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I (partie2)

 Le Diable se leva et lui fit signe de le suivre en prenant le petite escalier qu'il avait précédemment emprunté. Agathe le suivit de loin. A un embranchement, ils prirent un tunnel redescendant un peu sur la gauche. Agathe tenta de voir ou menait l'escalier montant sur la droite.
- Vas voir là-dedans et je te fais écartelée assise sur une pyramide de sel, dit calmement le Diable en l'attendant dans le couloir les mains dans les poches.
Agathe jugea bon de ne pas le contrarier, il semblait d'humeur joueuse et détendu, alors autant que leur échange continue sur cette lancé. Elle n'avait aucune envie de découvrir la face sadique et colérique de ce curieux personnage.
En contrebas du couloir, Agathe vie apparaître un énorme bassin incruste dans le sol, remplit d'un liquide argenté translucide dans lequel elle voyait apparaître des morceaux de vie d'ici et là sur Terre.
- Je te présente le bassin Djinn. Il me permet de voir ce que je veux dans le monde des vivants, de façon complètement aléatoire, ou bien concentrée sur une personne en particulier.
- Vous avez vu mon accident ?
- Je t'attendais depuis plusieurs jours déjà. D'ailleurs à ce festival, tu n'aurais pas dut aller dans cette cabine de WC. Si tu savais ce qu'on fait ceux qui sont passé juste avant...
Agathe préféra se boucher les oreilles et se concentra sur le bassin Djinn le temps que le Diable explique en long en large et en travers les péripéties à la limite de la scatologie qui s'étaient déroulés dans ces deux mètres carré de plomberie insalubre. Elle entrevit le centre-ville new-yorkais, une brève image de Paris, quelques scènes de guérilla urbaine, et deux secondes d'une récolte dans une rizière.
- Quand tu aurais fini de faire ta prude tu m'écouteras un peu plus sérieusement, ça serait sympa, dit-il en lui retirant la main droite de son oreille. Ça fait trois jours que je sais que tu dois arriver et que je te suis. J'aimerais au moins que tu prennes le temps d'admirer le boulot que ça représente.
- Ça me fait une belle jambe...
- Revenons donc trois heures en arrières...
En un claquement de doigt sonore, le Diable fit remonter le temps dans le bassin Djinn, et Agathe se vit, au volant de sa voiture, au moment où elle tentait de régler sa radio de bord. Laissant tomber, elle se concentra de nouveau sur la route.
- Une bonne petite conductrice, conclut le Diable avec un grand sourire moqueur aux lèvres.
- Si j'ai été tué en rentrant en collision avec un sanglier, je jure de recommencer à manger de la viande.
- Végétarienne ?
- Vous devriez le savoir...
- Tu vas avoir du mal à t'adapter...
Mais Agathe ne l'écoutait qu'à moitié. Elle ne lâchait pas le bassin des yeux, attendant avec impatience et une certaine boule au ventre le moment de l'impact.
- C'est quoi un peu plus loin sur la route ? interrogea Agathe.
Une petite tache rouge se dessinait un peu plus loin sur la route. Et la mémoire revint à Agathe en même temps qu'elle revoyait la scène se dérouler sous ses yeux : la masse de poussière grise, la lumière formant un mur au milieu de la route dans lequel elles s'encastra, pouvant à peine bouger elle tenta d'ouvrir la portière, et l'éclaire céleste transperça son pare-brise et mis feu à la voiture en la pourfendant de part en part. Son âme, éjectée de son corps et de la voiture, vint s'échouer sur le bord de la route. Alors que le nuage se dissipait, ce qu'Agathe avait identifié comme une tache rouge se précipita sur la voiture et en scruta les décombres. Le rouge provenait de l'uniforme de pompier, mais Agathe ne le reconnu pas tout de suite, car sa peau était écailleuse et d'un gris pâle, ses yeux étaient remplis de l'iris verte et de fines ailes fantomatique se dessinaient dans son dos.
- Le pompier que j'ai vu dans le camion ! C'est lui qui m'a tué ?
- Tu pourrais être plus attentive, rouspéta le Diable. Si tu as bien regardé, ce qui t'a tuer venait d'en haut.
- Même qu'est-ce que j'ai fait pour que Dieu m'en veuille autant...
- Peut être rien. J'ai passé pas mal de temps à revoir la scène en attendant ta descente aux enfers. Si tu veux mon avis, le capitaine t'attendait, et c'est pour éviter qu'il t'attrape que le barbue t'as fait claquer juste avant.
- Finalement c'est râpé, j'ai fini quand même chez Satan.
- Répète un peu pour voir ?
Une lumière rouge et pleine de haine allumait désormais les yeux du Diables.
- Je n'ai RIEN à voir, et je n'aurais jamais RIEN à voir avec ces erreurs de la création !
Il semblait gagner en présence et une aura écarlate entourait peu à peu ses épaules et sa nuque pour remonter jusqu'aux cornes.
