Chapitre 21 : Hardiesse égarée
¨PDV Eren¨
L'incompréhension s'empare de moi. Je ne suis pas le seul à la ressentir actuellement.
-Non mais attends, comment c'est possible ? Pieck, qui est au commande de la ville alors ? Demandai-je, plus que confus.
-Ça je n'en sais trop rien, les informations sont bien protégées. Je ne peux pas fouiller plus au risque de me faire repérer. Et qui sait si ce n'est pas déjà fait, rigole t-elle amèrement.
-Putain...balançai-je, me pinçant le nez.
-J'ai pu découvrir que le nom de Matthew Lewis n'était qu'un pseudonyme. Ce n'est peut-être pas grand chose mais c'est bien de le savoir. C'était pas facile d'y accéder. Ça m'emmerde de savoir que ce n'est que la seule chose que j'ai pu trouver, annonce Pieck.
-C'est déjà beaucoup ce que tu as fait, merci pour ça, dis-je.
-Y'a pas de quoi.
-Tu vas faire quoi maintenant ? Demandai-je à la brune.
-Partir de Keläm, c'est trop dangereux pour moi de rester.
-Tu rentres quand ? Demande Livaï.
-Je ne sais pas, mais le plus rapidement possible en tout cas, lui déclare son amie.
Nous arrêtons l'appel, l'hologramme de Pieck s'envole et le silence flâne dans la pièce. Que penser à présent ? Je ne sais plus, j'ai l'impression que tout est un cauchemars sans fin. Que rien ne sera résolu et que l'ignorance baignera dans nos vies. Je reste immobile au milieu du salon, les bras ballants. Ma détermination s'évapore. J'ai presque envie de baisser les armes, j'ai presque envie de pleurer. Depuis le début, je n'ai l'impression que de n'être qu'un animal en cage dans un monde parfaitement contrôlé. Et je n'arrive pas à sortir de cette cage depuis tout ce temps. Je n'arrive pas à en faire sortir Livaï, ni Carla, ni personne. Si seulement je pouvais me souvenir de tout ce qu'il m'était arrivé dans le passé...peut-être que les choses avanceraient. Ou peut-être pas...Je ne sers à rien...Mon petit-ami se colle soudainement à mon dos et m'enserre de ses bras. J'admirerais toujours sa façon de comprendre ce que je ressens sans dire un mot.
-Je sais que c'est pas facile tout ce qu'on traverse. Et que ce qu'on traversera dans le futur ne sera pas simple non plus. Le chemin paraît si lointain, mais il y a toujours quelques chose au bout. On se battra ensemble pour y arriver Eren. Je ne sais pas ce qui se trame, mais je refuse de perdre. Toi non plus je suis sur que tu ne veux pas. Ne perds pas cette flamme d'espoir qui brillait dans tes yeux à chaque fois que je te parlais. Celle qui continuait d'exister même quand je t'ai tout avoué à mon sujet. Celle qui ne cessait de danser dans ton regard.
Je ferme les yeux, et grave en moi ces paroles. Mes sentiments me tourmentent.
-C'est pas toujours simple d'être fort...avouai-je, moi aussi...je veux avoir le droit d'être faible.
-Alors sois-le maintenant.
Je me retourne pour me retrouver en face de l'homme aux cheveux ébène que j'aime tant. Puis je l'enlace avant de lâcher prise mentalement.
-Parfois, commençais-je, je me dis que j'aurais aimé ne pas avoir la capacité de ressentir d'émotions. D'être juste une simple machine qui exécute des ordres sans réfléchir. Ça m'aurais évité d'avoir mal. Une fois je m'étais dit que ça aurait été mieux si je ne m'étais jamais réveillé. Mais après je me dis que je serais passé à coté de tant de choses...à coté de nous, de nos amis et j'en passe. Quelques fois je ne sais plus du tout où j'en suis...
-Il faut savoir prendre du recul. Mettre les problèmes en face de soi et réfléchir calmement à la façon de les résoudre.
-Quand je pense que c'est moi qui te consolais il y a plusieurs semaines, rigolai-je nerveusement.
-Certaines choses changent chéri.
-Ouais je vois ça. Dit Livaï...
-Oui ?
- Quel est le prix à payer pour être libre ?
-Je ne sais pas, j'aimerai pouvoir te répondre. C'est moi aussi une question que je me pose. Je suppose qu'on le découvrira tôt ou tard, me répond le noiraud.
-Ça me fait peur, j'ai peur de ce qu'il peut nous arriver.
-Ça ne me rassure pas non plus, mais on doit continuer à avancer. Sans ça les choses ne changeront jamais.
