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44 - Inquiétude


Résumé du chapitre précédent : En arrivant au manoir, Lincoln est emprunt à des souvenirs d'enfance lors de sa première venue au manoir avec Diana. Davis quant à lui, se remémore sa première rencontre avec Érika. Pendant ce temps, Yorick et Lexy sont arrivés à San Diego.

Rappel : c'est un pdv de Lincoln dans le présent

~~~

-Linc ? S’il te plait. Me supplie une énième fois Davis alors que j’essaie de me concentrer sur les informations disponibles sous mes yeux concernant les nouvelles armes qui proviennent d’Afrique du Nord. Tout est écrit en russe. Donc je dois effectivement, me concentré.

-Davis putain. Je relève le nez pour croiser son regard désespéré.

-Je sais que tu as le droit, toi.

-Tu es plus un Vinogradov que je ne le serai jamais. Qu’est-ce qui te fait dire que je le peux ? L’adolescent fait la moue avant de s’étaler du mon lit, l’air boudeur. Je fais glisser ma chaise roulante jusqu’à lui.

-Parce que mon père te fait plus confiance à toi, qu’à moi. Ici, tu es autant un Roi que Wayne le serait ou qu’Isaak l’est. Marmonne-t-il le visage enfoui dans son coussin.

-N’abuses pas. Pourquoi tu ne vas pas demander à Igor ? La tête bouclée se redresse vers moi et ses sourcils haussés accompagnés de son air désinvolte me fait rire.

-Oui tu as raison, ce n’est peut-être pas une bonne idée.

-S’il te plait Linc. Tu sais à quel point c’est important pour moi. Et pour elle.

-Et tu sais également que nous n’avons pas le droit d’entrer en contact avec elle, encore moins depuis votre dernière connerie à L.A.

-Menteur je suis sûr que tu as été la voir. Je me pince les lèvres, ce gamin me connait trop bien.

-Là n’est pas la question.

-Si tu refuses, je le dirai à Wayne. Alors qu’il se met en position assise, je lui envoie mon briquet en pleine figure.

-Menaces moi encore et je demande à ton père de te renvoyer aux Etats-Unis. Malgré le sérieux de nos propos, on remarque tous deux l’ironie cachée.

-Alleeeez.

-Ok, allons-y. Soupir-je en posant les documents sur mon bureau pour finalement, me lever et sortir de ma chambre, le plus jeune collé à mes fesses.

Bien que je me sois effectivement rendue dans les appartements d’Erika, je n’ai pas rompu la promesse que j’ai faite à Wayne. Je ne ferais rien avec elle, physiquement ou émotionnellement, avant qu’elle ne soit majeure. Je me suis donc contentée de lui tenir compagnie, acceptant tout de même de la prendre dans mes bras, puisqu’elle m’a carrément supplié de le faire. Ses yeux larmoyants et son corps tremblant m’ont fait flancher.

En arrivant presque au bout du manoir, les gardes se font de plus en présents, surveillants chaque mouvements, chaque passages, presque chaque respirations. Lorsque nous sommes enfin devant la porte de ses appartements fermée par un code digital, je sors ma carte magnétique. Celle qui ouvre n’importe qu’elle porte. N’importe quel endroit secret de ce manoir. Tous, hormis celui du bureau d’Isaak. Car c’est l’endroit le plus protégé de cette demeure. Personne ne peut y avoir accès. Personne sauf Isaak.

-Monsieur Marx ? Un garde m’adresse la parole lorsque je déverrouille la porte.

-Je ne la laisserai pas sortir, rassurez-vous. Prononce-je avant de recevoir une remarque.

-Mais Monsieur Moran est-il autorisé à..

-Mêlez vous de ce qu’il vous regarde. Tranche-je avant d’entrer avec Davis qui n’a rien dit jusqu’à maintenant, pour ensuite verrouiller la porte derrière nous.

-Je suis étonné qu’il n’est pas plus insisté.

-Il va sûrement le rapporter à ton père. Déclare-je tout de même en avançant dans le couloir.

