grain de beauté à ton œil.

La mention du mot flocon fait tilt, et alors je comprends mieux ce surnom. Je souris malgré moi.

Je commence à démêler ses cheveux, et je suis à nouveau surpris de leur douceur sous mes doigts. Je passe ensuite à la coupe des longueurs, qui tombent en cascade au sol, puis je passe à la tondeuse.

Quand j'attaque les cheveux de devant, je dois me placer face à lui. J'ai tout à coup la main tremblante sur la tondeuse, me rendant compte que je me trouve très proche de lui à cet instant. Sa respiration légère effleure la peau de mon cou, et je suis soudainement reconnaissant d'avoir enfilé un peignoir, même s'il est bien trop fin pour me protéger de cette sensation troublante. Jungkook ne me touche pas et ne commente pas notre proximité, mais je le sens se tendre.

Je sais à quel point il déteste les contacts physiques, mais, comme pour notre baiser, je suis étonné qu'il ne recule pas. Il semble commencer à s'habituer à ma présence dans son espace personnel, à la proximité de ma peau contre la sienne.

Je ne sais pas si je dois apprécier cette constatation. Cela rend les choses plus compliquées, car, au moins quand il me détestait clairement, une distance réglementaire était respectée. Maintenant, la frontière entre le raisonnable et l'interdit est très mince.

J'essaie de revenir sur ma tâche, tentant d'écarter ce sentiment qui m'envahi, notamment lorsque son genou frôle furtivement ma jambe. Il ne se retire même pas, comme si je ne le dégoûtais plus, comme s'il avait envie que l'on se touche.

C'est déstabilisant.

Tu as un petit ami, Taehyung !

Et frustrant aussi...

Je me dépêche de finir, passant un dernier coup de peigne pour éliminer les cheveux restants.

— Et voilà ! m'exclamé-je.

Il était déjà beau, avec sa mâchoire bien dessinée qui lui donne un air à la fois viril et raffiné, ses yeux d'un noir profond, semblables à de l'obsidienne, et les traits délicats de son visage qui semblent presque irréels. Mais maintenant, il est tout simplement magnifique.

Cette nouvelle coiffure met en valeur l'intensité de ses prunelles et ses cheveux, auparavant longs et souvent utilisés comme une barrière derrière laquelle il pouvait dissimuler ses pensées et émotions, ne lui offrent plus cette protection. Il est désormais obligé de se dévoiler, de montrer chaque nuance de ses expressions.

Je suis plutôt fier de moi.

— Alors, tu aimes ?

Il prend un moment avant de répondre, semblant incertain.

— Je ne sais pas, c'est... bizarre. Je ne me reconnais pas.

Il passe une main dans sa chevelure, testant cette nouvelle longueur.

— À ton sourire, j'imagine que c'est bien ? ajoute-t-il comme une question.

Je remarque alors qu'il ne regarde pas son reflet dans le miroir, mais le mien. Mon avis apparaît être important pour lui, ce qui me touche plus qu'il ne le faudrait.

— J'aime beaucoup, souris-je.

Il me rend mon sourire. Il le fait de plus en plus souvent, et j'en suis chaque fois honoré. Je ne connais pas toute son histoire, mais je sais à quel point cela lui coûte. Il sourit comme un vieux rictus oublié, dont on ne se rappelle plus comment le réaliser. Je le vois à la rigidité de sa mâchoire, mais il essaie, de plus en plus, et ses efforts sont extrêmement communicatifs.

Je secoue la tête, cherchant à me distraire de ces pensées.

— Maintenant, je vais te montrer le deuxième endroit le plus fabuleux de cette planète, m'exclamé-je, prêt à sauter de joie.

— Quel est le premier ? s'amuse-t-il.

— Le lit, bien sûr ! Quelle question !

Il éclate de rire, et mon cœur fait un petit saut périlleux. Ces émotions sont un peu trop présentes ces derniers temps, mais je ne peux nier que j'aime ça. Et son rire aussi.

— Et quel est ce deuxième endroit merveilleux ? me questionne-t-il en se levant pour se retourner vers moi.

Je décide de le lui montrer du doigt. Il suit mon geste des yeux, les dirigeant inexorablement vers la douche. Il fronce les sourcils.

— C'est la douche cet endroit merveilleux ?

Je suis estomaqué.

— Comment peux-tu dire ça comme ça ? C'est sacré ! C'est un moment de plénitude avec soi-même, où l'on prend soin de soi sans que les gens trouvent ça superficiel. C'est le paradis sur terre, Jungkook ! m'enflammé-je, la main sur le cœur pendant mon discours théâtral.

