¨PDV Eren¨

Les tirs se font de plus en plus précis. Je ne rate aucunes cibles depuis le début de cet entrainement. Ma mise à pied à été levée. Je suis en coopération avec Sasha aujourd'hui. Cette dernière s'est remise de ses blessures. Des tonnes de choses se sont produites depuis ce jour là. J'ai l'impression qu'une éternité s'est passée. Depuis les incendies je n'avais pas eu l'occasion de revoir mes collègues, ils étaient occupés ailleurs et je n'avais pas cherché à les contactés. Quand je suis arrivé ce matin ils m'ont tous pris dans leurs bras. Ils étaient au courant pour Grisha et ça m'a ému. Que je veuille en parler ou non, dans tous les cas ils m'ont dit qu'ils étaient là. Livaï quand à lui, n'est pas présent avec nous ce matin. "Une réunion de merde"comme il a dit l'attendait. Cette appellation m'avait fait marrer sur le moment. Suite à ça il m'a dit être heureux d'être la raison de mon rire avant de m'embrasser chastement. Un baiser qui a finalement duré plus longtemps, je ne voulais pas le lâcher. Je nous ai mis en retard et nous avons couru tous les deux dans les rues comme des idiots. Livaï avait manqué de se ramasser avec ses courtes jambes pendant que moi je riais de lui.

-Mikasa ça va ? T'as pas l'air en forme, remarque Connie.

-T'en fais pas, j'ai juste passé une mauvaise nuit.

Personne n'a l'air vraiment convaincu mais nous n'insistons pas. Du moins pas tout de suite. Nous nous entraînons au tir pendant plusieurs heures jusqu'à ce que Sasha nous fasse comprendre qu'elle a faim. Enfin c'est son ventre qui le fait comprendre.

-Putain ça fait peur ce bruit, déclare Connie.

-Aussi peur que ta tête ?  Demande Jean.

- C'était gratuit ça.

-Je te l'accorde, glousse ce dernier.

-J'espère qu'il y a masse nourriture au réfectoire ! S'exclame Sasha rêveuse.

-Tu dis ça tous les jours, remarque Mikasa.

-Ouais parce que je veux masse nourriture tous les jours bien évidement !

-T'es pas possible, sourit l'asiatique.

-Vous pensez qu'il y a du houmous ? Demandai-je.

-J'espère bien sinon on va aller se plaindre, rétorque Armin.

- Beurk...c'est pas bon ça...grimace Jean.

-Si c'est excellent ! Tu sais juste pas reconnaître les bonnes choses mon gars, répond Sasha, prête à débattre si il le faut.

-Ça ne vaut pas une moussaka, ajoute Jean.

-Dit comme ça le choix est difficile, déclarai-je.

C'est sous notre discussion culinaire fort intéressante qu'un soupire que je pourrai reconnaître entre mille se fait entendre non loin de nous.

-Je ne peux même pas vous laissez quelques heures tous seuls que ça parle déjà de bouffe ici, déclare Livaï les bras croisés.

-C'est Eren qui alancé la conversation ! S'exclame Sasha.

-Pardon ?! M'offusquai-je.

-C'est vrai nous n'y sommes pour rien, ajoute Mikasa.

-Absolument pas, dit Armin.

-Nous sommes juste des victimes dans cette histoire chef, se plaint Connie.

-On a été forcé chef, ajoute Jean.

-Nan mais j'y crois pas ! M'offusquai-je encore plus que la fois précédente.

-Wow attention ! Eren va nous faire une syncope, se moque le blond aka Armin.

-Ou un court circuit, ajoute Livaï. Il n'a pas peur lui...

Pendant que tout le monde se fout de ma tronche je mets une tape sur l'arrière de la tête de chacun d'eux, mon copain n'est pas une exception.

-Toi je ne t'embrasse plus à partir d'aujourd'hui, dis-je à Livaï en lui pinçant le nez.

Les yeux de ce dernier s'agrandissent et finissent par devenir suppliants. Mes collègues ont une mine surprise. Ils ne sont toujours pas au courant de notre relation.

-Quand à vous, vous pouvez vous passer de mon aide samedi prochain pour la préparation de votre soirée en pleine air, déclarai-je à mes amis.

-Quoi ?! S'écrient-ils à peu près tous en même temps.

Je les regarde fier de moi et tourne le dos sans dire un mot avant de partir. Balançant les hanches exagérément, un sourire mutin plaqué sur le visage. Ça c'est fait.

