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Chapitre 8 - Transfert

*Réécrit le 09.04.22*


— Mais comment sais-tu...

— Une expression pareille, ça ne se simule pas. Tu étais choquée, c'était inscrit sur ton visage, me coupa-t-il dans un murmure de plus en plus ténu alors que nous parvenions au bas des marches.

— Quelque chose que vous auriez envie de partager avec le groupe ou cela est-il réservé seulement à numéro 9 ?

La voix fielleuse et pleine de sous-entendu de Jessica trancha le silence comme un couperet. Tous les regards se braquèrent sur nous. Collés quasiment l'un à l'autre, ses lèvres à quelques centimètres à peine de mon visage, j'avais une idée très nette de ce que pouvait s'imaginer les autres. Bien que je n'aie aucune raison de me sentir gênée, mes joues chauffèrent une nouvelle fois et je m'éloignai de quelques pas.

— Si vous vous ne voulez pas que l'on communique entre nous, autant le dire clairement ! balança à son tour Jayden d'une voix posée, englobant les autres participants d'un geste du bras.

— Communiquer est une chose, susurrer en est une autre.

— Susurrer, voyez-vous ça ! s'esclaffa-t-il. Vous vous rendez compte, j'espère, que nous ne sommes pas des idiots ? Personne ici ne tombera dans votre piège grossier. Si j'étais si proche de Cléophée s'était pour être certain que vous n'entendriez pas ce que je disais et vous le savez très bien.

Jessica, son arme toujours à la main, réprima difficilement un rictus tandis que ses doigts se resserraient sur la crosse. Apparemment, la répartie n'était pas son point fort.

— Pourquoi vous ne nous expliquez pas exactement ce que l'on fait ici ? demanda Sara, non loin de la porte.

— Parce que ce n'est pas le moment.

— Le capitaine Davis à dit que vous étiez là pour répondre à toutes nos questions, pourtant ? embraya aussitôt Jayden, sautant sur l'occasion.

— Pas ce genre de questions...

— Quel genre, alors ?

Jessica, un instant dérouté par la subite hostilité ambiante, reprit néanmoins vite ses esprits et d'un pas vif se dirigea vers la porte de droite.

— Vous ne répondez pas ? demanda une voix, perdue dans l'anonymat du groupe.

— Nous sommes douze contre un, pourquoi ne pas tenter quelque chose ? lança quelqu'un.

— Et pour quoi faire ? ricana Jessica, une main sur la poignée. Excepté le peu que l'on vous en a dit, vous n'avez aucune idée de l'endroit où vous vous trouvez. Même si vous preniez le dessus sur moi et sortiez de cette salle, où iriez-vous ?

— Vraiment désolé pour cet accueil désastreux. Sachez que nous sommes honoré de vous avoir parmis nous.

La voix grave et profonde du nouvel arrivant ne cadrait pas du tout avec son physique. De taille et de corpulence moyenne, l'homme devait approcher la soixantaine et flottait dans sa combinaison N.A.S.A trop grande d'au moins deux tailles.

— Drôle de façon de le montrer, maugréa l'un des autres garçons du groupe.

— L'endroit n'étant pas complètement sûr, nous ne pouvons rien vous dire pour le moment. Raison pour laquelle, Jessica va vous conduire dans le complexe sécurisé qui vous accueillera durant toute la durée de votre séjour parmis nous.

— Pourquoi ne pas nous avoir expliqué cela tout de suite, dans ce cas ?

— Parce que vous m'auriez cru ?

— Jessica a beaucoup de qualités mais rassurer les gens n'en fait apparemment pas partie ! sortit l'homme en rigolant sous le regard exaspérée de l'intéressée. Très bien, à présent suivez-moi.

A ma grande surprise, personne ne protesta, pas même Jayden et nous sortîmes tous dans le couloir en file indienne. Deux militaires en treillis nous attendaient devant la porte et nous guidèrent le long d'interminables couloirs tous plus décrépits les uns que les autres. Jessica et l'homme mystère fermaient la marche, nous encadrant aussi efficacement que les barreaux d'une prison.

Hormis le bruit de nos pas et de quelques raclement de gorge nerveux, pas un son ne filtrait. Malgré la vétusté de l'endroit où nous nous trouvions, j'avais repéré plusieurs caméras dernier cri disséminées tout le long de notre parcours. Jayden aussi les avait remarqué et c'était sans doute pour cela qu'il ne m'avait pas interrogé de nouveau. Qu'il ait pu remarquer mon trouble de l'autre bout de la pièce alors qu'il ne me connaissait même pas me troublait. Comme sa façon de prononcer mon prénom quelque instants auparavant m'avait troublé. Pas pour des raisons romantiques comme miss chignon l'avait suggéré mais parce qu'il ne semblait rien faire au hasard.

