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Chapitre 10 (partie 1)

Mon réveil est marqué par une atroce migraine. Les rayons du soleil s'engouffrant dans l'immense pièce où je me trouve m'éblouissent. Je garde mes yeux clos quelques secondes, repoussant au maximum le moment où la clarté du jours brûlera mes iris. J'ai toujours détestée cette sensation le matin!

Tout en posant une de mes mains sur mon front, j'essaie de me remémorer la soirée de la veille. Je me souviens avoir beaucoup trop bu, je ne sais pas vraiment pourquoi je me suis comportée ainsi, cela ne me ressemble vraiment pas.

J'ouvre soudainement les yeux en me remémorant la dispute qui a éclatée entre Matthew et Taylor alors que la soirée se déroulait joyeusement. Je sens mon cœur cogner frénétiquement contre ma cage thoracique lorsque les souvenirs de mon malaise refont surface. Le regard paniqué de Matthew, penché sur moi se redessine dans ma mémoire.

J'examine alors la pièce dans laquelle je me trouve, ne reconnaissant pas ma chambre. Cette dernière est très grande, à l'image du lit king size dans lequel je suis encore allongée. Je reconnais la chambre d'amis de Brook, elle a pour habitude de poser des photos d'elle sur les tables de chevets et les commodes, ce que je trouve très étrange d'ailleurs, pourquoi se sent-elle obligée de mettre des portraits d'elle dans toute les pièces de sa propre maison ?

Je n'ai pas le souvenir d'avoir repris mes esprits hier, je pense que je n'ai pas cessé de dormir depuis mon malaise, ou alors je suis atteinte d'une forte amnésie concernant la fin de ma soirée. Si la première option s'avère être la bonne je me demande qui m'a posé sur ce lit. Un question encore plus mystérieuse s'immisce dans ma tête, que s'est-il passé après mon malaise? Matthew avait l'air tellement en colère et Taylor était défiguré! A présent, je m'en veux de ne pas avoir réagi immédiatement, de ne pas les avoir séparés avant que tout ne dégénère de cette manière.

Mon esprit dérive vers les paroles pleines de rage que m'a dit Matthew avant que je ne dérive. Je prends conscience seulement maintenant de l'importance de sa déclaration. Hier, j'entendais ce qu'il me disait, ce qu'il me reprochait mais les informations n'arrivaient pas jusqu'à mon cerveau, comme si ce dernier ne parvenait pas à comprendre le sens des mots qu'il entendait. C'est incroyable que Matthew m'ait déclaré ses sentiments de cette manière, et c'est encore plus invraisemblable qu'il ait des sentiments à mon égard ! Je dois aller lui parler au plus vite pour mettre cette situation au clair.

Je secoue rapidement ma tête pour reprendre mes esprits et ainsi me lever de ce lit douillet. Je pose ma main sur l'arrière de mon crâne, sentant une forte pression. Ma chute de la veille m'a laissée une petite bosse, heureusement, mes cheveux peuvent aisément la camoufler.

Je traine des pieds jusqu'au rez-de-chaussé où je retrouve les filles en train de débattre sur le corps musclé d'un footballeur. Elles sont assises autours du comptoir faisant office de jointure entre la cuisine et le salon. Lorsque je fais mon apparition, le calme reprend ses droits. Elles posent toutes leur regard sur moi, je peux aisément lire de la compassion dans chacun d'eux. Cette situation me rend mal à l'aise, je ne sais pas comment réagir. Elles semblent attendre que je parle mais je n'y parviens pas, je suis soudainement déstabilisée et je redeviens la Kristen timide du lycée, celle qui ne parvenait pas à prendre la parole en classe de peur de croiser le regard des autres. Je les salue simplement puis me sers un verre d'eau en prenant soin d'être dos à elle afin de fuir leurs moues inquisitrices. L'horloge qui me fait face indique 16 heures, je suis étonnée d'avoir dormis aussi longtemps, ce n'est pas dans mes habitudes. Il faut dire que j'avais besoin de repos.

En me retournant pour affronter de nouveau mes amies, je jète un coup d'oeil au salon. Il a été remis en ordre, les meubles habituels ont reprit leurs places, comme les cadres et miroirs tapissant les murs. Je remarque aussi qu'Amanda n'est pas ici, tout comme son frère Matthew.