-Je m’en fiche. Lorsque l’on arrive dans le salon, nous la trouvons là, allongée dans le canapé, emmitouflée sous un plaide et concentrée sur sa nouvelle série.

-убирайтесь (partez/dégagez). Grogne méchamment la douce voix de la blonde.

-Je n’ai pas pris tous ces risques pour partir. En entendant le son anglophone de ma voix, Erika se relève vivement, surprise. Jusqu’à ce que son regard tombe sur son grand frère, provoquant un sourire qui soulève ses pommettes.

-Davis ! S’exclame-t-elle en laissant la couverture tombée, dévoilant son short avec autant de tissu qu’Igor n’a de cheveux, ainsi qu’un débardeur couleur chair.

Elle saute littéralement sur le jeune homme qui m’accompagne, m’ignorant complétement. Je les préviens que je ne serais pas très loin et m’engouffre dans la petite cuisine pour me servir un verre de.. d’eau, puisqu’il n’y a que ça. La journée risque d’être longue.

[PDV Lexy Peterson]

Des voix lointaines me sortent de mon sommeil et je me retourne sur le dos difficilement, cherchant à éviter la luminosité de la pièce. Impossible. Je me frotte les yeux avant de me redresser, l'air encore endormi. Putain. Il est dix-sept heures trente huit. J'ai du m'endormir après le repas de ce midi. Pourquoi Yorick ne m'a pas réveillé ? Je touche automatiquement mes vêtements, rien n'a bougé. Simple précaution. Pas de douleur non plus. Je pousse un long soupir tout en me levant pour me recoiffer avant de sortir de ma chambre. Plus j'avance vers les escaliers, plus j'entends les voix se rapprocher. Je reste suffisamment loin, parce que si je me poste en haut des marches, les personnes présentes me verront.

-Fixons ça pour la semaine prochaine. J'entends un accent hispanique dans cette voix.

-C'est trop tôt Gabriel. Moran est peut-être suicidaire, mais il est très loin d'être bête. Ça, c'était Yorick. Putain il parle bien de Wayne là ?

-La patience n'est pas mon fort Davidson. Tu devrais le savoir.

-Avant de passer au plat principal, commence par l'entrée. Mes hommes ont trouvé l'adresse de l'université où étudie le petit Moran. Mon cœur rate un battement lorsque j'entends ça et je plaque ma main sur mes lèvres pour éviter d'hurler.

-Le plus jeune ne m'intéresse pas. Je veux la tête du vrai Moran. C'est l'accord.

-Et tu l'auras.

-Au lieu de fouiller dans la vie de Wayne, trouves mes cargaisons. Face au ton froid de son invité, j'entends Yorick soupirer longuement.

Bordel il a dit Gabriel ? C'était pas ce type qui était là à sa soirée de la nouvelle année ?

-C'est la famille Kimura. Il me suffit simplement de trouver le lieu Gabriel. Mais ça ne sera pas possible pour la semaine prochaine, j'ai une transaction importante a effectué. Le présumé, mexicain, semble rire.

-Je vois.

-Intéressé peut-être ?

-Non. Tes américaines sont trop réticentes.

-Pas quand on les drogue. Mes jambent me lâchent quand j'entends cette phrase prononcée avec tant d'humour sincère et je me rattrape au mur de justesse.

Désormais, je n'ai plus le moindre doute sur le genre de personne qu'est Yorick Davidson. Un monstre.

-Je les préfères en pleine conscience. En entendant les voix s'éloigner, je devine qu'ils se dirigent vers la sortie, ou les jardins ? Lentement, je me redresse et remarque que mes jambes tremblent toujours autant.

Plus que ce soir et demain à tenir..

-Allô ? Je ferme la porte de ma chambre puis pose une main sur ma poitrine douloureuse.

-Je, tu vas bien ?

-Oui ? Lexy tu t'es trompée de numéro ? Tu voulais peut-être avoir mon frère ? Davis semble perturbé de m'avoir au téléphone.