Il me fixe avec un sourire en coin, puis porte à nouveau son regard sur la douche. Il s'en approche, observe les vitres en verre qui l'entourent, ainsi que la poignée qu'il finit par ouvrir.

— Tu es très passionné quand tu défends ce que tu aimes, dit-il d'un ton nonchalant en entrant dans la douche.

Il a raison, même si peu de gens le savent. Peut-être parce que je n'aime pas grand monde.

Je ne réponds pas et m'avance.

— Par contre, ce serait mieux sans tes vêtements. Pour une fois que c'est l'endroit propice pour être nu, tu préfères être habillé, ris-je.

Il me fixe drôlement et secoue la tête de gauche à droite, blasé.

— On ne sait jamais comment s'habiller avec toi !

— Eh bien, tu peux être habillé tout le temps, sauf dans des moments stratégiques. Comme la douche, par exemple, me moqué-je.

Il me prend tellement au mot que, en quelques secondes, il est déjà nu et me lance son pantalon en plein visage.

Je râle, me montrant grincheux, surtout que son habit ne sent pas forcément la rose. Je jette alors rapidement le pantalon le plus loin possible de mon nez.

— Si tu recommences, tu ne mangeras plus jamais mes tartines ! le menace-je en pointant mon doigt vers lui.

— Tu n'oserais pas, flocon, dit-il avec un ton soudainement mielleux.

— Oh que si, sauvage ! Je sais me montrer très têtu, répliqué-je avec une pointe de défi.

J'ai les poings sur les hanches, m'efforçant de paraître aussi déterminé que possible. Mais en réalité, je suis bien conscient que, face à lui, je ne suis pas très intimidant. Avec sa stature imposante, il pourrait me dominer en un rien de temps, mais je ferai toujours en sorte de ne pas lui faciliter la tâche.

— Et moi, je sais aussi être très sage quand je le veux, me répond-il avec un clin d'œil.

Mon cœur rate un battement. Est-ce qu'il est en train de me draguer ?

Je plisse les yeux en l'observant, et je réalise soudain qu'il est entièrement nu. Avec un mouvement rapide, je détourne le regard de son corps, me concentrant sur son visage pour éviter de me laisser distraire par ce qui se trouve en bas.

— Je vais te montrer comment fonctionne la douche et quels produits utiliser, dis-je, tentant de mettre fin à la vague d'émotions que je ressens.

Je termine mes explications et me retourne pour partir aussi vite que possible. Mais Jungkook ne me laisse pas faire : il ouvre le robinet à peine ai-je terminé. Je me retrouve immédiatement trempé, un cri aigu s'échappant de mes lèvres lorsque l'eau froide me frappe. Les cheveux et le peignoir imbibés d'eau, je ne réfléchis pas quand je me replace devant Jungkook et le pousse contre la cabine de douche. Surpris et glissant à cause de l'humidité, il se retrouve rapidement plaqué contre le mur.

— Qu'est-ce que tu fais ? s'écrie-t-il, le dos heurtant brutalement la cloison.

— Non, toi, qu'est-ce que tu fais ? Je suis comme un chat mouillé ! râlé-je, furieux.

— Tu ne te douches pas aussi ?

Un éclair de compréhension me frappe et mes épaules s'affaissent.

— Je me doucherai, mais après toi. Je suis encore habillé, et à un certain âge, on prend généralement sa douche seul, lui expliquai-je avec plus de calme.

Je n'ajoute pas que certains couples choisissent de se doucher ensemble. Je préfère éviter d'entrer dans les détails.

— Oh... D'accord, dit-il d'une voix timide, visiblement gêné.

— Ce n'est pas grave, sauvage. Désolé de t'avoir poussé, j'ai été surpris.

— Ce n'est pas grave, flocon.

Je le regarde un instant, même si je sais que je ne devrais pas. Son corps humide est un véritable appel à la luxure ; l'eau ruisselle sur sa peau, dessinant des lignes scintillantes le long de sa poitrine et de son ventre. Du coin de l'œil, je le vois m'observer avec une curiosité étrange. Il semble ignorer les pensées troublantes que son apparence suscite en moi, et c'est probablement mieux ainsi. Je ne devrais pas ressentir d'attirance pour lui pour de nombreuses raisons : je ne suis pas libre, nous ne sommes clairement pas faits pour être ensemble, et je sais être une personne toxique.