Les filles, toujours dans un morne silence, me lancent des sourires compatissants, ce qui m'intrigue, pourquoi ne daignent-elles pas prononcer un mot ? C'en est assez pour moi, je dois savoir ce qu'il se trame dans cette maison. Je prends place à leurs côtés et leur demande, une pointe d'inquiétude dans la voix:

– Quelque chose ne va pas?

– Oh non, non, tout va bien, et toi, ça va? Répond Abigail, d'un ton trop rapide, elle est visiblement mal à l'aise.

J'ai la sensation que ma question les a prises au dépourvue puisqu'elles se jètent toutes des regards interrogateurs. Je fronce les sourcils en répondant:

– Euh oui, enfin je crois...

– Est-ce que tu te souviens de la soirée d'hier ? De quelque chose en particulier ? Me questionne June en prenant une voix douce et calme, comme si elle parlait à une enfant.

Je ne sais pas si j'ai envie de parler de cette altercation avec elles, j'ai peur des réponses qu'elles peuvent m'apporter et du jugement qu'elles peuvent émettre. Je sais que ce sont mes amies, je suis censée pouvoir leur faire confiance mais c'est un sujet délicat. D'un autre côté elles ont peut-être des réponses à mes nombreuses questions. Je ne peux pas rester indéfiniment dans le flou, je dois éclaircir mes idées une bonne fois pour toute ! Me taire et nier la vérité ne m'aiderai en rien.

Je me lance alors, hésitante :

– Oui je me souviens... mais comment ai-je fait pour atterrir dans la chambre d'ami ? Je n'ai pas le souvenir de m'y être rendue.

Brook, qui est restée très discrète jusqu'à présent se redresse. Elle se racle la gorge pour s'éclaircir la voix puis commence:

– C'est Matthew qui t'a porté à l'étage mais c'est moi qui lui ai demandé. Il était paniqué quand il a compris que tu t'étais évanoui alors les filles et moi on l'a rassuré en lui disant que c'était les effets de l'alcool. Après t'avoir déposé il est parti et je t'ai enlevé ta robe pour te mettre un de mes pyjamas.

Je la regarde intensément, attendant une suite mais elle ne parle plus. Je fronce les sourcils pour l'inciter à continuer. Elle comprend alors que j'en attends d'avantage puisqu'elle hausse les épaules en répliquant d'un ton las:

– Puis tu as dormi jusqu'à maintenant, fin de l'histoire.

J'analyse ses dernières paroles rapidement. L'histoire ne peut pas s'arrêter là ! Comment va Taylor ? Où est Matthew ? Que s'est-il passé avant qu'il ne parte ? Est-ce qu'il a dit ou fait quelque chose ? Tant de questions se bousculent dans ma tête, c'est un véritable volcan en irruption. Je veux savoir dans les moindres détails comment s'est terminée la soirée mais je suis forcée de constater que ce n'est pas auprès de mes amies ici présentes que j'obtiendrais des réponses. Néanmoins, je ne peux m'empêcher de poser deux questions qui me brûlent les lèvres :

– Bon d'accord mais où est Amanda? Et est-ce que vous savez où est allé Matthew en partant de la fête hier soir ?

Un silence pesant s'installe dans la pièce. Elles se regardent toutes de nouveau puis baissent leurs têtes, rendant la situation encore plus anxiogène. J'en conclus que leur attitude ne présage rien de bon. J'insiste, sentant que quelque chose ne va pas:

– Les filles j'ai besoin de savoir, est-ce qu'il s'est passé quelque chose pendant que je dormais ?

Brook prend une grande inspiration, elle semble fin prête à me livrer tous les secrets qu'elle connaît:

– On en sait rien Kristen, à l'heure actuelle on a aucune information. Amanda est partie ce matin pour récupérer des affaires chez elle mais elle n'est toujours pas revenue. Elle ne répond pas au téléphone et ça fait trois heures qu'on à plus de nouvelles d'elle...

J'ouvre de grands yeux lorsque sa réponse atteint mon cerveau. J'enchaîne, horrifiée par la situation:

– QUOI ?! Mais vous êtes allées vérifier chez elle ?

