Chapitre 16 : En revoir déchirant
https://youtu.be/Y-xdjkqF6mo
[ J'aimerai que vous écoutiez cette musique pendant votre lecture pour plus d'immersion, pensez à la faire tourner tout le long en faisant un "clic droit", puis "lire en boucle", comme ça elle ne se coupera pas pendant le récit, ce chapitre est un peu plus long que les autres.]
¨PDV Eren¨
Pieck s'arrête dans une rue non loin de ma destination. Je descend de la moto, la remercie et me dirige vers cet enfer sans fin sans un regard en arrière. J'ai l'impression de ne plus rien entendre autour de moi, comme si plus rien n'existait appart mes proches dans mon esprit. Je cours, les flammes dansent au dessus de ma tête, mais je ne m'arrête pas. Je m'approche de l'appartement de Grisha et Carla, j'ai peur de ce que je vais voir en tournant au coin de la rue.
Des passants remplis de peur regardant ce spectacle au loin, les autorités prennent en charge les blessés et se battent corps et âme contre ce brasier pendant que l'immeuble que j'appelais aussi chez moi s'écroule doucement dévoré par le feu, voilà ce que je vois. J'arrive à la hauteur de la barrière de sécurité et avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, un voix retentit derrière moi.
-Eren ?
-Hansi ? Hansi ! M'exclamai-je en me retournant avant de prendre la brune dans mes bras.
Cette dernière est couverte de suie avec quelques égratignures sur les mains et les bras ainsi que quelques bleus.
-J-j'ai...j'ai cru que j'allais pas m'en sortir...commence t-elle en agrippant mes vêtements, il y avait tout ces gens...qui se battaient pour s'échapper...t-tout le monde me bousculaient...j'ai pensé que c'était ma fin...q-que j'allai mourir brûler... ou écraser par toutes ces personnes qui me passaient dessus...
Je lui caresse le dos sans un mot pour tenter de la calmer ne serait-ce qu'un petit peu.
-T'as des nouvelles de Carla et Grisha ? Me demande mon amie en reniflant, après tout ça je suis venu ici aussi vite que j'ai pu, je me soignerai plus tard.
-Je ne sais pas, j'allai demandé à ces personnes là bas si elles en savent quelques choses, viens.
Toujours ma main autour d'elle nous avançons vers les personnes s'occupants du passage des barrières.
-Excusez moi, dis-je une fois à leur hauteur, est-ce que vous savez si un certain Grisha Jaeger et une femme appelé Carla Jaeger se trouvent parmi les blessés ?
-Hum....commence la jeune femme en face de nous en regardant sa liste sur un hologramme, non désolé nous n'avons personne à ces noms.
À ce moment je regarde Hansi, nous avons tout les deux compris qu'ils se trouvent toujours à l'intérieur.
- M-Mais...enfin...l'immeuble commence à s'effondrer, déclare la brune à lunettes, e-et...ah !
Les murs des derniers étages tombent vers l'intérieur du bâtiments, ce n'est qu'une question de temps avant qu'il n'y est plus rien. Soudain nous entendons l'ordre aux autorités de sortir car la situation devient trop dangereuse. À ces mots Hansi panique et les larmes perlent au coin de ses yeux. Je prend une grande inspiration avant de me mettre en face d'elle et de prendre la parole.
-Ne t'en fais pas, ils vont revenir.
-M-Mai co-comment ? Me demande t-elle le regard empli de chagrin,Tu les as bien entendu, ils arrêtent de chercher les blessés.
Je la regarde sans ne rien dire, puis je me dirige vers l'immeuble en feu en passant par delà les barrières, tout en ignorants les protestations des sapeurs-pompiers. Plus rien ne m'arrête et je rentre dans la zone de danger en entendant Hansi hurler mon nom. Je dois impérativement me dépêcher, je ne sais pas si ma peau peut supporter la chaleur. Soudain j'entend une personne crier à l'aide derrière une porte qui est bloquée par des décombres, je les retire un à un le plus vite que je peux puis ouvre finalement le passage. Un jeune homme sort avec un nourrisson dans les bras, il me regarde et me remercie vivement avant de partir. L'ascenseur n'a pas l'air d'être sûr, je fonce donc à travers les couloirs et arrive jusqu'aux escaliers que je monte quatre à quatre, puis je fais de même pour chaque étages pour arriver jusqu'au 4ème. J'arrive devant le logement dans lequel j'ai été recueilli et donne un grand coup de pied dans la porte qui était verrouillée.