Je tourne subitement les talons, mettant fin à cette mascarade.

Ce jour-là, j'amène Jungkook en ville. Après qu'il se soit douché et une nouvelle fois habillé avec les vêtements de mon père, je lui fais visiter les alentours, malgré les douleurs persistantes à ma jambe. Nous nous arrêtons dans un parc, puis déjeunons dans un restaurant, et nous visitons quelques magasins pour lui constituer une garde-robe. Tandis qu'il semble enthousiaste pour les premières sorties, il se montre beaucoup moins intéressé par le shopping.

Je me fais la réflexion que les hommes sont probablement génétiquement moins enclins à l'achat de vêtements.

Malgré tous mes efforts, lui faire essayer une variété d'habits est un véritable défi. Chaque fois, quelque chose ne va pas : un t-shirt trop petit ou trop serré, un pantalon mal ajusté, des chaussures trop petites. Bien que j'éprouve un certain plaisir à le vêtir comme une poupée, je déteste la façon dont mes réactions naturelles sont perturbées par la vue de son corps sculptural dans des vêtements trop moulants. Je me trouve vraiment pathétique.

Lorsque le soleil commence à décliner, nous rentrons à la maison, les bras chargés de sacs. Je dépose les achats dans ma chambre et m'affale sur le lit, les bras écartés, poussant un soupir de fatigue.

— C'était épuisant, dis-je à voix haute.

— C'est clair, tu fais ça tous les jours ? me questionne Jungkook.

— Non, seulement de temps en temps.

J'ai passé la journée à me retenir, à essayer de me comporter normalement avec lui. J'ai beaucoup de mal à passer au-dessus de cette attraction qui semble exister entre nous. Peut-être que je la rêve et qu'elle est à sens unique, mais j'ai le sentiment qu'un fil invisible nous relie, s'ajustant à la danse qu'on lui impose, à être parfois trop prêts, puis très éloignés la minute suivante.

Je me mets en tailleur lorsque je sens le matelas s'enfoncer à côté de moi. Assis à quelques centimètres, Jungkook me fixe avec une intensité qui me déroute, ce qui me laisse penser que quelque chose le tracasse.

— Pourquoi tu me regardes comme ça ?

— Depuis ce matin, depuis la douche, tu sembles différent. J'ai fait quelque chose de mal ? Je sais que je ne suis pas très doué pour les relations sociales. C'est tout nouveau pour moi, explique-t-il, et je sens mon cœur se serrer à ses paroles.

Il se remet en question plutôt que de m'accuser directement. Pour quelqu'un qui semble ignorant quant aux subtilités des relations humaines, il fait preuve d'un savoir instinctif assez étonnant. Il est patient, attentif et doux. Il est un paradoxe à lui tout seul : parfois dur, parfois compréhensif, brutal à un moment, et incroyablement humain à un autre.

Je me laisse emporter par l'instant et dépose un baiser sur sa joue, comme une excuse. Je me retire rapidement, réalisant à quel point ce geste était imprévu. Cela aurait pu être innocent avec Hoseok, mais ce n'est pas le cas quand il s'agit de lui.

Alors que je me rallonge sur le lit, éreinté par la journée et troublé par nos échanges, Jungkook fait un geste qui me prend totalement par surprise. Sa main, ferme mais douce, saisit ma nuque, et avant même que je puisse réagir ou protester, il m'attire vers lui avec une assurance déconcertante. Nos visages se rapprochent, et en une fraction de seconde, ses lèvres viennent se presser contre les miennes.

Elles sont chaudes, excitantes. Mon cœur s'emballe, chaque battement résonne dans mes oreilles comme un tambour effréné, et ma respiration devient irrégulière, presque haletante. Tout en moi lutte entre l'envie de m'abandonner à ce moment et la peur de ce qu'il signifie.

Quand Jungkook tente de reproduire le baiser que j'avais initié quelques jours plus tôt, cherchant à retrouver cette danse passionnée que nous avions partagée, la réalité de ce que nous sommes en train de faire me frappe soudainement. C'est comme si un voile se déchirait devant mes yeux, révélant l'ampleur de l'interdit que nous sommes en train de franchir. La chaleur de sa bouche, l'intensité du moment, tout devient soudainement trop réel, trop dangereux.

Je me dégage brutalement, me levant d'un bond et m'éloignant de son aura envoûtante.

C'est... trop.

— On ne peut pas, Jungkook. Ce n'est pas bien, essayai-je d'expliquer en faisant les cent pas.

