45 - Destruction
Résumé du chapitre précédent : Lexy surprend une conversation entre Yorick et Gabriel Cualez, puis plus tard, elle réussit la mission que Wayne lui avait confié en faisant ingérer le contenu du sachet à Yorick
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A peine le nez à l'extérieur, je regrette déjà d'avoir accepté son invitation pour piquer un tête. Encore plus, lorsque la température s'élève à quelques degrés, tout au plus. Je serre contre moi le sweat qui peine à me réchauffer tout en avançant en direction de cette piscine où de la vapeur s'échappe. Choc thermique je présume. Des frissons désagréables me parcourt l'échine lorsque je me souviens du bain de glaçons. Wayne Moran. Pourquoi tout doit toujours revenir à lui ? Je soupire longuement en voyant Yorick me faire signe d'approcher.
-Mets ta serviette là-dedans. M'indique-t-il en pointant un bloc de métal gris, relié à un interminable câble qui se termine je ne sais où.
Cela ressemble à un réfrigérateur à cause de la petite poignée que l'on trouve sur le côté. Je lui lance un regard interrogateur avant d'ouvrir cette petite porte. Immédiatement, une chaleur s'en dégage et je comprends ce que c'est. Je ne connais pas le nom mais, c'est une sorte de four où l'on place sa serviette pour qu'elle reste au chaud. On voit ça dans certains restaurants..
-Au moins tu n'auras pas froid quand tu sortiras.
Je me contente alors de placer ma serviette à côté de la sienne, et d'enlever timidement mon sweat pour le mettre également à l'intérieur, avant de refermer la porte. C'est plutôt intelligent de faire ça. En sentant ses pupilles brûler la peau nue de mon corps, je m'empresse d'aller dans l'eau, qui sans tarder, détend l'intégralité de mes muscles, tendues plus tôt. Là où je me trouve, j'ai encore pieds. L'eau émerge jusqu'en haut de ma poitrine.
-N'est-ce pas agréable ? En le voyant approcher, mon cerveau m'ordonne de reculer, mais en sentant mes omoplates atteindre le rebord, je comprends que le seul moyen de le fuir, est de sortir de cette piscine.
-Si. Ca l'est. Lorsqu'il se trouve juste devant moi, je me rends compte encore une fois qu'il est bien plus grand que moi et qu'ici, je suis coincée. Son pouce s'approche de mon visage jusqu'à toucher ma lèvre inférieure et je me paralyse.
-Tu trembles.
-C'est, le froid hivernal. En réalité, c'est loin d'être la température qui me fait trembler, mais bien lui. Il me terrorise. Je ne pensais pas ressentir autant de terreur face à quelqu'un d'autre que Moran et pourtant, c'est le cas.
J'ai beau avoir vu de nombreux films d'actions, où une fille lambda, exactement comme moi, se fait enlever par je ne sais quel criminel pour je ne sais quel raison, je sais déjà que ça ne va pas bien se terminer. En général, dans ce genre de films, l'héroïne finit soit par être secourue, soit par tuer d'elle-même le méchant ou soit pas, épouser ce méchant. Or, je sais très bien que ni la police va débarquer, ni que j'aurais le courage d'assassiner qui que ce soit et encore moins de, finir en couple avec ce malade.
-Tu devrais mettre tes épaules dans l'eau, pour te réchauffer.
-Je ne veux pas mouiller mes cheveux. Ma remarque le fait sourire.
-Tu es précieuse.
-Non, je ne veux juste pas les relaver aujourd'hui. J'essaie au maximum de poursuivre sur ce dialogue, qui semble être un sujet banal, sur lequel il ne peut ni se rapprocher de moi, ni tenter quoique ce soit d'autre.
-Je vois. J'ai autre chose alors à te proposer pour que tu n'es plus froid Lexy. Avant même d'avoir le temps de le contredire, il place ses deux mains sur le haut de mes bras, prêt de mes épaules.
J'aimerai lui dire de ne pas me toucher, car je ne le veux pas. Mais je ne peux pas le repousser si violemment, parce que je ne veux pas qu'il me montre son vrai visage. De plus, sentir l'eau brulante sur ses paumes contre ma peau, cesse de faire trembler mes lèvres. Cela ne signifie pas que je n'ai plus peur de lui, loin de là, ça veut juste dire que mon corps se détend de plus en plus, bien que mon cerveau soit toujours en alerte.
-Ça fait du bien ? Encore une fois, j'acquiesce, ne souhaitant pas parler, au risque qu'il entende la détresse cachée dans le timbre de ma voix.