– Oui j'y suis allée avec June mais personne ne répond. Conclut Abigail.

Je ne prends pas la peine de leur répondre, Je fonce à l'étage pour enfiler des vêtements. Je suis tentée de partir sur le champs mais traverser le campus en pyjama est un peu trop osé à mon goût. Je ne veux pas être l'objet de nombreuses moqueries. Je n'ai qu'un seul but à présent, me rendre aussi vite que possible chez Amanda et Matthew afin de m'assurer que tout va bien. Il est hors de question que je reste les bras croisés ici en attendant un quelconque signe de vie d'un de mes amis manquant.

Je redescends les escaliers quatre à quatre lorsque je suis fin prête. Malgré n'avoir mis que cinq minutes à me changer, j'ai l'impression d'avoir perdu un temps considérable dans ma quête de réponses. J'informe rapidement les filles de mes intentions tout en rassemblant quelques affaires, notamment les clés de voitures de Brook. Je jète un bref regard à cette dernière pour lui demander la permission d'emprunter sa voiture et elle me répond d'un hochement de tête. Je ne m'attarde pas plus, je cours jusqu'à l'extérieur et monte dans l'automobile flambant neuve comme si ma vie en dépendait. Je m'engage directement dans la circulation après avoir quitté la demeure. Je roule assez vite, je grille même quelques feux rouge mais une seule idée trotte dans ma tête, celle de retrouver Amanda et Matthew, où qu'ils soient.

Je tâte la poche de mon sweat-shirt pour m'assurer qu'elle contient bien mon trousseau de clés où est accroché le double des clés de chez Matthew et Amanda. Je lâche un long soupire de soulagement lorsque je les entends tinter. Je me remémore le jours où Matthew me les avait donnés, il m'avait demandé de les lui garder au cas où il venait à perdre les siennes. Je sourie légèrement face à ce souvenir mais le fait vite disparaître en appuyant d'avantage sur l'accélérateur. Leur maison se trouve à l'opposé de celle de Brook, il faut donc traverser l'intégralité du campus.

Je me gare sans grand soin devant leur demeure après vingt minutes de folle couse. Je saute en dehors du véhicule pour courir jusqu'à la porte d'entrée. Je ne prends pas la peine de toquer, je suis trop impatiente pour attendre que quelqu'un ne m'ouvre la porte. J'essaie d'entrer la clé dans la serrure mais le stresse fait trembler mes mains. Je fais tombée le trousseau au sol à deux reprises. J'étouffe un cri de rage. J'arrête tout mouvement après avoir ramassé les clés pour la deuxième fois puis souffle un long moment pour me calmer. Je tente d'apaiser les tremblements parcourant mes mains, si je continue ainsi je ne parviendrais jamais à ouvrir cette fichue porte.

Je me concentre une nouvelle fois sur la tâche lorsque je sens mes muscles se détendre légèrement. Je parviens enfin à la déverrouiller. Je la pousse d'un coup sec et celle-ci vient cogner contre le mur de l'entrée mais je n'y prête pas attention. J'entre directement dans le salon pour l'inspecter. Les volets sont clos, j'allume donc la lumière pour constater avec déception que la pièce est inerte. J'examine chaque pièce du rez-de-chaussé mais ne trouve aucune trace de mes amis. Je retourne alors dans le salon pour emprunter les escaliers en bois. Mes lourds pas les font craquer. J'ouvre la première porte sur le pallier, il s'agit de la chambre d'Amanda, déserte également.

Je la referme d'un claquement et me dirige vers la pièce suivante, que je suppose être la chambre de Matthew. Tout est calme dans la demeure, comme si elle était inhabitée. Un frisson me parcours l'échine, je n'aime pas ce silence pesant qui embaume l'atmosphère, il est angoissant et laisse mon imagination créer d'innombrables scénarios aussi tristes les uns que les autres.