-Carla ! Grisha ! Appelai-je à en perdre les poumons si j'en avait.
-Eren ? Eren Nous sommes là ! Dans le salon ! Me répond Carla en criant elle aussi.
Je les rejoins le plus vite possible et découvre cette dernière, l'épaule et une petite partie du visage brûlées, accroupis aux cotés de Grisha qui lui est au sol, dans une marre de sang, coincé par les décombres venant de l'étage supérieur.
-S'il te plaît aide moi à le dégager de là, je n'y arrive pas toute seule et les secours ne nous ont toujours pas trouver, déclare Carla les yeux embués de larmes.
-Faîtes attention, j'ai un débris planté dans la hanche, alarme Grisha les dents serrées.
Je soulève avec Carla ce qui empêche Grisha de bouger, en essayant de ne pas trop lui faire mal. Il prend sur lui pour ne pas crier de douleur et des larmes coulent à la place. Je commence à me sentir mal à cause de cette fournaise, une fois réussi je déchire un morceau de mon haut pour éviter trop de perte de sang et le presse sur la blessure béante puis le porte doucement avant de me diriger vers la sortie de l'appartement, que je regarde une dernière fois, ça me fend le cœur de voir mon foyer partir en fumée. On aura tout de même passé de bons moments ici...comme une famille...
Nous sommes à présent dans les couloirs pour redescendre vers la sortie, Carla tousse beaucoup malgré qu'elle mette sa main devant sa bouche, elle aussi est blessée, il faut qu'on se dépêche. Cette dernière m'agrippe le bras pour tenir le rythme et surtout pour ne pas tomber.
-Grisha tient bon, reste avec nous ! Dis-je en essayant de le garder conscient, malgré les flammes je peux voir que sa peau blanchi progressivement.
Au final nous arrivons avec difficultés dehors, à peine sortie je soupire de soulagement puis nous nous éloignons de notre ancien "chez nous".
-Eren, pose moi s'il te plaît, demande Grisha.
-Quoi ? Dis-je, mais pourquoi ? Nous-
-Fais le, me répond t-il.
J'exécute sa demande, je m'accroupis à ses cotés et Carla fait de même sans comprendre vraiment pourquoi. Les secours arrivent vers nous mais je leur fais un signe de main pour leur dire de ne pas avancer d'avantage. Hansi au loin est soulagée de nous voir en vie même si elle doit se demander ce que l'on fait. Mon regard se retourne vers Grisha, il sourit, un mélange de douceur et de peine s'en dégage.
-À quoi tu joues ? Demande sa femme, il faut t'emmener à l'hôpital et-...
-Non chérie...commence Grisha, je...je perd trop de sang, et tu sais aussi bien que moi que l'hôpital n'est pas assez près, surtout avec ce qu'il se passe en ville actuellement.
-Je sais mais-...commence Carla.
-Chérie regarde moi, dit Grisha en prenant délicatement la main de sa bien aimée, je suis entrain de mourir...
Une larme coule le long de la joue de la brune, pendant que l'immeuble brûle toujours derrière nous.
-Je me souviens de la première fois que je t'ai rencontré, déclare Grisha, tu portais une combinaison rouge, tes cheveux étaient lâchés, tu souriais tellement...tu ressemblais à un rayon de soleil, tant de beauté émanait de ton âme...je me souviens avoir été gêner à l'idée de te parler pour la première fois...haha...je ne me suis jamais lassé d'entendre le son de ta voix depuis...Je nous revois il y a huit ans, main dans la main, près du Lac Liebe sous les étoiles, tu étais stressé à l'idée d'avoir ne serait-ce qu'une minute de retard, tu avais toujours souhaité voir une éclipse lunaire de tes propres yeux...tu étais tellement belle...je pense être tombé amoureux de toi plusieurs fois...
-Bats-toi, s'efforce de dire Carla la gorge serré, bats-toi pour le futur que nous pourrions avoir, fais le pour toi, pour nous...pour toutes les choses que nous pourrions faire...tu as toujours voulu aller par delà la frontière...pour voir si il y avait vraiment des aurores boréales en hiver...promets-moi qu'on ira...ensemble...