C'est vrai que lorsqu'il m'a donné son numéro dans son mail d'adieu, c'était en cas d'urgence. Il ne pensait probablement pas que j'allais le rajouter dans mes contacts.

-Non je, voulais juste te dire que tu es quelqu'un de bien Davis.

-Lexy tu es sûre que ça va ? Tu risques de payer cher, je suis en Russie. Un petit sourire s'étend sur mes lèvres, comment peut-il être si bienveillant en ayant pour famille des démons ?

-Ne t'inquiètes pas pour ça. J'avais juste envie, de prendre de tes nouvelles. Un léger blanc s'installe.

-C'est spécial. Tu es la première "copine" de Wayne à me parler comme ça. Tu es vraiment différente des autres Lexy. Je l'entends sourire au timbre de sa voix.

Lorsque j'avais pour plan avec Leslie de me rapprocher de Davis, je ne pensais pas que ça aurait pu être si simple. Il est si abordable, si naturel. Si pur.

-Coucou Lexy ! Je prends un instant pour reconnaître cette personne.

-Érika ! Tu vas bien toi aussi ?

-Oui, maintenant que Davis est là. J'ai un faible sourire, rassuré que de leur côté au moins, ça va.

À choisir, je préférerais me retrouver en Russie face à Isaak Vinogradov plutôt que de passer le week-end avec ce taré..

-Je vois.

-Wayne est avec toi ? Rassures moi Lexy, ce n'est pas lui qui t'a demandé de m'appeler pour m'espionner ? Bien qu'il soit ironique, je sens qu'au fond, cela reste une crainte pour lui d'être pisté.

-Non ne t'inquiètes pas. Je suis seule.

-Leslie n'est pas là ? Le poids dans ma poitrine revient de plus bel et je me mords la langue pour éviter de m'effondrer.

-Non, elle est sortie. Elle vous passe le bonjour à tous les deux.

-Super. Tu lui retourneras alors. Et dis, si tu vois mon frère ces prochains jours, j'espère qu'il se comportera bien avec toi. Ça m'énerverait qu'il te perde.

-Me perde ?

-Oui, je ne veux plus qu'il me ramène une nouvelle Paige ou je ne sais trop qui. Tu es le genre de femme que notre mère espérait pour Wayne. Bordel mais qui lui dit ? Qui. lui. dit. que. son. frère. veut. ma. peau.

-Wayne est difficile à vivre.. Je tente de désamorcer la bombe avant qu'elle ne lui explose en pleine figure.

-Oh oui il l'est.

-Je vais te laisser Davis, profites de ton voyage.

-À bientôt je l'espère. Je raccroche suite à ça et pousse un long soupir de soulagement.

Je ne le connais pas depuis si longtemps que ça mais je l'apprécie sincèrement. Hormis le fait qu'il soit l'un de mes derniers espoirs pour attirer la sympathie chez le clan Moran, il reste un simple étudiant, souriant, aimant et souhaitant juste protéger sa famille. Savoir que Yorick a, ne serait-ce, qu'envisageait de lui faire du mal. J'en suis folle. Je glisse un message à Wayne, pour l'informer de ce que j'ai entendu tout à l'heure. À l'avenir, j'espère qu'il augmentera la sécurité pour son petit frère.

-Lexy ? J'éteins mon téléphone puis me retourne vers Davidson qui entre lentement dans ma chambre, la main sur la poignée de porte.

-On sort dîner ? Dans une petite heure si ça te va ?

-Mh, oui, bien-sûr.

-Tout va bien ?

-Oui oui.. j'ai juste entendu des voix dans le salon tout à l'heure ça m'a surpris. Je pensais que nous étions seuls.

-Tu n'as pas rêvé. C'était un, associé qui a une résidence non loin de la frontière. Il devait me donner quelque chose, rien d'important c'est pour le travail. Je hoche frénétiquement la tête.

-Oui j'imagine.

-Mais ce soir, je suis tout à toi Lexy. Son sourire me rend mal à l'aise, bien que je lui rende.

-J'ai hâte.. Que tout ça se termine oui.