C'est la fin de journée. Elle fut assez classique, si on enlève le fait que je me suis entraîné avec Falk, le chien cyborg. Son étymologie est le faucon. Livaï et moi l'avons appelé ainsi par sa grande rapidité semblable à celle du volatile. Au final j'ai accepté de travailler avec l'animal, je l'aime bien. En revanche je ne compte pas l'utiliser pour tuer les stratiäs. C'est ce que ses concepteurs souhaitaient en le modélisant. Mais moi je ne veux pas contribuer à ce massacre en faisant de Falk une machine à tuer. Littéralement. Mon petit ami est du même avis. D'ailleurs en parlant de lui nous sommes sur le chemin du retour. Le chien est resté au quartier général. La rue est presque déserte.

-Livaï ? Appelai-je.

-Oui ?

-Je me demandai si tu allais parler de ta véritable identité à nos amis ou si ça resterai entre nous, demandai-je en baissant le son de ma voix.

-Bonne question...j'en sais rien. Comment réagiront-ils ? Vont-ils vouloir me tuer ? Me balancer ? Je t'avoue que ça me fait peur rien que d'y penser.

Je deviens silencieux, je me souviens que Sasha avait dit qu'il fallait exterminer nos ennemis...C'est délicat comme position.

-Et puis est-ce que Matthew Lewis me surveille encore ? J'avais cherché dans tout l'appart  et je n'avais rien trouvé. Ce qui veut dire qu'il doit me surveiller depuis l'extérieur, enfin peut-être... Je n'ai pas eu de ses nouvelles depuis la dernière fois...

Cette situation m'embête pour lui, je mets délicatement ma main sur son épaule et le rapproche de moi. Mon copain se laisse faire avant de soupirer. Je lui embrasse la tempe et ce dernier me regarde, levant un sourcil.

-T'avais pas dit que tu ne m'embrasserais plus aujourd'hui dis moi ?

-Hum si mais...

-Mais ?

-J'ai envie de te donner de l'amour, faire le contraire ne me semble pas possible. Même si mon intention était de t'embêter...et bien...je n'arrive simplement pas à continuer. Mais t'en fais pas mon grand la prochaine fois je tiendrais plus longtemps à ton plus grand désarroi.

-Mon grand ? Tu te moques de moi en plus ? S'exclame Livaï tout en riant.

-Toi même tu sais combien j'aime rire de toi, et sinon c'est vraiment tout ce que tu as retenu ? Je te boude alors, dis en tournant la tête à l'opposer de lui.

-Oh vraiment ? Demande le noiraud malicieux.

-Oui vraiment.

Je fais mine d'ignorer cet humain sous un air hautain. Livaï attrape ma veste sans crier gare et la tire pour que je m'arrête et m'abaisse à sa hauteur. Puis je sens ses lèvres se poser sur mon cou, juste en dessous de mon oreille. Surpris je tourne la tête vers l'auteur de ce geste. Je dois bien avouer que c'était agréable.

-Bon et bien si tu me fais la tête je te laisse ici et je pars devant, déclare le brun, commençant à s'éloigner de moi.

-Quoi ? 

-Ah ? Tu n'entends plus ? Mince va falloir t'emmener faire une révision technique robocoop.

-T'es fier de ce que tu viens de dire hein ?

-Très, avoue t-il tel un enfant.

-Tss j'en étais sur, répliquai-je souriant.

Nous continuons notre chemin en se charriant tout du long. Ça va presque devenir notre passion commune. Puis une idée qui n'a rien avoir avec le moment présent me vient à l'esprit.

-Dis...tu pourrais me passer le numéro de Pieck ?

-Toi t'as quelques chose en tête...déclare aussitôt Livaï.

-Oui, il y a plusieurs mois maintenant j'avais fait des recherches sur Matthew Lewis avec Hansi. Ça n'avait rien donné. Mais puisque que tu m'avais dit que Pieck avait des contacts...je me disais...

 - Qu'elle pourrait nous aidé à en savoir plus à son sujet et ses intentions, dit mon interlocuteur.

-C'est ça, tu complètes mes phrases toi maintenant ?

-Faut croire qu'on est complémentaire chéri, sinon pas de problème.

-Je me demande ce qu'on va trouvé.

-Quelque chose d'intéressant j'espère, déclare mon copain.

Mystérieusement, je sens quelques chose de mauvais se préparer.

"Je ne savais pas à quel point j'avais raison."