-Tu sembles si fragile. Je ne sais pas si il parle de mon corps, ou de mon esprit, mais il se trompe dans les deux cas. Je ne suis pas une petite fille fragile qui a besoin d'aide, je suis une femme indépendante qui veut simplement qu'on la laisse tranquille, sur tous les points.
-Fragile ?
-Tes bras sont très fins. Je veux parler de ça. C'est sûr que si il compare mes muscles au siens..
Lentement, je commence à voir flou quand son visage cette fois-ci, se rapproche dangereusement du mien. Son souffle se mélange rapidement au mien et la vapeur s'accentue entre nous, si bien, que je ne vois pas venir ses lèvres, frôlant les miennes. Tout mon corps est crispé, seule ma respiration fonctionne encore, car je me base sur la sienne pour inspirer et expirer, j'évite ainsi, je le sais, une crise d'angoisse.
-Tu es si, douce. Malgré tout, il dépose délicatement ses lèvres sur les miennes, comme si il ne voulait pas me brusquer. Mais ça ne change rien au fait, que je ne veuille pas de ce baiser. Comment pourrait-il le savoir ? Je suis complétement paralysée par ces gestes.
Je suis en train, de me laisser faire.
Lorsque sa langue touche la mienne, je ferme durement les yeux, pour ne pas laisser de chance à des larmes de faire leurs apparitions. Comment pourrais-je sincèrement prétendre qu'il se comporte mal avec moi alors que je ne dis rien ? Que je ne fais rien ? Que je ne proteste pas ? Je ne peux pas me prévaloir d'une telle chose. Wayne a malheureusement raison, c'est moi qui l'est laissé entrer dans ma vie. J'ai laisse Yorick Davidson croire qu'il avait ses chances avec moi. Tout simplement parce qu'avant de savoir qui il était réellement, je ne voyais pas le problème, de le laisser pénétrer ma vie privée.
Cette constatation me fait mal. Très mal.
-On nage Lexy ? Je reviens à la réalité quand il se sépare enfin de moi, un sourire niais collé aux lèvres.
-Oui. Réplique un peu trop rapidement, pour éviter un nouveau contact avec moi. Mon cerveau fonctionne enfin normalement quand une distance de plusieurs mètres s'installent enfin entre nous.
Je préfèrerai, être dans une piscine remplie de piranhas.
[...]
Je fixe la Maserati de Yorick partir au loin, jusqu'à ce que je sois sûre qu'il ne reviendra pas, juste avant d'essuyer vivement ma bouche avec ma manche, tentant désespérément de retirer la sensation de ses lèvres sur le coin des miennes. Plus jamais, je ne veux le revoir. Plus jamais. En rentrant chez moi, une partie de ma conscience me murmure que Wayne est là, à m'attendre, pour me demander si tout s'est bien passé, pour vérifier que je sois encore en vie. Mais non. Il n'y a personne. Ni dans mon salon, ni dans ma cuisine et encore moins dans ma chambre.
Il en a rien à faire de moi. Je ne suis qu'un pion qu'il déplace à sa guise.
C'est une fois sous la douche que les larmes coulent, que mes jambes lâchent, que je me recroqueville sur moi-même, accroupis au sol, cherchant du réconfort par tous les moyens. J'ai subi beaucoup trop de pression ces temps-ci et le pire, c'est que je m'en veux. Parce que je me dis que Leslie, est légitime à ressentir ces émotions et pourtant, je suis persuadée qu'elle parvient à faire face à la situation dans laquelle elle se trouve, si bien qu'elle soit encore en vie.
Moi, je suis en sécurité, chez moi, enfermée dans ma salle de bain, prenant une douche accueillante de part la chaleur de l'eau et je me plains. Je ne me sens pas bien, au point d'en avoir envie de régurgiter tout ce que j'ai pu avaler ce week-end, au point de me griffer chaque parcelles que Davidson a pu toucher, au point de me dégouter, au point de, vouloir, tout balancer pour, ne serait-ce qu'un instant, me sentir apaisée.
Être apaisée. Ne ressentir que les sentiments positifs. Ne pas surtout pas souffrir. Ne pas entendre ces bourdonnements incessants. Être capable, de respirer, sans s'en déchirer la poitrine. Le calme olympien, je le désire tellement. Je le souhaite, plus que tout. A un tel stade, que je pense finalement, que mon père a eu raison de faire ce qu'il a fait à ma grand-mère. Car elle doit être, si bien là où elle est.