La relative fraicheur de la nuit me surprit lorsque nous émergeâmes soudain à l'air libre. Il ne pleuvait plus mais l'air chargé d'humidité collait encore à la peau et charriait une odeur douçâtre de fleurs en décompositions. Le parking que nous traversâmes au pas de course était plongé dans la pénombre, à peine éclairé par les lueurs orangées et glauques de quelques lampadaires moribonds. Plusieurs bouquets d'herbes avaient poussé entre les interstices du goudron et je dû même faire un écart pour éviter une touffe particulièrement grosse ayant poussée en plein milieu du chemin. Ichi et Jayden, toujours silencieux, marchaient à mes côtés, ce dernier si près parfois qu'il lui arrivait de me frôler.

L'endroit paraissait désert et l'envie de tenter une échappée presque irrésistible. Pourtant personne n'essaya et nous étions toujours douze lorsque nous parvînmes devant un nouveau bâtiment pas beaucoup plus fringuant que le premier. La porte gondolé qu'ouvrit l'un des gardes faillit lui rester dans la main lorsqu'il la tira avec un peu trop de force. L'intérieur, identique à l'emballage, sentait la vieille cave poussiéreuse jusqu'à ce que nous parvenions dans une sorte de grand Hall d'accueil. Blanc, froid et sentant fortement l'eau de javel, la pièce n'était meublé que d'un comptoir et de quelques chaises en plastiques regroupées autour d'une plante rabougrie. Les gardes s'arrêtèrent nous forçant à en faire autant tandis que Jessica quittait l'arrière du groupe pour venir se placer devant nous. L'homme, quant à lui, avait disparu mystérieusement entre maintenant et notre entrée dans le bâtiment.

— A partir de maintenant, plus personne ne doit voir où je vous conduis, il en va de votre sécurité.

— Notre sécurité ? Pourquoi serions-nous en danger ? demanda la jeune Américaine aux allures de top model.

— Normalement, vous ne devriez pas l'être. Mais si la vérité est découverte... nous avons préférés être prudents.

— Quelle vérité ? demanda Jayden, alors que Jessica repartait déjà, nous faisant signe de la suivre.

Elle s'arrêta dans un soupir excédé et fixa le jeune homme, qui était le seul avec Ichi et moi à ne pas avoir avancé.

— Vous le saurez lorsque nous jugerons opportun de vous l'apprendre, répondit-elle dans un rictus satisfait, avant de se détourner dans un cliquetis de talons.

Relégués à la queue du groupe, nous nous enfoncions de plus en plus profondément dans les entrailles poussiéreuses du bâtiment, à la suite des autres. Notre progression n'était pas particulièrement rapide, pourtant, Jayden commença à ralentir le pas.

— Alors, que s'est-il passé ? revint-il à la charge, comme je l'avais supposé, à la seconde où j'avais vu les gardes partir.

— Tu crois vraiment que c'est le moment ? lui soufflai-je dans un murmure précipité.

— Il n'y en aura pas de meilleur. J'ai regardé partout, pas de caméra.

— Mais tu es quoi, toi, exactement ? souffla Ichi, un soupçon d'admiration dans son regard surpris.

Jayden l'ignora superbement et braqua son regard inquisiteur sur moi.

— Pourquoi veux-tu le savoir ? lui demandai-je, ne pouvant me départir totalement de ma défiance.

— Pour savoir à qui j'ai à faire exactement.

— La petite démonstration de tout à l'heure ne t'a pas suffi ?! intervint de nouveau Ichi, apparemment pas refroidi par l'ignorance du jeune homme.

— ça c'était pour que vous, vous vous en rendiez compte !

— Tu veux dire que tu avais tout prévu ?! m'exclamai-je presque malgré moi.

— Disons que leur réaction ne m'a pas surprise...

— Oui, on a vu ça, souffla la Japonaise.

— Alors ? Dépêche-toi avant que miss gâchette facile ne s'aperçoive que nous trainons des pieds ! grinça-t-il dans ses dents, les yeux à présent rivés sur l'avant du groupe désormais à au moins trois mètres de distance.

— Ils... ils ont abattu deux personnes devant moi, soufflai-je de nouveau hantée par la scène.

Le petit cri d'Ichi n'aurait pas pu être plus différent du signe de tête entendu de Jayden, qui contrairement à la jeune femme, n'avait pas l'air surpris le moins du monde par ma réponse.

— Maintenant tu vas n...

— Voyez-vous ça ! m'interrompit soudain une voix glaciale et familière. Numéros 2, 3 et 9... toujours à faire des messes basses, à ce que je vois. Qu'allons-nous faire de vous ? 

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