Chapitre 18 : Sentiments magnétiques
¨𝑷𝑫𝑽 𝑬𝒓𝒆𝒏¨
Je suis actuellement au laboratoire, attendant Rico. On m'a dit qu'elle ne devrait pas tarder. Mais pourtant ça fait une quinzaine de minutes que j'attends là, dans ce couloir immaculé de blanc. J'hésite à m'en aller. Pendant ces longues minutes, ressemblant à des heures, je me mets à penser à Grisha. Encore. Soudain celle que j'attends décide enfin de pointer le bout de son nez.
-Eren ! Excuse-moi du retard.
-Je vois que vous avez retenu mon prénom.
-Hum et bien oui, c'est mieux que de t'appeler RX906.
-Je confirme, lâchai-je.
-Bon, si je t'ai demandé de venir ici c'est pour te présenter un nouveau prototype ! S'exclame la femme aux cheveux blancs, excitée.
-C'est à dire ?
-Suis-moi, je vais te le présenter.
J'avance, méfiant et nous rentrons dans une salle bien protégée. Les portes sont blindées. Au premier abord je ne vois rien. Puis sans prévenir une sorte de chien cyborg apparaît soudainement à coté de moi. Ce dernier me saute dessus et remue la queue.
-C'est quoi ce bordel putain ? M'exclamai-je, plus que surpris.
-Notre nouvelle arme ! Notre premier animal robotisé, répond Rico, en riant, il n'a pas encore de nom, mais ce canidé a je pense un avenir prometteur. J'ai pensé qu'il pourrait t'être utile dans les missions à venir, voilà pourquoi tu es ici aujourd'hui. Acceptes-tu d'avoir un compagnon de travail en plus des membres de ton escouade ?
-Heu je n'en sais rien.
-Dans ce cas je te laisse le temps de réfléchir, tu me contacteras quand tu auras pris ta décision.
-Pourquoi vouloir le faire travailler avec moi et pas quelqu'un d'autre ? Demandai-je, en me relevant sous les yeux du "chien" qui semble vouloir jouer.
-Je me disais que notre nouvelle arme et le cyborg le plus perfectionné de tout les temps formerait un magnifique duo.
Hum ça se tient...
-Quels sont ses capacités ?
-Grande agilité, composé de plusieurs réacteurs, ses dents sont aussi tranchantes qu'une lame de rasoir. Tout comme ses griffes. Ses pattes arrières lui permettent de faire des sauts d'au moins 8 mètres. En revanche cette aptitude est aussi sa faiblesse, trop d'effort de ce coté est c'est l'handicape pendant une minute. Sa taille relativement petite est parfaite pour l'infiltration. Il peut aussi se rendre invisible pendant quelques secondes.
Je regarde le chien, ses poils sont gris et ses oreilles sont relevées. Une plaque de métal prend la moitié de sa tête. Quelques fils le traverse, ça se voit que ce n'est pas un animal classique comme d'autre. Ce dernier pose ses pattes sur mes jambes, l'air innocent. Doucement je pose ma main sur sa tête et la caresse. Il a l'air content. Difficile d'imaginer une arme en l'observant, c'est trompeur.
-Vous me permettez de faire une journée d'essai avec lui ? Demandai-je, toujours en caressant "l'animal".
-Oui, il a été conçu pour ne pas attaquer si il n'en reçoit pas l'ordre, c'est donc sans danger. J'espère que tu réussiras à gagner sa confiance. Il me semble que tu es en congé aujourd'hui, tu me le ramèneras donc ce soir, déclare Rico.
-Pas de problème.
[14h38, Parc coté Nord, sous une allée d'arbres]
-T'as l'air de galérer un peu là non ?
-Moi ? Absolument pas ! Me défendais-je.
- Bah bien sur...tu gère tellement que tu n'as même pas vu le chien se barrer, ajoute Livaï
-QUOI ?! Hé reviens là le tas de pièces détachées !
-Le tas de pièces détachées est d'une certaine façon ton cousin mon grand.
-Toi je t'aime pas aujourd'hui.
-Ah ? Tu es entrain de me dire que tu m'aimes les autres jours ?
-Heu...Je...
-Tu ?
-Il, nous, vous ,ils.
-Bordel me fait pas un cours de français robocoop de mes deux.
-Roh ça va grincheux, ah bah t'es enfin là toi ! Dis-je à mon "cousin" cyborg qui cette fois était plus calme, il ne part plus dans touts les sens.