Je me laisse tomber contre mon mur, n'arrivant plus à soutenir mon poids, même accroupis, puis tente de capter l'oxygène, mes poumons ont autant de mal à continuer que mon cœur, si douloureux. Un goût métallique détourne mon attention et j'apporte mes doigts tremblants jusqu'à ma lèvre inférieure, que j'ai mordu si fort, que j'en saigne abondamment. Visiblement, des goûtes de sang s'échappent également de la peau des mes épaules, que je viens de lacérer de mes longs ongles.
Mes sanglots se calment tout doucement et je fixe l'eau qui s'écoulent sur mon corps, se mélangeant à mon sang. Il y a en si peu, que l'eau a à peine le temps de se teinter en rose, qu'elle redevient transparente aussitôt. Après quelques minutes, je me relève pour empoigner le gel douche et me laver rapidement, la mousse piquant les endroits ouvert de ma peau. Mais je n'y prête pas attention car je veux en finir avec cette douche pour aller dormir.
Même si il n'est que dix-neuf heures. Ou quelque chose comme ça.
Alors que je me sèche, j'entends une porte claquée. C'est ma porte d'entrée. Je relève vivement la tête en entendant des pas dans les escaliers. Mon côté naïf à envie de croire que c'est Less' qui est revenue, tandis que mon anxiété me laisse penser plutôt à Yorick, ou, Wayne ? Le bruit de pas cesse devant la porte, et intérieurement, je sais déjà qui c'est. Surtout en l'entendant frapper mélodiquement à la porte de ma salle de bain. C'est lui.
-Je ne t'attendais pas de sitôt Alexia. Entendre de nouveau la voix de Moran provoque quelque chose d'étrange en moi. Comme si ma crise d'angoisse venait d'être totalement chassée de mon esprit.
-Qu'est-ce que tu fais ici ? J'enfile ma chemise de nuit à bretelle ainsi que mes chaussettes molletonnées tout en me maudissant d'avoir oublié mon sous-vêtement.
-Ouvre la porte. Sans plus attendre, j'obéis, souhaitant aller chercher une culotte dans ma chambre mais le mur qui se trouve face à moi ne bouge pas.
-Bonsoir Alexia.
-Bonsoir Wayne. Ou plutôt, Monsieur Moran ? Ce n'était pas une provocation, mais une réelle question pourtant son sourire mauvais m'indique qu'il ne l'a pas bien pris.
-Ton..
-Pardon. Je me permets de me faufiler à côté de lui sans qu'il ne s'y attende réellement puisqu'il n'a pas le temps de réagir que je suis déjà dans ma chambre à chercher un sous-vêtement dans mon tiroir. J'ai à peine le temps de la mettre, qu'il entre de nouveau dans mon espace intime, c'est-à-dire ma chambre. Mais il ne fait aucune remarque sur ce que j'étais en train de faire, heureusement.
-Si tu viens pour ce week-end, j'ai réussi. Avoue-je sans m'attarder sur les détails.
-Je sais.
-Alors pourquoi tu es là ?
Sa réponse ne vient pas. Cependant, je peux très clairement voir ses pupilles sombres détailler chacun de mes membres. Il n'y a aucune envie, ni d'éclat malsain dans son regard. Juste, du sérieux. Il me dévisage, de haut en bas, sous tous les angles. Le mafieux s'attarde précisément sur deux points, et cela ne m'étonne pas. Ma lèvre inférieure et mes épaules rougeâtres. Je sais ce qu'il fait. Il vérifie mon état, comme si j'étais un jouet qu'il avait prêté.
-C'est lui ? Son ton tranchant me donne envie de fuir, mais fuir où ? Je suis chez moi ici.
-Qu'est-ce que ça changerait ?
-Réponds Alexia, je n'ai pas de temps à perdre avec des devinettes.
-Non ce n'est pas lui, enfin, pas vraiment.
-Comment ça, pas vraiment ?
-Indirectement, c'est à cause de lui.
-Expliques-toi. Ordonne-t-il sur un ton qui ne laisse pas de place au refus.
-Je me suis faite ça toute seule. Je ressens de nouveau l'angoisse grimper jusqu'à mon cerveau en repensant à pourquoi, j'ai fait ça.
-Ne me mens pas. Siffle le criminel en réduisant l'espace entre nous sans prévenir.
-Je ne mens pas ! J'étais, là, sous la douche et je, ça me dégoutait juste. Marmonne-je difficilement, et je sais que ça le contrarie encore plus.
« Reviens me voir quand tu sauras parler », n'est-ce pas ce qu'il m'avait balancé, juste après que nous ayons, enfin, fait, ce qu'il ne fallait pas faire.