[PDV Aleksandr Shevchenko]

-Merde putain. Jure mon cousin en fixant l'écran de son téléphone alors que j'essuie mes mains ensanglantées.

-Un problème ?

-Message de Peterson : "Un certain Gabriel est passait tout à l'heure concernant l'accord qu'il avait avec Davidson. Yorick lui a proposé de lui donner l'adresse de la fac de Davis, et je crois qu'ils ont parlé de cargaisons, de la famille Kimura et de.. prostituées".

-Qu'est-ce que tu lui as fais pour qu'elle balance tout sans rechigner ? J'essuie ensuite le sang qui a giclé sur mon visage.

-Rien du tout. Elle veut juste retrouver Leslie. Mais depuis quand ce bâtard menace Davis ?

-Tu veux que je me charge de sa protection ?

-Non. Mets simplement plus d'hommes derrière son cul. Je me contente d'acquiescer.

-Je crois qu'il est temps de rencontrer les Kimura. Allons-y. Déclare alors Wayne en montant dans la berline que je conduis.

[PDV Lexy Peterson]

En relisant le message que j'ai envoyé à Wayne, je me souviens alors que j'ai omis le fait que les deux mafieux souhaitaient sa mort à lui, principalement. Pourquoi ai-je réellement fait ça ? Au fond de moi, je pense en avoir peur. Je crains qu'il ne lui arrive quelque chose. Pas que je serais triste d'apprendre sa mort, loin de là. Mais, si il meurt, qui sera là pour tenir Yorick loin de ma vie ? Qui m'aidera à retrouver Leslie ? Qui empêchera Isaak Vinogradov de mettre une balle dans le crâne de tout mon arbre généalogique, moi y compris ? En quelque sorte, Moran me sert de rempart pour l'instant.

Il est à la fois mon bourreau et mon joker. La carte que je peux sortir si je suis en danger. M'en rendre compte me terrifie.

-Comment est ton dessert ? Je pose subitement mon téléphone sur la table puis relève la tête vers Yorick.

Il est très élégant ce soir. Ses cheveux noirs corbeaux sont tirés vers l'arrière par du gel, sa barbe semble elle aussi coifée à la perfection. Quant à sa tenue, je n'ai pu que le trouver incroyablement beau lorsque je l'ai vu dans ce smoking trois pièce couleur crème, contrastant avec son teint halé et adoucissant ainsi ses traits. Yorick paraît angélique ainsi. En entrant dans ce restaurant luxueux, je peux dire qu'il en a fait tourner, des têtes. Et des deux sexes. J'ai un soupir intérieur en me maudissant de le trouver attirant. Ce gars est une pourriture, quelqu'un a enfermé. Non, pire que ça, à faire souffrir.

Je rougis à cette dernière pensée. Igor va finir par déteindre sur moi.

-Excellent. Tu veux goûter ? En le voyant hocher la tête, je pousse de quelques centimètres ma coupe glacée vers lui.

-Avec ta cuillère. La mienne est pleine de crème fouettée. Je déglutis puis plonge mon couvert dans la glace avant de le tendre vers son visage.

Sans me quitter de ses iris océans, Yorick vient lécher ma cuillère et savoure lentement le parfum de ma glace avant d'avaler, puis de sourire.

-C'est très bon en effet.

Alors que mes cuisses se mettent à trembler, je lui offre un sourire pour masquer mon malaise avant de continuer à manger mon dessert. Si seulement il n'était pas là à me fixer comme si j'étais la huitième merveille du monde, j'aurais volontiers essayé ce putain de couvert qu'il a léché avec sa salive..

[...]

Mon mal être s'intensifie lorsque nous rentrons à la villa. Je fais mine d'être fatiguée, dans l'espoir que nous partions se coucher chacun de notre côté sans faire d'histoire. Bien que je ne dormirais probablement pas de la nuit. J'ai dormi une bonne partie de la journée et je ne veux pas risquer que ce malade profite de mon corps pendant dans nuit. En y repensant, je préférai même dormir avec Lincoln ou même Igor s'il le faut. Aleksandr encore mieux. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne ressens pas la même chose pour lui que pour les autres. Je le crains, ça c'est un fait. Mais il ne me dégoûte pas. Sûrement parce qu'il semble être le plus calme de tous.

