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Chapitre 19 - Départ de feu

- Encore ! Frappe, plus fort Emilia, tu y es ! Fais sortir la rage du chasseur !

D'un coup de pied puissant, mon géniteur fut éjecté ainsi que son bouclier de frappe hors des tapis d'entraînement dans un claquement sonore, signe qu'il s'était bien réceptionné sans se faire mal. De la sueur coulait dans mon cou et sur mon front, je l'essuyais distraitement tandis que mon père se relevait, un grand sourire aux lèvres :

- Le combat est terminé Emilia, c'était parfait. Tu es prête. C'était digne d'un véritable chasseur.

Ma poitrine se gonfla d'orgueil. Parfait. L'adrénaline retombait doucement, tandis que mon père me couvait d'un regard paternel des plus fiers. J'y sentais la même lueur que celle qui brillait dans les yeux de ma mère à chaque réussite de ma vie, de mes premiers mètres à vélo jusqu'à l'obtention de mon permis. Ma mère... Un sentiment d'insécurité m'envahit.

Je ne devrais pas être ici.

Mon sourire tomba, et l'ambiance du dojo commença à devenir de plus en plus sombres, de plus en plus dangereuse. Les murs se couvrirent de noir alors que les lumières s'éteignaient, tandis que seul le sourire maladroit de mon père subsistait en unique source de lumière, terrifiant, malhonnête. Tout s'enchaîna alors autour de moi dans un spectacle sons et lumières des plus effrayants.

***

Je criais, me réveillant en même temps, le souffle court. Mes griffes étaient sorties, déchirant l'air au passage dans un coup maladroit. Je m'étais assoupie, encore une fois. Mes rêves étaient peuplés de terreur ces jours-ci. J'observais l'horloge au mur, me relevant du canapé, ayant encore une fois subi les foudres de ma nature. Il était 17h47. Quoi ?! Cela faisait presque trois heures que je dormais !

Ces derniers temps, le travail au salon de thé était réellement éprouvant, j'étais heureuse de n'y travailler que la matinée et le début du déjeuner. J'étais tellement fatiguée, que je dormais l'après-midi en rentrant chez moi. Je mettais également une partie de toute cette fatigue sur le fait que je me remettais à peine de la prise de cachets qui me maintenaient humaine. A présent, ma panthère était de retour, plus présente que jamais et bien déterminée à me faire regretter mon inconscience. La brider pour que je ne me fasse pas remarquer au salon était épuisant. La moindre contrariété me faisait feuler. Difficile de jongler entre un client pressé impoli et un instinct animal enragé. Tom était là pour m'aider, heureusement. Je venais régulièrement le retrouver en fin d'après-midi dans la forêt pour y apprendre des nouvelles choses sur ma nature, mais également apprendre à ne faire qu'un de nouveau avec ma panthère. J'avais par ailleurs loupé notre rendez-vous d'aujourd'hui à cause de cette petite sieste.

Lorsque je tentais de me relever, je sentis une multitude de fourmillements se propager au niveau de mon ventre. L'air devint étouffant dans le salon. Je devais sortir. Voir des gens. Moi qui était plutôt solitaire, je voulais voir des gens. Pourquoi ? Je n'en savais rien. Guidée par un instinct féroce et plus fort que moi, je pris les clés de ma voiture en hâte, et sortait à l'extérieur. Dehors, l'air était étouffant, mais bien moins que dans ma maison. Un moment de raison eut lieu. Nous étions au début du mois de février et la température dehors était négative. Comment pouvais-je avoir chaud en t-shirt ? Cette lucidité soudaine pris fin et je me mordillais la lèvre tout en réfléchissant. Il ferait trop chaud dans la voiture, et l'habitacle était trop exiguë. Exiguë pour faire quoi ?

Il fallait que je me transforme. Mais pour ça, je devais ôter mes vêtements, je ne maîtrisais pas encore le contrôle de mes transformations. Quoi ? Non, je maîtrise ça ! Prisonnière de mon propre corps, je l'observais commencer à enlever mon haut, quand une voix m'en empêcha. Oui, merci, qui que tu sois !