-Qu'est-ce qu'il t'a fait ? Je cherche alors l'intérêt de ces questions, il est si obsédé par le fait de ne pas me partager ?
-Rien. Enfin, il m'a juste embrassé, et, juste mes épaules il a.. Mon souffle se coupe une nouvelle fois et je viens par réflexe gratter encore ma peau, qui manque de s'ouvrir encore plus sous mes ongles, mais Moran vient prendre mes poignets juste à temps.
-Ne fais pas ça Lexy.
-Mais ça me.. Détruit..
-Ne le laisse pas t'atteindre. C'est la phrase de trop, cette fois-ci, celui que je tente de griffer, c'est lui. En vain, bien évidemment.
-Tu es la définition même du culot ! Comment tu peux.. comment tu peux me dire ça ?! TU es celui qui m'a envoyé là-bas. TU es celui qui s'en fiche complétement de ce qu'il peut m'arriver quand je suis avec lui. TU es celui qui m..
-Tu vas commencer par baisser d'un ton avec moi ma belle, parce que je te rappelle que tes efforts ne sont pas inutiles ! Tu veux toujours trouver Leslie je me trompe ? Je cesse de m'agiter à ces propos et il me relâche enfin, j'en profite pour entourer mon corps de mes propres bras, fuyant son regard.
-Non, tu ne te trompe pas.
-Bien. Tu devrais nettoyer ça. De son regard, il m'indique les blessures que je me suis faite avant de reculer d'un pas.
-Attends tu, pars ?
-Oui.
-Je ne le reverrai plus ? Ses yeux fixent les miens durant de longues secondes et pendant un instant, je perds espoir.
-Non. Tu ne le reverras plus. Je crois rêver quand il prononce enfin ces mots. Ceux que j'attendais depuis des jours, des semaines.
-Vraiment ?
-Je ne t'enverrais plus le voir. Mais rien ne me dis qu'il ne va pas te recontacter. Quand ce détail entre dans l'équation, mon visage perd sa lumière.
-Je, vais déménager. Et changer de numéro. Et..
-Et rien faire du tout. Dans tous les cas, il sera bientôt hors état de nuire.
-Tu vas le.. tuer ?
-L'idée est tentante, mais non. Crois moi, tu ne veux pas savoir ce qui l'attend. Je ne préfère en effet, pas en savoir plus alors je me tais concernant ce sujet.
-Mais si il m'appelle ?
-Je suis ton standardiste Alexia ?
-Non mais, il pense que, je crois qu'il, enfin, lui et moi, il pense que nous sommes, je..
-Tu as pensé à prendre des cours d'orthophoniste ?
-Couple. En couple. Crache-je difficilement face à son sarcasme mal placé.
-Tu lui as laissé croire que tu étais d'accord ?
-Non ! Il, je ne l'ai pas repoussé.
-Tu ne l'as pas repoussé ?
-Je ne voulais pas qu'il, montre son vrai visage. Wayne vient poser sa main sur son front avant de la passer dans sa chevelure.
-Ton niveau de survie est faible.
-Faute à qui ?
-Ne reposes pas tout uniquement sur moi Alexia.
C'est une fois que la tension s'est installée qu'il décide de sortir de ma chambre, pour descendre rapidement les escaliers.
-Et arrêtes d'entrer chez moi sans prévenir !
-Ou sinon quoi ? Il se retourne, une fois en bas, alors que moi je suis encore à l'étage, ne souhaitant pas le rejoindre.
-C'est, impoli. Et illégal.
-Tu as placé un traceur dans l'organisme de Yorick et tu me parles d'illégalité ? Frappée par une énième vérité, je recule d'un pas.
-C'est pour, Leslie.
-Ca n'en reste pas moins interdit. Je le regarde quitter la pièce, avant d'entendre la porte claquée.
Il n'a même fermé derrière lui. Impoli et illégal jusqu'au bout.
[PDV Igor Shevchenko]
-Igor ? Je me retourne dans ce couloir en entendant la petite voix de ma femme, qui n'ose pas crier à cause de la résonnance, ou alors à cause des gardes, je ne sais pas trop.
-Tu sais où est Sergey ? Immédiatement, mes muscles se tendent à cette question. Si elle me demande ça, c'est que ni elle, ni moi, ne savons où il est.
-Tu l'as emmené voir ta famille ce matin.
-Je sais. Mais en rentrant il m'a dit qu'il te rejoignait. Je l'ai accompagné jusqu'à ton bureau en pensant que tu étais dedans. Mais je n'ai pas vérifié.