Je le vois capturer le goût de notre baiser lorsqu'il lèche ses lèvres, et j'ai l'impression qu'il veut me rendre fou. Il n'a même pas l'air d'avoir conscience de sa provocation.

— Pourquoi ?

Sa voix est rauque, comme s'il venait de se réveiller, et ça me fait quelque chose dans le ventre. Je ne contrôle plus rien.

— Je suis en couple avec quelqu'un d'autre, murmuré-je comme un aveu honteux.

— Et ça ne se fait pas, c'est ça ?

— Quand on est en couple, on est engagé envers son partenaire. On est uni à cette personne pour... je ne sais pas comment expliquer, Jungkook. Je suis avec Aaron et je suis censé n'embrasser que lui. On n'a pas une relation libre, débité-je rapidement, de façon décousue.

— Je ne comprends pas, tu m'as embrassé en premier, dit-il, ses yeux s'illuminant d'une lueur de trahison.

Je le vois essayer de retrouver son souffle, mais ses yeux m'envoient des éclairs. Il semble déçu, presque comme si quelque chose de précieux lui avait été volé.

Et, d'une certaine façon, je lui ai réellement pris quelque chose.

— Je sais, j'ai fait une erreur, je n'aurais pas dû. J'étais si confus ce jour-là, je ne sais pas ce qui m'a pris. J'en avais besoin sur le moment, tu comprends ?

Je ne lui laisse pas le temps de répondre et poursuis d'une voix étranglée :

— Bien sûr que non, tu ne comprends pas. Tu dois ignorer comment fonctionnent ce genre de relations. Je suis vraiment désolé, Jungkook.

Il se lève, le torse bombé, comme sur la défensive, et je me sens minuscule, fragile et vulnérable face à lui. Il place son index sur son menton, puis vient frotter ses lèvres avec ce dernier, comme pour se débarrasser de mon goût. Ce simple geste me serre le cœur. 

Qu'est-ce que j'ai fait, bordel ?

— Tu veux dire que ce type qui t'a attrapé aussi violemment est toujours ton compagnon ? J'ai bien compris ?

Un instant, je baisse les yeux, honteux, avant de hocher la tête en signe de confirmation.

— Je ne savais pas que c'était le genre d'homme qui te plaisait.

Piqué par son jugement, je relève la tête et plonge mon regard dans le sien, adoptant une attitude volontairement hargneuse.

Je m'applique à faire ce que j'ai toujours fait : détruire avant d'être détruit.

— Oh oui, il me plaît. Et il embrasse très bien, si tu veux tout savoir.

Il recule d'un pas, une expression défaite sur le visage. Mais il se ressaisit rapidement et répond d'une manière presque philosophique.

— L'important est de comprendre pourquoi tu agis comme tu le fais, Taehyung.

— Je le fais parce que je tiens à lui, avouai-je, conscient que cela signifie que je sous-entends que je ne tiens pas à lui, que je le rejette.

Que je l'abandonne.

Mais il faut qu'il s'éloigne, je suis toxique.

— Alors moi, tu m'as juste utilisé pour aller mieux ?

— C'est ça.

Je suis un monstre, et je vois dans son regard qu'il vient juste de réaliser à quel point.

_______

NOTE DE L'AUTEURE :

Taehyung est un professionnel pour tout gâcher...

J'espère que vous ne serez pas trop durs avec lui et que vous essaierez de le comprendre. Il est dans un schéma psychologique où il s'est toujours senti rejeté, jamais assez pour être aimé. Avoir Jungkook face à lui, lui qui est aussi expressif, aussi innocent, c'est difficile à gérer pour lui. Il ne veut pas "salir" JK avec sa toxicité, il sait qu'il n'est pas prêt pour une relation de ce genre avec lui. Du genre sérieuse. Parce qu'il sait que c'est ce que signifierait être en couple avec lui. Tae le repousse alors pour éviter d'être rejeté par lui le jour où il s'apercevra à quel point son cœur a été piétiné. 

Les relations humaines sont complexes et l'auto-destruction une option que beaucoup choisissent pour éviter de faire subir à l'autre ce qu'ils ressentent à l'intérieur.

Soyez bienveillants face aux comportements que vous ne comprenez pas. Chacun d'entre eux a une signification pour celui qui commet l'action, et la suite dépendra de votre réaction face à cette dernière. Ne l'oubliez jamais, vous n'êtes jamais passifs, mais toujours acteurs.

Sinon, qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

A jeudi, mes Dumiz !

Era xx

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