-Tu penses que c'est possible de réunir nos deux peuples ?
-Je voudrais tellement pouvoir te dire oui, m'avoue t-il, ça serait génial... Ça me permettrait de te faire rencontrer ma famille et mes amis. T'imagine ? Finie la guerre, on pourrait enfin se reposer. J'aurai tellement d'endroits à te faire découvrir. Ça me plairait beaucoup.
-Moi aussi, dis-je dans un léger sourire affligé.
L'avenir qu'on pourrait avoir paraît si beau. J'aimerai l'apercevoir, le ressentir. Sa trace semble si lointaine. Comme chasser par le vent. Si je ne n'avais qu'un seul souhait, je choisirai de vivre libre. Mais est-ce que vivre ainsi est réellement possible ? Est-ce que la liberté a un jour exister ? A t-elle un sens ? Si ce n'est pas le cas, alors je vais me permettre de la crée. Carla apparaît dans le salon et nous regarde avec affection. Elle met son manteau avant de partir travailler et nous lui souhaitons de passer une bonne journée. Je me décolle de mon copain, respirant un bon coup. Nous devons avancer maintenant, la tête relevée, sans un regard en arrière.
-Robocoop, m'appelle Livaï, ça te tente une douche commune ?
-Pourquoi pas, avoue t'as juste envie d'admirer ma magnifique technologie.
-Non...c'est juste que ça fera des économies d'eau.
-Oh le salaud il a brisé mes rêves.
-Haha, tais-toi un peu et viens idiot, m'indique t-il en prenant ma main dans la sienne après avoir embrasser ma joue.
Je le suis quand même. La douche se passe sans débordement. Livaï tente tant bien que mal de démêler ses cheveux, je décide donc de l'aider, ceci est une erreur...
-Mec, arrête de tirer sur mes cheveux ! Cri Livaï.
-Mais il y a des nœuds aussi, donc ferme la et laisse moi gérer.
-Tu gères rien du tout.
-Fais gaffe où je te tire à nouveau les cheveux mon con.
-Bon ok, je me tais...hé mais pourquoi tu te marres ? Me demande le brun.
-Je...et bien...dis-je entre quelques gloussements, je t'imaginais chauve pendant quelques instants. Tu serais si beau chéri avec un semblant d'œuf à la place de ton crane.
Mon petit-ami se retourne et pose ses yeux sur moi, désespérer avant de secouer la tête. Il ne me regarde plus et je vois son corps trembler légèrement.
-T'es pas obliger de te retenir de rire tu sais, ajoutai-je.
-Je ne rigole pas...
-Oui oui bien sûr...laisse moi regarder ton visage alors, déclarai-je malicieux.
-Non tu vas rien faire du tout.
-Mais c'est un sourire que je peux apercevoir sur votre face monsieur !
-Non...
-Si si...
-Non non...
-Ah mais j'insiste !
-Mais n'insiste pas !
-Mais je refuse de pas insister !
-Mais tu me fais chier !
-Autant que les épices ?
L'eau continue de couler sur nos corps, tandis que Livaï finit par enfin lâcher son rire.
-Connard c'était bien jouer...
-J'en suis extrêmement satisfait ! Avouai-je.
-Tss ça ne m'étonnes même pas...
¨PDV extérieur¨
La routine prit place, juste une journée de travail automnale parmi d'autres passa. Pieck annonça son départ dans la soirée, elle ne fait que se demander si elle reverra son ami Livaï un jour. Un goût amer s'installa en elle, elle aurait voulu que les choses se passent autrement. Une idée prit place dans la tête d'Eren à ce moment-là. Ça ne plaira à personne, c'est dangereux. Mais parfois il faut savoir prendre des risques pour avancer. Mais est-ce que cela va fonctionner ? Cette question résonne en écho, en boucle sans arrêt dans le temps. Les minutes sont comptées, il n'y a qu'une seul chance pour tenter le coup. Il ne faut pas la laisser passer. Le cyborg laissa un message à son petit-ami avant de quitté l'appartement. Ce dernier somnole sans ne se douter de rien. Que pensera t-il quand il verra qu'il se retrouve seul et impuissant ? Si la réponse ne se trouve pas ici, elle est peut-être ailleurs. Eren l'a compris. Ce dernier cours jusqu'à la frontière, dans l'obscurité de la nuit. Se demandant si il arrivera à temps.
-Pieck ! Hurle t-il en apercevant cette dernière.
-Eren ?! Mais qu'est-ce que tu fais là ?
-Je pars avec toi à Osmas.
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