C'est le seul qui ne s'est jamais montré violent devant Leslie ou moi. Il n'a d'ailleurs jamais été brutal avec mon amie. Lorsqu'elle était enfermée là-bas, Less' m'a expliqué qu'il se contentait d'être froid avec elle, c'est tout. Jamais il n'avait levé la main sur elle. Wayne quant à lui, m'a fait beaucoup de mal. Principalement psychologiquement. Mais également physiquement. Lorsque je repense à cette putain de baignoire congelée, j'en fais des cauchemars. Igor lui, a presque tué quelqu'un sous mes yeux. Et je ne suis pas débile, j'ai bien compris que c'était lui qu'on envoyait pour menacer, torturer ou même tuer des gens. Je ne parlerais pas Lincoln, il s'est déjà montré très brusque et nerveux avec moi.

Oui, définitivement, Aleksandr reste le moins pire.

-On peut aller dans les jardins si tu le souhaites ? Je jette un coup d'œil à Yorick avant de fixer l'escaliers.

-Je pense que je préfère aller dormir, je suis épuisée. Étrangement, il ne dit rien. Il se contente de me sourire puis de s'approcher lentement vers moi.

Me faisant perdre mon sourire.

Figée, mon cerveau se déconnecte lorsque ses mains glissent sur ma taille puis sur mes hanches qu'il aggripe. Sans me faire mal. Juste pour me tenir. Nos corps sont si proches, que je peux sentir son torse se soulever au rythme de sa respiration. La mienne a cessé de fonctionner au passage. Putain, il va quand même pas m'embrasser là ?

-Très bien, bonne nuit Lexy. Ses lèvres s'approchent de mon visage mais à mon plus grand bonheur, elles se déposent non pas sur ma bouche, mais sur mon front.

-Bonne nuit. Marmonne-je le ton bas alors qu'il me lâche enfin.

-Je vais rester au jardin moi, si tu me cherches, tu sais où me trouver.

-D'accord. Je, cuisinerais demain midi. Si ça te va. En me souvenant de ce que je dois faire, je préfère annoncer cela maintenant. Pour éviter qu'on sorte déjeuner ailleurs.

-Ça me va. J'ai hâte de goûter à tes talents de cuisinière dans ce cas.

Si il savait que je suis mauvaise..

[...]

Je me fige brutalement lorsque la porte de ma chambre s'ouvre dans un léger grincement. C'est lui. Mon coeur s'emballe douloureusement lorsque j'entends ses pas approcher du lit pour le contourner et venir se placer devant moi. Je tente au maximum de ne pas bouger, pour ne pas me faire cramer. Mais l'angoisse est plus que présente lorsqu'il s'accroupit devant moi et pose ses coudes sur le matelas, à quelques centimètres de mon visage. Qu'est-ce qu'il compte faire ? Il va me toucher ? Pendant que je dors ? C'est un malade. La meilleure solution ne serait-elle de faire semblant de me réveiller pour le prendre sur le fait ?

-J'ai hâte que tu te réveilles enfin Lexy. Mon sang se glace d'autant plus quand sa main vient caresser ma chevelure sombre, étalée sur mon coussin.

Que je me réveille ?

-Ce jour arrivera crois-moi. Le jour où tu te rendras compte que je suis ton seul espoir contre lui. Termine-t-il dans un murmure avant de se relever précipitamment pour quitter ma chambre. Me laissant seule et affolée sur ce grand lit.

Il est clair, que je n'arriverais pas à dormir ce soir.

[...]

-Ca sent bon par ici. Je sursaute vivement en sentant des doigts frôler mes hanches jusqu’à ce que Yorick me contourne pour se placer à mes côtés, concentré sur les assiettes que je dresse.

-C’était censé être une surprise. Bougonne-je, faisant mine d’être vexée tout en plaçant une dose de spaghetti dans chaque assiette.