Je pose ma main sur la froide poignée et la tourne après avoir émis un énième soupir. Mes yeux se dirigent d'abord sur le lit impeccablement fait mais ils dérivent rapidement vers un corps recroquevillé à même me sol. Malgré sa tête baissée vers le coussin qu'elle sert fort contre sa poitrine, je reconnais Amanda. Je relève quelques secondes les yeux pour examiner la petite pièce. Les placards ainsi que les tiroirs de la commode abritant habituellement les vêtements de Matthew sont vides, plus aucun bout de tissus n'y figure. Je sens mon cœur se serrer dans ma poitrine, je ne comprends pas ce qu'il se passe mais l'ambiance planant dans cette pièce est à mille lieux d'être joyeuse. Les scénarios catastrophiques qui tournaient en boucle dans mon esprit quelques secondes auparavant semblent se confirmer.

Je m'avance vers mon amie après cette rapide inspection, un air confus scotché au visage. La voir dans un tel état, pleurant et recroquevillée sur elle-même me tord l'estomac, elle semble tellement souffrir. Pendant mon ascension vers elle, je remarque une feuille de papier posée à ses côtés. Elle est recouverte d'une écriture masculine mais je n'arrive pas à discerner les mots étalés, je suis beaucoup trop éloignée.

Amanda relève la tête lorsque je suis à mi-chemin, sûrement alertée par le bruit de mes chaussures claquant contre le parquet. Elle sert alors d'avantage le coussin contre sa poitrine et se met à répéter sans interruption «il est parti» d'une voix brisée par la douleur. Bien que j'ai une idée de la personne dont elle parle, je me refuse de croire que c'est la vérité. Je ne peux pas imaginer une seule seconde que Matthew soit parti en laissant sa sœur jumelle ici.

Je la serre immédiatement dans mes bras lorsque je m'abaisse à sa hauteur, cette situation me fait réellement de la peine Amanda a l'air au plus mal. Je sais que dans certains cas, un geste d'affection est mieux que quelques mots qui se veulent réconfortant mais qui au final, redouble la tristesse, je garde donc le silence.

Elle met quelques secondes à réagir à mon étreinte. Ses sanglots redoublent, c'est l'élément déclencheur de sa prise de conscience. Elle secoue frénétiquement la tête en se débattant afin de se dégager de mon geste amical. Je m'éloigne donc pour la laisser respirer, un peu déboussolée, je ne m'attendais pas à ce qu'elle me repousse. Je suis complètement perdue, d'abord nous n'avons pas de nouvelles d'elle et voilà que maintenant, alors que je la retrouve en pleurs, elle tente de m'écarter comme si j'étais une pestiférée.

Faiblement, elle essai de repousser mon corps à l'aide de ses pieds, comme lorsque un enfant fait un caprice à ses parents. Mes yeux s'emplissent instinctivement de larmes face à se refus d'aide.

Toujours en se débattant, elle m'accuse avec rage:

– C'est de ta faute si il est parti, c'est de ta faute!

Elle abat ensuite un de ses poing sur mon torse mais son geste est dénué de force, comme si elle était vide de toute énergie. Une larme s'échappe de mon œil en entendant cette phrase, je n'arrive pas à croire qu'il est parti et je n'arrive pas à croire que mon amie m'accuse de ce départ. Mon cœur se serre, comment peut-elle m'accuser d'une chose aussi grave alors que Matthew est mon ami et que pour rien au monde je ne voudrais qu'il parte ?

Elle attrape faiblement la feuille de papier noircit d'ancre pour me la tendre en répétant encore quelques fois que c'est de ma faute. J'essaie de faire abstraction de ses plaintes pour pouvoir me concentrer dans ma lecture. Ma gorge se noue seulement en posant mon regard sur les premiers mots «Amanda tu es ma sœur...». Je ne sais pas pourquoi cette simple phrase me fait ressentir autant d'émotion. Peut-être parce qu'elle annonce une affreuse nouvelle, il a sûrement voulu la rassurer l'instant de quelques lignes avant de lancer la bombe...

Je me racle la gorge pour chasser la bille qui s'y est installée puis reprends ma lecture depuis le début.

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Hello!

Et voici un nouveau chapitre pour vous! Comme vous avez pu le voir le chapitre 10 sera décomposé en 2 parties car il est vraiment très long, je suis sure qu'il dépasse les 8000 mots ahah. En tout cas merci de me lire et d'attendre aussi impatiemment mes chapitres, ça me fait super plaisir de voir que mon histoire vous plait!

N'hésitez pas à voter et laisser des petits commentaires pour me dire vos pronostics sur la suite de ce chapitre ;)

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