¨PDV Eren¨

On se regarde quelques secondes sans ne rien dire jusqu'à ce que je brise le silence.

-Alors ? Qu'est-ce que tu voulais me dire ?

-Pardon.

-Quoi ? Dis-je étonné.

-Pardon, pardon d'avoir été la pire sous-merde qui existe, ce que tu m'as dis la dernière fois...ça m'a fait réfléchir, t'as raison sur toute la ligne. J'avais pas le droit de te dire toutes ces choses, tu ne m'avais rien fait...et comme tu dis, si je ne t'aime pas je n'ai qu'a t'ignorer. Je ne te demande pas de me pardonner, mais je voulais juste que tu sache que je m'excuse...et ça je voulais te le dire en face.

-Je...je ne sais pas quoi te dire...je m'attendais à tout mais pas à ça.

-Alors ne dis rien.

Les minutes passent et nous nous regardons à nouveau.

-Une fois tu as dis que tu voulais me détruire...pourquoi ? Demandai-je.

-Je m'excuse si je t'ai blessé d'avoir dit ça.

-Ça ne répond pas à la question Livaï, commençai-je, si tu ne veux pas en parler je préfère que tu me le dise clairement au lieu de me mentir ou ignorer la question.

-Très bien, je ne veux pas en parler, déclare ce dernier.

-D'accord...ça fait bizarre de communiquer sans aucune haine, je t'avoue que je ne pensais pas ça possible.

-Moi non plus...

-Alors ?

-Alors quoi ? Me demande t-il visiblement intrigué.

-On fait quoi maintenant ? On s'ignore et on ne se parle que pour le travaille ou on essaye de repartir à zéro et voir si on peut s'entendre ne serais-ce qu'un petit peu ?

-Tu es vraiment en train de me dire que tu es capable de vouloir essayer de sympathiser avec moi alors que j'ai été horrible avec toi ? Déclare t-il surpris.

-Ouais...faut croire...je t'aurais bien éloigner le plus possible de ma vie mais...je ne sais pas...j'ai envie de voir si tu vaux plus que la vulgaire image que tu me montrais quotidiennement, avouai-je.

Un serveur s'approche de nous en nous demandant si on voulait quelque chose, Livaï choisit un verre de punch et moi un chocolat chaud, je n'en ai jamais goûter, depuis le temps que Jean m'en dit que du bien. Mon regard se repose sur Livaï qui a l'air d'être dans la lune.

-Et toi ? Tu es capable de vouloir essayer de dépasser ta mystérieuse haine envers moi et apprendre à me connaitre ? Lui demandai-je.

Il lève les yeux vers moi et semblent faire face à un dilemme intérieur.

*PDV Livaï*

Il m'a prit de cour l'idiot, qu'est-ce que je fais ? Je ne peux pas tout faire foirer, je ne dois pas tout faire foirer. Pas maintenant.

-Livaï ? M'appelle Eren.

-C'est d'accord, je veux bien apprendre à te connaitre.

Il hoche la tête, j'espère ne pas regretter mon choix...enfin... dans quelques semaines je n'aurai plus à me poser cette question.

¨PDV Eren¨

Le serveur nous apporte nos boissons, à ce moment là je m'empresse de goûter le fameux chocolat chaud.

-Oh putain c'est trop bon ! Dis-je plus fort que je ne l'aurai voulu ce qui fait sursauter Livaï.

-Arrête de me faire peur comme ça toi.

-C'est pas de ma faute si ce truc est trop bon !

-En plus t'en as partout autour de la bouche.

-Alors ça c'est la cadet de mes soucis !

Il soupire avant de boire son verre, une femme entre dans le bar et attire un peu mon attention, quand elle remarque Livaï elle se met à sourire bêtement.

-Tu la connais ? Demandai-je.

-Hum ? Ah ouais vite fais je me la suis taper cet après-midi.

Franchement nickel !

-Heureux de savoir que tu as autant de sex appeal, dis-je.

Livaï esquisse un petit sourire avant de continuer à siroter son verre.

-Comment tu vis ta perte de mémoire ? Me demande t-il quelques secondes après.

-Ça va, c'est pas facile tout les jours mais je m'y fais.

Je n'ai pas spécialement envie de m'étaler là dessus avec lui du coup je changea de sujet.