-Depuis quand tu n'oses plus entrer dans mon bureau ?
-J'avais des choses à faire. Je l'ai vu entrer alors je suis partie.
-Quelles « choses » ?
-Tu n'as pas besoin de savoir.
-Karina. Premier appel, elle sait qu'il n'y en aura pas de second.
-La question n'est pas là Igor, il faut retrouver Sergey.
-Il est loin d'être perdu, personne ne l'aura autorisé à sortir d'ici.
-Il n'aime pas cet endroit, je veux le retrouver, qu'il soit perdu ou non.
-Avant, tu vas me dire, ce que tu faisais. Son regard me défie, mais pas bien longtemps.
-C'est une surprise.
-Une quoi ?
-Tu le sauras bientôt. Lorsque ma femme passe à mes côtés, j'attrape son avant-bras.
-Kari..
-Je ne vais pas te quitter Igor. Ni t'enlever ton fils. C'est une vraie surprise, pour toi. Alors cesses de jouer les mafieux avec moi, et trouvons plutôt Sergey. Bien que je veuille insister, je décide plutôt de lui faire confiance cette fois-ci. J'ai bien compris ces derniers jours qu'elle n'avait plus aucune envie de me fuir, bien qu'elle soit toujours froide avec moi.
-Allons demander à Lincoln ou Davis. Peut-être que ton oncle sait également où il est.
-Isaak est sorti aujourd'hui. L'informe-je simplement en la suivant jusqu'aux quartiers des deux garçons qu'elle a cité.
Elle toque assez brièvement à la grande porte d'entrée des appartements de Lincoln avant d'y pénétrer. Mais il n'est pas là. On prend donc la direction de la zone dédié au jeune frère de Wayne qui cette fois-ci, est présent. Il bosse sur ses cours.
-Salut Davis, tu n'aurais pas vu Sergey ? L'adolescent tourne sur lui-même grâce à sa chaise à roulettes et nous lance un grand sourire.
-Si. Il est dans mon ancienne salle de jeux.
-Il y a une salle de jeux ici ? S'étonne Karina en me lançant un regard suspicieux.
-Oui, Wayne et Linc me l'avait faite lorsque j'étais enfant car je m'ennuyais ici. Je peux vous montrer c'est juste à côté.
Nous voilà donc à suivre Davis, qui fait à peine quelques mètres à côtés de ses appartements pour atterrir face à une autre porte, à laquelle je n'avais jamais vraiment porté attention jusqu'à maintenant.
-C'est ici. Je vous laisse. Après nous avoir lancé un grand sourire, il s'éloigne de nouveau pour nous laisser à deux.
-Je ne savais pas que.. La brune se tait lorsqu'elle ouvre la porte, nous donnant une vue sur cette fameuse salle de jeux. Je pense que ce qui attire réellement notre attention, c'est notre fils, assit à même le sol, sur un tapis vert sapin. Il s'amuse avec toute sorte de jouet. Il ne stresse pas d'être seul. Il ne cherche pas les bras de sa mère. Il ne tente pas d'avoir mon attention. Juste, il joue seul, et semble être en parfait état, aussi bien physiquement que psychologiquement.
-Il est apaisé. Me murmure la mère de mon enfant avec un petit sourire.
J'aime son sourire. Et j'aime également voir Sergey si insouciant.
Il est vrai que mon fils est quelqu'un de très réservé mais surtout, de très peureux. Ce n'est pas de sa faute, il a vécu un épisode traumatisant et je ne peux pas lui en vouloir pour ça. Parce que c'est à moi, que j'en veux. Ce jour-là, où j'ai commis beaucoup d'erreur. Où j'ai aussi bien failli perdre Sergey, que Karina. Ma famille. Je ne pourrais jamais me le pardonner. Jamais.
❝ ❞
Une fois que l'histoire sera finie, je vais supprimer tous les résumés en début de chapitre, je les mets uniquement pour ceux qui lisent le chapitre qui sort tous les samedis ! Mais une fois que les chapitres seront dispo à la suite, ça sera inutile.
Sinon, SONDAGE /!\
Vous préférer avoir un tome 2 (et même un tome 3 si je suis inspirée) ou alors avoir des chapitres qui grimpent jusqu'au 90.. 100.. 110.. etc ?
Personnellement je préfère largement avoir un tome 2 ou une trilogie mais je vais prendre votre avis en compte :) En sachant que à ce stade, l'histoire est loinnn d'être finie !
Sinon, le prochain chapitre sera toujours un POV d'Igor ! Vous allez enfin connaitre le fin mot de l'histoire concernant Karina !
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