-Ça serait un si beau rêve...répond le brun.
Le visage de Carla se déforme de tristesse pendant que Grisha lui caresse la joue avec tendresse avant de tourner le regard vers moi.
-Je suis... heureux ...d'avoir pu te rencontrer Eren.
-Moi aussi...je...merci pour tout, sans toi je ne serai pas ici, je ne l'ai pas oublié depuis ce jour là. Tu...vous avez été ma famille pendant touts ce temps...vous avez été des parents pour moi...avouai-je.
-Et toi tu es le fils que nous n'avons jamais pu avoir, me répond Grisha en me souriant légèrement ainsi que Carla.
Je leur souris tristement en retour, j'ai l'impression que le temps s'est arrêté, alors qu'il passe réellement bien plus vite que je ne le voudrais.
-Un jour j'avais une sœur, commence Grisha, elle s'appelait Faye, toujours optimiste et ambitieuse, elle était comme toi Eren, elle voulait découvrir la raison de la guerre, peu importe le prix, un jour ça lui a coûté la vie, les stratiäs étaient venus pour nous bombardés, moi aussi j'étais présent à ce moment là, je l'ai vu se prendre une balle dans le crane...elle les avait volontairement provoqué...je n'oublierai jamais cette journée...l'attaque qui a eu lieu le jour de ton réveil me l'a rappelé, ne termine pas comme elle, fais attention, ne fonce pas tête baissée, un ennemie peut parfois être plus proche que tu ne le crois et te planter un couteaux dans le dos.
-Je te promets d'être vigilent, et je te promets aussi de réunir les deux peuples, déclarai-je.
-Ne fais pas de promesses que tu ne pourras peut-être pas tenir...mais je te fais confiance.
Nous nous regardons sans ne rien dire, savourant les minutes qu'il nous restent.
-Hé...fait Grisha.
Carla et moi le regardons interrogateur.
-Qu'est-ce qu'il y a ? Demande cette dernière.
-Chut...j'arrive pas à réfléchir...
Carla sanglote, se rappelant les délires qu'on avait eu tous ensemble avec Hansi.
-Et tu réfléchis à quoi cette fois ? Demandai-je, s'entend mes yeux me piquer.
-Pourquoi les virus, qui n'ont pourtant pas de sexe, nous baisent-ils autant ? Répond t-il fier de ce qu'il vient de dire.
Je le regarde toujours silencieux, et une larme s'échappe de mon œil gauche, puis une autre...je pleure... ? C'est la première fois que ça m'arrive...je baisse la tête, ne pouvant contenir mon chagrin.
-Hé...souriez...vos visages seront les dernières choses que je verrai avant de partir...
Je fermes les yeux, essuie mes larmes et tente de me reprendre comme je peux, Carla fait de même.
-Je t'aime, dit la brune en posant une dernière fois ses lèvres sur celles de Grisha, je ne t'oublierais jamais.
-Je... t'aime aussi chérie...et prend soin de toi...Eren...mon fils...
Je lui prend la main et la serre fortement, je suis tremblant, malgré les larmes sur mon visage je lui souris. Une dernière goutte d'eau coule de l'œil de Grisha, la pression qu'il exerçait sur ma main diminue jusqu'à devenir inexistante, ses yeux se ferment pour toujours. Carla comprenant que son cœur venait de s'éteindre, se met à pleurer contre lui avant de lâcher des cris déchirants de tristesses. Je sanglote aussi, baissant à nouveau la tête. Je sens mon téléphone vibré, je décide malgré tout de regarder, c'est un message, je sens la rage et la vengeance me gagner.
[Le matin, après les incendies, 08h47]
Je suis à l'hôpital avec Hansi, Carla se fait soigner de ses blessures, malgré ses protestations pour rester près du corps de son défunt mari, nous attendons dans les couloirs. Les trois incendies n'ont pu être éteins que très récemment. Mon amie à lunette ne parle pas, il n'y a rien à dire, elle triture ses mains, le regard vers le sol et des larmes coulent les unes après les autres. Moi je ne sais pas ce que je ressens...je ne sais plus...Soudain je vois à ma grande surprise Livaï arrivé, il s'approche rapidement de moi, il me regarde interrogateur pour connaitre les nouvelles. Je ne dis rien et me réfugie dans ses bras, il comprend rapidement que j'ai perdu quelqu'un et me serre fort à son tour, me caressant les cheveux, m'embrassant la tempe...
