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Chapitre 15 - Léopold

Je reculais encore plus contre le mur, tentant de maîtriser ma peur comme on me l'avait appris. C'était sûrement la dernière personne que je souhaitais voir m'aider. Du moins, l'avant dernière personne, la pire appartenant également à sa famille.

- Emilia, tu m'entends ? Bon dieu, qu'est-ce qu'il t'arrive ?

Il s'apprêtait à me gifler une seconde fois, mais j'arrêtais son bras à temps, mes réflexes étant revenus à la normale :

- C'est bon Léopold, je vais mieux, pas la peine de m'en foutre une deuxième.

- J'ai eu vraiment peur quand je t'ai vu allongée au sol ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demanda-t-il tout en me tendant la main pour me relever.

Je le remerciais une fois maintenue par mes jambes tremblantes, et commençais à partir vers ma voiture, ignorant sa question. Léopold était le frère aîné de Tom, et je craignais de lui donner des informations qui pourraient compromettre l'attaque des chasseurs. Il valait mieux pour moi de rentrer à la maison. Et vite.

Je trébuchais, perdant à nouveau l'équilibre, et fut maintenue à nouveau par Léopold, qui m'adressait un regard moqueur :

- Bah alors petite panthère, on tient plus sur ses pattes ? Allez viens, je vais faire comme si je n'avais pas vu que tu étais en train de fuir, et je vais te payer à manger pour que tu reprennes des forces, j'aimerais pas te voir faire un malaise au volant de ta voiture de course.

Rien que l'idée d'ingurgiter de la nourriture rappela ma nausée à l'ordre, ôtant toute couleur de mon visage.

- Ouais... Euh Emilia, t'es sûre que ça va ?

- Fous-moi la paix ! Je vais bien. Retourne auprès des tiens, tu n'as rien à faire avec moi.

- Je prends soin de toi, ce n'est pas parce que tu as quitté la meute que je ne m'inquiète plus pour toi, au contraire.

- Laisse-moi tranquille, je n'ai rien de grave.

- Tu es différente Emilia. Tu as l'air complètement vide. Comme si plus rien ne t'animait. Que se passe-t-il ?

- Arrête de te comporter comme ma mère ! Tu n'as rien à voir avec moi !

- J'essaie simplement de comprendre ce qu'il t'est arrivé.

- Pour tout aller raconter à Frédéric c'est ça ? Oh, non, à Tom plutôt, histoire de lui dire que son petit rejeton surnaturel est malade.

- Son petit rej... Alors c'est ce que tu crois toujours ? Mais quand vas-tu ouvrir les yeux putain ?

- Je les ai ouverts sur la véritable nature de votre meute lorsque Jules et mon père m'ont tout raconté à votre sujet.

- Ton... père ? Mais tu nous avais dit ne l'avoir jamais rencontré.

Un sourire éclaira mon visage. Mon père ne m'en voudra pas pour ça. Après tout, l'orgueil me vient du côté chasseur de la famille :

- C'est vrai que si ma mère ne m'avait pas caché autant de choses sur Stanislas de Rousset, j'aurais su me défendre, quand ton frère m'a attaqué.

Léopold pâlit à l'entente de ce nom. La réputation de mon père n'était pas à refaire et j'en avais la confirmation devant moi. Toutefois, le métamorphe qui me faisait face ne montra que très peu son trouble, avant de redevenir impassible. Ce fut stupéfiant de voir quelqu'un d'autre qu'un chasseur faire cela. Dans un sourire forcé, il me salua :

- Eh bien, je vois que tu as repris du poil de la bête, je n'ai plus à me soucier de toi. Cela m'étonne qu'ils acceptent les métamorphes dans leurs rangs, tu voudras bien leur passer mon CV ?

Il me laissa interloqué sur le trottoir et s'éloigna dans la ruelle. Après quelques mètres, il se retourna de nouveau vers moi pour me dire :

- Emilia, ne te nourris pas de ce désir de vengeance, quitte à laisser d'autres gens te faire du mal pour y arriver. Je pense qu'il est temps pour toi de vivre pour toi, et pas pour n'importe quel abruti qui saura te séduire avec des jolies promesses.

C'est toute chamboulé que je rentrais chez moi, je n'étais pas en état d'aller m'entraîner aujourd'hui. Ma mère ne travaillait pas ce jour-là, et s'inquiéta de mon état dès qu'elle me vit pénétrer la maison, pâle comme un linge. Nous retrouvant toutes les deux dans une situation similaire à celle du tout début de mes transformations, nous avions alors remis en place notre accord silencieux, qui consistait à ne poser que les questions nécessaires, sans en demander les origines.

Malgré tout, ma mère veillait sur moi, de la même manière que lorsque j'étais enfant. Elle m'ordonna de me reposer, et posa sur ma table de nuit une tasse de mon thé préféré tout en posant la paume fraîche de sa main sur mon front pour en vérifier la température. À ce moment-là, j'eus l'impression que les choses n'avaient pas changées entre nous et que j'étais restée sa petite fille dont elle tenait à la prunelle de ses yeux.

Une heure plus tard, lorsqu'il comprit que je ne viendrais pas à l'entrainement, Jules sonna à la porte, sûrement envoyé par mon père. Ma mère l'amena jusque dans ma chambre, une expression lugubre sur le visage. On aurait dit que tous les deux venaient me dire au revoir pour la dernière fois.

Chassant mes pensées, Jules s'approcha de moi pour m'embrasser sans me poser aucune question sur mon état. Je le repoussais doucement, envahie par une sensation étrange : je ne ressentais rien. Même lorsque je plongeais dans ses yeux si sombres et envoûtant, la vague de sentiments ne vint pas à moi. Avais-je brisé un lien sacré en reniant ma véritable nature ? Ou alors me rendais-je compte de la réalité de notre relation...

- Jules, je ne me sens pas bien, il faut que tu partes, je suis peut-être contagieuse.

- Quoi ? C'est n'importe quoi, j'ai la santé solide, ne t'inquiètes pas.

Ma mère, sur le pas de la porte, sentit ma profonde envie de rester seule pour réfléchir, et intervint alors :

- Je pense qu'Emilia a envie de se reposer, elle te contactera quand elle se sentira mieux Jules.

- Arrêtez de parler à sa place et de vouloir la contrôler vous, vous l'étouffez ! s'énerva alors celui-ci, pour une raison qui m'échappait.

- Jules... murmurais-je.

- Laisse-moi parler Emilia, tu aurais dû lui dire depuis longtemps.

- Me dire quoi ?

- Jules, pars d'ici s'il te plaît.

- Vous dire qu'elle a retrouvé son père, qui l'étouffe moins que vous !

L'ambiance électrique de la pièce monta en tension par suite de cette révélation, qui laissait ma mère muette, visiblement abasourdie. Merde. Dans un murmure, j'implorais Jules, d'une voix qui se voulait ferme :

- Pars maintenant, j'aimerais me reposer, s'il te plaît.

Une fois qu'il eût quitté la maison, ma mère passa sans un bruit devant ma chambre avant de rejoindre la sienne. Des sanglots vinrent jusqu'à mes oreilles, me tordant le cœur plus encore.

Comment allais-je me sortir de toute cette situation ?

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