2 - Wayne Moran
[PDV Alexia Peterson]
Ce matin, je suis relativement stressée. La raison de ce stresse se nomme Campton, ainsi que Leslie, également mafieux. Et aussi Matthew. Je ne sais plus où donner de la tête. Le pire dans tout ça, c'est qu'hier soir en rentrant chez moi, j'ai cherché mon téléphone toute la nuit, j'ai dû le perdre lors de la course effrénée pour semer les deux meurtriers. Je n'ai pu prévenir le police. Ce pourquoi je roule vite, trop vite, pour arriver au travail en avance et ainsi user du téléphone fixe qui se trouve là-bas. En y repensant, j'aurais pu directement aller voir les policiers sur leurs lieux de travail mais généralement, personne ne veut mettre un pied à Campton. Et encore moins la nuit.
Je comprends pourquoi désormais.
Ça me ronge. Leslie est en danger et je n'ai rien pu faire pour l'aider. Où est-elle maintenant ? Et Matthew ? Avec ce "boss" ? Je suis si inquiète que je manque de passer au rouge et freine d'urgence. Mon coeur n'a cessé de faire des bonds dans ma poitrine depuis hier soir. Ces types me recherchent peut-être pour me tuer. Peut-être même qu'ils m'attendent déjà à mon travail. Cette pensée me rend nauséeuse. En arrivant sur le parking de la superette, personne. C'est bon signe ? Sûrement que oui. Je prends alors mon trousseau de clé et m'empresse de rentrer à l'intérieur puis d'allumer les lumières. Il fait encore nuit dehors.
Je ne prends même pas la peine de passer derrière le comptoir, je me jette sur le téléphone, les mains tremblantes, je commence à composer le numéro de la police.
-Poses ce téléphone. Mon souffle se coupe lorsque je sens un canon se poser sur l'arrière de mon crâne et tout mon monde s'écroule. Je vois littéralement ma vie défilée devant mes yeux.
Alors j'obéis. Je pose ce téléphone, sans faire le moindre geste brusque. Puis reste là, sans rien dire, essayant de contrôler ma panique.
-Tu vas me suivre. Son accent russe me fait tilte. C'est l'homme de la veille. Que me veut-il ?
-Je ne suis pas une prostituée.. Murmure-je tout de même la peur qui me scie le ventre. L'homme slave dans mon dos retire son canon de mon crâne puis me retourne vivement.
C'est avec horreur que je découvre un autre visage que celui de la veille. J'en suis sûre. L'homme d'hier avait charme et inspirer la crainte. Lui, il inspire juste la crainte. Pire ! Il est terrifiant ! Ses veines ressortent sur les côtés de son crâne entièrement chauve, j'aperçois une cicatrice proche de son oreille qui semble assez ancienne. Cet homme a dû terriblement souffrir. Cependant, cela m'importe peu, tout ce que je sais, c'est que je suis encore en danger de mort. Le russe me sonde un instant mais ne relève pas ma remarque et se contente d'aggriper mon coude pour me tirer hors du magasin.
-S'il vous plaît je ne sais pas ce que vous me voulez.. je ne suis même pas russe.. je suis américaine. S'il vous plaît je veux juste retrouver mon-
-Tu la ferme ou je t'étrangle. Siffle-t-il en aggripe soudainement ma gorge, me faisant mal, très mal, car en plus de couper ma respiration, il coupe aussi la circulation de mon sang.
-Compris l'américaine ? J'hoche difficilement la tête et l'homme de l'est me laisse enfin respirer.
Je suis terrifiée par lui. Que va-t-il me faire ? En voyant qu'il me mène vers le coffre d'une voiture, je panique davantage.
-Que voulez-vous ?!
-Le silence ! Il me balance sans ménagement dans ce coffre de SUV sombre avant de masquer mes hurlements par un ruban adhésif bien serré.
Je suis en train de me faire enlever. Et qu'ai-je pu faire pour protester ? Rien. Strictement rien. Mes études en littérature et mon job en tant que vendeuse de matériel pour sportif ne me sont d'aucune utilité dans ce genre de situation. Aucune. Que puis-je faire hormis prier ? Rien. Je suis faible. Physiquement en tout cas. Je remarque alors qu'il ne démarre pas tout de suite, c'est calme, trop calme. Que fait-il ?! Au bout d'un certain temps, la portière s'ouvre alors et il prend place dans le véhicule, le faisant bouger de son corps imposant. Et enfin, la voiture démarre. C'est le moment où mon corps décide de se mettre à paniquer totalement.
Actuellement, ma crise d'hyper-ventialation est le cadet de mes soucis. J'ai été kidnappée par un russe, sur le sol américain.
[...]
-Dites moi où nous sommes. Le supplie-je d'une toute petite voix en tremblant de la tête au pied.