-Il faut que je te montre quelque chose, chuchotai-je après dix minutes de câlin.
Je m'éloigne légèrement d'Hansi qui n'a pas bougé d'un poil, le noiraud à mes cotés, je lui montre le message que j'avais reçu tout à l'heure, Livaï ouvre de grand yeux ne sachant comment réagir à ça.
-"𝐀𝐫𝐫𝐞̂𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐥𝐨𝐢𝐫 𝐣𝐨𝐮𝐞𝐫 𝐚𝐮 𝐡𝐞́𝐫𝐨, 𝐜̧𝐚 𝐧𝐞 𝐭'𝐚𝐩𝐩𝐨𝐫𝐭𝐞𝐫𝐚𝐬 𝐫𝐢𝐞𝐧 𝐝𝐞 𝐛𝐨𝐧, 𝐣𝐞 𝐬𝐮𝐩𝐩𝐨𝐬𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐭𝐮 𝐞𝐧 𝐚𝐬 𝐞𝐮 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐞𝐮𝐯𝐞 𝐚𝐮𝐣𝐨𝐮𝐫𝐝'𝐡𝐮𝐢 𝐩𝐚𝐬 𝐯𝐫𝐚𝐢𝐬 ? 𝐂̧𝐚 𝐭𝐞 𝐟𝐚𝐢𝐬 𝐪𝐮𝐨𝐢 𝐝𝐞 𝐬𝐚𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐚 𝐦𝐨𝐫𝐭 𝐝𝐞 𝐭𝐨𝐧 𝐜𝐡𝐞𝐫 𝐆𝐫𝐢𝐬𝐡𝐚 𝐞𝐬𝐭 𝐝𝐞 𝐭𝐚 𝐟𝐚𝐮𝐭𝐞 ? 𝐒𝐢 𝐭𝐮 𝐞́𝐭𝐚𝐢𝐬 𝐫𝐞𝐬𝐭𝐞́ 𝐚̀ 𝐭𝐚 𝐩𝐥𝐚𝐜𝐞 𝐫𝐢𝐞𝐧 𝐝𝐞 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐜̧𝐚 𝐧𝐞 𝐬𝐞𝐫𝐚𝐢 𝐚𝐫𝐫𝐢𝐯𝐞́, 𝐧𝐞 𝐦𝐞 𝐜𝐡𝐞𝐫𝐜𝐡𝐞 𝐩𝐚𝐬, 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐞𝐦𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐟𝐨𝐢𝐬 𝐪𝐮𝐞 𝐭𝐮 𝐚𝐬 𝐭𝐞𝐧𝐭𝐞́ 𝐝𝐞 𝐟𝐨𝐮𝐢𝐧𝐞𝐫 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐦𝐞𝐬 𝐚𝐟𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐭𝐮 𝐚𝐬 𝐦𝐲𝐬𝐭𝐞́𝐫𝐢𝐞𝐮𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐩𝐞𝐫𝐝𝐮 𝐥𝐚 𝐦𝐞́𝐦𝐨𝐢𝐫𝐞, 𝐩𝐚𝐮𝐯𝐫𝐞 𝐩𝐞𝐭𝐢𝐭 𝐜𝐲𝐛𝐨𝐫𝐠 𝐪𝐮𝐞 𝐭𝐮 𝐞𝐬, 𝐥𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞 𝐭𝐨𝐦𝐛𝐞𝐫 𝐭𝐞𝐬 𝐫𝐞𝐜𝐡𝐞𝐫𝐜𝐡𝐞𝐬, 𝐬𝐢𝐧𝐨𝐧 𝐭𝐮 𝐟𝐢𝐧𝐢𝐫𝐚𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐞𝐦𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐟𝐨𝐢𝐬 𝐞𝐭 𝐭𝐮 𝐧'𝐚𝐮𝐫𝐚𝐬 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐭𝐞 𝐬𝐚𝐮𝐯𝐞𝐫, 𝐜𝐞𝐜𝐢 𝐞𝐬𝐭 𝐦𝐨𝐧 𝐩𝐫𝐞𝐦𝐢𝐞𝐫 𝐞𝐭 𝐝𝐞𝐫𝐧𝐢𝐞𝐫 𝐚𝐯𝐞𝐫𝐭𝐢𝐬𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭."
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