- Emilia, mais qu'est-ce que tu fous ? Arrête ça !

- J'ai chaud Tom, répondais-je en faisant la moue, d'une voix qui n'était pas la mienne. Non, pas lui, pas dans ce moment affreusement gênant !

- Emilia, tu sais quelle température il fait dehors ?

- Oui ! Je me suis dit que courir un peu dehors me ferait du bien ! Tu viens avec moi ?

- Si tu veux, mais... Non, remets ton pull, tu sais contrôler tes transformations maintenant !

Une nouvelle vague de chaleur me prit d'assaut, et la température de mon corps devint encore plus insupportable. Je m'approchais malgré moi de Tom comme un animal affamé, un sourire ennuyé aux lèvres. J'étais si proche de lui que son odeur douce parvint à mes narines. Hmmm... Attends... Non, stop !

- Emilia, tu as de la fièvre ?

- Peut-être, j'ai terriblement chaud. Tu m'aurais pas refilé un truc ? C'est depuis que tu es arrivé... Tu dois bien savoir comment m'aider, non ? Lui répondais-je d'une voix langoureuse, me collant un peu plus à lui tandis que ses yeux s'écarquillèrent face à cette proximité que je ne désirais pas.

- Oh merde.

Son air paniqué ne me disait rien qui vaille. Mes ardeurs se calmèrent un peu, me laissant assez de lucidité pour lui demander :

- Qu'est-ce qu'il se passe Tom ? Qu'est-ce qu'il m'arrive ?

- Ça va aller, d'accord ? Tu vas prendre une douche, bien froide. Et moi je vais faire attention...

- Attention à quoi ?

- À toi.

C'était à ne plus rien y comprendre. Je me laissais docilement guider vers la douche, frustrée par la distance que Tom mettait entre nous deux.

- Je sens mauvais, c'est ça ?

Bordel, mais qu'est-ce que je dis ? J'aurais pu rire de la mine interloquée de l'homme-panthère, mais la situation ne s'y prêtait pas. Sans le comprendre, j'étais irritée.

- Non, ce n'est pas ça, au contraire...

- Tu deviens bizarre là.

- Va prendre ta douche, je vais aérer un peu.

- Pourquoi ?

- Tu comprendras.

J'obtempérais. La douche me remit les idées en place. Rentrant dans le salon, vêtue de vêtements propres, je sentis rapidement le vent froid s'infiltrer depuis toutes les fenêtres qui étaient ouvertes. En me voyant arriver, Tom me demanda immédiatement, gardant une certaine distance avec moi :

- Ça va mieux ?

- Oui. Tu peux m'expliquer maintenant ?

Il sembla chercher ses mots. Je mettais fin au silence :

- Soit franc. S'il te plaît...

- Ta partie animale est en chaleur. C'est la période pour les panthères de neiges. Comme ta part animale n'a pas encore totalement fusionné avec ta part humaine, tu cherches inconsciemment un partenaire. D'où le... spectacle de tout à l'heure. Tu... Bon dieu comment dire ça ? Tu émets une odeur extrêmement attirante, faite pour ramener les mâles de ton espèce vers toi.

- Quand est-ce que ça va s'arrêter ?

- Cela dépend vraiment. De mémoire, c'est entre trois et quinze jours.

En apprenant la nouvelle, j'explosais, paniquée :

- Quinze jours ?! Mais je dois aller travailler moi ! Je veux pas attirer tous les pervers autour de moi !

- Merci...

- J'ai pas dit que tu étais un pervers ! Aide-moi à arrêter ça.

Pourquoi avais-je dit ça ? Je savais bien quel était la seule solution pour stopper mes chaleurs... Tom tenta de me stopper :

- Emilia arrête de t'énerver, ton odeur revient... Je ne veux pas que l'on regrette ça une fois que ce sera fini. Et puis... il y a autre chose.

Je m'adoucis alors, demandant plus calmement, ne m'attendant pas à sa réponse :

- Qu'est-ce qu'il se passe Tom ?

- Tu sens les chasseurs aussi. Je sens l'odeur de ton père, qui est venu il y a à peine une heure. Je ne veux pas tomber dans un de leurs pièges.

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