Je n'ai le droit à aucune réponse. En arrivant je ne sais où, mon kidnappeur m'a retiré violemment du coffre de son SUV pour me mettre un sac sur la tête et me forcer à avancer. Je suppose que nous sommes dans un bâtiment, où le chauffage est en option visiblement. Il est censé faire jour désormais cependant, à travers le tissu je n'aperçois que les néons rouges de lumières tamisées. Que me veut-il ? Est-ce qu'il va me torturer ? Me violer ? Ou pire, me tuer ?! Bien que ses gestes soient brusques, je tente de me rassurer en me disant qu'il n'a pas levé la main sur moi.
Malgré tout.. putain il a pointé une arme sur ma nuque pour m'enlever quand même ! Ce n'est pas quelqu'un de bien ! Est-ce que c'est lui qui aurait pu enlever Leslie aussi ?
-C'est de l'argent que vous voulez ? Questionne-je incertaine alors que mes fesses se retrouve vivement posées sur une chaise bancale.
-S'il vous plaît répondez.. Je tente de m'extirper de sa prise lorsque je sens ses poignes attacher mes poignets aux accoudoirs de la chaise.
Le russe retire vivement le sac de ma tête puis se contente de partir et de refermer la porte en ferraille derrière lui. Ok je suis censée faire quoi maintenant ? Appeler à l'aide ne me sera d'aucune utilité, au vue des murs, si quelqu'un se trouve derrière, il ne m'entendra jamais. J'essaye en vain de tirer sur les cordes qui me retiennent prisonnières mais ce type les a bien serré. À croire qu'il a fait ça toute sa vie. Mh. Rectification, il a sûrement fait ça tout sa vie. J'essaye de me mettre debout étant donné que mes mollets ne sont pas scellés à la chaise cependant, je me ravise lorsque la porte s'entre-ouvre.
-Tu veux que je m'en charge ?
-Cela fait longtemps que je ne me suis pas amusée. Je vais le faire.
-Très bien, je rejoins Alek alors. La seconde personne s'éloigne alors que la première entre.
Ce qui me frappe en premier lieu, c'est son sourire. Il sourit sincèrement. Comme si il était, heureux d'être là, avec moi. Personnellement, je suis sur le point de m'uriner dessus lorsque je vois une arme à feu coincée dans son pantalon, une arme blanche dans sa main droite et pour finir, un briquet dans l'autre main. "Cela fait longtemps que je ne me suis pas amusée", pardon ? "Je vais le faire", faire quoi ? Ce type va me torturer, c'est ça ? C'est un malade mental, pourquoi est-ce qu'il sourit comme ça ? En voyant mon expression effrayée, il cesse de sourire et pousse un long soupir.
-Bon, commençons très simplement. Nom, prénom, profession. Je sursaute lorsque l'homme dépose vivement son briquet et son couteau sur la table non loin de moi.
Nom prénom profession ? Je passe un entretien d'embauche ou quoi ?
-Que me voulez-vous ? Sa langue claque contre son palais et il se retourne vers moi, il ne sourit vraiment plus là.
-Première chose à savoir sur moi, je déteste me répéter. Son ton si menaçant n'augure rien de bon.
-Je m'appelle, Lexy Peterson. Je, travaille dans une boutique. Qui êtes-vous ?
-Mauvaise réponse, Alexia. Mes pupilles se dilatent en l'entendent prononcer mon prénom en entier.
Il me connaît ?
-Comment..
-Ne me regardes pas ainsi, tu sais de nos jours, on peut tout savoir avec cet outil. Le brun ténébreux indique mon téléphone qu'il sort de sa poche arrière et je me crispe.
-Il était.. verrouillé.
-Alexia, deuxième chose à savoir sur moi, rien ne me résiste. L'homme s'approche de moi après avoir rangé mon téléphone et se place juste devant moi.
-Connais-tu la raison de ta présence ici ? Questionne-t-il en me contournant pour se mettre dans mon dos, je hoche négativement la tête, étant trop tétanisée pour lui répondre.
-Même pas, une toute petite idée ? Sussure le brun en se penchant vers mon oreille, me faisant frissonner.
-N..on.
-Si je te dis, Compton. Mes doigts se crispent sur les accoudoirs.
-Oui, maintenant tu devines. L'homme prend une chaise pour s'installer confortablement face à moi, sa cheville sur sa cuisse.
-Qui, êtes-vous ? J'ose à peine le regarder dans les yeux, car son regard froid contraste tellement avec son sourire joyeux que j'en suis perturbée.
-Wayne Moran. Le temps se fige lorsqu'il me dit son nom. Bordel de merde. Qu'est-ce que je fais ici moi ?
-C'est vous qui..
-C'est moi. Encore une fois, son sourire contrastant avec ses pupilles dénués de toutes émotions me perturbe.