- Si les sœurs de mon écoles m'ont mentit je serais ravi... d'avoir une autre version. La leur était... simpliste...
Agathe ignorait par quel miracle ces mots avaient pu sortir de sa bouche tant elle avait été envahi par une peur lui nouant le ventre face à une transformation si surprenante et menaçante.
- Ici, c'est Lucifer, c'est moi. Sur Terre, c'est Satan. Et contrairement à ce que raconte le torchon biblique des adeptes du grand barbu, lui et moi, on n'a rien à voir, répondit sèchement le Diable en retrouvant un peu son calme. C'est plus clair comme version ?
- Totalement, répondit Agathe heureuse de voir que les choses s'apaisaient.
- On remonte, décida le Diable en lui empoignant l'avant-bras afin de lui faire remonter le couloir et l'escalier.
Ils retournèrent dans le bureau ou deux plateaux repas avaient été déposés sur la table de pierre. Les plats étaient recouverts de cloche en argent et des coupes en verres orné de fer blanc étaient remplies d'un liquide rougeâtre et irrégulier.
- Maintenant, reste à savoir ce que je vais bien pouvoir faire de toi, expliqua-t-il en retrouvant son ton de voix plus enjoué. Si tu étais tant rechercher, c'est que tu dois bien servir à quelque chose. Réfléchissons à ça en cassant la croûte.
Il souleva sa cloche.
- Toujours pas envie de viande ?
Agathe regarda avec dégoût l'assiette du Diable avant de découvrir sa propre assiette où elle y trouva un menu peu ragoutant : dans une gamelle creuse s'entassait des morceaux de viande crue possédant encore les os et un semblant de peau imprégnée de sang. Elle devina donc facilement que le liquide offert en boisson devait être du sang coagulé.
- Pourquoi tu n'aimes pas la barbaque ? demanda le Diable. Je dis ça, c'est juste histoire de faire la conversation...
- Je ne comprends pas pourquoi on devrait manger des animaux sous prétexte qu'ils ne vivent pas dans notre système de société. Si on mange de la vache, pourquoi pas de l'homme ?
- Ha... bas vas-y régales toi !
- Pourquoi ? demanda Agathe qui commençait à s'inquiéter. C'est quoi dans mon assiette ?
- Des morceaux de Grégoire XVI ?
Agathe resta muette, elle n'était pas tout à fait sur de comprendre...
- Grégoire XVI... le pape ?
- C'est ça !
Prise d'un haut-le-cœur, Agathe repoussa son assiette, une main devant la bouche. Le Diable lui tendit une corbeille ouvragée qu'Agathe déclina poliment.
- Je préfère que tu dégueules là-dedans plutôt que sur le sol en marbre, dit-il en lui tendant toujours la poubelle. C'est l'enfer ici, pas une porcherie. Et puis c'est quoi qui te dégoûte ? Que sa viande date de sa mort en 1846 ? Tu as peur qu'elle soit périmée ?
Après un furtif regard vers le tas de viande de plus deux siècles, elle attrapa la corbeille pour y vomir, sous les yeux du Diable hilare.
- C'est possible d'avoir une pomme ou un bout de pain ? demanda Agathe le teint livide et la voix fébrile.
- C'est bien parce que c'est ton premier jour ici et que tu m'amuses beaucoup.
Un claquement de doigt et le plateau sanguinolent d'Agathe laissa place à un bol de soupe, une pomme rouge, un morceau de brioche et un verre de soda au cola.
- Ça devrait faire l'affaire, décréta le Diable. Ça te fera reprendre un peu de couleur. Tu es aussi livide que le reste de mon casse-dalle en arrivant ici, expliqua-t-il en arrachant un gros bout de chair de ce qui semblait être le reste d'une côte.
Ce spectacle fit vomir de nouveau Agathe, tandis que le Diable riait de plus bel, fier et heureux de son petit effet rédhibitoire sur sa nouvelle arrivante, mais qui ne l'empêcha pas de finir son plat tandis qu'Agathe se forçait de ne pas regarder afin de pouvoir avaler quelque chose de son propre repas.
- Et sinon, d'un point de vue purement pratique, il y a une sorte de dortoir ici ? demanda Agathe.
- Tu as sommeil ?
- Un peu. En tout cas un gros coup de fatigue...
- Ça te passera quand tu mangeras du repentit.
- Pardon ?
- Ton métabolisme doit fonctionner comme le mien ou comme les démons d'ici-bas, comme Belzébuth, ou Baal que tu as dut croiser en descendant ici dans les étages de 600 à 665.
- Il n'y a pas d'autre étage plus bas ?
- Si. Mes chiottes. Et autant te dire que c'est vraiment l'enfer...
Agathe esquissa un rictus de complaisance, mais aurait été incapable de dire s'il plaisantait ou s'il parlait sérieusement.
- Et sinon, de quoi vous parliez au sujet de mon métabolisme...