-Des spaghetti, à la bolognaise. Une belle surprise. Se moque l’hôte de cette villa en m’offrant un sourire parfait.

-Je t’avais dit, que je n’étais pas une cheffe.

-J’aurais pu t’aider sinon.

-Je voulais le faire, pour toi. En voyant son regard s’adoucir, j’imagine que mes belles paroles ainsi que mon faux sourire doivent fonctionner à merveille.

-Très bien, je vais m’installer à table alors. Je prends les boissons. Qu’est-ce que tu veux boire ?

-De l’eau plate s’il te plaît.

-Pas d’alcool ? En sentant son ton insistant, je me mords la joue.

-Juste un verre alors. Du blanc, si tu as.

-J’ai, je reviens c’est à la cave. Je l’observe alors quitter la pièce pour se diriger vers le sous-sol et immédiatement, je m’empresse de verser la sauce par-dessus mes pâtes avant de sortir le fameux sachet contenant, je ne sais trop quoi, pour tracer ses déplacements.

-Ok, doucement. Murmure-je pour moi-même en versant l’ensemble du contenu dans la sauce, je remarque tout de suite le tremblement de mes mains cependant, j’essaie de l’ignorer.

-Parfait. Je continue de parler toute seule, essayant ainsi par la même occasion de me rassurer. Je viens ensuite ranger le sachet dans ma poche pour désormais, mélanger la bolognaise faite maison, avec un ingrédient secret en plus..

Une fois chose faite, je m’empresse de recouvrir son assiette de cette nouvelle mixture puis rajoute un peu de parmesan sur les deux plats, pour me convaincre que les deux assiettes sont identiques en tout point. Je jette un coup d’œil par-dessus mon épaule lorsque je l’entends revenir avec une bouteille de blanc dans la main. Je ramène donc la nourriture à table pendant qu’il sert les deux verres à vins.

-Notre dernier déjeuner ici. Une pointe de nostalgie apparente se fait entendre dans sa voix et je relève les yeux jusqu’à lui tout en posant mes fesses sur le siège confortable.

-Et ce soir ?

-Je dois régler quelque chose d’important lundi matin au bureau, je préfère partir en fin d’après-midi si ça ne te gêne pas. Nous mangerons sur la route, au bord de plage si tu veux. Je me contente d’hocher la tête, plutôt d’accord avec l’idée de repartir tôt.

-Cette après-midi nous pourrons profiter de la piscine. Je prends une première bouchée, légèrement angoissée en voyant qu’il avale la sienne, sans réaction.

-Mh, il ne fait pas un peu froid ? Je regarde à l’extérieur, bien qu’il y ait du soleil, c’est l’hiver.

-La piscine est chauffée à trente-trois degré environ, et si la température extérieure te dérange, je peux toujours fermer. Je devine alors qu’il doit y avoir un toit pour protéger la piscine du froid hivernale.

-Très bien. Je le vois soudainement froncer les sourcils et une panique s’installe douloureusement en moi lorsque je le vois fixer son assiette.

Il sait ?!

-Lexy ?

-Hein ?

-Tu m’as menti. Je me fige de plus bel, ne sachant trop quoi dire, ni quoi faire dans une telle situation.

-Pourquoi ?

-Tu m’as dis que tu étais mauvaise cuisinière mais, ces pâtes à la bolognaise, sont les meilleures que je n’ai jamais goûté. Un soulagement inonde mes sens et je desserre lentement mes couverts, mes phalanges étant devenues blanches.

-Oh, merci. Je fais mine de rougir en baissant le regard, comme gênée par ses compliments. Mais ce n’est pas de timidité que je deviens rouge, mais de trop pleins d’émotions. Et sûrement, de beaucoup de fatigue.

❝ ❞

Bon du coup comme les chapitres sont un peu plus long qu'avant, je mets plus de temps à les écrire.
J'espère tout de même réussir à poster tous les samedis comme je me l'étais fixée :)

Sinon vous détestez toujours Wayne en ce moment ?

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