Rico a apparemment oublié de me dire que l'obéissance ne fait pas parti de son programme...Enfin non je dis des bêtises, ça se passait très bien. Ça a juste un peu changer quand nous sommes aller dehors. Je suppose qu'il n'était jamais sorti du laboratoire. Je peux comprendre son enthousiasme pour cette vaste ville lumineuse et animée. J'avais donc demandé à Livaï de me rejoindre. J'avais envie d'être avec lui. Les passants pour certains regardent le chien cyborg avec curiosité. Pendant ce temps nous continuons de marcher, les feuilles des arbres prennent une teinte plus colorées. L'automne approche. L'orage aussi.
-Tu ne m'as pas répondu, déclare soudainement Livaï.
-Comment ça ?
-Souviens-toi de quoi on parlait avant ton cours de français improvisé.
Oui ça j'avais bien compris...je voulais juste gagner du temps. Tu m'as perturbé.
-Oh...est la seule chose que j'ai trouvé à dire.
Je baisse un instant les yeux, silencieux avant de tourner la tête vers le noiraud. Ce dernier me regarde, insistant. Soudainement je m'arrête, il fait de même. Je pose une main sur sa joue, approche mon visage du siens et pose mes lèvres au coin des siennes.
-Est-ce que cette réponse te suffit ?
-Non, balance t-il en détaillant ma bouche sans aucune gène avant de me regarder droit dans les yeux.
Je souris, et attrape ces lèvres sans prévenir. Livaï répond à mon geste, mettant une main sur ma nuque. J'aime le gout de sa bouche, la texture qu'elle a. C'est nouveau comme sensation, mais putain j'adore ça. Nos bouche se détachent, pour se relier l'une à l'autre à nouveau. Comme deux aimants.
-Et cette fois-ci, ça te suffit ? Demandai-je, légèrement haletant, un sourire sur le visage.
-Pas encore, embrasse-moi, et s'il te plait ne t'arrête pas.
-C'est si gentiment demandé, dis-je, rattrapant à nouveau ses lèvres qui me manquaient déjà tant.
J'ai l'impression que plus rien n'existe, qu'il n'y a que nous. Le temps s'arrête, je n'entends plus. Seul le son de nos baisers prend place dans ma tête. Ainsi que dans mon cœur artificiel. Un sentiment puissant s'empare de moi, je ne sais pas qui il est. Je m'en fiche tellement. Rien n'a plus d'importance que toi, Livaï. T'as l'air tellement heureux de nos simples gestes. Comme si c'était ton plus beau cadeau cette année. Nos lèvres se séparent et tu me regardes, comme si j'étais une œuvre d'art. Dans tes yeux hématites, je me vois briller. Et toi ? Que vois-tu dans mon regard ? Toi qui a l'habitude d'y observer ce que d'autres ne peuvent discerner. Peut-tu voir ton reflet toi aussi ? La beauté qui te représente si bien. Je l'espère. Parce que ton âme est incrustée en moi. Graver comme sur un disque dur.
-Je ne regrette pas d'avoir choisi d'apprendre à te connaître, on aurait manquer tellement de chose. Même si nous n'aurions pas été au courant, avouai-je.
-C'est vrai, acquiesce le noiraud avant de soupier, tu peux pas savoir à quel point je pensais à toi depuis qu'on s'était rapproché.
-Non, je ne peux pas savoir, en revanche je peux l'imaginer.
-Je suppose que c'est plaisant.
-Très, confiai-je souriant.
Livaï sourit à ma réponse, je pose mon front contre le siens et ferme les yeux.
-Je t'aime, lâchai-je, je me fiche de savoir si je dois te le dire maintenant où non.
-Il n'y a pas de bon moment pour dire ce que l'on ressent, arrêtons de nous mettre des barrières. Nous n'avons pas le temps pour ça. Si nous avons besoin d'avouer notre affection pour quelqu'un faisons-le. Il n'y a rien de ridicule là dedans. Alors laisse moi te dire que moi aussi, je t'aime Eren.
Je l'enlace, heureux. C'est la première fois que je le suis autant. Je souhaite que ce moment dure une éternité. Je souhaite aussi que nous en ayons d'autres. Je veux construire des souvenirs que nous n'oublierons jamais. Je ne sais pas si ça durera entre nous. Peut-être quelques semaines, quelques années ou alors pour toujours. Peut importe, là tout de suite j'ai envie de vivre, l'humain que j'aime à mes cotés.
[ C'est la première romance que j'écris vraiment depuis que j'ai commencé l'écriture. Ça va faire 1 ans dans quelques semaines. J'espère que cette fin de chapitre vous a plu, car c'est nouveau pour moi d'écrire ce genre de phrases, j'ai bien aimé. Merci de continuer de suivre l'écriture d'Inhalation. ]
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