C'est lui qui a été impliqué dans plusieurs histoires louches. Combien de fois ai-je entendu son nom à la télévision ces dernières années ? Mais à chaque fois, il avait un alibi ou sortait vainqueur de ses procès. Je n'ai jamais compris comment ni pourquoi. Mais cet homme est probablement un tueur, un trafiquant et, peut-être même un psychopathe. Je comprendrais mieux pourquoi ses émotions ne se confondent pas avec la situation. Selon les rumeurs à Los Angeles, c'est homme qui attire les problèmes mais également les femmes. Je peux savoir maintenant, qu'est-ce que je fous là, face à lui ?!
-Je ne vous saurais, d'aucune utilité. Murmure-je pétrifiée, mon corps ne cesse d'avoir des sueurs froides.
-Alexia ma belle, tu vas m'être utile crois-moi.
-Non. C'est la peur de ce qu'il pourrait m'arriver qui parle à ma place.
-Hier soir à Compton, tu as fuis deux hommes, et tu t'es même réfugiée sur mes terres. Ne me dis pas que tu as déjà oublié ? Alors c'était ces hommes, tous ces types tatoués.
-Non..
-Bien. Maintenant, tu vas me dire pourquoi tu as fuis Alexia.
-J'avais juste peur, je suis désolée je ne voulais pas venir sur vos terres, je cherchais juste une amie. Panique-je en sentant les larmes me monter lorsque je le vois sortir son arme à feu.
-Pourquoi as-tu eu peur ?
-Je ne sais plus.. Ne me tuez pas s'il vous plaît. Le supplie-je alors que Wayne Moran se relève pour me détailler de haut.
-Te tuer ? Son rire n'est aucunement contagieux, surtout qu'il décide de retourner à cette table pour poser son arme et récupérer le couteau et le briquet.
-Je ne compte pas te tuer ma belle. Du moins, uniquement si tu parles. Son sérieux me paralyse, je fixe la flamme de son briquet qui chauffe la lame de son arme blanche.
C'est pour moi qu'il fait ça ?!
-Je vous ai tout dit !
-Non tu ne m'as rien dit. Je veux savoir ce que tu as entendu ou vu pour fuir ainsi. Mes mâchoire se met aussi à trembler, faisant claquer mes dents entre elles.
-Ce que j'ai.. entendu ? Ma respiration est si irrégulière que j'ai de plus en plus de mal à capter l'oxygène.
-Exactement. Qu'ont-ils dit ? Ou qu'ont-ils fait pour que tu fuis ? Mon geôlier s'approche une fois de plus avoir son lame devenue rougeâtre et par réflexe, je tente de me reculer.
-S'il vous plaît.. Je me mords la langue en voyant son arme s'approcher dangereusement de mon avant bras et l'envie de crier me prend, cependant, rien ne sort.
-J'attends. Me rappelle Wayne en retirant alors mes liens d'un geste sec, avant de se remettre à chauffer sa lame.
Les palpitations de mon coeur sont si intenses que je crains l'arrêt cardiaque. De ma main libre, je pose une main sur ma poitrine pour tenter de me calmer. Il attend. Il veut savoir ce que j'ai entendu. Il faut que je me souvienne. Et vite.
-Je, cherchais mon amie et..
-Viens en au faits Alexia, je ne suis pas patient. Ressent-il ma panique ? Au vu de mon corps tremblant, je suppose que oui.
-C'est important.. Je cherchais mon amie qui était censé être avec son copain mais.. je ne la trouvais pas.. Je me suis figée contre, contre un mur lorsque j'ai entendu des hommes discuter. Explique-je en l'observant couper mes derniers lien avec sa lame brûlante. Un geste de travers et ma peau est en lambeau.
-Poursuis. Pourquoi continu-t-il de chauffer sa lame ? Il n'y a plus rien à couper maintenant !
-J'ai reconnu la voix de Matthew.. le copain de mon amie.. Il demandait, combien le "boss" avait besoin de marchandise encore. Je crois qu'il demandait un garçon et deux filles, ou trois..
-Mais encore.
-Je ne sais plus.. Sa main tenant l'arme blanche aggripe soudainement ma mâchoire et je pousse un gémissement de douleur en sortant la chaleur de la lame si proche de mon visage.
Wayne Moran ne m'avait pas encore touché jusqu'alors.
-Crois-moi Alexia, tu préfères savoir. Alors tu vas t'en souvenir, dans le cas contraire, la suite ne vas pas te plaire.
Je vais mourir. J'en suis sûre. Je suis fichue.
❝ ❞
Le média c'est comment j'imagine Wayne Moran !
Sinon j'ai posté aujourd'hui de une parce que je pouvais pas attendre et de deux parce que je suis en avance sur mes chapitres !
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