- Ha oui ! C'est très simple. Tu n'as plus de vie, c'est logique, je pense que tu l'avais très bien compris, comme une grande. Du coup pour continuer à te maintenir en forme, tu dois prendre ton énergie ailleurs...
- Dans la viande ?
- Ho ! Tu me laisses finir oui ? Pas dans n'importe quel morceaux de bidoche, mais dans ceux des pensionnaires d'ici. Quand on descend aux enfers, ce n'est jamais pour l'éternité. Je sais que les mecs en soutanes ont dû te dire que tu allais te consumer pour toujours. En réalité, c'est temporaire. La souffrance et la douleur expie tes fautes et purifie ton âme. Une fois qu'on t'en a bien fait baver à coup de fouet en barbelée et de suppositoire en plomb fondu, que tu auras vraiment regretté du plus profond de ton être ce que tu as fait de ton vivant, ton âme s'échappera de ton corps pour rejoindre le Tout-Puissant du bon côté de la barrière. Il restera donc ton corps, sans âmes, qui sera gorgé de tout le stress et de l'énergie dégagé et produit pour endurer les tortures. C'est de ça dont on a besoin.
Sous les yeux dégoûtés d'Agathe, le Diable saisit son verre et commença à le boire. Elle esquissa un petit haut-le-cœur qu'elle pensait discret.
- Tu en veux ? lui demanda-t-il en lui tendant son verre.
Comme mut par un réflexe défensif, elle envoya au loin le verre d'un revers de main.
- Tu aurais pu décliner simplement le verre, rétorqua le Diable en regardant le sang se rependre sur le sol de marbre. Le Grégoire XVI est une denrée rare.
- Vous pensiez sérieusement que j'allais en boire ?
- Tu vas bien devoir te forcer princesse, gronda le Diable comme si il réprimandait une enfant. Ce n'est pas avec de la compote et du yaourt que tu vas tenir ici. Pour ce soir ça ira, parce que ton organisme n'a pas fini sa mutation, mais dès demain tu me feras le plaisir de manger au moins deux doigts et de ne pas les vomir !
- Mais les autres pénitents, ils savent qu'ils mangent leurs congénères ?
- Mais les pénitents ne mangent pas, répondit le Diable incrédule.
- Mais qu'est-ce qu'ils ont dans le ventre alors ?
- Généralement, une épée ou de l'huile bouillante, répondit le Diable avec un grand sourire amusé.
- Pourquoi je mange, moi, alors ? s'étonna Agathe qui aurait préféré être privé de repas.
- Ca, aucune idée. Je ne sais pas non plus pourquoi tu sembles muter comme nous plutot que de rester comme tes camarades humains. Si je t'ai fait venir ici, c'est que tu as spéciale pour Dieu et Satan, expliqua-t-il avec sérieux en approchant son visage de plus en plus prêt de celui d'Agathe. Et je serais curieux de savoir pourquoi tu intéresses autant ces deux salopards.
Elle pouvait sentir son souffle contre son visage, et il était si prêt qu'elle ne voyait plus que ces yeux bleu qui lui glacèrent le sang ; elle avait l'impression qu'il essayait de sonder son âme.
- À moins que tu ne sois une erreur de casting, finit-il par conclure en se reculant d'un coup. On verra bien. Tu n'as pas l'air bien dangereuse. Et vu ta fiche, tu n'es même pas une grande pécheresse. Au pire tu aurais dut finir au Purgatoire à attendre une résurrection.
- Parfait, ça me va ! répondit Agathe en se levant. Je prends l'ascenseur et j'attends de recommencer une partie...
Le Diable l'attrapa par l'épaule.
- Tu n'es pas prête de partir de cet étage. Au moins jusqu'à ce que je sache pourquoi tu n'étais pas marqué sur le rouleau du destin et que tu fascine les deux autres.
- Et si c'est une simple erreur ?
- Alors j'aurais perdu bien du temps avec toi, et ça a le don de me faire chier, alors autant dire que tu douilleras, faute de pouvoir me venger sur les deux du dessus, il faudra que je me défoule sur quelqu'un.
Les mains dans les poches, il remonta doucement l'escalier.
- Je peux vous faire gagner du temps, ajouta Agathe. Je ne vous servirais absolument à rien, j'en suis sûr !
- A plus tard, décida le Diable en passant la porte.
Il sortit sa main droite, claqua des doigts et fit réapparaître le mur de feu, laissant Agathe seule dans le bureau, qui ne pouvait ni le suivre, et dont un autre mur de flamme l'empêchait de rejoindre le Styx. Toute seule dans le bureau du Diable, elle eut beau en faire plusieurs fois le tour, elle ne trouva aucune issue. Agathe était persuadée que son temps de semblant de tranquillité était compté, qu'elle n'était d'aucune utilité au Diable, à Dieu, et à ce dénommé Satan qui aurait été une autre entité que celle décrite dans la Bible. Elle n'avait plus qu'à l'attendre là, en se demandant au bon dieu pourquoi elle avait fini comme ça...

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