-Tu faisais quoi avant de devenir chef de notre escouade ?

-Des petits boulots par ci par là pour aider ma mère financièrement, je me suis bouger le jour où on a failli finir à la rue.

-Oh...pas facile j'imagine.

-Non...

-Le jour où l'on s'est rencontré pour la première fois, t'avais l'air pressé...tu avais un entretien au QG ? Enfin je le suppose vu qu'on est arrivé presque en même temps là bas.

-Perspicace, ouais c'est bien ça, je devais prendre mes marques et remplir quelques procédures, me répond t-il.

-Tu habite près d'ici ?

-J'habite dans un appart vers le nord, il y a un peu de route à faire du coup, comment tu fais toi ? Avec ton lieu d'habitation je veux dire, avant que tu n'intègre l'équipe Rico Bretzenska m'avais dit que tu t'étais réveillé dans un endroit  reculer de la civilisation.

-J'ai été recueilli par des personnes formidables, je leur en suis très reconnaissant de me laisser vivre avec eux, je les aimes beaucoup, dis-je. Si tu pouvais remonter dans le temps, que ferais-tu ?

-Pas commune comme question, pour te répondre j'aimerai aller dans les années 2000, j'aurais aimé voir comment était le monde de mes propres yeux avant tout ça..., me révèle t-il.

Pendant quelques instants un blanc s'installe, je me demande à quoi ressemblait la banquise avant qu'elle ne fonde, avant que les humains détruisent leur planète...voir les temples aztèques, voyager en Afrique, nager avec les dauphins, découvrir toutes les saveurs asiatiques, visiter les pyramides de Gizeh, pouvoir voir les marais des Everglades...tout ça c'est finis maintenant...

-As-tu un surnom ? Me demande Livaï.

-Ouais, une pote m'appelle bichon.

-Pourquoi pas.

-Quel est le pire conseil que tu es écouté ? Demandai-je.

-Quand j'étais gamin on m'a dit que pour avoir une bonne note à l'école je devais ingurgiter une cuillère à soupe de sauce piquante chaque soir avant de m'endormir...mes chiottes n'ont pas apprécier...

-What ? Mais qui t'as dit ça ?

-Mon oncle...il trouvait ça drôle apparemment de me faire avoir le cul en feu. J'ai crus que mon trou de balle allait exploser.

-Tu me fais presque de la peine tu sais ? Dis-je avant de pouffer.

-C'est ça moque toi, depuis je ne peux plus manger épicer...sinon c'est pas beau à voir...la dernière fois que ça m'ai arriver c'était dans un resto et la chasse d'eau ne marchait plus-

-Arrête de parler tu vas me faire rire.

-Du coup j'ai décider d'abandonner et au moment de sortir cinq personnes attendaient derrière la porte, à ce moment j'ai failli refermer la porte des chiottes et m'enfermer dedans, du coup je suis sortie rapidement et j'ai planté mes potes en sortant carrément du restaurant. J'espère que le mec qui est passé après moi n'était pas trop traumatiser...fais pas cette tête on dirait que tu es constipé, le contraire de moi du coup...

Á ce moment là je me met à rire pendant cinq bonnes minutes sous le regard de Livaï avant qu'il ne prenne la parole.

-Heureusement que tu as plus de souffle que les humains, tu serais dans la merde sinon.

-Arrête de parler de merde ça me fais penser à toi, dis-je entre deux petits rires.

Á mes dires ses yeux s'élargirent, on dirait un koala comme ça.

-Hum...je le prend comment ça dis moi ? Me demande t-il toujours avec de grand yeux.

-Prend le comme tu veux j'en ai rien à foutre.

Mon interlocuteur secoue la tête avant de finir son verre pendant que je regarde l'heure. Il va falloir que je rejoignent les autres.

-Je vais devoir te laisser, Connie et les autres doivent surement m'attendre.

Je commence à me lever et remettre mon gilet puis une idée apparut dans ma tête.

-Tu veux peut-être te joindre à nous ? Demandai-je à Livaï.

-Pourquoi pas, me répond ce dernier avant de mettre sa veste.

C'est ainsi qu'après avoir payer nous traversons les rues de Keläm en parlant de tout et de rien. Quand j'y pense dans quelques semaines nous mènerons la fameuse opération à Osmas, je me demande ce que je vais découvrir...